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Qui est Frédéric Merlin, le patron du BHV critiqué pour son partenariat avec Shein ? [ElseNews]

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Qui est Frédéric Merlin, le patron du BHV critiqué pour son partenariat avec Shein ?

Il est une nouvelle fois pointé du doigt. Alors que Shein, parmi d'autres sites, a proposé à la vente des poupées à caractère pédopornographiques, le patron du BHV, Frédéric Merlin, s'est dit « écœuré de savoir qu'il est possible de vendre librement ce genre d'articles sur Internet » et a fustigé un acte « indécent, abject ». S'il a assuré, ce mardi 4 novembre, au micro de RTL « avoir réfléchi » à mettre fin à son partenariat avec la plateforme d'ultra-fast fashion, l'homme, très critiqué pour avoir permis au géant chinois d'arriver au BHV, a finalement été « convaincu de continuer ». La raison de ce revirement : la « décision du président de Shein » de « fermer temporairement 100 % des produits pour adultes pour pouvoir être certains que les produits référencés n'étaient pas à caractère pédopornographique » et de donner « le nom des personnes qui ont acheté ces produits ».
Sur ce dossier, certains reprochent à Frédéric Merlin, âgé de 34 ans, son esprit de provocation. N'a-t-il pas publié en story Instagram « BHV Shein, le 5 novembre, ouverture à 13 heures. Première mondiale » pour en annoncer l'ouverture ? Le tout, alors que la toxicité de plusieurs produits Shein venait une nouvelle fois d'être démontrée, que son impact sur l'environnement est régulièrement critiqué, et que des questionnements sur les conditions de travail de ses salariés sont soulevés. Aussi, et surtout, n'a-t-il pas autorisé qu'une immense affiche en noir et blanc, proclamant « Première ouverture mondiale le 5 novembre – L'affiche qu'on n'aurait pas dû faire ! » soit déployée sur la façade du BHV ?
L'entrepreneur lyonnais l'assure à nos confrères du Figaro : « Si ce partenariat avec Shein était à refaire, je le referais. » Il faut dire que celui qui préside la foncière commerciale Société des grands magasins (SGM) – qui détient le fonds de commerce du BHV et qui exploite sept Galeries Lafayette – doit redresser la barre, après plusieurs mois de mobilisation des syndicats pour cause d'impayés, que la SGM attribue à des difficultés informatiques. Au risque de voir certaines enseignes emblématiques quitter le navire ? APC, Lejaby et Armor Lux ont déjà plié bagage.
« Je refuse de céder à la bien-pensance »
Il y a encore quelques semaines, Frédéric Merlin était encore relativement inconnu du grand public. Celui qui a racheté, avec sa sœur Maryline, le Bazar de l'Hôtel de Ville en novembre 2023, voit désormais son nom affiché un peu partout dans les colonnes et sur les plateaux télévisés des médias français. Sur le plateau de C à vous sur France 5, il se défendait pourtant, à propos de l'ouverture de son magasin aux produits Shein : « C'est pas de la com […] On ne peut pas me reprocher, à moi, jeune chef d'entreprise qui vient d'en racheter une, d'être dans l'immobilisme. Il faut faire avec les enjeux et les besoins du moment. » Et de conclure : « Aujourd'hui, un Français sur trois commande sur Shein. » D'ailleurs, rappelle Le Figaro, n'avait-il pas il y a quelques années installé Primark dans son centre commercial Porte Jeune (Mulhouse), créant déjà la polémique à l'époque ?
Reste que, depuis le Sheingate, les qualificatifs fusent. « Menteur pathologique », selon les mots sur RMC de Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin ; « Un monsieur qui aime faire le buzz », rapportait Le Figaro, citant les propos d'un partenaire en affaires ; « L'agent provocateur de Shein », titrait L'Express ; le « sulfureux patron du BHV », caractérisait Mediapart ; manières pareilles à celles d'un « sale gosse mégalomane », lançait Libération… Le 3 novembre, sur Instagram, Frédéric Merlin campait malgré tout sur ses positions : « J'ai décidé de ne pas revenir sur ma décision, malgré la polémique et la pression […] Ce dont je suis certain, c'est que dans le commerce, celui qui n'avance pas recule […] Je refuse de céder à la bien-pensance qui croit détenir la vérité. Le commerce, c'est la vie réelle. »
Pro des réseaux
Car, patron de son temps, c'est sur les réseaux sociaux que le natif de Vénissieux (dans la banlieue de Lyon) organise sa communication. Celui qui est classé 233e au top 500 des fortunes françaises 2024 de Challenges, avec un capital partagé avec sa sœur estimé à 600 millions d'euros – 430 millions d'euros de chiffre d'affaires affiché pour la SGM – est très à l'aise avec Instagram. Il semble d'ailleurs presque préférer le réseau aux médias traditionnels.

Bien loin des dirigeants d'antan qui préféraient la discrétion à l'exposition, il s'y met en scène, tel un influenceur. Clichés avec Nicolas Sarkozy (dont il se dit « proche »), Lena Situations, Squeezie, ou encore Thierry Ardisson, reprises de son interview par Guillaume Pley – et lecture des commentaires sous celle-ci, ou encore publication d'une lettre anonyme proposant « dédommagement pour des vols commis quand j'étais jeune » accompagnée d'un billet de cinquante euros… Tout y est.
Soutien financier
Tombé dans la marmite de l'immobilier à tout juste 18 ans, après de premières études en droit, ce fils d'une mère au foyer et d'un père entrepreneur dans la tuyauterie industrielle a pu monter sa première affaire grâce à un prêt étudiant de 15 000 euros. Aux côtés de sa sœur, déjà, il utilise la somme pour mettre sur pied une société spécialisée dans l'achat, la réhabilitation et la vente de biens immobiliers. Il faut attendre 2018 pour que la fratrie fonde la Société des grands magasins, qui cumule aujourd'hui pas moins de 427 000 mètres carrés de surface commerciale, où elle accueille 95 millions de visiteurs par an.

L'Express note tout de même, derrière ce parcours vendu par le principal intéressé comme celui d'un autodidacte arrivé au bout de ses rêves à la force de son travail, l'appui financier bienvenu du sexagénaire Jean-Paul Dufour, décrit par l'hebdomadaire comme un « milliardaire discret de l'immobilier aujourd'hui exilé fiscal en Belgique ». L'homme, actionnaire de la SGM à hauteur de 42,5 % pour la majorité des filiales du groupe – selon son dernier rapport social publié en août 2024 – lui a également permis d'effectuer ses tout premiers achats immobiliers.

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