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RÉCIT - Depuis 2020, cette plateforme permet de miser de l’argent sur tout et n'importe quoi, non sans un certain cynisme. Malgré son interdiction dans plusieurs pays, la plateforme connaît un succès croissant et brasse des milliards de dollars.
Israël et le Hamas vont-ils conclure un accord de cessez-le-feu avant juillet ?Quelles stars seront mises en cause dans l’affaire des crimes sexuels de Jeffrey Epstein ? Y aura-t-il une récession aux États-Unis cette année ? Emmanuel Macron consomme-t-il de la cocaïne ? Quelle que soit la réponse, la plateforme américaine Polymarket permet de miser de l’argent sur presque tout et n’importe quoi. Depuis cinq ans, ce site connaît un succès croissant auprès d’aficionados du monde entier. La plateforme a notamment connu une forte croissance en multipliant les paris au moment de l’élection présidentielle américaine ou du récent conclave. Chaque jour, de nouveaux «marchés» de prédictions y sont ouverts dans presque tous les domaines et drainent désormais à eux tous des milliards de dollars.
Polymarket n’est pas un site de paris en ligne à proprement parler. Elle propose ce qu’on appelle des «marchés prédictifs» : ces marchés de spéculation permettent à des utilisateurs…
https://x.com/SwordOfSalomon/status/1927257529085505582
🚨 SIGNALEMENT : @lilladjellali, élue @EELV 🌻 et adjointe au maire du 20e arrondissement de @Paris, a tenu en plein conseil une déclaration d’un antisémitisme manifeste, en citant une phrase qu’elle attribue à De Gaulle :
— SwordOfSalomon (@SwordOfSalomon) May 27, 2025
« Le jour où on rassemblera les Juifs au même endroit,… pic.twitter.com/whWbY4IOSr
La Vraie citation :
Lors d'une conférence de presse à l'Elysée, le général DE GAULLE, dans le contexte de la récente “guerre des Six Jours” entre Israël et ses voisins arabes, prononce une “petite phrase” qui à l'époque fit couler beaucoup d'encre : “Certains même redoutaient que les Juifs, jusqu'alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tout temps, c'est à dire un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur, n'en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis 19 siècles : l'an prochain à Jérusalem.”
SIGNALEMENT : @lilladjellali, élue
@EELV
🌻 et adjointe au maire du 20e arrondissement de
@Paris
, a tenu en plein conseil une déclaration d’un antisémitisme manifeste, en citant une phrase qu’elle attribue à De Gaulle :
« Le jour où on rassemblera les Juifs au même endroit, on a peur qu’ils deviennent dominateurs, qu’ils fassent l’impensable. »
Cette citation est inventée. C’est une falsification antisémite visant à faire passer les Juifs, en tant que peuple, pour une menace mondiale par nature.
Certes, en 1967, De Gaulle avait parlé d’un peuple « sûr de lui et dominateur », des propos déjà violemment contestés à l’époque, à peine 22 ans après la Shoah.
Mais
@liladjellali
va bien plus loin : elle radicalise ces propos pour en faire une essentialisation raciale. Son discours est antisémite dans sa forme la plus brute : les Juifs seraient par nature “dominateurs”, “capables de l’impensable”, collectivement coupables par essence.
Ce propos n’est pas seulement indigne d’une élue de la République. Il est pénalement répréhensible, car constitutif de provocation à la haine raciale.
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Depuis quelques heures, une séquence fait le tour des réseaux sociaux. Au cours d’un débat organisé lundi par le Conseil du 20e arrondissement autour d’un «vœu» relatif à la guerre entre Israël et le Hamas ainsi que sur la situation dans la bande de Gaza, l’élue écologiste Lila Djellali a provoqué une vive polémique. Elle est accusée d’y avoir tenu des propos jugés antisémites. Évoquant la réponse militaire de l’État hébreu aux attaques terroristes du 7 octobre 2023 sur son sol, dont les conséquences humanitaires sont unanimement condamnées par la communauté internationale, cette adjointe au maire a d’entrée de jeu dit son intention : «Mettre en lumière» ce qu’elle considère comme des «signes de génocide» visant la population gazaouie.
