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La séparation des pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire est un principe fondamental des démocraties représentatives. Au contraire, les régimes despotiques et dictatoriaux pratiquent une concentration des pouvoirs. Ces pouvoirs sont influencés par des contre-pouvoirs (associatifs, syndicats professionnels, lobbies, presses, opinion publique, etc.). L'indépendance et la séparation de ces pouvoirs est un idéal délicat quand bien même la bonne volonté est à l'œuvre. Dans sa constitution les grandes lignes de la séparation des pouvoirs sont définies répartissant les fonctions ou missions de l'État, en confiant leur exercice exclusif à différents corps ou élus, spécifiant les règles de leurs indépendances, et les moyens de protection des pressions.
Certaines instances consultatives d'état, plus ou moins indépendantes, par exemple en France le Conseil d’État, le médiateur de la République, le Défenseur des droits, la Cour des comptes ou l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ont aussi pour rôle de tempérer préventivement ou curativement, rechercher des solutions à des problèmes précis, donner de la hauteur aux dialogues entre parties, élaborer des quantifications, préparer des évolutions des règles. La séparation des pouvoirs ne concerne donc pas que l'État au sens strict, mais d'une manière générale tout organe chargé de trancher entre plusieurs parties, afin d'éviter les collusions et les conflits d'intérêts, et qui doit donc rechercher l'impartialité dans ses décisions.
La séparation des pouvoirs a été dans un premier temps théorisée par Thucydide[réf. nécessaire] puis par John Locke[1] et enfin reprise par Montesquieu. Compte tenu des différences de régimes politiques que ces deux derniers connaissent - le premier étant en Angleterre (régime politique : Monarchie parlementaire), le second en France (régime politique : Monarchie absolue) - Montesquieu, après un voyage en Angleterre, va « importer » sa version de la séparation des pouvoirs.
La classification de Montesquieu définie dans De l'esprit des lois concerne en effet la limitation du pouvoir par le pouvoir « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir »[2] :
le pouvoir législatif, confié à un parlement (ou législateur), à savoir, en France, l'Assemblée nationale jointe au Sénat ; le pouvoir exécutif, confié à un gouvernement composé d'un Premier ministre et des ministres, à la tête duquel se trouve un chef d'État ou de gouvernement. En France, l'intégralité du gouvernement est nommée et révocable par le Président ; le Premier ministre, lui, ne peut pas, en principe et d'après la lettre de la Constitution, être révoqué par ce dernier ; le pouvoir judiciaire, confié aux juridictions, même si d'après la Constitution française de 1958 on ne parle pas de « pouvoir » mais d'« autorité » judiciaire.
En France, le pouvoir judiciaire se subdivise en deux ordres juridiques distincts : d'une part l'ordre judiciaire (civil, commercial et pénal), chargé de trancher les litiges entre particuliers, d'autre part l'ordre administratif, compétent pour trancher les litiges opposant l'Administration et les particuliers. Pour éviter la confusion et inclure le juge administratif, l'on parle parfois en France de « pouvoir juridictionnel ».
Ce principe de séparation qui ne s'applique qu'au pouvoir politique, a remplacé le principe plus ancien et plus large de séparation qui distinguait et hiérarchisait dans l'ensemble de la vie sociale les fonctions religieuses ou spirituelles (culte, enseignement, culture, assistance) qui étaient attribuées au Clergé, les fonctions politiques (justice, armée, administration) qui étaient exercées par la Noblesse, et les fonctions économiques et financières. Cette séparation des trois ordres, qui existait chez les Gaulois ou les Romains, était l'expression d'une tradition constitutionnelle antérieure, la tripartition dans les sociétés indo-européennes.
Ainsi, comme le remarque Simone Goyard-Fabre, Montesquieu n'a pas spécialement théorisé la notion de séparation des pouvoirs, puisqu'il parle en réalité de limitation du pouvoir par le pouvoir[3].
La Constitution française, est l'une des rares où l'exécutif est mentionné avant le législatif, par contre les constitutions belge et suisse respectent la norme. En revanche, le judiciaire est invariablement le « troisième pouvoir » : à cet effet, Montesquieu considère le pouvoir judiciaire comme « la bouche de la loi », en deçà des pouvoirs exécutif et législatif.
