Par Marie Boudon Publié le 30 mars 2025 à 17h10
CFDT, FO, Sud Solidaires et CFTC tirent la sonnette d’alarme. « Pourquoi la loi n’est pas appliquée partout ? pourquoi certains présidents d’associations du Cantal obtiennent des budgets et pas d’autres ? ». La mobilisation du 1er avril 2025 engagée par l’intersyndicale s’organise pour défendre les travailleurs du secteur Santé-Sociaux du Cantal qui font face à une situation critique.
Dégradation constante des conditions de travail, financements insuffisants. Et sur la base d’un préavis de grève national, les organisations syndicales appellent les salariés du secteur à une mobilisation massive.
Une situation alarmante
« Cette action du 1er avril englobe tous les salariés et agents du social, médico-social, sanitaire car dans presque toutes les branches et conventions collectives, il y a des problèmes ». Les mots d’Olivier Pinaud de la CFDT 15 posent un diagnostic sévère sur les instances du social, médico-social et sanitaire. Pourtant, le constat commun est clair : une austérité budgétaire de plus en plus pesante qui se traduit par des baisses de financements dans les établissements et services du département. « Les budgets sont là pourtant, mais les instances locales s’abritent derrière un soi-disant refus du gouvernement alors que pour les groupes privés comme Elsan, il a été libéré une enveloppe de 350 millions d’euros l’an dernier sans que cet accord ne soit appliqué à l’heure soit dit en passant » .
«On sait bien que le Conseil départemental a dû faire des arbitrages financiers très forts sur les budgets des établissements du médico-social », concède Olivier Pinaud de la CDFT Cantal, « mais depuis la forte mobilisation syndicale d’il y a quelques semaines, le président Bruno Faure a, pour l’instant, décidé de geler cette décision pour 2025 ». Autre satisfaction pour le syndicaliste : Les cités Cantaliennes de l’Automne ont été pressées pour qu’elles appliquent la prime Ségur « pour tous ».
Des arbitrages financiers « politique »
Par ailleurs, les négociations salariales restent bloquées dans les conventions collectives, et certaines associations attendent toujours le versement des 183 euros prévus par le Ségur de la Santé. « En local nous avons encore des blocages au sujet des apprentis de certaines associations comme les PEP’s 15 ou encore l’EHPAD de La Louvière, qui vont à l’encontre de ce que dit le Code du travail, à l’encontre du Ségur et qui refusent de verser la prime aux apprentis alors que c’est un levier d’embauche formidable, ça peut les démotiver », dénonce le syndicaliste.
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Le secteur de l’aide à domicile est particulièrement touché, les avenants salariaux n’étant pas agréés en raison du refus des départements de financer ces hausses sans compensation de l’État, « tandis que l’ADAPEI a fait le choix de financer les hausses négociées par les syndicats au niveau national ».
Des revendications claires et une mobilisation
Face à cette impasse, les syndicats demandent une augmentation générale des salaires, le versement inconditionnel des 183 euros du Ségur pour tous les salariés y compris les apprentis ; un financement des établissements à hauteur des besoins réels, une amélioration des conditions de travail et la création de postes.
Mardi 1er avril 2025 à 10 h sur le parvis du Conseil Départemental. En marge de la manifestation, les syndicats seront reçus par les services du Conseil départemental et l’ARS.
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