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Si la qualification de l’action israélienne dans l’enclave palestinienne divise la classe politique française comme les spécialistes du droit international, Lila Djellali assume pleinement l’usage du terme : «Ce mot est important», a-t-elle insisté. Selon l’élue, «on ne parle pas de génocide depuis» l’attaque du Hamas mais «depuis des années et des années», bien qu’elle n’ait avancé aucun élément historique pour appuyer son affirmation. C’est alors qu’elle choisit de se référer au général de Gaulle à qui elle attribue la phrase suivante : «Le jour où on rassemblera au même endroit les juifs, nous avons peur aujourd’hui qu’ils puissent devenir des dominateurs, qu’ils fassent l’impensable», dit-elle, avec certitude. Or, cette citation est non seulement déformée, mais elle est surtout sortie de son contexte historique.
Certes, l’homme du 18-Juin a parlé des «Juifs» comme d’un «peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur» dans une célèbre conférence de presse en 1967, dans le sillage de la guerre des Six jours, opposant Israël à plusieurs pays arabes. Mais ses propos sont ici manifestement dénaturés. Lila Djellali va même plus loin, prétendant lire dans les intentions de de Gaulle - en poste quelques années après la création de l’État hébreu en 1948 : «Il a pris la parole pour dire qu’on est en train de faire une bêtise de réunir tout le monde dans un même État et qu’il serait peut-être possible de créer deux États», a-t-elle assuré. Une interprétation discutable puisqu’elle n’est étayée par aucune déclaration connue de l’ancien président sur la fondation d’un État palestinien.
Un «dégoût»
La phrase choc passe d’abord inaperçue au sein de l’assemblée municipale. Mais en fin de séance, le maire du 20e arrondissement, Éric Pliez (divers gauche) choisit de revenir sur les propos de Lila Djellali, espérant qu’ils ont «dépassé (sa) pensée». «Tels qu’ils ont été tenus ici, ils ne sont pas acceptables dans cette enceinte (…) Ce n’est pas possible de dire ça, c’est puni par la loi», a grincé l’édile divers gauche, exhortant l’écologiste à «retirer» ses paroles controversées. La socialiste Lamia El Aaraje lui emboîte le pas et exprime son profond «dégoût».
«Ces propos peuvent faire l’objet d’une qualification pénale, parce que vous mettez dans la bouche d’un ancien président de la République des propos qui datent de 1967 pour en faire l’exégèse aujourd’hui. Ce n’est ni républicain, ni respectueux, je les trouve teintés d’une forme d’antisémitisme», a lancé l’élue PS en direction de sa collègue écologiste. Piquée au vif, l’intéressée a réagi avec véhémence avant de quitter la salle, parlant d’elle à la troisième personne : «Mettre dans la même phrase Lila Djellali et antisémite, je vous l’interdis, c’est du pénal aussi. Que ce soit du conditionnel ou pas !».
Une «formation dans la lutte contre l’antisémitisme»
Face à la vague d’indignation provoquée par ses propos, Lila Djellali a fini par présenter ses «excuses» ce mardi. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, elle reconnaît que «la citation de de Gaulle était blessante et inappropriée», tout en évitant d’admettre explicitement que ladite phrase était erronée. Elle ajoute qu’elle «n’aurait pas dû reprendre cette citation qui revêt tous les poncifs de l’antisémitisme essentialisant les juifs», avant de «s’engager à se former pour ne plus commettre cette erreur».
Le chef de file des écologistes à Paris, David Belliard, a confirmé de son côté que Lila Djellali «suivra une formation spécialisée dans la lutte contre l’antisémitisme», après des propos «inadmissibles» et qui utilisent selon lui «une citation relayant des préjugés antisémites.» La secrétaire nationale du parti Les Écologistes, Marine Tondelier, elle, n’a pas réagi.
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La rédaction vous conseille
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La start-up tricolore Mistral AI a connu une ascension fulgurante jusqu'à représenter le principal espoir européen face aux géants américains de la Silicon Valley.
Encore inconnue du grand public, cette pépite française, aujourd'hui valorisée à près de 6 milliards d'euros, replace la France - et l'Europe - dans la course à l'IA.
La France, et par extension l'Europe, tient-elle enfin son champion ? Fondée en 2023 par trois prodiges de l'informatique, Alexandre Mensch (32 ans), Guillaume Lample (33 ans) et Timothée Lacroix (32 ans), Mistral AI a fait une entrée remarquée sur la scène mondiale de l'intelligence artificielle. Ces virtuoses des algorithmes ont fait leurs armes dans la Silicon Valley, l'un chez DeepMind, le laboratoire dédié à l'intelligence artificielle de Google, les deux autres au sein du FAIR, l'institut de recherche sur les technologies d'IA de Facebook, avant de rentrer au bercail pour créer leur propre start-up, en appliquant la même recette que les géants américains.