Les expressions « quatrième pouvoir » et « cinquième pouvoir » sont parfois utilisées pour qualifier respectivement les institutions telles que le pouvoir médiatique et le pouvoir monétaire.
Les philosophes ont conclu à la nécessité de la séparation des pouvoirs afin de lutter contre l'oppression.
Évolution du concept
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Chez les philosophes grecs
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Platon : La République et Les lois
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Platon dans son livre La République estime que les gouvernements offrent cinq types de base (quatre étant des formes existantes et l'une étant la forme idéale de Platon, qui existe « seulement dans la parole ») :
la démocratie : le gouvernement par le nombre ; oligarchie : le gouvernement par une minorité ; timocratie : le gouvernement par l'honneur ou évalués ; monarchie : le gouvernement par un seul ; philosocratie : le gouvernement par les philosophes (forme idéale du gouvernement selon Platon).
« Le législateur ne doit pas constituer de pouvoirs qui ne s’équilibrent pas du fait de leur mélange. […] La totale liberté et l’indépendance à l’égard de toute autorité sont inférieures à une autorité que d’autres autorités limitent et mesurent. » Lois, III, 693b, 698b.
Aristote : la classification des pouvoirs
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Aristote (-384 à -322) compara, dans La Politique, les constitutions des différentes nations aux différentes époques de l'histoire. Il cherche à introduire plus de rationalité pour organiser la cité grecque. Comme son maître Platon, il était en partie un idéaliste, puisqu'il souhaitait créer une cité idéale ; mais sa méthode de travail reste fondée sur l'observation du réel (il était donc également un réaliste), ce qui lui permet de classer les différentes constitutions des cités, afin de les analyser et de les comparer.
« Dans tout État, il est trois parties, dont le législateur, s'il est sage, s'occupera, par-dessus tout, à bien régler les intérêts. Ces trois parties une fois bien organisées, l'État tout entier est nécessairement bien organisé lui-même ; et les États ne peuvent différer réellement que par l'organisation différente de ces trois éléments »[4].
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Invitée sur BFM TV, la ministre de la Transition écologique est revenue sur le sujet brûlant de cette réglementation, qui doit être examiné mardi à l’Assemblée nationale. «On les a tellement fait paniquer avec ce dispositif» s’est plainte la membre du Gouvernement.
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Une telle déclaration, prononcée ce mardi par Agnès Pannier-Runacher, n’est pas passée inaperçue. Interrogée sur le fait que les restrictions de circulation imposées par les vignettes «Crit’Air 3» concernent aussi les «moins riches», la ministre de la Transition écologique a affirmé de but en blanc que «les moins riches, ils n’ont pas de voitures, ce sont ceux qui sont le moins équipés».
La ministre était invitée dans l’émission «Première Édition» de BFM TV pour évoquer le sujet de la pollution de l’air. Le sujet brûlant des Zones à faible émission (ZFE) était au centre de la discussion, alors que l’Assemblée nationale examine ce mardi 8 avril un texte demandant leur suppression.
«Les ZFE sont un des outils pour baisser la pollution de l’air»
«La pollution est un sujet de santé publique majeur», s’est alarmée Agnès Pannier-Runacher, rappelant les «48.000 décès» chaque année recensés par Santé Publique France ces cinq dernières années. Elle ajoute que «ce sont les plus précaires qui sont impactés, ceux qui habitent en proximité des axes routiers, notamment dans les habitants des logements sociaux ». Selon la ministre, «les ZFE sont un des outils pour baisser la pollution de l’air», notamment dans les grandes agglomérations. «Aujourd’hui à Lyon, à Paris, on est deux fois au-dessus des seuils fixés par l’OMS». La ministre a toutefois souhaité «rassurer» sur l’application de la réglementation, qui ne concerne actuellement que les véhicules roulant régulièrement au sein des agglomérations lyonnaise et parisienne, soit 650.000 véhicules.
Aujourd’hui, les ZFE interdisent à la circulation les véhicules étiquetés «Crit’Air 3», soit ceux roulant au diesel antérieurs à 2011 ou roulant à l’essence et antérieurs à 2006. Selon ses détracteurs, elles pénaliseraient de nombreux usagers qui n’ont pas les moyens pour acheter un nouveau véhicule. Tout en évoquant «les moins riches, qui n’ont pas de voiture», Agnès Pannier Runacher a estimé qu’il faut «accompagner» ces utilisateurs , et «concentrer les aides pour les aider à changer de véhicule». «Sur la métropole du Grand Paris, vous avez des aides pour acheter une voiture d’occasion» , a-t-elle précisé.
