Daily Notes

Elon Musk donne quarante-huit heures aux fonctionnaires américains pour justifier de leur activité et menace d’interrompre leur contrat en l’absence de réponse

Elon Musk donne quarante-huit heures aux fonctionnaires américains pour justifier de leur activité et menace d’interrompre leur contrat en l’absence de réponse ✍Highlight–2025:02:24:20:56:15

Poussé par le président américain Donald Trump à être « plus agressif » dans les coupes des dépenses publiques, Elon Musk a réagi à l’injonction présidentielle en quelques heures, samedi 22 février, en annonçant sur son réseau social X que « tous les employés fédéraux » allaient « recevoir sous peu un courriel pour comprendre ce qu’ils ont fait la semaine dernière ».

« L’absence de réponse sera considérée comme une démission », a poursuivi sur X l’homme le plus riche du monde, nommé par Donald Trump à la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), chargée de sabrer dans les dépenses publiques aux Etats-Unis.

L’objet de l’e-mail envoyé, consulté par l’Agence France-Presse (AFP), est le suivant : « Qu’avez-vous fait la semaine dernière ? » Dans ce courriel, il est demandé à l’employé de répondre d’ici lundi soir à 23 h 59, heure de la Côte est américaine, en décrivant cinq tâches accomplies au cours de la semaine précédente et en mettant en copie son responsable.

En revanche, le courriel ne précise pas qu’en cas d’absence de réponse l’employé perdrait son travail. Elon Musk a ensuite paru reculer, expliquant, toujours sur X, que la barre était placée « très bas ». « Un e-mail avec quelques points qui tiendraient la route fera l’affaire ! », a-t-il ajouté.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Comment Elon Musk applique à l’Etat fédéral américain les mêmes méthodes brutales que chez Twitter

« Mépris total »

Un peu plus tôt samedi, Donald Trump avait souhaité, sur sa plateforme Truth Social, que le patron de Tesla et SpaceX se montre « plus agressif » dans son offensive. « Elon fait un excellent travail, mais j’aimerais le voir devenir plus agressif », a-t-il écrit. « N’oubliez pas que nous avons un pays à sauver », a ajouté le président républicain.

Sollicité par l’AFP, le bureau de gestion du personnel des fonctionnaires, l’OPM, n’avait pas répondu dans l’immédiat. L’American Federation of Government Employees (AFGE), le principal syndicat de fonctionnaires fédéraux, a, lui, promis de contester toute fin de contrat « illégale ». « Une nouvelle fois, Elon Musk et l’administration Trump ont montré leur mépris total pour les employés fédéraux et les services essentiels qu’ils rendent au peuple américain », a écrit dans un communiqué Everett Kelley, président de l’AFGE.

« Des anciens combattants qui portent leur second uniforme dans la fonction publique se voient traités avec cruauté et manque de respect (…) par ce milliardaire déconnecté, privilégié et non élu qui n’a jamais effectué une seule heure de travail honnête dans la fonction publique de sa vie », a-t-il lancé. Des employés ont confirmé à l’AFP que leurs agences leur avaient conseillé de ne pas répondre à cet e-mail, dans l’attente d’instructions complémentaires.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Elon Musk défend sa méthode pour sabrer dans l’Etat fédéral, son fils sur les épaules et sous les yeux de Donald Trump dans le bureau Ovale

En cinq semaines, l’administration Trump a mis en œuvre des mesures brutales visant à licencier des pans entiers du personnel fédéral. Des milliers d’employés de l’administration fédérale en période d’essai ont été limogés. Visé par le dernier mouvement de dégraissage annoncé vendredi, le département de la défense doit réduire d’au moins 5 % ses effectifs à partir de la semaine prochaine.

Le Monde Mémorable

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Découvrir

Un plan de départ pour inciter les fonctionnaires fédéraux à démissionner contre une paie maintenue jusqu’à fin septembre avait auparavant été entrepris. Plus de 75 000 employés fédéraux ont accepté l’offre de démission, selon le Washington Post. Certaines des coupes brutales dans les dépenses fédérales annoncées par M. Musk et le président américain depuis son investiture fin janvier ont été contestées devant les tribunaux.

Lire aussi le décryptage | Article réservé à nos abonnés Elon Musk mène l’offensive contre l’Etat fédéral, de l’Usaid à l’agence de protection de l’environnement

Le Monde avec AFP

L'UE a payé 132 millions d'euros à des médias pour les élections européennes - 21News

L'UE a payé 132 millions d'euros à des médias pour les élections européennes - 21News ✍Highlight–2025:02:17:19:42:18

Selon le journal communiste italien Il Fatto Quotidiano, la Commission européenne et le Parlement européen ont distribué 132,83 millions d’euros pour influencer les élections européennes de juin dernier. Cette distribution s’est faite sans transparence quant aux bénéficiaires de ces millions ou à l’objectif de ces fonds. Les paiements ont été effectués via une grande agence de publicité française.

L’accusation affirme que la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont organisé ces flux financiers. Les deux présidentes appartiennent à la même famille politique démocrate-chrétienne.

