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Au moins 3 pièces de plus que le nombre nécessaire: un quart des ménages vivent dans un logement trop grand par rapport à leurs besoins [ElseNews]

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Au moins 3 pièces de plus que le nombre nécessaire: un quart des ménages vivent dans un logement trop grand par rapport à leurs besoins

La Bretagne affiche les taux de sous-occupation des logements les plus élevés. - FRED TANNEAU
En France hors Mayotte, 2,1 millions de personnes seules et 3,6 millions de couples sans enfant vivaient dans un logement d'au moins cinq pièces en 2022, selon l'Insee. Un quart des résidences principales, soit 7,6 millions de logements, comportent au moins trois pièces de plus que le nombre théoriquement nécessaire pour leurs occupants.
Un ménage sur quatre vit dans une habitation trop volumineuse par rapport à ses besoins réels, soit au moins trois pièces de plus par rapport à aux besoins théoriques. Voilà ce qui ressort d'une nouvelle étude de l'Insee publiée ce mardi 8 juillet, consacrée à la sous-occupation des logements en France. Sans grande surprise, “il s'agit le plus souvent de maisons individuelles occupées depuis longtemps par des propriétaires âgés n'ayant plus d'enfants à leur domicile”, analysent les auteurs de l'étude.
Dans le détail, trois quarts des résidences principales considérées comme “largement sous-occupées ont une superficie d'au moins 100 mètres carrés. Ce sont à 93% des maisons individuelles, très majoritairement habitées par leurs propriétaires ou occupants à titre gratuit”, détaille l'Insee.
“Plus de la moitié des ménages vivant dans un logement largement sous-occupé y ont emménagé depuis plus de vingt ans”, poursuit l'institut statistique qui précise ces ménages sont souvent âgés: 60% d'entre eux ont 60 ans ou plus. Si leurs logements sont aujourd'hui trop grands par rapport à leurs besoins réels, c'est parce qu'avec le temps, ils “ont pu devenir trop grands avec le départ des enfants du domicile familial”, est-il expliqué dans l'étude.
Conséquence, 79% des résidences principales considérées en “sous-occupation très accentuée” sont habitées par seulement une ou deux personnes.
À peine 3% des logements sous-occupés sont des appartements en location
À l'inverse, les apparements en location ne représentent que 3% des logements sous-occupés, soulève l'Insee. Ce taux grimpe légèrement à 5% pour les appartements en propriété et 6% pour les maisons en location.
En matière de sous occupation dite très accentuée, les maisons individuelles sont encore aussi les habitations les plus disproportionnées aux besoins théoriques des ménages qui les occupent. “Le taux de sous‑occupation très accentuée atteint 41 % pour les maisons individuelles”, affirme en effet l'Insee.
De même, les auteurs de l'étude observent que ce sont les logements les plus anciens qui figurent parmi les plus sous-occupées. Maisons et appartements confondus en effet, 31% des habitations construites avant 1946 ont un taux de sous-occupation accentuée, contre 25% des logements construits entre 1946 et 1990 et 20% après 1990.
Des habitations particulièrement disproportionnées aux besoins en Bretagne
Géographiquement néanmoins, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Sans grande suprise, la région parisienne, les grandes villes et métropoles affichent des taux de sous-occupation des logements plutôt bas par rapport aux zones rurales. Seules 8% des résidences principales sont en effet en sous-occupation très accentuée à Marseille, 11% dans le bassin de vie de Paris, 14% à Strasbourg, 18% à Bordeaux.
À l'inverse, les taux de sous-occupation très accentuée des maisons et appartements sont particulièrement élevés en Bretagne: 30% à Brest, 32% à Quimper, 33% à Saint-Malo, 34% à Saint-Brieuc et même 35% à Guingamp.
https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/au-moins-3-pieces-de-plus-que-le-nombre-necessaire-un-quart-des-menages-vivent-dans-un-logement-trop-grand-par-rapport-a-leurs-besoins_AN-202507080595.html?at_brand=BFMTV&at_compte=BFMTV&at_plateforme=twitter&at_campaign=Fan_pages&at_medium=Community_Management&s=09


