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Sat 22 September 2024 :

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L'intelligence artificielle dans l'immobilier : une révolution en marche

L'investissement immobilier locatif va connaître de profondes mutations grâce à l'intelligence artificielle. Passage en revue des révolutions qui nous attendent.
L'intelligence artificielle et ses innombrables applications arrivent progressivement dans notre quotidien. Et le secteur immobilier n'est pas en reste. En effet, des mutations profondes sont à prévoir, en particulier dans l'univers de l'investissement locatif perçu comme chronophage et anxiogène. Comment l'IA nous aidera, demain, à investir dans l'immobilier rapidement et sereinement ? Éléments de réponse dans cet article !
L'IA pour définir une stratégie immobilière optimale
L'immobilier offre un champ des possibles extraordinairement élevé ce qui paralyse le processus décisionnel d'un investisseur. Faut-il préférer l'immobilier résidentiel ou commercial, les biens traditionnels ou atypiques, les petites ou grandes surfaces, le neuf ou l’ancien, les biens avec ou sans travaux, la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

WikikPedia
ou la campagne, les petites ou grandes communes, les locations simples ou colocations, les locations vide ou meublée, les locations courtes ou longues durée etc. Bref, avant même de se lancer, une multitude de questions se posent. Et ce n'est pas toujours simple d'y répondre car en fonction de votre profil, la réponse varie.
Demain, grâce à l'IA, vous n'aurez plus à payer les services d'un conseiller ou vous creuser la tête pendant des heures. Sur la base de quelques informations transmises, l'algorithme vous dira comment et où investir.
L'IA pour vous trouver un bien adapté
Pour qu'une opération immobilière soit réussie, il est essentiel d'acheter à bas prix. Or pour acheter à bas prix, encore faut-il avoir connaissance des offres les plus compétitives avant les autres. Et pour cela, que de temps passé à éplucher les offres sur les sites d'annonces immobilières. Et pas question de reporter les recherches au week-end car, alors, il sera trop tard.
Demain, grâce à l'IA, vous n'aurez plus à payer les services d'un chasseur immobilier ou de passer des heures sur votre smartphone. L'intelligence artificielle fera ce travail de recherche en balayant l'ensemble des offres sur l'ensemble des plateformes. Elle vous transmettra des offres qui répondent parfaitement à votre cahier des charges. Et plus rapidement que quiconque.
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Annonces immobilières, baux de location, quittances de loyer, comptabilité etc. Que de tâches rébarbatives à gérer tout au long de la vie d'un investissement locatif.
Demain c'est l'IA qui prendra à sa charge toutes ces tâches à faible valeur ajoutée. Finis les agences de gestion locatives onéreuses et les week-ends à faire des papiers. Et en plus de faire l’administratif pour votre compte, l’IA le fera mieux que quiconque car elle s'appuiera sur l'expérience de milliers d'investisseurs chevronnés.


Quand on sait toute la charge mentale qu'implique un investissement locatif, il y a de quoi se décourager. Grâce à l'IA, cette barrière à l'entrée tombera. Ainsi, l'immobilier deviendra significativement plus accessible et se démocratisera largement.
[journaldunet](https://www.journaldunet.com/economie/immobilier/1530535-l-intelligence-artificielle-dans-l-immobilier-une-revolution-en-marche/)

Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie

Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie ✍Highlight–2024:06:14:10:58:43

Le fil culture. La pédophilie n'a pas toujours été condamnée par les intellectuels français. À partir des années 1970, de nombreuses personnalités de tous bords politiques ont demandé, au nom de la liberté, que la loi permette aux adultes d'avoir des relations sexuelles avec des enfants. Une question d'époque ?

“En 2013, quand il (Gabriel Matzneff, ndlr) a reçu le prix Renaudot, aucun journaliste littéraire, pas un seul, ne s'est interrogé sur le bien-fondé de cette récompense. La vie d'une adolescente anonyme n'est rien face au statut d'un écrivain”. Dans son roman autobiographique paru ce jeudi, Le Consentement, Vanessa Springora dénonce la complaisance des milieux artistiques et littéraires français qui comme les médias ont jusque très récemment fermé les yeux sur des écrits qui font la promotion de la pédophile au prétexte que l'oeuvre prime l'auteur. Goût pour la transgression ou tendance de fond issue d'un mouvement pro pédophile de la fin des années 1970 ? Aujourd'hui, ces intellectuels sont mis face à leur responsabilité.