Le journal d’extrême gauche italien ne critique pas tant la distribution de millions d’euros aux entreprises médiatiques que le manque total de transparence. Cette critique vise surtout la Commission européenne. Mais le Conseil européen (qui regroupe les gouvernements des États membres), la Banque européenne d’investissement (BEI) et le Comité économique et social européen (CESE) seraient également impliqués.

Pas illégal, mais…

Cette aide aux entreprises médiatiques, principalement sous forme de placements publicitaires, est critiquée depuis des années par de petits médias ou par des médias à orientation politique qui ne peuvent pas compter sur des campagnes publicitaires bienveillantes de la part des institutions européennes.

Quand Napoléon annonce Hitler

Quand Napoléon annonce Hitler ✍Highlight–2025:02:17:18:28:52

Autant le dire tout de suite : Le Crime de Napoléon n'est pas un livre d'histoire. En effet, il serait dangereux de prendre cet ouvrage pour autre chose qu'une charge polémique dirigée contre les “historiographes officiels”, accusés de minimiser le passé esclavagiste de la France. Si la demande de relecture critique du fait colonial est légitime, on peut douter que ce pamphlet y contribue vraiment.

A l'heure du bicentenaire d'Austerlitz, le livre de l'écrivain guadeloupéen Claude Ribbe revient sur un épisode beaucoup moins glorieux : le rétablissement en 1802 de l'esclavage, aboli en 1794, et l'envoi dans les Antilles d'un corps expéditionnaire qui multiplia les exactions sans réussir à éviter la perte de Saint-Domingue.

Le récit de l'auteur est alerte et accablant. Mais ses partis pris créent vite un certain trouble. Ainsi de l'utilisation systématique et anachronique du terme de “génocide” pour qualifier la répression qui s'abattit sur les populations des Antilles : les exactions furent d'une violence extrême, mais rien ne démontre l'existence d'un “plan d'extermination” secret derrière les ordres lointains de Bonaparte. Par ailleurs, d'autres formules provoquent le malaise. Sous la plume de Claude Ribbe, les prisons qui accueillent les prisonniers déportés deviennent des “camps de concentration”, les cales des bateaux dans lesquelles des hommes et des femmes périrent par étouffement, après avoir été intoxiqués au soufre, sont appelées “chambres à gaz”…

Ces analogies transparentes ont pour but de nourrir la thèse centrale de l'auteur, que par ailleurs rien n'étaye : Napoléon est “le premier dictateur raciste de l'histoire”, “aventurier négrophobe” dont l'action “préfigure de manière évidente la politique d'extermination engagée contre les juifs et les Tziganes durant la seconde guerre mondiale”. Le rétablissement du Code noir annoncerait les lois de Nuremberg, et les massacres de l'armée napoléonienne seraient un avant-goût de la solution finale… Comme si le message n'était pas assez clair, l'éditeur a choisi pour illustrer la couverture une photographie d'Adolf Hitler se recueillant sur le tombeau de l'Empereur, en juin 1940. Une ultime provocation qui discrédite encore un peu plus le propos, sans doute promis à un bel avenir dans la confusion actuelle.

Au lecteur qui souhaiterait une synthèse sérieuse sur la période, on conseillera plutôt le récent Esclavage, métissage, liberté. La Révolution française en Guadeloupe 1789-1802 de Frédéric Régent (Grasset). Une synthèse plus aride, mais autrement recommandable.

LE CRIME DE NAPOLÉON de Claude Ribbe Ed. Privé, 216 p., 18 euros.

Jérôme Gautheret

Comment BlackRock veut museler Elon Musk Le fonds, gros actionnaire de Tesla, s'active pour que le fondateur abandonne son poste de président. Et se concentre sur la direction opérationnelle du groupe.

Par Raphaël Bloch

Publié le 1 sept. 2018 à 11:01Mis à jour le 2 sept. 2018 à 11:56

Access Denied ✍Highlight–2025:02:17:09:50:38

Par Raphaël Bloch

Publié le 1 sept. 2018 à 11:01Mis à jour le 2 sept. 2018 à 11:56
Avec son tweet du 7 août, Elon Musk n'aura pas perdu qu'en crédibilité sur les marchés financiers. Il aura également réussi à perdre un peu plus la confiance d'une partie de ses actionnaires. Et non des moindres, puisque BlackRock en fait partie.

Selon Reuters, le géant américain a de plus en plus de doutes sur Elon Musk. Et notamment sur sa capacité à tenir seul le volant de Tesla, qu'il dirige depuis 2003 en cumulant les postes de « président » et de « directeur général ». Interrogé par « Les Echos », le fonds américain n'a pas souhaité faire de commentaire.

Un nouveau président
Le scepticisme du géant américain, actionnaire à hauteur de près de 4 % dans Tesla, ne date pas du mois d'août. Il remonte à bien avant. Comme le révèle l'agence de presse, BlackRock a notamment voté en juin une résolution d'un actionnaire pour qu'Elon Musk renonce à son poste de « président » du groupe.

