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Votre entreprise est-elle has been ? Ces signes qui ne trompent pas

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Votre entreprise est-elle has been ? Ces signes qui ne trompent pas
Télétravail, quête de sens, gouvernance horizontale : certaines entreprises peinent à suivre les évolutions du monde du travail.
Par Pauline Hervé

Publié le 27/05/2025 à 10:15

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7 min
Depuis la pandémie et l'arrivée sur le marché du travail de la génération Z, le constat est là : les entreprises sont confrontées à une démobilisation des salariés. Beaucoup parlent de crise de la valeur travail. Or, pour Olivier Bas, vice-président de Havas Paris, enseignant à la Sorbonne Nouvelle et auteur de La Has Been Compagnie : inventons une entreprise en phase avec notre époque, « le travail n'est pas en soi la source du problème ; c'est l'entreprise où l'on travaille qui est devenue anachronique parce que ses modèles de gouvernance, d'organisation et de management sont de plus en plus en décalage avec les nouvelles aspirations sociétales ». Comment reconnaître ces organisations « has been » et les transformer ? Voici quelques exemples traités dans son ouvrage.

Mon entreprise est rigide sur l'organisation du temps et le lieu de travail
« Le travail a longtemps été un marqueur de réussite sociale et un moyen d'émancipation, au point de devenir central dans l'organisation d'une vie », écrit Olivier Bas. Cette période est terminée. Même si 84 % des salariés considèrent encore que leur travail est important (92 % en 1990), il n'est plus au centre de leur vie. « La grande révolution, c'est que le travail ne doit plus seulement nous permettre d'être libres en dehors des heures de travail, il ne doit entraver aucune de nos libertés. »

Or le travail est organisé depuis des décennies selon cette formule : unité de temps, unité de lieu, unité d'action, unité de relation. « Un cadre formel que la crise sanitaire a fait voler en éclats le temps de quelques confinements. »

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Finie, l'unité de lieu. Le télétravail est devenu un point non négociable lors des embauches. Oubliée, l'unité de temps. Les salariés aspirent à aménager librement une partie de leur temps de travail en fonction de leur rythme de vie personnel et de leur situation familiale. Vacillante, l'unité d'action. De plus en plus de salariés rejettent la division des tâches « à l'ancienne » et souhaitent travailler sur plusieurs projets. Quant à l'unité de relation, les travailleurs préfèrent pouvoir interagir professionnellement avec des communautés plus ouvertes que leur propre équipe.
Les entreprises en phase avec l'époque l'ont compris : elles acceptent le travail à distance, mais « 100 % du travail sur site doit être collectif, basé sur la recherche d'idées ou d'innovations ». Pour être attractives, elles soignent les différentes missions proposées : diversité, intérêt, potentiel d'apprentissage. « Par extension, cette liberté d'action en appelle une autre, celle de la relation. Travailler sur des sujets différents, c'est aussi collaborer avec une multitude de personnes », conclut Olivier Bas.

Le but premier de mon entreprise est le profit
Aujourd'hui, et particulièrement chez les jeunes, on attend d'une entreprise qu'elle soit utile à la société. Or, « les entreprises, dans leur course à la performance, sont en permanence à la recherche d'une meilleure compétitivité. Une des façons de l'obtenir est de faire de chaque collaborateur un contributeur individuel identifiable, dont la valeur ajoutée est quantifiable », écrit Mathilde Le Coz, directrice des ressources humaines chez Forvis Mazars.

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Pendant deux cent cinquante ans, la quête du progrès a alimenté deux moteurs : produire et consommer toujours plus. Aujourd'hui, les multiples crises (climatique, économique, démocratique) alimentent une remise en cause de ce modèle court-termiste. « Avec le statut d'entreprise à mission inclus dans la loi Pacte du 22 mai 2019 et la vague des raisons d'être qui s'ensuivit, les entreprises ont intégré la nécessité d'être plus utiles à la société. Un mouvement réel mais encore trop lent. Sur les 6 000 entreprises de taille intermédiaire (ETI de plus de 500 salariés) et grandes entreprises en France, seulement un millier sont à mission, soit à peine plus de 16 % », écrit Olivier Bas.

Mais, pour lui, « trop d'entreprises considèrent encore que leur responsabilité s'arrête où commence leur intérêt financier. Pourtant, la révolution en cours est beaucoup plus profonde et surtout beaucoup plus bouleversante pour les business models des entreprises. Cette révolution, c'est celle de la contribution à l'avenir de notre société. Tout doit changer. […] Cela n'est toutefois possible qu'à une condition : ne plus se tromper sur la finalité des entreprises. Elle n'est pas de faire du profit, mais de générer du progrès social, environnemental, économique. Et c'est parce qu'elles seront utiles à la société qu'elles seront profitables ».

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Ce changement pourrait être accéléré par la Corporate Sustainability Reporting Directive ( CSRD ), directive européenne qui vise à améliorer la transparence et la responsabilité en matière de durabilité des entreprises. Depuis 2024, elle oblige les entreprises de plus de 500 salariés et de plus de 40 millions de chiffre d'affaires à inclure des informations sur leur impact environnemental, social et de gouvernance (ESG) dans leurs rapports financiers. Détail important : en cas d'infraction, des sanctions financières, administratives ou pénales pourront être infligées.

Mon entreprise est managée de façon verticale
« Les entreprises (privées et publiques) dans lesquelles travaillent presque 28 millions de citoyens restent encore majoritairement des organisations verticales et centralisées, constate Olivier Bas. Les mouvements de déconcentration du pouvoir sont toujours accompagnés d'une multitude de reportings. La liberté d'action et de décision ne l'est que dans le cadre d'objectifs contrôlés et de processus contrôlants. Ce système semble aujourd'hui dissonant face à l'attente sociale d'un plus grand partage des décisions. »

« Relations plus horizontales, expression directe et partage plus démocratique du pouvoir sont des revendications sociales fortes. Les entreprises doivent réfléchir à la manière de les inclure progressivement dans leur modèle de gouvernance et de management, au risque, sinon, d'apparaître comme définitivement autocratiques. »Seules celles issues de l'économie sociale et solidaire, qu'elles soient mutualistes ou coopératives, s'approchent d'un modèle démocratique. Le nombre d'entreprises coopératives, dont les salariés sont aussi propriétaires, a augmenté de 27 % depuis 2017.

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Pour les autres entreprises, aller vers plus de démocratie impliquera de « donner aux manageurs une fonction de médiateur bien plus que de transmetteur. Celle-ci l'incitera à promouvoir avec son équipe la discussion ouverte, l'expression libérée, la posture de dialogue en toute occasion ». Pour Olivier Bas, une des solutions est d'adopter le principe de subsidiarité, selon lequel la responsabilité d'une action revient à l'équipe la plus proche de ceux qui sont concernés par cette action. Au plus près du terrain, en somme.

La Has Been Compagnie : inventons une entreprise en phase avec notre époque, Olivier Bas, éd. Dunod, mars 2024, 18,90 euros, 160 pages.

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