« On les a tellement fait paniquer avec ce dispositif qui rentre à peine en vigueur, et on ne leur a tellement pas parlé des aides, je comprends qu’il y ait ce sentiment d’assignation à résidence. »
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique
Avec ces aides, les usagers auront-ils tout de même la possibilité de changer de véhicule ? «On les a tellement fait paniquer avec ce dispositif qui rentre à peine en vigueur, et on ne leur a tellement pas parlé des aides, je comprends qu’il y ait ce sentiment d’assignation à résidence. Et c’est insupportable d’empêcher des gens de se déplacer», tout en annonçant vouloir lancer un «colloque de la qualité de l’air avec toutes les grandes agglomérations de plus de 150.000 habitants», pour «avoir une meilleure communication» sur ces aides.
À lire aussi Inondations, sécheresse, pollution… Les Français largement préoccupés par les risques liés à l’eau
De nombreux internautes ont réagi sur X après les déclarations tenues par la ministre de la Transition écologique. «Comment peut-on être totalement déconnecté de la réalité d’un tiers des Français qui vivent dans la ruralité ?», s’est exclamé l’écrivain Alexandre Jardin.
La ministre a réagi sur son compte X personnel, rappelant que 4,3 millions de Français n’ont accès à aucun moyen de transport, «qu’il soit individuel ou collectif». «Le nier, c’est invisibiliser les plus précaires», argue-t-elle, tout en rappelant que «chacun doit avoir le droit de circuler et surtout les plus vulnérables».
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Sam Bankman-Fried, né le 5 mars 1992 à Stanford (Californie), aux États-Unis, et connu par ses initiales SBF, est un homme d'affaires et investisseur américain.
Il est le fondateur de l'entreprise FTX, plateforme centralisée d'échange de cryptomonnaies et de son entreprise sœur Alameda Research (en), toutes deux basées aux Bahamas dans les mêmes bâtiments et enregistrées à Antigua-et-Barbuda.
Les faillites de FTX et Alameda Research à la fin de l'année 2022 créent un scandale financier international et conduisent à son arrestation et inculpation, notamment pour fraude.
Biographie
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Études et débuts professionnels
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Fils de deux professeurs de la faculté de droit (en) de l'université Stanford, Samuel Benjamin Bankman-Fried grandit en Californie[1]. Lors de ses études en physique et en mathématiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT), il effectue un stage comme opérateur de marché pour Jane Street, une entreprise réputée de Wall Street, stage qui se transforme en emploi une fois ses études achevées[2]. Alors qu'il occupe ce poste, qu’il conserve trois ans et demi entre 2014 et 2017, Sam Bankman-Fried commence à donner la moitié de son salaire à des œuvres caritatives, influencé par les thèses du philosophe William MacAskill[1],[3].
Après avoir quitté Jane Street en 2017, Sam Bankman-Fried crée son entreprise de trading de cryptomonnaies, Alameda Research[1]. Il loue des bureaux à Berkeley et emploie une vingtaine d'opérateurs de marché spécialisés dans le secteur en plein essor des cryptomonnaies[1]. Travaillant jour et nuit, dormant à son bureau régulièrement, il exploite les différences de prix des actifs numériques entre les différentes régions du monde[1]. Cette différence de cours lui permet de gagner 20 millions de dollars dans les trois premières semaines d'existence de l'entreprise[1]. En janvier 2018, l’entreprise, qui a perfectionné sa méthode pour déplacer l'argent entre banques et internationalement, prospère en réalisant un million de dollars par jour[3].
En 2018, l'homme d'affaires américain réalise une conférence sur les cryptomonnaies à Macao et rencontre différents acteurs du marché[1]. Imaginant les possibilités de revenus dans un pays dans lequel la réglementation du secteur serait plus souple, il déménage l’entreprise à Hong Kong[1].
En 2019, alors qu’il laisse le contrôle d'Alameda Research à sa partenaire Caroline Ellison, Sam Bankman-Fried y crée l'entreprise FTX, 80% de ses revenus, qui proviennent de la plateforme d'échange de cryptomonnaies, sont considérés comme illégaux aux États-Unis[1]. En 2021, Sam Bankman-Fried transfère les activités de FTX et Alameda Research de Hong Kong aux Bahamas en quelques semaines à la suite d'une enquête sur la régulation du secteur des cryptomonnaies dont il est devenu une figure emblématique[4].
