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EXCLUSIF. Ces Français qui festoyaient chez les nazis
Artistes, écrivains, industriels, politiques… « Le Point » a retrouvé la liste des invités de l’ambassade d’Allemagne à Paris pendant la guerre. Une immersion dans la discrète collaboration mondaine.
Par François-Guillaume Lorrain (avec Pascale Hughes à Berlin)
Publié le 13/08/2025 à 19:00
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22 min
« Le ton doit être poli, mais réservé. » C'est l'indication donnée par le consul allemand à Paris en 1940, Rudolf Schleier, aux membres de l'ambassade du 78, rue de Lille. Dans ce courrier sont indiquées les moindres nuances des formules de politesse à employer avec les Français. Pour les ministres, il faudra écrire « agréer l'assurance de ma haute considération » et non « distinguée ».
« Sans être familière, cette politesse est assez chaleureuse. » Mais Schleier met en garde : pas de « civilités », pas de « sentiments dévoués », pas de « respects », pas d'« hommages » ni de « je vous prie d'agréer », qui seraient la marque d'une soumission déplacée.
Attention, écrit Schleier, avec les adjectifs ou adverbes « sincère, sympathique, affectueux, cordialement ». « Considération parfaite » est assez froid. « J'ai l'honneur de vous saluer » est glacial, presque impertinent. On explique comment s'adresser à un ambassadeur, un évêque, un cardinal, un prince, un préfet, un notaire, un avocat… Après avoir lu ce manuel de savoir-vivre (et écrire), une conclusion s'impose : l'Allemagne nazie a pris les plus grandes précautions pour séduire l'élite de la France occupée qu'elle invitait au 78, rue de Lille.
Tous les milieux sont quadrillés
Ces documents, Le Point les a retrouvés dans les papiers de l'ambassade transférés à Berlin aux Archives politiques du ministère des Affaires étrangères allemand. Une partie est demeurée à Paris, au Centre allemand d'histoire de l'art. Ils sont surtout constitués de listes d'invités dressées à l'occasion de la venue à Paris d'artistes allemands – le compositeur Franz Lehar, l'actrice Jenny Jugo (le 3 novembre 1942, où l'on croise le comédien Paul Meurisse), le sculpteur Arno Breker (où l'on retrouve un autre sculpteur, Paul Belmondo)…
Ils illustrent la face cachée de la collaboration mondaine, artistique, politique. Cachée, car moins ostensible que les fameux clichés des écrivains ou des acteurs français partis en train de la gare de l'Est pour communier dans les joies de la culture allemande. Cachée, car se déroulant sans photographe derrière les murs du 78, rue de Lille.
Courrier ordonnant de préparer les listes d’invités pour la réception parisienne de Goering, retrouvé dans des archives transférées dès la fin de l’année 1943, de Paris à Berlin.
« Ambition, bravade, snobisme, inclinations politiques, volonté de maintenir un certain train de vie, de tenir son rang et de participer à la vie mondaine, donc de fréquenter l'occupant non tant par obligation que par plaisir, ces liaisons sont les produits d'un tempérament ou d'un calcul, mais en aucun cas le fruit hasardeux d'une cohabitation forcée », analysait Patrick Buisson dans 1940-1945 : années érotiques (Albin Michel, 2008).
Dans une atmosphère de séduction réciproque, on prolonge des habitudes sociales entre Européens distingués. Les affaires, sinon le spectacle, must go on. « Les Français sont étonnants. Ils peuvent subir la pire défaite, ils rient toujours », écrivait le plus grand des Prussiens, le roi Frédéric II.
Si les Français sont étonnants, les Allemands sont très bien renseignés. Ils quadrillent tous les milieux – y compris celui de l'édition –, disposent de centaines de noms, d'adresses, de numéros de téléphone, classés parfois par catégories professionnelles. Certains, si l'on en juge par des listes antérieures, fréquentaient déjà ces salons avant septembre 1939. Un inventaire non à la Prévert, mais à la Modiano, avec des attendus et des inattendus.