Contre la famille et pour l'homosexualité : un militantisme pro pédophile

Jean-Paul Sartre, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Gilles et Fanny Deleuze, Francis Ponge, Philippe Sollers, Jack Lang, Bernard Kouchner, Louis Aragon, André Glucksmann, François Châtelet et bien d'autres encore, de Félix Guattari à Patrice Chéreau ou Daniel Guérin ; tous font partie des 69 intellectuels français qui, aux côtés de l'écrivain Gabriel Matzneff et du romancier, journaliste  à Libération et membre fondateur du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) Guy Hocquenghem ont signé une tribune publiée le 26 janvier 1977. D'abord dans Le Monde puis dans Libération pour défendre trois hommes incarcérés depuis plus de trois ans pour avoir abusé sexuellement de mineurs de moins de 15 ans. 

'Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit !' écrivaient les signataires. 

Ils demandaient la relaxe des trois hommes au prétexte que les enfants n'avaient pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, qu'ils étaient consentants.

Le 23 mai 1977, dans les pages “Opinions” du Monde, 80 intellectuels français parmi lesquels Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Alain Robbe-Grillet, Jacques Derrida, Philippe Sollers et même Françoise Dolto, signent un autre texte pour demander que la loi décriminalise les rapports sexuels entre les adultes et les enfants de moins de 15 ans.

De nombreux journaux se font l'écho de ce mouvement pro pédophile, qui aux Pays-Bas est devenu un mouvement politique. Libération en tête, avec même des petites-annonces sans ambiguïté, et par exemple en juin 1978 le philosophe René Schérer qui y écrit : 

L’aventure pédophilique vient révéler quelle insupportable confiscation d’être et de sens pratiquent à l’égard de l’enfant les rôles contraints et les pouvoirs conjurés.

Libération mais aussi Le Monde ou encore France Culture. Le 4 avril 1978, l'émission “Dialogues” (enregistrée en 1977) invite Michel Foucault, le romancier et membre fondateur du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) Guy Hocquenghem et le juriste Jean Danet, tous trois signataires de la pétition qui demande la décriminalisation de la pédophilie. Durant une heure et quart, en public dans le studio 107, ces intellectuels vont défendre l'idée que des pédophiles sont incarcérés à tort parce que les enfants qu'ils ont abusés étaient consentants. 

Intégralité de l'émission “Dialogues”, diffusée sur France Culture en 1978, enregistrée en 1977. Avec Michel Foucault, Guy Hocquenghem et Jean Danet

Ce débat sera publié sous le titre La Loi de la pudeur dans la revue Recherches n°37 d’avril 1979, avant d'être inclus dans le recueil Dits et Écrits 1976-1979 de Foucault.

Retour sur l'émission “Dialogues” de France Culture et sur le contexte pro pédophile de l'époque avec Cécile de Kervasdoué

1 min

Dans la même émission, ils fustigent l'influence croissante des psychiatres dans les cours de justice parce qu'en “s'intéressant aux prétendues victimes, ils sont en train de créer une “victimologie très grave” parce qu'elle nie la parole des enfants qui répètent pourtant à la barre qu'ils étaient consentants. Ils s'inquiètent de la suspicion qui pèse sur les éducateurs et tous les professionnels de l'enfance et pressentent une véritable ”chasse aux sorcières“ pour des faits, des relations sexuelles entre un adulte et un enfant de moins de 15 ans, qui selon eux n'ont aucun caractère de gravité, ”et sont des faits extrêmement légers qui dans n'importe quelle autre circonstance, à Paris notamment, n'auraient jamais valu trois mois de détention préventive“ (sic).

Ces discours choquent peu à une époque où l'obsession sans cesse répétée est que la société a changé, qu'il faut se libérer du carcan de la famille et de pratiques sexuelles rétrogrades. “Le sexe est omniprésent dans la société”, déclare Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité “et dans les années 1970, les gens se disent 'on fait ce que l'on veut'”.