Mistral AI a développé un agent conversationnel nommé “Le Chat”, mettant l'accent sur l'exception culturelle française. “Avec 100 fois moins [de puissance de calcul que nos concurrents américains], nous avons pu créer des modèles qui sont pratiquement à la pointe”, fanfaronnait auprès du Financial Times (nouvelle fenêtre) son jeune PDG Alexandre Mensch le mois dernier lors du Forum économique mondial à Davos, en Suisse.
Un “exemple du génie français”, a salué Emmanuel Macron
Depuis sa création, un vent d'enthousiasme souffle sur Mistral AI. Inconnue du grand public mais soutenue par de gros investisseurs, cette pépite française, qui n'est pas encore rentable, est aujourd'hui valorisée à près de 6 milliards d'euros, et se positionne comme une alternative européenne face aux mastodontes américains en matière d'IA générative. Mais développer ces modèles d’intelligence artificielle demande des capitaux importants. En termes de capacités de financement, l'entreprise “affronte des géants comme Google, Meta, Microsoft, Amazon” et il est compliqué “de lutter à armes égales”, analyse Claude de Loupy. Si Mistral AI échoue, les entreprises et les consommateurs européens n’auront d’autre choix que de dépendre d’une poignée de plateformes américaines ou chinoises.
Pour leur livrer bataille, la start-up tricolore peut compter sur un super “VRP” en la personne du président de la République, Emmanuel Macron, pour qui Mistral AI est “un exemple du génie français”. Elle compte aussi dans ses rangs un ancien secrétaire d’État au Numérique, Cédric O. Membre du Comité de l'intelligence artificielle générative, qui a été par Matignon, l'ancien ministre exerce son influence “pour tenter de maintenir l'absence de réglementation des modèles d'IA”, comme révélait le média La Lettre (nouvelle fenêtre).
La start-up a dévoilé ce jeudi 6 février la nouvelle version de son agent conversationnel, qui est désormais accessible depuis une application mobile (nouvelle fenêtre). Le Chat “réfléchit et répond plus rapidement que n'importe quel autre assistant” actuellement sur le marché, en débitant “jusqu'à 1000 mots par seconde”, selon ses concepteurs. À l'instar de ChatGPT, il peut répondre à vos questions du quotidien, mais également vous tenir informé de l’actualité. Mistral AI a noué le mois dernier un partenariat avec l’Agence France-Presse. Il peut aussi d'analyser à votre place des documents ou générer des images. Des versions payantes offrent un accès illimité et davantage de fonctionnalités.
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Dans le cadre du Règlement sur les services numériques (RSN), ou Digital services act (DSA), les associations, entités, organisations, reconnues pour leurs expertises et leurs compétences (protection de l'enfance, lutte contre le cyber-harcèlement, …), sont invités à candidater au statut de “signaleurs de confiance”.
Que prévoit le règlement ?
Quelles sont les dispositions de référence ?
L'article 22 du Règlement sur les services numériques instaure un statut de signaleur de confiance. Les considérants 61 et 62 du Règlement sur les services numériques apportent quelques éclairages complémentaires. L'article 16 du Règlement sur les services numériques précise les conditions de soumission des “notifications” (signalements de contenus illicites).
Quelles seront les obligations des plateformes ?
Prendre des mesures techniques et organisationnelles pour :
- prioriser les signalements des signaleurs de confiance désignés par les coordinateurs pour les services numériques (CSN) des 27 Etats membres ;
- prendre une décision sur le contenu signalé dans les meilleurs délais.
Informer de la décision prise et des possibilités de recours.
Quels organismes seront éligibles ?
Particuliers exclus
Entités publiques, organisations non-gouvernementales, organismes privés ou semi-publics tels que (liste non exhaustive) :
fédérations industrielles et des associations commerciales ONG membres de réseaux établis de vérificateurs de faits syndicats entités publiques non réglementaires (ex : Europol) ou de réglementation organismes semi-publics réseaux ou alliances d'entités, aux niveaux national et européen.
Conditions requises
Conditions du statut de signaleur de confiance
Quels sont les critères à remplir ?