Au moins 3 pièces de plus que le nombre nécessaire: un quart des ménages vivent dans un logement trop grand par rapport à leurs besoins

La Bretagne affiche les taux de sous-occupation des logements les plus élevés. - FRED TANNEAU

En France hors Mayotte, 2,1 millions de personnes seules et 3,6 millions de couples sans enfant vivaient dans un logement d'au moins cinq pièces en 2022, selon l'Insee. Un quart des résidences principales, soit 7,6 millions de logements, comportent au moins trois pièces de plus que le nombre théoriquement nécessaire pour leurs occupants.
Un ménage sur quatre vit dans une habitation trop volumineuse par rapport à ses besoins réels, soit au moins trois pièces de plus par rapport aux besoins théoriques. Voilà ce qui ressort d'une nouvelle étude de l'Insee publiée ce mardi 8 juillet, consacrée à la sous-occupation des logements en France. Sans grande surprise, “il s'agit le plus souvent de maisons individuelles occupées depuis longtemps par des propriétaires âgés n'ayant plus d'enfants à leur domicile”, analysent les auteurs de l'étude.
Dans le détail, trois quarts des résidences principales considérées comme “largement sous-occupées ont une superficie d'au moins 100 mètres carrés. Ce sont à 93% des maisons individuelles, très majoritairement habitées par leurs propriétaires ou occupants à titre gratuit”, détaille l'Insee.
“Plus de la moitié des ménages vivant dans un logement largement sous-occupé y ont emménagé depuis plus de vingt ans”, poursuit l'institut statistique qui précise ces ménages sont souvent âgés: 60% d'entre eux ont 60 ans ou plus. Si leurs logements sont aujourd'hui trop grands par rapport à leurs besoins réels, c'est parce qu'avec le temps, ils “ont pu devenir trop grands avec le départ des enfants du domicile familial”, est-il expliqué dans l'étude.
Conséquence, 79% des résidences principales considérées en “sous-occupation très accentuée” sont habitées par seulement une ou deux personnes.
À peine 3% des logements sous-occupés sont des appartements en location
À l'inverse, les apparements en location ne représentent que 3% des logements sous-occupés, soulève l'Insee. Ce taux grimpe légèrement à 5% pour les appartements en propriété et 6% pour les maisons en location.
En matière de sous occupation dite très accentuée, les maisons individuelles sont encore aussi les habitations les plus disproportionnées aux besoins théoriques des ménages qui les occupent. “Le taux de sous‑occupation très accentuée atteint 41 % pour les maisons individuelles”, affirme en effet l'Insee.
De même, les auteurs de l'étude observent que ce sont les logements les plus anciens qui figurent parmi les plus sous-occupées. Maisons et appartements confondus en effet, 31% des habitations construites avant 1946 ont un taux de sous-occupation accentuée, contre 25% des logements construits entre 1946 et 1990 et 20% après 1990.
Des habitations particulièrement disproportionnées aux besoins en Bretagne
Géographiquement néanmoins, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Sans grande suprise, la région parisienne, les grandes villes et métropoles affichent des taux de sous-occupation des logements plutôt bas par rapport aux zones rurales. Seules 8% des résidences principales sont en effet en sous-occupation très accentuée à Marseille, 11% dans le bassin de vie de Paris, 14% à Strasbourg, 18% à Bordeaux.
À l'inverse, les taux de sous-occupation très accentuée des maisons et appartements sont particulièrement élevés en Bretagne: 30% à Brest, 32% à Quimper, 33% à Saint-Malo, 34% à Saint-Brieuc et même 35% à Guingamp.
https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/au-moins-3-pieces-de-plus-que-le-nombre-necessaire-un-quart-des-menages-vivent-dans-un-logement-trop-grand-par-rapport-a-leurs-besoins_AN-202507080595.html


« Ça devient l’URSS !

