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Par Le Nouvel Obs
Publié le 12 juillet 2024 à 12h51, mis à jour le 12 juillet 2024 à 15h24
Emmanuel Macron au sommet de l’Otan à Washington, le 11 juillet 2024. MARK SCHIEFELBEIN/AP/SIPA Temps de lecture : 1 min.
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Emmanuel Macron a suscité l’ire de la gauche en publiant une lettre dans laquelle il appelait les « forces politiques républicaines » à « bâtir une majorité solide » pour gouverner.
Après la gauche, c’est au tour de personnalités de droite de pousser pour qu’Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire. « Jupiter est mort et Jupiter a été battu dans les urnes », a ainsi affirmé l’ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Dominique de Villepin. Invité sur LCI jeudi 11 juillet, il a appelé Emmanuel Macron à respecter une « tradition républicaine » : celle de choisir « la force arrivée en tête au soir du scrutin » pour gouverner. C’est-à-dire le NFP, même si la coalition ne dispose que « d’une maigre majorité relative ».
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Dominique de Villepin a averti : « L’un des risques, si on continue dans la confusion actuelle, c’est que tout le monde se rende compte que personne, politiquement, n’a intérêt à diriger ce gouvernement. Et que le président, finalement, se retrouve devant le chaos. Et donc, devant une question qui lui sera posée : démissionner, c’est la seule façon de dénouer [la situation]. »
Ses propos ont été salués par plusieurs élus de gauche, dont Olivier Faure, premier secrétaire du PS. « Il reste une droite républicaine en France. Ce que dit Villepin relevait jusqu’à aujourd’hui de l’évidence démocratique », a écrit sur X celui qui se dit « prêt à assumer » la fonction de Premier ministre.
Respect de « la tradition républicaine »
Emmanuel Macron s’était adressé aux Français mercredi par une lettre parue dans la presse quotidienne régionale. Il appelait les « forces politiques républicaines » à « bâtir une majorité solide » pour gouverner. Un discours réfuté par Charles Consigny. Invité sur le plateau de BFMTV, le juriste, ancien candidat LR aux législatives de 2022, a rappelé que « la tradition » veut que ce soit à la famille politique arrivée en tête lors des élections législatives de proposer un Premier ministre au président de la République.
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« Sauf exception insurmontable, le président n’est pas censé refuser cette proposition », a-t-il martelé, rappelant que le Nouveau Front populaire « est arrivé en tête ». Il a précisé : « Je considère que la gauche est remplie de fous furieux et que la France n’a pas besoin d’un programme de gauche. Mais si on est démocrate, c’est le NFP qui doit proposer un Premier ministre. Le président doit l’accepter. »
Le discours est sensiblement le même du côté d’Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. « Le président de la République, dans cette situation-là, ne fait pas de la tactique, il remplit les devoirs de sa charge : consulter tous les responsables de la coalition arrivée en tête en nombre de sièges à l’Assemblée et leur demander de proposer un Premier ministre », a-t-il lancé sur LCI.
S’il a assuré qu’Emmanuel Macron « ne viole pas la lettre de la Constitution », il a estimé qu’il se place ici « en contradiction avec tous les principes de la tradition républicaine ». Et de conclure : « Il n’y avait pas d’autres choix que d’assumer cette tâche désagréable. Les institutions sont plus importantes que tout le reste. »
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