Surtout, il y a l'idée défendue dès le début de l'émission de France Culture par Michel Foucault que la liberté des homosexuels ne fait pas encore consensus dans la société française et qu'interdire la pédophilie pourrait progressivement glisser vers l'interdiction de l'homosexualité. Les deux pratiques, homosexualité et pédophilie, sont à l'époque mises sur le même plan.

Des publications comme Gai Pied, journal radical pro homosexuel dans lequel écrivent Jean-Paul Aron, Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault, aux côtés de l'écrivain Tony Duvert - pédophile revendiqué - et de Renaud Camus, deviennent ainsi des tribunes pour les pédophiles (la revue sera finalement suspendue en 1992). 

En savoir plus : TONY DUVERT, LE DERNIER MAUDIT : avec Gilles Sebhan, Anne-Claude Ambroise-Rendu, Emmanuel Pierrat.

Mauvais genres

2h 00

Figure de mai 1968, Daniel Cohn Bendit raconte alors ses gestes sexuels sur des enfants. Dans le livre Le Grand bazar (publié en 1975 chez Belfond), où il évoque son activité d'éducateur dans un jardin d'enfants “alternatif” à Francfort. Puis en avril 1982, sur le plateau d'Apostrophes, où il déclare notamment : ”La sexualité d'un gosse, c'est absolument fantastique, faut être honnête. J'ai travaillé auparavant avec des gosses qui avaient entre 4 et 6 ans. Quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c'est fantastique, c'est un jeu érotico-maniaque…“ Devenu député vert européen, Cohn Bendit se défendra dans les colonnes de Libération en février 2001, soutenu par des parents et des enfants, mais reconnaîtra en réunion publique “des lignes insoutenables, intolérables ; avec ce que nous savons aujourd'hui sur la pédophilie, sur l'abus sexuel”.

Toujours dans les années 1970, le chanteur Claude François se reconnaît “obsédé” par les filles mineures : ”Les filles [de 18-30 ans] commencent à réfléchir. Elles ne sont plus naturelles. Elles se sentent obligées de prendre position. Elles ne sont plus cette espèce de rêve que représente pour moi la fille.“

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Et c'est à cette époque que Roman Polanski arrive en France.

Pour justifier leurs pratiques sexuelles avec des enfants, beaucoup de pédophiles ont instrumentalisé ce mouvement intellectuel issu de mai 68 qui faisait la promotion de la liberté sexuelle et de la rupture avec la loi et les structures et qui voulaient à tout prix se défaire de la domination des adultes.

Ce qui était central dans ces années-là, c'était la question de savoir comment on pouvait rompre avec les normes pénales et familiales du XIXe siècle. Ce qui a ainsi fait le plus débat dans les années 1970, notamment du côté des mouvements homosexuels mais pas seulement, c'était la discrimination concernant l'âge de la majorité sexuelle.                                                                                      

Jean Bérard, historien, maître de conférence à l'ENS Paris Saclay

Des écrivains comme Gabriel Matzneff mais aussi Tony Duvert (prix Médicis en 1973 pour son roman Paysage de fantaisie, publié aux éditions de Minuit et qui met en scène des jeux sexuels entre un adulte et des enfants) ou René Schérer ont ainsi cherché à présenter la pédophilie comme une attirance sexuelle acceptable du moment que l'enfant en était “consentant”, comme en témoigne ce séminaire de 2013 organisé à l'EHESS

Comment admettre qu'on a été abusé quand on ne peut nier qu'on a été consentant ? Quand, en l'occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s'est empressé d'en profiter ? Pendant des années, je me débattrai moi aussi avec cette notion de victime, incapable de m'y reconnaître.                                                                                      

Dans Le Consentement, Vanessa Springora témoigne de sa relation avec Gabriel Matzneff alors qu'elle avait 14 ans

Gabriel Matzneff a répondu à Vanessa Springora dans L'Express ce jeudi 

Un décalage avec la société et… avec les féministes

Si une partie des intellectuels défend ce mouvement pro-pédophile, ce n’est pas le cas de la société. “La majorité des personnes dans la société courante n’y était pas favorable”, explique Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité. Et cette vision, ce “noyau dur d’intellectuels” l’a “défendue dans des journaux qui trouvaient génial de soutenir ces fameux mantras 'il est interdit d’interdire’ et ‘jouissons sans entrave’. Dans la petite intelligentsia parisienne, on défendait les valeurs de la liberté absolue sans se poser de questions”. Ce côté “transgressif, cette faculté à bousculer les codes”, ajoute l’historienne, a permis à certains intellectuels dont Gabriel Matzneff d’en tirer une “véritable aura médiatique”. 

