26/12/2025/H04:43:18
Emploi du temps, système de notation… Ces Américains enseignent l’anglais en France et s’amusent sur TikTok des différences entre scolarités française et américaine.
TikTok Des profs américains en France s’étonnent des différences entre les deux pays.
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Des profs américains en France s’étonnent des différences entre les deux pays.
ÉCOLE - Trop sévère, l’éducation à la française ? « En gros, c’est l’école militaire comparée aux États-Unis », selon Tom Harker, prof d’anglais en France depuis huit ans, au lycée et à l’université. Dans une vidéo publiée sur TikTok, il détaille les différences entre les systèmes scolaires des deux pays.
Il n’est pas le seul à s’amuser de ces contrastes. Roya, une autre utilisatrice du réseau social chinois, liste les « différences qui plongeraient tout Américain dans un coma » (rien que ça). L’un de ses principaux points ? L’emploi du temps des collégiens et lycéens français.
« En France, ils ne finissent pas les cours avant 17 ou 18 heures, sauf le mercredi qui peut être une demi-journée, explique-t-elle à ses followers. Et ce n’est pas seulement que les journées se finissent plus tard, mais ils ont en général plus de cours et l’emploi du temps est différent chaque jour de la semaine. »
Des journées très différentes
La question de l’emploi du temps des écoliers revient fréquemment dans ces vidéos, qu’il s’agisse de la longueur des journées ou de celle des pauses. Une Américaine qui a enseigné en France compare ainsi la pause déjeuner de 30 minutes standard aux États-Unis à l’heure (voire souvent plus) consacrée au repas chez les Français.
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Les collégiens et lycéens américains finissent donc les cours bien plus tôt, vers 14 h 30, et consacrent leurs après-midi aux activités périscolaires, comme le sport, le théâtre, ou les arts, qui ont toutes lieu dans leur école. Les différentes équipes de chaque lycée participent d’ailleurs à son esprit de corps, les compétitions intra-écoles étant très importantes à la construction d’une identité commune dans l’établissement, tout comme les mascottes.
C’est l’autre différence la plus souvent notée : les écoles françaises ne proposent pas toutes ces activités, les journées ne sont certainement pas organisées autour d’elles et le sentiment d’appartenance à un établissement est bien moins prononcé.
Plus d’exigence et de discipline
L’autre aspect mentionné dans de nombreuses vidéos est le niveau d’exigence des Français. Plusieurs personnes le soulignent : il est très difficile d’obtenir un 20/20 à un contrôle en France, tandis que les profs outre-Atlantique sont plus généreux avec les A et les A+. Une Américaine qui vit à Paris s’amuse de la différence dans un post sur TikTok : « Aux États-Unis, on est en mode “tu as écrit ton nom et la date ?! Dix points pour toi ! Yay !” […] On récompense tellement le minimum syndical. »
Une attitude bien loin des pratiques françaises, si l’on en croit « International Izzy », une Américaine qui enseigne dans une école primaire du sud de la France. Selon elle, les profs locaux sont un peu trop sévères. « [Les Français] sont tellement méchants avec les enfants, regrette-t-elle dans une vidéo. Aux États-Unis, vous savez, on dit “il n’y a pas de questions stupides”… J’ai littéralement entendu des instituteurs dire à des élèves en France “c’est une question bête, est-ce que tu as réfléchi avant de la poser ?”. »
Une approche moins enthousiaste qui peut expliquer un point soulevé par Tom Harker dans sa vidéo. Les élèves français sont, selon lui, plus timides que leurs camarades américains. Surtout lorsqu’il s’agit de répondre aux questions d’un prof dans une autre langue : « Quand je rentre dans la salle et que je leur demande “how was your week-end ?” ils sont pétrifiés. Je n’ai pas l’impression qu’on ait ce problème aux US. »
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Pas de casiers pour les petits Français
L’enseignement diffère aussi, de la primaire au lycée. « International Izzy » explique ainsi que les petits Américains n’apprennent pas l’écriture cursive et écrivent plutôt en bâton, contrairement aux Français. Tandis qu’au lycée, ce sont les examens à l’oral qui surprennent d’autres enseignants originaires des États-Unis. « En France, c’est très commun de devoir passer un exam face à face avec un prof qui va poser des questions improvisées, explique Roya à ses followers. Être interrogé comme ça, pour moi ce serait terrifiant. »
Elle s’étonne aussi de l’orientation très précoce des élèves français, qui doivent choisir entre voies générales, professionnelles ou technologiques dès la fin du collège, puis décider de leur spécialisation à l’université avant même d’avoir quitté le lycée. « Aux États-Unis, tu peux choisir ta spécialité après deux ans d’études supérieures », explique-t-elle.
Enfin, tous ceux qui ont déjà regardé une série américaine le savent : les lycéens américains ont des casiers à leur disposition pour entreposer leurs affaires toute la journée, ce qui n’est pas toujours le cas en France. De quoi expliquer les différentes tailles de sacs d’un côté et de l’autre de l’Atlantique ? « Pourquoi est-ce que les écoliers français portent des sacs aussi gros ?, s’interroge cette Américaine. La dernière fois, j’ai vu des enfants portants des sacs plus gros que leur torse. […] Et je me suis demandé : “Est-ce qu’ils ont des casiers ?” »
Si ces petites critiques vous tracassent, réconfortez-vous avec le fait que les cantines scolaires françaises resteront toujours largement supérieures à celles des Américains. Erica Jackson Curran, expatriée à Bordeaux avec un fils scolarisé localement, s’émerveille à ce sujet auprès du HuffPost US : « Un déjeuner récent était composé d’une salade de lentilles, d’aiguillettes de saumon meunière avec ratatouille, d’emmental et d’une salade de fruits bios pour le dessert. [Les élèves] apprennent à se nourrir correctement, à manger de façon équilibrée et à essayer de nouvelles choses. » De quoi rester satisfait d’être scolarisé en France plutôt qu’outre-Atlantique.
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