Ministres et patrons d'industrie
C'est en décembre 1940 que l'ambassadeur du Reich, Otto Abetz, avec son épouse française, Suzanne de Bruyker – ex-secrétaire de Jean Luchaire, pilier, comme Abetz, du Comité France-Allemagne avant 1939 –, a rouvert les portes du 78, rue de Lille, l'ancien palais d'Eugène de Beauharnais .
Le 14 janvier 1941, le plus illustre des compositeurs d'opérette viennoise, Franz Lehar (La Veuve joyeuse), venu diriger Le Pays du sourire à la Gaîté-Lyrique, est reçu rue de Lille, où il rencontre les principaux directeurs des théâtres parisiens. Le plan de table est dressé. Sourires en effet de Charles Dullin, Gaston Baty, Jacques Rouché (Opéra de Paris), Marcel Herrand et Jean Marchat (théâtre des Mathurins), Marguerite Jamois (théâtre Montparnasse), Alice Cocéa (théâtre des Ambassadeurs). Henri Busser, le directeur de l'Opéra-Comique, avait répondu « accepter [son] offre avec grand plaisir », excusant son épouse, souffrante.
Les milieux culturels de tous ordres – cinéma, théâtre, musique, peinture… – furent l’une des cibles principales des nazis, soucieux de séduire l’élite d’un si prestigieux pays afin de faire croire à une vie culturelle inchangée et à une collaboration acceptée de bon gré.
Habitué de ces soirées, Serge Lifar (suspendu un an de toute activité en 1945) divertit ces messieurs-dames avec sa troupe de l'Opéra de Paris : au programme œcuménique du 20 mars 1941, une berceuse de Brahms, du Delibes et du Tchaïkovski, puisque l'URSS est encore alliée du Reich. En juin, Lifar, d'origine ukrainienne, qui vit avec une « comtesse de la Gestapo », sera un des premiers à féliciter Otto Abetz pour la prise de Kiev.
Il arrive que l'ambassade allemande externalise ses raouts à l'hôtel Ritz, occupé par la Wehrmacht . Ainsi, le 13 mai 1942, avant la venue du sculpteur nazi Arno Breker, salué par son ami le pianiste Alfred Cortot, qui jouera à l'ouverture de son exposition, le service de l'ambassade organise un déjeuner qui réunit Laval, Fernand de Brinon, l'ambassadeur français auprès du Reich à Paris, quelques ministres mais aussi de nombreux industriels : André Dubonnet, administrateur des établissements fabriquant le célèbre apéritif, François Dupré, l'un des grands éleveurs de chevaux, propriétaire du George-V et du Plaza Athénée, Gabriel Cognacq, président de La Samaritaine, le prince de Beauvau-Craon, administrateur du Phénix espagnol, le comte Pierre de Cossé-Brissac, administrateur de la Société métallurgique de Normandie, Henri Cangardel, PDG de la Compagnie générale transatlantique…
Écrivains, artistes, journalistes, prélats
L'une de ces réceptions tranche par le nombre d'invités. Avec celle donnée en l'honneur de Breker, le 15 mai 1942 (liste de 11 pages d'invités français), on peut la considérer comme l'acmé de cette collaboration mondaine. On est le 2 décembre 1941 : le maréchal Goering a rencontré la veille à Saint-Florentin (Yonne) Pétain et Darlan, alors chef du gouvernement de Vichy.
C'est la seconde entrevue des leaders de la collaboration, moins connue que celle de Montoire, en octobre 1940. Les Français demandent un assouplissement de leur vassalisation, le numéro deux du régime nazi réclame pour ses troupes un accès à l'empire colonial français en Afrique du Nord. Dialogue de sourds. Il ne veut rien céder sur les conditions imposées à la France, traitée en vaincue.
Alors que chacune des parties repart sans accord, Goering fait un crochet par la capitale et la galerie du Jeu de paume, impatient de prélever sa part d'œuvres d'art spoliées. Le soir du 2 décembre, une grande réception est donnée en son honneur. Tout le gratin allemand croise le gotha français de la collaboration.