Puis il y a eu les mouvements féministes qui ont dénoncé le patriarcat et la domination masculine, “qui se traduit par cette prise de possession et cette domination du corps des femmes et des enfants”, explique Anne-Claude Ambroise-Rendu, historienne et professeure d’histoire à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

“Dans les mouvements qui luttaient contre l’idée d’une majorité sexuelle dans la seconde partie des années 1970, il y avait l’idée que des rapports entre adulte et enfant pouvaient être envisagés, exempts des rapports de domination traditionnelle, en particulier de domination familiale”, ajoute Jean Bérard, maître de conférence à l’ENS Paris-Saclay. Un argument contesté, en particulier par les mouvements féministes. 

Dans les mêmes années, les féministes luttaient pour la redéfinition du viol et expliquaient que le rapport entre un mineur et un adulte est déjà dans un rapport de force, de domination, inégal et qui ne peut donc être considéré selon le seul critère du consentement mais sur le critère de l’âge.                                                                                                                                                  

Jean Bérard, maître de conférence en histoire à l’École normale supérieure Paris-Saclay.

D’ailleurs, certains parents des enfants ou adolescents qui fréquentaient les pédophiles eux-mêmes laissaient faire ces relations. “On peut s'interroger sur des parents pétris d'une idéologie soixante-huitarde dévoyée, qui laissent leurs enfants avoir des relations sexuelles avec un homme nettement plus âgé. Quelque part, il y a un côté un peu chic à voir sa fille dans le lit de quelqu'un reconnu comme un grand écrivain à l'école. Et cette pensée-là dérange aujourd'hui. C’est normal. Mais il faut aussi la concevoir pour pouvoir comprendre cette époque-là”, confirme Virginie Girod.

La bascule

Le véritable tournant s’opère dans les années 1990. La France découvre le vrai visage de la pédophilie avec l’affaire Marc Dutroux dans la Belgique voisine. “Avec Matzneff et compagnie, on a une sorte de 'glamourisation' du câlin enfantin, des amours enfantines. C’est chic, c’est joli, c’est la nymphette, les égéries d’Hamilton… On est dans une esthétique qui existe dans la société”, affirme Virginie Girod. L’affaire Dutroux dévoile une toute autre facette de la pédophilie : “On a pour la première fois une affaire de mœurs épouvantable, d’un homme qui kidnappe les petites filles, les séquestre, les viole et les assassine.” 

C’est la fin de l’illusion d’un hypothétique consentement, on se rend compte qu’autour de la pédophilie, il y a tous les actes de la criminalité.                                                                                                                                                  

Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité

Désormais, il devient impensable pour la société de défendre la pédophilie. Le terme “pédophile” est employé dans le langage courant et aujourd’hui, il est peu à peu remplacé par celui de ”pédocriminel“, “on rajoute à la charge morale du crime pour bien signifier qu’on ne laisse plus passer ces pratiques socialement”, conclut Virginie Girod. 

Et aujourd'hui ?… Encore et toujours la question du consentement !

Dans les années 1980, à Paris, il existait des sortes de cercles de pédophiles anonymes où des pédophiles se réunissaient pour s'entraider à ne pas passer à l'action. “On savait qu'il y avait une charge morale sur ces pratiques-là et quelque part, il fallait se sentir un peu au-dessus des lois, soit parce qu'on était un puissant, soit parce qu'on n'avait pas conscience que la justice pouvait rappliquer”, explique la spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité.

Au début des années 2000, après le traumatisme de l'affaire Dutroux, certaines associations ont cessé de s'intéresser exclusivement aux victimes pour s'intéresser aux pédophiles et plus largement aux promoteurs, actifs ou passifs de la pédophilie. L'association l' Ange bleu par exemple est la première à entreprendre d'écouter les pédophiles, via une ligne ouverte et très vite, ils le disent : les livres et émissions de télé qui font l'apologie des relations sexuelles avec des enfants les poussent à passer à l'acte. 