Le texte visait à obtenir l'arrivée d'un nouveau président du conseil d'administration aux côtés du fantasque américain, qui serait devenu directeur général. L'idée était de pousser Elon Musk à se focaliser sur la production des voitures, et notamment la Model 3.

Cette proposition avait reçu publiquement le soutien d'ISS et de GlassLewis, deux cabinets de conseil aux actionnaires. Une position que BlackRock, parmi les 10 plus gros actionnaires de Tesla, s'était bien gardé de révéler.

Une spécialité de BlackRock
Sans grande surprise, la résolution n'a finalement pas été retenue, même si les chiffres ne sont pas si positifs pour l'homme qui a envoyé une voiture dans l'espace. A l'Assemblée générale de juin, des actionnaires représentant 17 millions de titres ont voté pour la résolution.

BlackRock, qui dispose de voix équivalentes à 6,5 millions de titres, faisait partie de ces votants. « Notre approche c'est de générer de la valeur à long terme pour nos clients », a déclaré à Reuters le fonds qui gère 6.300 milliards de dollars d'actifs. D'autres actionnaires, représentant 86 millions d'actions, ont voté contre la résolution.

En attendant la prochaine assemblée générale, la révélation de ce vote montre qu'Elon Musk n'a pas à craindre seulement la colère des petits actionnaires individuels. Depuis le 7 août, l'action du constructeur de voitures électriques a reculé de 15 %. à Wall Street. Ce qui agace petits et grands investisseurs.

Raphaël Bloch

Par Raphaël Bloch

Publié le 1 sept. 2018 à 11:01Mis à jour le 2 sept. 2018 à 11:56

Pourquoi le patron de BlackRock est devenu une cible pour les "anti woke" (et les écologistes)

Pourquoi le patron de BlackRock est devenu une cible pour les "anti woke" (et les écologistes) ✍Highlight–2025:02:17:09:46:59

Larry Fink incite les entreprises à la modération sur les rachats d'actions - AFP

563.513 dollars: c'est la somme déboursée l'an dernier par BlackRock pour renforcer les systèmes de sécurité qui encadrent le domicile de son patron, Larry Fink. L'homme de 71 ans a aussi bénéficié de la protection de gardes du corps, avec une facture de 216.837 dollars.

Des investissements verts qui énervent les “anti woke”

Le président-directeur général du premier gestionnaire d'actifs au monde serait-il la cible de voleurs prêts à tout pour réaliser le casse du siècle? Non, ces dépenses faramineuses s'expliquent par une autre menace: des “anti-woke” et complotistes qui lui reprochent des choix d'investissements sur des critères dits “ESG”, pour “environnementaux, sociaux et de gouvernance”.

BlackRock a en effet été plusieurs fois mentionné lors des débats des primaires républicaines, souligne un article du Financial Times. Un des adversaires de Donald Trump, Vivek Ramaswamy, avait par exemple désigné Larry Fink comme le roi du complexe industriel éveillé (“Woke industrial complex”) et du mouvement ESG“.

A l'inverse, d'autres militants, des activistes pour le climat, lui reprochent de ne pas en faire assez sur le plan environnemental. Les bureaux de BlackRock ont ainsi été la cible de ces mouvements à plusieurs reprises, rappelle le quotidien britannique.

Des frais importants pour d'autres entreprises

Ce phénomène de dirigeants de plus en plus menacés n'épargne pas d'autres entreprises.

Chez Disney, le prétendu virage “woke” de sa production cinématographique a fait s'envoler la facture des “services et équipements de sécurité” pour protéger son patron Bob Iger. En 2023, cela représentait 1,2 million de dollars, contre un peu plus de 830.000 dollars l'année précédente.

L'article du FT mentionne aussi le cas de grands laboratoires pharmaceutiques, cibles privilégiées des antivax depuis la mise sur le marché des vaccins contre le covid-19.

Moderna a par exemple déboursé plus d'un million de dollars l'an dernier pour assurer la sécurité de son patron, le Français Stéphane Bancel. Chez Pfizer, le FT mentionne près de 800.000 dollars dépensés en 2023, et une somme équivalente en 2022 pour des systèmes de sécurité à domicile, des conseils en sécurité et d'autres services.

Les banques d'affaires JPMorgan et Goldman Sachs, qui dépensent aussi des milliers de dollars pour la sécurité des dirigeants, sont également citées.

Enfin, Tesla a déboursé de son côté 2,4 millions de dollars pour son patron Elon Musk et déjà 500.000 dollars depuis le début de l'année. Le FT ne précise pas ce qui menacerait concrètement celui qui dirige aussi SpaceX et X (Twitter). Elon Musk est d'ailleurs connu pour ses prises de position assez radicales (et “anti woke”) sur ce réseau social.

× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested
IP Address:
First usable:
Subnet:
Last usable:
CIDR:
Amount of usable:
Network address:
Reverse address:
Broadcast address:

ens/daily_notes.txt · Dernière modification: 09/06/2024/H10:36:22 de jeannot