Parmi les catégories socio-professionnelles – ministres, politiques, écrivains, artistes – établies par les Allemands, il manque la catégorie des prélats. Car on retrouve Mgr Beaussart, évêque auxiliaire de Paris, adjoint du cardinal Suhard, grand artisan du rapprochement entre Franco et la France ou entre la curie romaine et le IIIe Reich, ainsi que Mgr Mayol de Lupé, aumônier de la Légion des volontaires français et de la Division SS Charlemagne.
Georges Blond, journaliste à « Je suis partout » avait traduit pour Fayard en 1938 la version expurgée de « Mein Kampf ».
Parmi les prévisibles : Brasillach, Drieu la Rochelle, Paul Morand, Jacques Chardonne, Alphonse de Châteaubriant, président du groupe Collaboration, si bien nommé. Mais, parmi les écrivains, on relève les noms de Sacha Guitry (qui tentera de se justifier dans Quatre ans d'occupations), de Montherlant, de Pierre Benoit, l'auteur de L'Atlantide, de Georges Blond, journaliste à Je suis partout, qui avait traduit pour Fayard en 1938 la version expurgée de Mein Kampf .
Ce violent anglophobe, assez souple d'esprit, publiera après guerre des livres d'histoire à la gloire des Alliés qui lui vaudront une amnistie pour son indignité nationale. Le 4 novembre 1942, il participera à l'ambassade à un dîner « Rive gauche » (du nom de la librairie place de la Sorbonne, QG de la collaboration intellectuelle avant et pendant la guerre) avec Montherlant, Brasillach, les frères Bardèche, Pierre-Antoine Cousteau, Henry Jamet et le grand comédien Pierre Bertin.
Aucune catégorie professionnelle ne refusa de se rendre aux réceptions de l’ambassade : politiques de toutes fonctions, écrivains, journalistes, industriels, banquiers…
Signalons aussi, ce 2 décembre 1941, la présence de Guy Crouzet, rédacteur en chef des Nouveaux Temps, le journal collaborationniste fondé avec l'aide d'Abetz par Jean Luchaire, pionnier avec eux du Comité France-Allemagne dès la fin des années 1920.
Parmi les journalistes, Dominique Sordet, qui a ouvert une agence de presse allemande, Inter-France, Jean Fontenoy, inlassable créateur de revues collaborationnistes, intermédiaire entre Laval et Abetz, Maurice Bunau-Varilla, ancien concepteur du canal de Panama, qui a viré pro-hitlérien et dirige Le Matin, principal journal collabo. Mais on retrouve aussi des journalistes culturels, comme Pierre Leroi, critique chorégraphique de l'hebdomadaire Comœdia.
Aristocrates et députés oubliés
Il manque aussi la catégorie des aristocrates. Ce soir-là, ils sont légion. Citons le marquis Marie-Charles Jean Melchior de Polignac, apparenté par sa mère aux champagnes Pommery, grand homme de la reconstruction de Reims après 1918, mais proche de Ribbentrop, ex-représentant en champagne et membre du comité d'honneur du groupe Collaboration. Condamné à dix ans d'indignité nationale, il parviendra à être blanchi en justifiant de services rendus à la Résistance et à l'industrie du champagne.
Le comte Jean de Castellane, ex-président du conseil municipal de la Seine, qui finit sa carrière comme membre du Comité France-Allemagne. La comtesse Yvonne de Breteuil, épouse du comte Le Tonnelier de Breteuil, magnat de la presse francophone en Afrique. Mais ils sont des dizaines de comtes et de marquis qui se pressent rue de Lille.
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Du côté des politiques, d'autres incontournables : les Chambrun, René et Josée, fille de Pierre Laval. Le général Bridoux, qui travaille avec Brinon à la Délégation générale de Vichy auprès des Allemands, futur ministre de la Guerre du gouvernement Laval, futur exilé à Madrid après 1945.