Disposer d’une expertise et de compétences particulières aux fins de détecter, d’identifier et de notifier des contenus illicites Être indépendant de tout fournisseur de plateformes en ligne Exercer ses activités aux fins de la soumission des notifications de manière diligente, précise et objective
Expertise
En matière de détection et de lutte contre un ou plusieurs types de contenus illicites en ligne. Connaissance du droit national(aux) et européen sur un ou plusieurs types de contenus illicites en ligne. Expertise technique sur un ou différents types de contenus illicites en ligne (exemple : non-conformité des produits). Expertise dans l'utilisation des technologies numériques.
Indépendance
dans la prise de décision (aucune supervision d'une ou plusieurs plateformes sur l'activité de signalement) transparence financière et sur tout type de rémunération les personnels de l'entité candidate doivent être indépendants des plateformes
Notifications de manière “diligente, précise et objective”
Précision et qualité des signalements. Ressources humaines, techniques et financières suffisantes pour pratiquer l'activité de signaleurs de confiance. Engagement manifeste en faveur de la sécurité des utilisateurs et du respect de leurs droits.
Les canaux prioritaires existant (propriété intellectuelle, programmes de gré à gré avec la plateforme, canaux pour les autorités) seront-ils maintenus ?
Le RSN ne prévoit pas que le système des signaleurs de confiance se substitue à des canaux préexistants :
“Les dispositions du présent règlement relatives aux signaleurs de confiance ne devraient pas être interprétées comme empêchant les fournisseurs de plateformes en ligne de traiter de la même manière les notifications soumises par des entités ou des particuliers auxquels le statut de signaleur de confiance prévu par le présent règlement n’a pas été accordé, ou de coopérer d’une autre manière avec d’autres entités, conformément au droit applicable (…)”.
Contrôle lié au statut de signaleurs de confiance
le Coordinateur pour les services numériques peut mener une enquête sur un signaleur (notamment à la demande d'une plateforme) le statut de ce signaleur peut être suspendu pendant la durée de l'enquête le Coordinateur pour les services numériques peut révoquer le statut si le signaleur ne répond plus aux critères
Mise en œuvre
Obligations des signaleurs de confiance
Quelles seront les obligations des signaleurs de confiance ?
Soumettre des signalements respectant certaines conditions : explication étayée, indication claire de l'emplacement du contenu, nom et adresse du signalant, déclaration de bonne foi. Publier un rapport annuel détaillé avec des informations sur :
- le nombre de signalements effectués (classés par plateforme, type de contenu illicite et action prise)
- les procédures mises en place pour garantir l'indépendance du signaleur.
tout contenu illicite au sens du RSN (art.3) :
“toute information qui, en soi ou par rapport à une activité, y compris la vente de produits ou la fourniture de services, n’est pas conforme au droit de l’Union ou au droit d’un État membre qui est conforme au droit de l’Union, quel que soit l’objet précis ou la nature précise de ce droit”.
Y aura-t-il un nombre limité de signaleurs par Etat membres ou dans toute l'UE ?
pas de quota, mais une attention à maintenir un nombre “limité” comme le RSN y invite (cons.61) :
“Pour éviter de diminuer la valeur ajoutée d’un tel mécanisme, le nombre total de signaleurs de confiance reconnus conformément au présent règlement devrait être limité. En particulier, les associations professionnelles représentant les intérêts de leurs membres sont encouragées à demander le statut de signaleurs de confiance, sans préjudice du droit des entités privées ou des particuliers de conclure des accords bilatéraux avec les fournisseurs de plateformes en ligne”.
Sera-t-il possible de faire valoir le statut de signaleurs de confiance sur toutes les plateformes ?
Oui, sur toutes les plateformes en ligne soumises au RSN, quel que soit leur pays d'établissement (sauf micro-entreprises et petites entreprises, non soumises à l'article 22).
Sera-t-il possible de signaler des contenus dans d'autres États membres ?
Oui, dès lors que le signaleur de confiance dispose des compétences et expertise nécessaires (notamment langues et droits des pays concernés).
Candidature
Comment sera attribué le statut de signaleur de confiance ?
Sur demande auprès du coordinateur pour les services numériques : l’Arcom, en France. En fournissant la démonstration que les critères sont remplis par le biais de l'Acte de candidature au statut de signaleur de confiance accessible sur la plateforme “démarche-simplifiées”.
Les documents à fournir
La liste des documents attendus est accessible depuis la plateforme “démarches-simplifiées” via l'acte de candidature au statut de signaleur de confiance.