Latifa Benari est la fondatrice de l'association l'Ange bleu : “Écrire sur les ébats sexuels avec des enfants ou des adolescents et déclarer qu'avec cette relation, l'enfant ou l'adolescent peut être heureux, pour moi ils sont responsables. Un paumé qui viole un enfant, cela reste une affaire isolée. Mais quelqu'un qui a une relation [avec un enfant] et qui en plus en fait la promotion sur des plateaux télévisés, je trouve cela criminel !”

Pour l'association Ange bleu, les intellectuels sont responsables des drames pédophiles

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En attendant, les anciens intellectuels signataires regrettent-ils aujourd'hui leur signature ? Libération a posé la question ici…

Pour justifier de tels actes, le mouvement pro-pédophile s'est toujours caché derrière le “consentement” des enfants et adolescents. “Personne n'a jamais défendu la possibilité de violer des enfants. (…) L'idée de la violence n'effleure pas les personnes qui conceptualisent cette pédophilie-là”, précise Virginie Girod.

Et dans les années 1980, la notion de “stranger danger”, comme l'appellent les Américains, a fait son apparition. “La question du danger venu de l'extérieur devient prédominante et construit la peur du pédophile autour de la peur de celui qui va venir enlever et agresser les enfants”, commente Jean Bérard.

Mais cela cache une autre réalité : une grande partie des actes pédophiles ont lieu dans le cadre intra-familial… Le Conseil de l'Europe évalue les violences sexuelles intra-familiales sur mineurs entre 70 et 85% d'après ce rapport du Sénat daté de mai 2019. Toutefois, les chiffres restent peu nombreux sur le sujet. Lors d' auditions au Sénat pour la mission commune d'information sur la répression d'infractions sexuelles sur mineurs, le réalisateur Éric Guéret, auteur du documentaire Enfance abusée, indique à propos de ces violences sexuelles sur mineurs, qu'“il n'y a pas de chiffres français officiels, fiables. Cela raconte quelque chose de notre société. Une société qui ne veut pas voir un problème se débrouille pour ne pas le quantifier.” Il dénonce un “déni” de la société, un “fléau” qui a pour conséquence des victimes “avec un extrême sentiment d'abandon”, qui les pousse à “garder le silence” et parfois “à se suicider”, avec dans tous les cas, le sentiment “que les institutions ne leur viennent pas en aide”. 


"Nous entendons un discours, en France et dans l'UE, qui remet en question l'Etat de droit", avertit le premier président de la Cour de Cassation

“Chacun a le droit de critiquer une décision judiciaire, mais ce qui est moins normal, c'est quand on teste la légitimité même du juge”, avertit jeudi 11 juillet sur franceinfo Christophe Soulard, le premier président de la Cour de cassation. Dans son rapport annuel, le Conseil supérieur de la magistrature s'inquiète des remises en cause de la justice et de l'État de droit, il plaide pour plus d'indépendance entre le monde politique et judiciaire.
“L'État de droit n'est pas attaqué dans les faits, mais depuis un certain nombre d'années, nous entendons un discours, en France et dans l'Union européenne, qui remet en question l'Etat de droit”, détaille-t-il, “c'est-à-dire que les juges dépassent le rôle qui leur est assigné, empêchent les législateurs de légiférer, le gouvernement de gouverner”. “C'est à cette petite musique que le CSM a voulu répondre, dans son rapport annuel”, insiste-t-il.
Il cite comme principal danger, les atteintes à l'indépendance de la justice ou de la presse dans des pays voisins de l'UE, “deux piliers de la démocratie les plus vite attaqués en cas de régime illibéral”, même si en France, “nous sommes au stade des discours”.
Il répond aussi à la critique de laxisme, souvent faite par certains politiques à la justice. Cela ne “correspond pas du tout à la réalité, aux chiffres”, selon Christophe Soulard, puisque “les peines prononcées dans les tribunaux augmentent sans cesse, la durée augmente, le nombre de détenus augmente aussi”.
Certaines critiques ont également été formulées contre l'indépendance des procureurs, actuellement nommés sur proposition du ministère de la Justice. “Il n'a jamais été question de les rendre totalement indépendants, le CSM ne le réclame pas”, car “le gouvernement peut avoir une politique pénale, comme il a une politique économique”, explique-t-il. Christophe Soulard réclame cependant plus de garanties sur leur nomination.
En effet, lors des nominations, le CSM émet “un avis qui n'est pas obligatoire, et le gouvernement peut passer outre”, même s'il précise que depuis quelques années “dans la réalité, le ministre ne passe jamais outre”. Il faut donc acter cette pratique, selon le CSM, et “rendre cet avis obligatoire” car cela “consoliderait le système” et éviterait qu'il soit “subordonné à un changement de pratique”.
francetvinfo