Avant ses 30 ans, SBF accumule une fortune estimée à plus de 17 milliards de dollars, faisant de lui la personne la plus riche de sa génération[5],[6]. Milliardaire médiatique, il se présente de manière modeste, conduisant une Toyota Corolla, habillé en tenues de sport ou en sweat-shirts[4]. Il se dit prêt à donner sa supposée fortune à des causes et à aider les start-ups en difficulté du secteur[7],[8],[9].
Engagé politiquement, Sam Bankman-Fried est l'un des principaux donateurs du Parti démocrate. Il donne plus de dix millions de dollars pour la campagne présidentielle de Joe Biden de 2020 et à nouveau plusieurs dizaines de millions lors des élections de mi-mandat de 2022[10].
En 2022, Sam Bankman-Fried est sélectionné par le magazine Time comme l'une des cent personnalités les plus influentes du monde[11]. En mai, l'homme d'affaires acquiert 7,6% des parts de l'entreprise Robinhood[12] par l'intermédiaire de la société Emergent Fidelity Technologies Ltd. basée à Antigua-et-Barbuda dont il est le seul actionnaire et qui n'est pas listée dans les sociétés mises en faillite lors de la déconfiture de FTX[13]. En août 2022, la plateforme d'échange qu'il dirige est la troisième plus importante en termes de volume quotidien d'échange avec 9,4 milliards échangés en moyenne[4]. L'entreprise, qui emploie environ 300 personnes, aurait réalisé un bénéfice net de 388 millions de dollars en 2021[4]. FTX est évaluée à 32 milliards de dollars et investit dans des partenariats avec la salle du Heat de Miami, qui devient la FTX Arena, et avec le joueur de football américain Tom Brady[3].
En novembre 2022, Sam Bankman-Fried démissionne de l'entreprise FTX Group qui est confrontée à un défaut de liquidités se transformant rapidement en problème de solvabilité, qui aboutit à sa faillite, entrainant Alameda Research et environ 130 sociétés[14] appartenant à la nébuleuse FTX Group dans sa chute[15]. L'entreprise FTX bloque alors les portefeuilles numériques d'environ 1,2 million de ses clients qui n'ont désormais plus aucun accès à leurs dépôts[3]. SBF perd 94% de sa fortune en une journée[16]. Ces événements mettent un terme à plusieurs mois de lobbying pour légiférer le secteur des cryptomonnaies[17],[18]. Quelques jours après la faillite de l'empire de Bankman-Fried, deux enquêtes criminelles sont lancées sur celle-ci, démontrant rapidement d'importantes fautes de gestion[19].
Soupçonné d'avoir détourné des fonds déposés sur la plate-forme par des clients, Sam Bankman-Fried est invité à une conférence organisée par le New York Times à la fin du mois de novembre alors qu'il risque des inculpations criminelles[20]. Il y participe à distance depuis les Bahamas, contre l'avis des avocats assurant la défense de ses intérêts, déclarant que sa fortune a été réduite à environ cent mille dollars et que les investissements de l’entreprise dans l’archipel, environ 300 millions de dollars dans l'immobilier, avaient pour objectif de recruter des talents[21]. Le parc immobilier comprend la villa de SBF, estimée à près de 40 millions de dollars, partagée avec plusieurs cadres de l'entreprise dont Caroline Ellison, ainsi qu'une villa estimée à 16,4 millions de dollars occupée par ses parents[22]. Au lendemain de cette conférence, interrogé par George Stephanopoulos pour Good Morning America, il se déclare responsable de la faillite de son empire par ses insuffisances dans la gestion des risques[23].
