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« Une menace pour la sécurité
Ce vendredi 26 octobre, le président américain a exigé publiquement que Microsoft se sépare de Lisa Monaco, présidente des affaires mondiales du groupe. Ancienne numéro deux du département de la Justice sous l’administration Biden, elle a rejoint la firme de Redmond en mai dernier. ⁸⁸
Des propos très virulents
C’est dans un message publié sur son réseau Truth Social que Donald Trump a vilipendé la dirigeante, la qualifiant de « corrompue » et « totalement dérangée ». Selon lui, Lisa Monaco est « une menace pour la sécurité nationale des États-Unis », à tel point qu’il a décidé de lui retirer son habilitation de sécurité ainsi que tout accès aux informations sensibles… Au même titre que Joe Biden et Hillary Clinton.
« Microsoft doit immédiatement mettre fin à son contrat avec elle », a-t-il écrit, insistant sur le fait que la société dispose de contrats majeurs avec le gouvernement fédéral. Cette sortie intervient alors que le géant des logiciels vient d’annoncer la fin de certains contrats de cloud et d’IA avec une unité de l’armée israélienne, après une enquête révélant des pratiques de surveillance de Palestiniens.
Une décision rare qui a attiré l’attention de la Maison-Blanche, alors que Trump s’apprête à rencontrer Benyamin Netanyahou dès cette semaine. Au début du mois, Satya Nadella, le PDG de Microsoft, rencontrait le président américain lors d’un dîner regroupant la plupart des dirigeants des géants de la tech des États-Unis.
© VDB Photos / Shutterstock
Une pression qui dépasse Microsoft
L’attaque contre Lisa Monaco s’inscrit dans un contexte plus large de représailles. Ces derniers jours, l’ancien directeur du FBI, James Comey, a été inculpé par la justice, une évolution que Trump avait publiquement réclamée.
Le président a aussi multiplié les déclarations visant des figures politiques ou économiques qu’il considère comme hostiles. Parmi elles, Letitia James, procureure générale de New York, ou encore Lisa Cook, gouverneure de la Réserve fédérale. L’éviction éphémère de Jimmy Kimmel, présentateur sur la chaîne ABC, est également à prendre en compte.
Début 2025, il avait appelé à la démission du patron d’Intel, Lip-Bu Tan, en raison de supposés liens avec la Chine, avant de se raviser quelques jours plus tard. Cette offensive illustre une fois de plus la volonté de Donald Trump d’imprimer sa marque jusque dans la gouvernance des grandes entreprises technologiques.
Une stratégie qui brouille les frontières entre politique, économie et sécurité nationale. Microsoft, de son côté, n’a pas souhaité commenter les propos du président.
Donald Trump a exigé le licenciement de Lisa Monaco, présidente des affaires mondiales de Microsoft et ancienne responsable du département de la Justice sous Biden.
Il l’accuse de représenter « une menace pour la sécurité nationale ».
Cette attaque s’inscrit dans une série de pressions exercées par Trump contre ses rivaux politiques et économiques.
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