Lucie Castets :Grand âge : « Il faut mettre l’héritage au service d’une politique publique ambitieuse »

Grand âge : « Il faut mettre l’héritage au service d’une politique publique ambitieuse » ✍Highlight–2024:07:23:20:10:27

Grand âge : « Il faut mettre l’héritage au service d’une politique publique ambitieuse »

Face à l’augmentation drastique du nombre de personnes dépendantes et des besoins de financement afférents, une solution solidaire et équitable consisterait à créer un prélèvement additionnel sur les plus gros patrimoines, proposent la professeure Lucie Castets et l’adjoint à la maire de Paris Antoine Guillou dans une tribune au « Monde ».

Publié le 21 août 2023 à 06h00 Temps de Lecture 3 min.

Le gouvernement a annoncé en juillet le report sine die de la proposition de loi sur le « bien-vieillir » portée par les députés de la majorité présidentielle, et aux ambitions pourtant modestes. La nécessité de préparer nos services publics et la société tout entière au vieillissement de la population, en particulier aux risques liés à la dépendance, est pourtant plus criante que jamais.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Grand âge : « La certitude du réchauffement climatique n’a d’égale que l’inéluctabilité du vieillissement de la population »

Selon le rapport remis au gouvernement en 2019 par le président du Haut Conseil du financement de la protection sociale, Dominique Libault, le nombre de personnes âgées dépendantes en France pourrait passer de 1,265 million en 2015 à 2,2 millions en 2050, et le besoin de financement supplémentaire d’ici à 2030 s’élèverait à 9,2 milliards d’euros par an.

Les besoins de financement du système de santé, de soin et d’accompagnement au sens large sont donc immenses. Il s’agit non seulement de prendre soin de plus de personnes, mais aussi des plus dépendantes, comme l’a cruellement mis en évidence le scandale des maisons de retraite Orpea.

Outre le besoin de financement global à l’échelle du pays, les inégalités d’accès au « bien-vieillir » sont aujourd’hui flagrantes. Les écarts entre territoires en matière de moyens et de capacités de planification sont majeurs. Si certaines familles peuvent avoir accès – sous réserve de disponibilité et en fonction de leurs revenus – à des Ehpad publics par le biais des départements, de nombreuses autres se retrouvent en grande difficulté lorsqu’elles sont confrontées à la dépendance, compte tenu du nombre limité de places et du reste à charge très élevé des établissements. L’accès à des solutions d’hébergement et d’accompagnement dépend alors directement du patrimoine dont disposent la personne concernée ou ses proches.

Entre les générations

Le vieillissement et l’accroissement de la dépendance viennent ainsi jeter une lumière nouvelle sur les inégalités dans notre pays. Comment assurer un accompagnement digne à celles et ceux dont le patrimoine est insuffisant sans faire peser une charge disproportionnée sur les familles ? Autrement dit, comment assurer l’équité du financement de la politique du grand âge, à la fois entre les générations et au sein de chacune d’entre elles ?

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « L’inquiétude grandit sur la capacité du gouvernement à anticiper et à préparer la société du “bien-vieillir” »

Il n’est pas anormal de considérer que, à l’approche de la fin de leur vie, les besoins de soins et d’accompagnement des personnes âgées puissent être financés par la cession d’une partie du patrimoine qu’elles ont accumulé. De ce point de vue, le principe d’équité entre les générations serait plutôt respecté, a fortiori si l’on prend en compte le fait que celles nées dans les décennies 1940 à 1960 ont plutôt bénéficié d’une situation économique favorable par rapport aux personnes qui intègrent aujourd’hui le marché du travail.

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