Il est arrêté à la demande des États-Unis le 12 décembre 2022 à Nassau, aux Bahamas, où il réside, la veille d'une audition importante au Congrès[24],[25]. Le 21 décembre 2022, il accepte son extradition vers les États-Unis qui est exécutée le même jour. Trois personnes — Caroline Ellison, Gary Wang et SBF — sont inculpées de huit chefs d'accusation, dont de fraude comptable et financière, par le procureur fédéral de Manhattan[26]. Il est rapidement remis en liberté contre une caution de 250 millions de dollars payée par ses parents chez lesquels il est assigné à résidence dans leur maison de Palo Alto jusqu'à son procès, assurant lui-même disposer de moins de cent mille dollars[27]. Le 3 janvier 2023, devant le tribunal de New-York, il déclare plaider non coupable dans le procès de la faillite de FTX. Son procès débutera le 2 octobre 2023 et il encourt une peine maximale de cent quinze années de prison. Caroline Ellison et Gary Wang, ses deux associés et co-accusés, ont auparavant plaidé coupable[28].
Le 11 août 2023, Sam Bankman-Fried est remis en détention pour tentative de subornation de témoin[29],[30].
Sa demande de libération anticipée est refusée par la cour d'appel malgré les arguments de ses avocats qui souhaitent qu'il puisse examiner des documents pour sa défense[31].
Les accusations portent notamment sur la divulgation du journal intime de Caroline Ellison, son ex-collègue et ex-petite amie, au New York Times. Si condamné, Bankman-Fried encoure une peine de plus de 100 ans de prison pour divers chefs d'accusation, y compris des allégations de fraude.
Fin octobre 2023, il est entendu par le jury, qui doit juger s'il est coupable ou non d’avoir fraudé en piochant dans les fonds de ses clients[32].
Sam Bankman-Fried est reconnu coupable par un jury new-yorkais, jeudi 2 novembre, de tous les chefs d'accusation pour lesquels il est poursuivi, après cinq semaines d'un procès retentissant, accusé de fraude, d'association de malfaiteurs et de blanchiment d'argent[33]. Le 28 mars 2024, le juge prononce une peine de prison de 25 ans à son encontre[34]. Le 1er avril 2024 il annonce faire appel de cette décision[35]. En prison pour purger sa peine de 25 ans de prison au Centre de détention métropolitain de Brooklyn en attendant son appel, Sam Bankman-Fried cherche à publier en décembre 2024 son journal de détenu, dans lequel il décrit la vie de ses compagnons de cellule[36].
Jane Street Capital LLC, plus connue sous le nom de Jane Street, est une société américaine dans le domaine de la finance. Plus précisément, il s'agit d'un market maker et d'un liquidity provider - animateur de marché en français[1]. Son siège social est situé dans le Financial District, à New York[2].
Fondée en 2000, Jane Street est un opérateur de marché qui investit sur ses fonds propres (proprietary trading)[2].
Les revenus nets de Jane Street issus de leurs activités de trading s'élèvent à 10,7 milliards de dollars pour l'année 2022[3].
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Pour les 9 premiers mois de l'année 2023, les revenus nets de Jane Street issus de leurs activités de trading s'élèvent 7,3 milliards de dollars[3]. Sur la même période, les revenus totaux de Jane Street (activités de trading auxquels s'ajoutent dividendes et intérêts perçus) s'élèvent à 15 milliards de dollars[3].
A fin 2023, Jane Street employait 2631 personnes. Chaque employé génère en moyenne 2,83 millions de dollars d'EBITDA, selon les estimations du Financial Times, cela représente environ dix fois la profitabilité moyenne des employés de Goldman Sachs (213 000 dollars de bénéfices par employés)[4].
En avril 2024, Jane Street attaque en justice le hedge fund Millenium Management et l'accuse de lui avoir volé des stratégies confidentielles de trading[5].
A fin 2024, le total des actifs de Jane Street s'élève à 140 milliards de dollars[6].
En octobre 2024, le Financial Times désigne Jane Street comme l'entreprise de trading la plus profitable de tous les temps[7].
