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une campagne contre le harcèlement à la piscine fait polémique en désignant une femme blanche comme agresseur

  
 Le 5 juillet 2025 à 14h35

Le maire de Büren en Rhénanie-du-Nord-Westphalie s’est excusé pour ces affiches mettant en scène une femme blanche agressant un garçon de couleur en situation de handicap. Quelques jours plus tôt, 9 fillettes ont été agressées dans une piscine par des réfugiés syriens. Passer la publicité Passer la publicité

Une campagne d’affichage public baptisée «été-soleil-sécurité» a été déployée à l’initiative de la municipalité allemande de Büren dans la piscine extérieure de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

WikikPedia : ces affiches visent à prévenir les agressions sexuelles, en particulier à l’encontre des jeunes baigneurs, en sensibilisant les usagers par des slogans. Lesquels slogans ne versent d’ailleurs pas dans une inventivité excessive : «Stop ! Les attouchements sont interdits !» peut-on ainsi lire sur l’une des affiches. En dessous de l’image, la tortue «Tiki», mascotte de cette campagne, incite les enfants à donner l’alerte en case d’agression : «Personne n’a le droit de te toucher sans ton consentement. Si tu te sens mal à l’aise, tu as le droit de demander de l’aide !»

Ce n’est bien sûr pas le message, mais la façon dont il est illustré qui suscite depuis plusieurs jours une vive polémique outre-Rhin, comme le rapporte le quotidien allemand Die Welt . L’affiche montre en effet une femme blanche toucher les fesses d’un garçon noir et amputé d’une jambe. Sur d’autres affiches, les dessins mettent également en scène un agresseur blanc et une victime noire. De nombreux internautes ont souligné sur les réseaux sociaux que cette représentation n’était selon eux pas fidèle à la réalité de la majorité des agressions, dans lesquelles les agresseurs seraient des hommes d’origine étrangère, et les victimes, des jeunes filles blanches. Passer la publicité

La polémique est d’autant plus vive que le 22 juin dernier, des agressions de cette nature ont ému toute l’Allemagne : huit jeunes filles âgées de 11 à 17 ans ont été victimes d’attouchements sexuels commis par quatre réfugiés syriens adultes, dans une piscine en plein air à Gelnhausen (Hesse). Le maire de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

WikikPedia, le chrétien-démocrate Christian Litzinger, avait balayé la question de la dangerosité de certains migrants en évoquant pour seule explication… la canicule : «Par forte chaleur, les esprits peuvent parfois s’échauffer», avait-il déclaré après les faits.
Cette fois, face aux réactions indignées des internautes sur les réseaux sociaux, le maire (également membre de la CDU) de Büren, Burkhard Schwuchow, a fait savoir dans un communiqué de presse qu’il assumait cette campagne, redisant sa détermination à combattre les violences sexuelles «quels qu’en soient les auteurs», tout en indiquant que l’intention de la municipalité «n’était pas de réinterpréter la culpabilité» des auteurs de ces faits. «Si nous en avons donné l’impression, nous vous prions de nous en excuser», a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois qu’une campagne d’affichage de ce genre fait polémique dans les piscines allemandes. Depuis l’été dernier, des affiches placardées dans les piscines de Cologne montraient également un homme blanc agresser une fille noire. «Cette représentation n’a rien à voir avec la réalité», a réagi sur X Manuel Ostermann, un influent porte-parole syndical de la police allemande.
https://www.lefigaro.fr/international/allemagne-une-campagne-contre-le-harcelement-a-la-piscine-fait-polemique-en-designant-une-femme-blanche-comme-agresseur-20250703

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