Politique 10/07/2025 12:56 Actualisé le 10/07/2025 18:36

Toucher ou questionner la maison individuelle, c’est prendre le risque de passer pour un Soviétique. L’Insee est en train d’en faire l’expérience.

JULIEN DE ROSA / AFP
Marine Le Pen photographiée à l’Assemblée nationale au mois de février (illustration)
POLITQUE - « On est en URSS ou quoi ? » Décidément cette semaine, l’Insee a allumé la machine à réactions. Alors que la gauche accuse Emmanuel Macron d’être responsable du record de pauvreté en France, après la publication d’une enquête de l’institut, le Rassemblement national et des élus de droite, eux, ont jeté leur dévolu sur une autre note statistique consacrée à l’habitat.
Dans un contexte de crise du logement, les chiffres s’avèrent particulièrement intéressants d’autant qu’ils portent sur le taux de sous-occupation. L’étude conclut que près de 8 millions de logements, soit un quart des résidences principales, sont largement sous-occupés en France, c’est-à-dire avec au moins trois pièces de plus que « nécessaire ». En l’occurrence il s’agit la plupart de temps de maison individuelle, dont les habitants sont propriétaires, âgés de 60 ans et plus, et qui ont emménagé il y a plus de 30 ans.
Le phénomène est plus prégnant dans les zones rurales, notamment dans les Hauts-de-France et le littoral breton. Côté ménages en activité, ce sont essentiellement les agriculteurs qui habitent des maisons très sous occupées. De potentiels électorats non négligeables pour le RN.
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Voilà une première tentative d’explication aux cries d’orfraies poussés par Marine Le Pen après la publication d’un article de BFMTV consacré à l’étude. « Non, mais ça devient l’URSS ! », a taclé la cheffe de file de l’extrême droite, avant de s’en prendre à l’étude en elle-même : « Et alors ? ! Vous allez obliger les Français à cohabiter ? ! Vous allez leur imposer d’héberger des gens chez eux ? ! Ça commence à bien faire maintenant ! S’ils ont envie d’avoir deux pièces de plus, c’est leur affaire, ils ont acheté leur maison ou la louent, c’est leur argent ! » Un message relayé sur X par ses troupes, mais aussi son allié UDR, Éric Ciotti.
L’analyse vire carrément au complotisme
L’Insee qui a effectué un travail de statistique, comme son intitulé l’y engage, à partir des données de recensement, se garde pourtant bien de critique ou de proposition politique. Visiblement, ce sont les formulations choisies par l’institut qui hérissent, en démontre la réaction de David Lisnard qui s’interroge faussement dans un tweet aux accents « urssistes » : « Qui décide de cette “nécessité” et de ces “besoins” ? La Direction Générale du Logement Standard, le Comité Suprême de l’Appartement Nécessaire, en lien avec les comités de surveillance de voisinage ? », se demande le maire de Cannes, estampillé LR libéral.
Les deux élus ne sont pas les seuls à soupçonner l’Insee de pousser carrément au soviétisme ou au collectivisme. « Ce concept de “sous-occupation” d’un logement est un ferment liberticide », accuse même un ancien candidat LR aux législatives, quand d’autres aux accents complotistes assurent que l’Insee, ou les journalistes d’ailleurs, « préparent le terrain » pour de nouvelles taxes ou forcer les propriétaires en question à loger des migrants. « Pour avoir l’idée de mener cette étude… Ça naît forcément dans un esprit communiste. On va bientôt nous rationner en chambre », avance même une chroniqueuse des Grandes Gueules sur RMC. Rien que ça.
Dès qu’il s’agit de questionner l’habitat individuel, le tropisme soviétique ressurgit. L’ancienne ministre du Logement Emmanuelle Wargon, ne le sait que trop bien. En estimant publiquement, en 2021, que la maison individuelle avec jardin est un non-sens écologique elle avait déclenché un tollé. « L’avenir soviétique de Madame Wargon, non merci ! », avait tonné une certaine… Marine Le Pen.
La norme selon l’Insee
Les outrances de certaines réactions irritent parmi les chercheurs et même les politiques. Le député macroniste Stéphane Vojetta s’agace de voir politiser une étude importante, « notamment pour comprendre si certaines personnes sont contraintes par le système à occuper des biens trop grands par rapport à leurs souhaits, voire à leurs contraintes physiques. Nous savons que c’est notamment le cas dans le parc HLM ».
Sylvain Catherine, professeur de finances à la prestigieuse école de Wharton aux États-Unis appelle lui aussi à un peu de bon sens, face à la « grosse confusion » entre des mesures statistiques et le « fait d’en tirer des conclusions normatives totalitaires » : « [la note] de l’INSEE ne contient aucun jugement moral ni de proposition politique ». Même rappel utile de la part de l’historien Hervé Joly, chercheur au CNRS. Il rappelle que l’étude ne comporte « aucun jugement de valeur », même si « on peut quand même s’interroger sur la pertinence du concept ».
Contacté par Le HuffPost, l’Insee défend sa mission : « fournir des chiffres fiables pour éclairer les citoyens dans la plus stricte neutralité et en toute transparence de ses résultats ». Et d’ajouter « il ne s’agit pas de juger [des] choix mais de les décrire ». L’institut rappelle qu’il a déjà étudié la sur-occupation des logements et que c’est aussi dans ce cadre-là qu’elle a pu poser la référence de ce qu’est « une occupation standard, c’est-à-dire la plus souvent constatée ».
L’Insee se montre plutôt précautionneux dans sa définition de la sous-occupation, il s’agit d’une « norme » du nombre de pièces « théoriquement nécessaire au ménage ». Un outil utilisé d’ailleurs dans d’autres notes et études. Dans cette norme, l’Insee comprend une pièce de séjour pour le ménage ; une pièce pour chaque couple ; une pièce pour chaque personne de 19 ans ou plus ne vivant pas en couple dans le ménage ; pour les personnes de moins de 19 ans, une pièce pour deux personnes si elles ont le même sexe ou ont moins de 7 ans, sinon, une pièce par personne.
À cet égard, les pièces à usage exclusivement professionnel ainsi que les personnes séjournant ponctuellement dans le logement ne sont pas prises en compte dans le calcul de cette norme. Tout comme la pièce du café du commerce.
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/ca-devient-l-urss-cette-note-de-l-insee-fait-devisser-la-droite-et-l-extreme-droite_252448.html

