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Quand les DNS sont manipulés, la transparence trinque [ElseNews]

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Quand les DNS sont manipulés, la transparence trinque

À mesure que les sites pirates échappent aux blocages classiques mis en place par les fournisseurs d’accès, les ayants droit se tournent vers une autre brique d’Internet : les résolveurs DNS publics, ces services proposés par Google (8.8.8.8), Cloudflare (1.1.1.1) ou encore OpenDNS, filiale de Cisco. Depuis un an, les décisions de justice s’accumulent en Europe — notamment en France, en Belgique et en Italie — pour forcer ces entreprises à empêcher l’accès à certains domaines liés au streaming ou au téléchargement illégal.
Trois géants, trois approches radicalement différentes
Mais toucher au DNS n’est pas un petit ajustement technique. C’est s’en prendre à un pilier d’Internet, celui qui traduit chaque nom de domaine en adresse IP. Et selon la manière dont cette intervention est mise en œuvre, cela peut passer totalement inaperçu pour l’utilisateur… ou au contraire susciter de la méfiance. Qui a bloqué ce site ? Est-ce une panne ? Une censure ? Un bug de mon navigateur ? Faute de transparence, les internautes sont souvent laissés dans le flou.
Face aux injonctions judiciaires, OpenDNS a pris une décision radicale : quitter les pays concernés. En France comme en Belgique, l’entreprise a suspendu l’accès à son service, empêchant de fait tous les résidents d’y recourir, peu importe s’ils consultaient des sites visés ou non. Cette méthode a le mérite de la clarté… mais pénalise tous les utilisateurs sans distinction.
Cloudflare, à l’inverse, a opté pour une solution plus granulaire. Quand un internaute tente d’accéder à un site bloqué depuis un pays concerné, un message d’erreur HTTP 451 s’affiche, signalant que le contenu est restreint pour des raisons légales. L’explication est claire, documentée, et renvoie même vers la base de données Lumen, qui recense les demandes de retrait ou de blocage de contenu à l’échelle mondiale.
Chez Google, c’est le silence radio. Le résolveur DNS rejette simplement les requêtes liées aux domaines interdits. Résultat : aucune page d’erreur, aucun message explicatif, juste un navigateur qui renvoie une erreur générique. Une approche qui pose problème, d’autant qu’en Belgique, la justice a explicitement demandé que les utilisateurs soient informés via une page de redirection.
Si les ordonnances de blocage sont amenées à se généraliser, y compris aux États-Unis où une législation similaire est à l’étude, il devient crucial que les entreprises concernées adoptent des pratiques plus lisibles. Car en l’absence d’explication, impossible pour un internaute de faire la distinction entre un bug, une coupure, ou un blocage légal.
Toucher aux DNS revient à réécrire l’annuaire d’Internet. On ne peut pas le faire en douce. Les décisions de justice sont là pour être appliquées, mais elles ne devraient pas se traduire par une opacité technique.
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