Une culture « émasculée » : Mark Zuckerberg tourne la page de la diversité chez Meta
Après la suppression du fact-checking sur Facebook et Instagram, le PDG de Meta a annoncé vendredi 10 janvier la fin de la politique interne de « discrimination positive ».
Par Marie Guermeur pour Le Point
Publié le 12/01/2025 à 10h22
Après l’arrêt du fact-checking, Meta a annoncé la fin de ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI).
Après l’arrêt du fact-checking, Meta a annoncé la fin de ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI). © Dado Ruvic / REUTERS
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. Des mots qui marquent un tournant dans la stratégie du patron de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp, …), laissant entrevoir une rupture avec les engagements en matière de diversité et d'inclusion.
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Après l'arrêt du fact-checking, Meta, géant des réseaux sociaux, a annoncé la fin de ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI), un mouvement déjà amorcé par d'autres grandes entreprises comme McDonald's, Ford ou Walmart. À travers cette décision, Meta abandonne des pratiques qui visaient à favoriser l'embauche des femmes et des minorités, souvent sous-représentées dans les grandes entreprises.
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Pour Mark Zuckerberg, ces politiques ont commencé à prendre une tournure qui, selon lui, nuira à la performance de l'entreprise. « C'est une chose de vouloir créer un environnement accueillant, mais à un moment, ça va trop loin », a-t-il expliqué. Il critique notamment ce qu'il appelle l'« émasculation » de la culture d'entreprise, et appelle à un retour à des valeurs qu'il juge plus « masculines », comme la compétition.
Modération de contenu
Cette décision ne se limite pas aux seules pratiques de recrutement. Meta a aussi pris des décisions plus controversées, dont un assouplissement des règles de modération de contenu sur ses plateformes.
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Mark Zuckerberg et Meta n'hésitent pas à revendiquer ce virage idéologique. Le groupe a même nommé Joel Kaplan, un ancien proche de Trump, au conseil d'administration, renforçant ainsi ses liens avec l'aile conservatrice américaine. Et ce n'est pas tout : Meta a réorienté ses équipes de modération pour qu'elles se concentrent désormais sur des contenus illégaux, comme la pédopornographie ou la propagande terroriste, plutôt que sur les discours de haine.
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Ce changement pourrait bouleverser la façon dont les entreprises abordent la diversité et l'inclusion dans les années à venir. Un retour en arrière pour certains, un signal d'alignement pour d'autres. Reste à voir si cette nouvelle direction sera bénéfique pour Meta, ou si elle va provoquer des vagues dans l'opinion publique, de plus en plus sensible à ces questions.
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