Georges Bonnet, l'ancien patron du Quai d'Orsay au moment de Munich, si complaisant envers l'Allemagne en 1938 et en 1939. Adrien Marquet, le maire de Bordeaux, si utile à Laval en juin 1940, lors de la mise à mort de la IIIe République. Gaston Bergery, ex-rival de Blum à la SFIO, plume de Pétain, qui sera son ambassadeur à Moscou, puis à Ankara. Charles Magny, le préfet de Paris. Marcel Déat, le patron du principal parti collaborationniste, le Rassemblement national populaire. L'un de ses proches, Georges Albertini, futur reconverti dans le gaullisme.
Quelques députés oubliés, comme Pierre Béranger, député de Bernay, ou Jean Goy, député de Falaise, trésorier de Déat au RNP. N'oublions pas deux hommes clés de la collaboration économique : Jean Bichelonne, secrétaire d'État à la Production industrielle, et Jacques Barnaud, patron trop méconnu de la Délégation économique. Des préfets ont reçu leur carton, dont le préfet de la Seine-et-Oise, Marc Chevalier, radié des cadres en 1945.
Scientifiques et hauts fonctionnaires
Les industriels sont aussi de la fête et non des moindres. Marcel Boussac, le magnat du textile, futur patron de L'Aurore, l'homme le plus riche de France en 1950, qui se défendra après guerre de ses relations avec les Allemands. Or, il a été établi que ses activités de renseignement pour l'état-major lui ont permis de sauver ses usines, que les Allemands équipèrent de métiers à tisser destinés notamment à la Kriegsmarine.
Ces soirées sont l'occasion de faire de juteuses affaires. Exemple avec Jacques Guérard, venu du milieu des assurances, patron de La Préservatrice, qui y retournera après guerre (Le Continent-Vie et L'Union générale du Nord), après un passage au purgatoire. Chef de cabinet de Paul Baudouin, ministre des Affaires étrangères, il a accompagné le diplomate allemand Rudolf Rahn afin que les autorités françaises du Levant respectent les accords autorisant les avions allemands qui se rendent en Irak pour combattre les Britanniques à faire escale sur le territoire français de Syrie.
Ce 2 décembre 1941, des scientifiques prennent aussi place autour des tables richement garnies. Au menu, sole avec fonds d'artichaut, foie gras au porto, poulet farci au risotto, bombes glacées, petits-fours, accompagnés d'un montrachet 1937, d'un nuits-saint-georges 1926 et d'un Veuve Clicquot 1929. En période de rationnement, on mange toujours bien à l'ambassade.
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Parmi ces scientifiques, le professeur Ernest Fourneau, fondateur de la chimie thérapeutique française, directeur de l'Institut Pasteur, ex-vice-président du Comité France-Allemagne ayant rejoint le Parti populaire français (PPF) de Doriot. Membre de la section scientifique du groupe Collaboration, il a été chargé de centraliser les demandes d'autorisation pour les publications scientifiques. Il sera arrêté en 1944 et incarcéré à la prison des Tourelles pour faits de collaboration.
Parmi les hauts fonctionnaires, l'un des plus doués, Jean-Pierre Ingrand, chef de cabinet à moins de 30 ans. Il est nommé représentant du ministère de l'Intérieur à la Délégation de Vichy à Paris, un poste stratégique. Celui qui inspecte les préfets de la zone occupée – de Jean Moulin, préfet à Chartres, il écrira : « fonctionnaire de valeur, mais prisonnier du régime ancien » – met en place avec René Bousquet les collaborations entre les polices française et allemande et les tribunaux d'exception, de sinistre mémoire, puisqu'ils s'appuient sur l'effet rétroactif d'une loi pénale.
Après la guerre, grâce à la Banque de Paris et des Pays-Bas, il s'enfuit en Argentine, où, après son acquittement, obtenu en 1948, il est autorisé à lancer le réseau des Alliances françaises. Citons aussi Gustave Bonvoisin, invité régulier, qui s'occupera jusqu'en août 1944 des Allocations familiales.