Pour toute demande d'information complémentaire vous pouvez adresser vos questions à l'adresse suivante :
signaleurs-de-confiance@arcom.fr
Date limite de dépôt de candidature
Les candidats ont la possibilité de déposer leur candidature auprès de l'Arcom depuis le 26 juin 2024.
Il n'y pas de date limite de dépôt de candidature, le formulaire restera ouvert et il sera possible de faire état de sa candidature pour obtenir le statut de signaleur de confiance à tout moment.
Je souhaite déposer ma candidature au statut de signaleur de confiance
La candidature au statut de signaleur de confiance se fait depuis un acte de candidature disponible sur la plateforme “démarches-simplifiées”.
Un guide est mis à votre disposition sur le site de l'Arcom pour vous accompagner dans le processus de candidature.
https://fr.etudes.ru/etudes/drilling-square-holes/
https://fr.etudes.ru/etudes/reuleaux-triangle/
https://fr.etudes.ru/etudes/reuleaux-triangle/
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Dans le film Le triangle recourbé de Reuleaux nous avons vu des figures qui ont une largeur constante. Que le triangle de Reuleaux est la plus simple de ces figures nous aidera à réaliser des trous carrés. Si vous déplacez le centre de ce «triangle» le long d’une certaine trajectoire, son sommet dessinera presque un carré et le triangle même couvrira, en balayant, toute la surface à l’intérieur de la figure ainsi obtenue.
Afin de réaliser ce que nous avons décrit, le centre du triangle de Reuleaux doit se déplacer le long d’une trajectoire, qui est l’union de quatre arcs égaux d’ellipses. Les centres des ellipses sont situées sur les sommets du carré tandis que les demi–axes sont inclin
La surface aux coins qui est exclue est à peu près le 2 pour cent de toute le carré!
Si maintenant vous avez le foret d’une perceuse ayant la forme du triangle de Reuleaux, alors vous pouvez percer des trous carrés un peu «arrondis» aux coins, mais avec les côtés parfaitement droits!
Il reste à construire une telle perceuse… Ou plutôt, il n’est pas compliqué de construire le foret en soi, il suffit qu’il aie une section similaire au triangle de Reuleaux, avec les arêtes vives en correspondance des sommet du triangle.
La seule difficulté est, comme indiqué précédemment, que la trajectoire du centre du triangle doit être composé de quatre arcs d’ellipses. A vue de nez, cette courbe ressemble beaucoup à un cercle, et même mathématiquement est très proche de lui, mais ce n’est pas un cercle, tandis que toute excentrique (obtenue par un cercle dont le centre se déplace sur un autre cercle de rayon différent) utilisée dans les mécanismes techniques, donne un mouvement qui est strictement circulaire.
En 1914, l’ingénieur britannique James Harry Watt invente un moyen de surmonter cette difficulté. Sur une surface on a découpée la forme d’un carrée, dans laquelle le foret de la perceuse se déplacera. Ce foret est libre de se déplacer dans le porte–foret, afin de couvrir toute la surface en dedans du contour. L’usine, qui a obtenu le brevet pour ce mécanisme, a commencé à produire les perceuses Watts en 1916.
Nous allons utiliser une autre construction. Nous avons fixé le foret au triangle de Reuleaux qui se déplace dans un cadre carré qui sert de guide. Le cadre lui–même est fixé à la perceuse. Maintenant, nous devons faire tourner le triangle de Reuleaux.
Ce problème technique est résolu avec l’aide d’un dispositif mécanique que vous avez probablement déjà vu de nombreuses fois dans les articulations qui connectent le remorque au camion. C’est le joint de Cardan. Cette articulation est nommé d’après l’inventeur, Jérôme Cardan.
Jérôme Cardan 1501—1576
Quand en 1541 l’empereur Charles Quint entra triomphalement dans Milan, tout juste conquise, Cardan, doyen du Collège des médecins, lui était voisin sous un dais. En signe de gratitude pour l’honneur il proposa de changer le remorquage de la voiture impériale au moyen de deux articulations, qui permettent à voiture de maintenir la position horizontale […] Honnêtement, il convient de noter que l’idée d’un tel mécanisme remonte à l’antiquité, et que déjà dans le « Codex Atlantique» il y a un dessin par Léonard de Vinci d’une boussole pour un navire, suspendue par un joint de Cardan. Ces boussoles ont été adoptées dans la première moitié du XVIe siècle, probablement, indépendamment de Cardan.
S. G. Gindikin, Contes de Physique et Mathématiques.
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