Notes et références
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↑ Robin Wigglesworth, « Jane Street: the top Wall Street firm ‘no one’s heard of’ », Financial Times, 28 janvier 2021 (lire en ligne, consulté le 12 avril 2024) ↑ a et b (en-US) Matt Wirz, « Trading Firm Jane Street Challenges Wall Street », The Wall Street Journal, New York, Dow Jones and Company, 5 avril 2019 (ISSN 0099-9660, 2574-9579, 0193-2241 et 1092-0935, OCLC 4299067, BNF 34471950, lire en ligne, consulté le 24 décembre 2022).↑ a b et c (en) « Jane Street Scores $7 Billion Trading Haul During Market Swings », Bloomberg.com, 9 janvier 2024 (lire en ligne, consulté le 12 avril 2024) ↑ « Jane Street is big. Like, really, really big », sur Financial Times (consulté le 29 avril 2024) : « At the end of 2023. Jane Street employed 2,631 people, so that equates to almost $4mn of net revenue per head on average. In adjusted EBITDA, it comes to $2.83mn per employee (or nearly $22mn for each of the 482 traders actual traders at Jane Street.) FT Alphaville doesn’t have the number of employees in Goldman’s global markets division at hand, but for the bank as a whole the average earnings per head clocked in at $213,000 last year. » ↑ « Jane Street accuses Millennium Management and two ex-employees of stealing trade secrets », sur www.ft.com (consulté le 12 avril 2024) ↑ « Jane Street is big. Like, really, really big », sur Financial Times (consulté le 29 avril 2024) : « The bond prospectus indicates that Jane Street’s total assets rose 34 per cent to $140.2bn at the end of 2024. » ↑ Robin Wigglesworth et Will Schmitt, « New titans of Wall Street: how Jane Street rode the ETF wave to ‘obscene’ riches », Financial Times, 7 octobre 2024 (lire en ligne, consulté le 7 octobre 2024)
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C’est officiel les billets de 10, 20, 50 et 100 euros et plus : la BCE confirme le changement
28 mars 2025 par Anna · Durée de lecture: environ 8 minutes
Des billets européens bientôt transformés : sécurité renforcée et nouveaux designs en vue La BCE prépare une révolution pour les coupures en euros avec des designs innovants et une sécurité optimisée. Découvrez les changements à venir.
Cela fait plusieurs années que les billets en euros circulent en Europe. Ils sont devenus un élément essentiel du quotidien pour de nombreux citoyens. Pourtant, la Banque centrale européenne (BCE) vient de prendre une décision qui risque de bouleverser cet équilibre. Un changement majeur se profile à l’horizon pour les coupures en euros.
Un tournant décisif pour les billets en euros
La BCE a décidé de renouveler entièrement la gamme des billets actuellement en circulation. Ce processus ambitieux a été lancé dès 2021 et prévoit la disparition progressive des coupures de 5, 10, 20, 50, 100 et 200 euros telles que nous les connaissons aujourd’hui. Ces billets seront peu à peu remplacés par une nouvelle série aux designs modernisés.
Cette décision peut sembler surprenante, surtout dans un contexte où les paiements numériques prennent de plus en plus d’ampleur. En effet, bien que les transactions par carte ou via des applications mobiles se multiplient, près d’une transaction sur deux en Europe continue de se faire en espèces. La baisse de l’utilisation du liquide est indéniable, mais pour beaucoup, les espèces restent un moyen de paiement incontournable.
C’est pour cette raison que la BCE ne souhaite pas abolir les billets, mais plutôt les moderniser. La future série de coupures offrira ainsi des garanties renforcées en matière de sécurité et d’authenticité, tout en intégrant des éléments de design plus contemporains. Toutefois, cette transformation ne se fait pas en un claquement de doigts : il s’agit d’un processus complexe nécessitant plusieurs étapes.
Deux thèmes finalistes pour les nouveaux billets
En décembre 2021, la BCE a officialisé son intention de revoir les billets en euros. Après une période de réflexion et de consultation, deux thèmes finalistes ont été retenus pour inspirer le design des futures coupures. Le premier thème met en avant la culture européenne, tandis que le second s’inspire des fleuves et des oiseaux d’Europe.
La culture européenne à l’honneur
Le thème de la culture européenne vise à célébrer le riche patrimoine du continent à travers des figures emblématiques. Parmi les personnalités envisagées pour figurer sur les nouveaux billets, on retrouve des noms illustres tels que Maria Callas, Ludwig van Beethoven, Marie Curie, Miguel de Cervantes, Léonard de Vinci et Bertha von Suttner. Ces grandes figures symbolisent l’héritage culturel et scientifique européen.
Quant aux versos des billets, ils pourraient illustrer des scènes de vie emblématiques : artistes de rue, chœurs d’enfants et d’adultes, classes d’école, lectures en bibliothèque, visites de musées ou encore rencontres dans des jardins publics. Ces images seraient autant de témoignages visuels de la richesse et de la diversité culturelle européenne.