Pas de soirée sans actrices
Ce soir- là, Sacha Guitry ne fut pas dépaysé : accompagné de sa quatrième épouse, Geneviève de Sérévilleplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia, il retrouve deux de ses ex-femmes, les actrices Yvonne Printemps et Jacqueline Delubac, que l'on devine sous l'identité « député Jean Goy et madame ». Delubac, la plus élégante des actrices françaises, a joué dans une dizaine de films de Guitry avant 1940. Parmi les musiciens, le plus grand violoniste français, Jacques Thibaud, ancien membre du trio Casals-Cortot-Thibaud, mais aussi Francis Casadesus, le vice-président de la Sacem, qui eut un comportement peu charitable avec les musiciens juifs. Son prénom n'est pas mentionné, mais son adresse l'est : 8, rue Vauvenargues, dans le 18 e, ce qui nous a permis de l'identifier.
La cantatrice Germaine Lubin et le général Hans Speidel, au 78, rue de Lille, en 1941.
Demanda-t-on ce soir-là à Germaine Lubin d'interpréter un air de Wagner ? Pour la plus grande diva française, ex-maîtresse de Pétain, ce soir-là fut celui des retrouvailles avec Goering, qui l'avait félicitée en 1938 après son interprétation à Berlin de Sieglinde dans La Walkyrie. En 1941, elle a incarné Isolde avec le Staatsoper de Berlin, venu à Paris, sous la direction de Karajan. En toute logique, cette membre du PPF de Doriot fut la première à interpréter un opéra allemand à l'Opéra après la défaite, Fidelio, de Beethoven.
Pas de soirée à l'ambassade sans actrices, cibles privilégiées des beaux officiers aryens. Michèle Alfa, qui vit dans l'appartement spolié du dramaturge Henry Bernstein, est absente. Sans doute parce que l'épouse de Paul Meurisse y vit avec Rademecker, le neveu de Goebbels, rival de Goering. D'autres, plus prestigieuses, ont répondu présent : Danielle Darrieux, qui prétendra toute sa vie s'être contentée du voyage à Berlin pour obtenir la libération de son amant , le diplomate Rubirosa. Il faut croire qu'elle avait préparé ce voyage.
Les artistes passent à table
6. Yvonne Printemps, actrice
1. Danielle Darieux, actrice
2. Jacqueline Delubac, actrice
3. Serge Lifar, danseur, chorégraphe
4. Edwige -Feuillère, actrice
5. Sacha Guitry, dramaturge
6. Yvonne Printemps, actrice
1. Danielle Darieux, actrice
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Edwige Feuillère est une invitée plus surprenante : sur ses fréquentations germaniques, celle qui fit une belle carrière entre 1940 et 1945 est restée très discrète dans ses livres de Mémoires. Relevons deux noms situés à quelques pages de distance : Arletty (13, quai de Conti) et Soehring. Si Arletty songea à épouser l'officier de la Luftwaffe que sa meilleure amie, Josée de Chambrun, la fille de Laval, lui a présenté, elle n'a pas franchi le pas. Mais elle ne manque pas une occasion de venir à l'ambassade : le 23 mai 1941, elle était déjà rue de Lille, à une réception organisée par l'un des généraux présents ce 2 décembre, le général Hanesse, chef de la Luftwaffe en France et… supérieur de son amant.
Politiquement, on retrouve sans surprise nombre de zélateurs de Déat et du groupe Collaboration, plus proches des Allemands que de Vichy. Mais il faudrait un livre pour examiner les trajectoires de tous ces anonymes de la collaboration qui émargèrent aux banquets nazis. Qui était cette Nicole Bordeaux, 26, rue de Berri, de toutes les soirées, qu'on retrouve logeant aussi au 35, rue du Faubourg-Saint-Honoré avec René Bousquet ? Ou ce Jean Baron, résidant au 5, rue Antoine-Arnauld, dans le 16e ?… Que des Français aient fréquenté le 78, rue de Lille, on le savait. Mais la lecture de ces listes, qui suscitent curiosité et effarement, apporte une preuve terriblement précise, tangible, et vertigineuse à ce savoir un peu vague.
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