Frédéric Douet : «Ce que cache la haine de l’immobilier»

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L’idée sous-jacente serait notamment que la limitation des mètres carrés par personne permettrait de réduire l’empreinte carbone des logement.
L’idée sous-jacente serait notamment que la limitation des mètres carrés par personne permettrait de réduire l’empreinte carbone des logement. kazy / stock.adobe.com
TRIBUNE/FIGAROVOX - L’étude de l’Insee concluant qu’un quart des résidences principales comporteraient au moins trois pièces en trop est une nouvelle preuve du mépris des pouvoirs publics pour la propriété immobilière, pourtant ancrée dans les gènes des Français depuis la révolution de 1789, analyse le professeur à l’université.

Frédéric Douet est professeur à l’Université Rouen-Normandie.

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L’immobilier n’arrête pas d’encaisser les coups de boutoir. Citons pêle-mêle sans être exhaustif : le recentrage en 2018 de l’impôt sur la fortune sur l’immobilier qui a entraîné le passage de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI ou « Invitation à fuir l’immobilier »), la critique en 2021 par la ministre du logement de l’époque – Emmanuelle Wargon – du « modèle du pavillon avec jardin » qu’elle avait alors qualifié de « non-sens écologique », le nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) mis en place depuis 2022 qui risque de déboucher sur une crise du logement sans précédent et, en dernier lieu, une étude de l’Insee qui proclame qu’un quart des résidences principales (soit 7,6 millions de logements) comporteraient au moins trois pièces de plus que le nombre théoriquement nécessaire pour leurs occupants, sans que l’on sache par qui et au nom de quoi ce nombre…

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