Des paysages naturels et des oiseaux emblématiques
Le second thème met à l’honneur les fleuves et les oiseaux d’Europe, célébrant ainsi la beauté des paysages naturels du continent. Cette série représenterait les environnements marins, montagneux et fluviaux d’Europe. Plusieurs espèces d’oiseaux emblématiques pourraient également figurer sur ces billets, comme le passereau, le martin-pêcheur, les guêpiers, la cigogne, l’avocette ou encore le fou de Bassan.
Quant aux versos de ces billets, ils seraient consacrés aux grandes institutions européennes. On pourrait ainsi y retrouver des représentations du Parlement européen, de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne, de la Cour de justice de l’UE, du Conseil européen ou encore de la Cour des comptes. Ce choix symboliserait l’ancrage institutionnel de l’Union européenne dans le quotidien des citoyens.
Un concours de design pour définir les futurs billets
Pour concevoir ces nouvelles coupures, la BCE a décidé de lancer un concours de graphisme ouvert à tous les designers européens. L’objectif est de faire appel à la créativité et au talent des graphistes pour imaginer des billets qui reflètent à la fois l’identité européenne et les défis du futur. Les participants auront ainsi la possibilité de proposer des visuels originaux pour illustrer les thèmes retenus.
La BCE a précisé que « lorsque les graphismes auront été adoptés, le Conseil des gouverneurs se prononcera sur le calendrier de production et d’émission des futurs billets ». Cette annonce laisse entendre que, même si les nouveaux designs sont finalisés dans les prochains mois, il faudra attendre plusieurs années avant que ces coupures modernisées entrent en circulation.
Quand ces nouveaux billets verront-ils le jour ?
La mise en circulation des nouveaux billets ne devrait pas intervenir avant plusieurs années. Une fois le processus de sélection du design terminé, la BCE devra procéder à des tests rigoureux pour s’assurer que les coupures répondent aux normes de sécurité les plus strictes. Cette phase de validation technique et logistique peut prendre plusieurs années avant de permettre la production à grande échelle.
Selon les prévisions actuelles, les nouveaux billets pourraient faire leur apparition autour de 2029 ou 2030. En attendant, les coupures que nous utilisons aujourd’hui continueront de circuler normalement. Il est donc peu probable que les consommateurs constatent un changement immédiat dans leur portefeuille.
Pourquoi moderniser les billets en euros ?
Si la BCE a décidé de moderniser les billets, ce n’est pas uniquement pour des raisons esthétiques. Cette initiative vise avant tout à renforcer la sécurité des transactions en limitant les risques de contrefaçon. Les nouvelles coupures intégreront des technologies de pointe pour assurer une protection optimale contre les tentatives de falsification.
De plus, ce projet répond au besoin de réfléchir à l’avenir de la monnaie physique dans un monde où les paiements numériques deviennent progressivement la norme. En adaptant les billets aux nouvelles exigences sécuritaires et technologiques, la BCE entend garantir la coexistence harmonieuse entre les espèces et les moyens de paiement dématérialisés.
Les billets actuels bientôt remplacés
Bien que la BCE assure que l’argent liquide continuera de circuler pour les années à venir, les coupures que nous connaissons aujourd’hui sont appelées à disparaître progressivement. La transition vers les nouveaux billets s’effectuera de manière douce, afin de permettre aux consommateurs de s’habituer progressivement à ces nouvelles coupures.
D’ici là, les billets de la série actuelle resteront valables et pourront être utilisés pour tous les paiements habituels. Les anciennes coupures seront retirées de la circulation de manière progressive, à mesure que les nouveaux billets prendront le relais.
En conclusion : une évolution nécessaire et maîtrisée
Le renouvellement des billets en euros marque une nouvelle étape dans l’histoire monétaire européenne. En modernisant les coupures, la BCE anticipe les défis de demain tout en préservant la confiance des citoyens dans la monnaie physique. Si le processus prendra encore plusieurs années, ces changements sont nécessaires pour garantir la sécurité, l’authenticité et la pertinence des billets dans un monde en pleine mutation.
Les consommateurs peuvent donc s’attendre à découvrir des billets aux designs revisités, célébrant à la fois la richesse culturelle et la diversité naturelle de l’Europe. Mais une chose est sûre : même à l’ère du numérique, les espèces continueront d’avoir leur place dans notre quotidien.
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