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"La rue est à nous" : Brésilien, Taïwanais, Estonien... Ces artistes du Festival d'Aurillac livrent leur vision de "la rue" [ElseNews]

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"La rue est à nous" : Brésilien, Taïwanais, Estonien... Ces artistes du Festival d'Aurillac livrent leur vision de "la rue"

Loisirs
Festival
Qu’ils soient musiciens, danseurs ou performeurs, les artistes de rue incarnent un rapport singulier à l’espace public. Mais ce lien n’est pas le même selon les cultures et les pays. De Paris à Bruxelles, en passant par Rio de Janeiro, Tallinn ou Taïwan, la rue n’offre ni les mêmes droits, ni les mêmes regards, ni les mêmes libertés. Les artistes présents au festival nous racontent leurs « rues ».
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Par Lény-Huayna Tible et Romain Blanc
Publié le 25 août 2025 à 06h19 •
Les rues d'Aurillac ont offert, une année encore, des spectacles grandioses et toutes les émotions qui y sont associées. © Jérémie FULLERINGER
Un cordon ombilical qui relie l’individu à la société ? La « rue », qui a offert quatre jours de spectacles à Aurillac, a bien des facettes et des secrets. Mais des pays, des traditions et autant de manières de l’habiter, de l’adopter, de se l’approprier.
Un espace démocratique
« Au Brésil, la rue est un lieu vital de création et d’expression, parfois aussi politique, en tension avec les pouvoirs publics, mais toujours au cœur de la culture populaire », glisse la metteuse en scène brésilienne, Martha Kiss Perrone du Coletiva Ocupaçao, venue présenter Quando Quebra Queima, une œuvre sur le soulèvement de jeunes lycéens contre les fermetures d’établissements scolaires publics. Les gigantesques carnavals, de Rio à São Paulo, qui transforment les avenues en scènes géantes, illustrent cette appropriation massive de l’espace public.
A la une

« La rue est à nous, c’est là que tout a commencé. »
Martha Kiss Perrone (metteuse en scène du Coletiva Ocupaçao)
Dans un pays marqué par de fortes inégalités, la rue devient un espace démocratique, accessible à ceux qui n’ont pas les moyens des salles de concert. Un peu comme les rues françaises, particulièrement plurielles, mais à la fois voie de passage, espace de partage et symbole de la vie publique. « La rue c’est une partie de notre liberté, se félicite un couple de jongleurs. C’est là où des batailles historiques se sont remportées, où des avancées sociales se sont gagnées, où l’expression artistique s’est imposée. »

« L’énergie est dingue ici »
À Taïwan, les rues sont plus normées, comme l’explique George Tsai. « N’importe qui peut s’y produire, il suffit de postuler et il y a des règles, avec un créneau horaire bien défini. C’est très organisé. » Cet artiste professionnel, qui revisite l’art traditionnel du diabolo taïwanais, est frappé par l’énergie du festival d’Aurillac, auquel il participepour la première fois. « C’est fou ici ! L’énergie est dingue. »

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À Tallinn, en Estonie, petit pays balte à la frontière de la Russie, les rues sont plus calmes. « C’est très froid », sourit Serafima Andreeva, venue en van se produire à Aurillac avec son théâtre itinérant, un château fort miniature bâti tout en bois. « En Estonie, je peux remplir une demande pour jouer dans la rue. C’est libre et c’est simple. Mais cela dépend du climat… » Comme le tiers de la population, Serafima Andreeva est russophone.

« En France, je ressens la liberté. Vous faites des choses folles dans la rue, vous manifestez. En Estonie, les gens ne sont pas aussi émotifs. »
Serafima Andreeva (Artiste)
Ces différences disent beaucoup des sociétés elles-mêmes, de leur rapport à la liberté, à l’espace public, à la communauté. La rue est un miroir. Et à travers les artistes qui s’y expriment, on voit se dessiner différentes façons de vivre ensemble. Et la rue aurillacoise dans tous ça ? Pendant quatre jours, elle fut lieu de « résistance » pour les compagnies. De spectacles, parfois malheureusement désolants, d’engagement, de partage. Et autres les performances qui se jouent dans la rue, elles abordent des combats (racisme, inégalités, pouvoir d’achat…) qui, comme une mise en abyme, se contestent souvent eux aussi dans la rue.

https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/loisirs/la-rue-est-a-nous-c-est-la-que-tout-a-commence-bresilien-taiwanais-estonien-ces-artistes-du-festival-d-aurillac-livrent-leur-vision-de-la-rue_14738155/

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