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On a interdit le téléphone portable aux étudiants pour qu'ils ne puissent pas utiliser ChatGPT. Mais personne n'avait imaginé que le problème viendrait des professeurs. [ElseNews]

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On a interdit le téléphone portable aux étudiants pour qu'ils ne puissent pas utiliser ChatGPT. Mais personne n'avait imaginé que le problème viendrait des professeurs.

Publié le 24/05/2025 à 10:20
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vaera - Journaliste jeuxvideo.com
Face à la montée fulgurante de l’intelligence artificielle dans le domaine éducatif, de nombreuses écoles et universités ont décidé d'interdire l’usage du téléphone en classe, principalement pour éviter les tricheries liées à des outils comme ChatGPT. Mais un phénomène inattendu prend de l’ampleur : ce sont désormais les enseignants eux-mêmes qui sont pointés du doigt pour leur usage excessif de l’IA.

On a interdit le téléphone portable aux étudiants pour qu'ils ne puissent pas utiliser ChatGPT. Mais personne n'avait imaginé que le problème viendrait des professeurs.
Quand les professeurs deviennent les élèves de l’IA
C’est le New York Times qui a mis en lumière cette contradiction. Après une vague initiale de panique liée au risque de plagiat des élèves grâce aux IA génératives, certains enseignants se sont eux aussi tournés massivement vers ces outils. Résultat : des étudiants découvrent que leurs cours, devoirs et corrections sont générés par des intelligences artificielles.

C’est notamment le cas d’Ella Stapleton, étudiante à la Northeastern University, qui a découvert que ses supports de cours contenaient des instructions maladroites et du contenu manifestement généré par ChatGPT, parfois truffé d’erreurs et d’images déformées. Choquée, elle a exigé le remboursement de ses frais de scolarité.

Une IA au service des enseignants, mais à quel prix ?
Dans un sondage mené aux États-Unis, 35% des professeurs universitaires affirment désormais utiliser régulièrement l’IA, contre 18% un an plus tôt. Pour beaucoup, ces outils sont perçus comme de précieux assistants : aide à la rédaction, génération de supports de cours, corrections automatisées, suggestions de feedbacks plus « empathiques »…

Mais du côté des étudiants, le malaise grandit. Sur des plateformes comme Rate My Professors, les critiques s’accumulent : diapositives vides, remarques impersonnelles, vocabulaire générique, voire réponses incohérentes. Pour des jeunes qui paient parfois plusieurs dizaines de milliers de dollars par an pour leur formation, l’impression d’être formés par une machine plutôt qu’un être humain est perçue comme une trahison.

Une fracture éthique et pédagogique
Certains enseignants, comme Paul Shovlin (Université de l’Ohio), appellent à un usage raisonné de l’IA, insistant sur l’importance de préserver le lien humain et le discernement pédagogique. D’autres, à l’image de Katy Pearce (Université de Washington), tentent d'intégrer l’IA de manière positive : elle a ainsi entraîné un chatbot avec ses propres critères d’évaluation pour aider les étudiants en dehors des heures de cours.

À Harvard, le professeur David Malan utilise un assistant IA pour répondre aux questions de base de ses étudiants en programmation, libérant ainsi du temps pour des interactions plus enrichissantes comme des ateliers ou des hackathons. L’usage de l’IA peut donc, dans certains cas, améliorer la qualité de l’enseignement, à condition d’être transparent et bien encadré.

Le défi de la confiance
Mais quand l’usage devient excessif ou dissimulé, il détruit la relation de confiance. C’est ce qui est arrivé à Rick Arrowood, professeur également à la Northeastern University, qui reconnaît avoir utilisé ChatGPT et d’autres IA pour élaborer son cours… sans toujours vérifier les contenus ni en informer ses élèves. La polémique l’a contraint à revoir ses pratiques, et l’université a depuis instauré une politique claire : tout contenu généré par IA doit être signalé, vérifié et justifié.

L’IA en éducation n’est pas un mal en soi. Mais son utilisation opaque et non régulée par les enseignants peut miner la légitimité même du système éducatif. Alors que les lignes entre humain et automatisé deviennent floues, le véritable défi n’est pas technologique, mais pédagogique : comment garantir que l’intelligence artificielle reste un outil au service du savoir, et non un substitut à l’effort éducatif.

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