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L’auteure d’une saga familiale inaugurée en 2005 avec «Le Père de la petite» signe ici une plongée dans l’intime avec un portrait amoureux
Avec Le Père de la petite (2005), Marie Sizun inaugurait une extraordinaire saga familiale aux multiples variations narratives, traversant deux siècles, riche d’identités brouillées et caractérisée par d’obsessionnels retours en enfance. Une œuvre forte. Loin de ces vastes horizons, son 16e livre constitue un plongeon dans l’intime.
C’est l’histoire d’un amour prenant tout son relief à l’aune de l’absence. L’écrivaine parle de son compagnon décédé et le fait ainsi revivre, et peut-être vivre plus fort encore. Elle s’adresse à lui de manière très directe, avec un «tu» qui place le lecteur dans une position peu confortable d’intrus. Ainsi se révèle un amour heureux, tout de connivence et de complicité profondes, mais aussi sans cesse contrarié. Ils se sont connus à 35 ans, mais n’ont jamais trouvé le chemin d’une vie commune en trois décennies de fréquentation. Elle était «officiellement libre», mais lui ne pouvait s’affranchir de sa «débâcle domestique» pour vivre pleinement aux côtés de l’âme sœur enfin trouvée. Ce qui s’appelle une très longue «aventure adultère», selon une expression un peu surannée.
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Xavier Magnin, ex-conseiller administratif de Plan-les-Ouates, a déjà été candidat au Conseil d’Etat en 2023. Il rejoint dans la course Nicolas Walder, Lionel Dugerdil et Maikl Gerzner. Le PLR décidera après le dépôt des listes, dans une semaine, quel candidat il soutiendra
Le Centre Genève lance Xavier Magnin pour l’élection complémentaire au Conseil d’Etat, qui aura lieu en septembre prochain. Le parti veut faire alliance avec les Vert’libéraux pour cette élection ainsi que pour les fédérales de 2027 et les cantonales de 2028.
Xavier Magnin, 56 ans, ex-conseiller administratif de Plan-les-Ouates et ex-député, a été désigné lundi soir à l’unanimité et 5 abstentions par l’assemblée des délégués, a indiqué Vincent Gillet, secrétaire général du parti. Les délégués ont opté pour une alliance au centre droit avec les Vert’libéraux. Ces derniers se réunissent mercredi soir pour soumettre cette stratégie à leur base. Xavier Magnin a déjà été candidat au Conseil d'Etat en 2023. Arrivé à la dixième place, il avait renoncé au deuxième tour.
A droite, le PLR, qui compte déjà deux conseillères d’Etat a décidé de ne pas présenter de candidat. Le parti appelle à soutenir une candidature unique pour concrétiser le programme de législature de l’Alliance genevoise. Composée du PLR, de l’UDC, du Centre et du MCG, cette alliance avait permis à la droite de gagner la majorité au gouvernement en 2023.
A une semaine du dépôt des listes, cette Alliance genevoise n’est pourtant plus une option. L’UDC et le MCG ont chacun annoncé une candidature. L’UDC Genève lance son président, le député Lionel Dugerdil. De son côté, le MCG a annoncé la candidature de Maikl Gerzner, un novice en politique. A noter que le PLR décidera après le dépôt des listes quel candidat il soutiendra.
A gauche, un seul candidat est pour l’instant en lice. Il s’agit du conseiller national Vert Nicolas Walder. Les Vert.e.s sont déterminés à défendre le siège laissé vacant suite à la démission d’Antonio Hodgers. Le PS, qui se réunit mercredi, devrait faire bloc derrière la candidature de Nicolas Walder. La gauche de la gauche doit encore se déterminer.
Dans un contexte incertain, les petits pays tirent leur épingle du jeu dans le classement établi par l’institut de management basé à Lausanne. Qui bat notamment en brèche l’idée selon laquelle un franc fort desservirait l’économie suisse
Avec le retour en force du protectionnisme, on pourrait intuitivement penser que les pays dotés d’un grand marché intérieur gagneraient en compétitivité aux yeux de l’IMD, qui publie chaque année une étude faisant référence en la matière. Il n’en est rien. L’institut de formation et de recherche basé à Lausanne prend au contraire le contrepied de cette croyance en consacrant cette année la Suisse, qui précède «de très peu» Singapour et Hongkong.
En ces temps incertains, ce ne sont pas forcément des facteurs économiques qui font la différence, à en croire le communiqué de presse publié dans la nuit de lundi à mardi, mais «des structures politiques solides et une gouvernance efficace […] particulièrement importantes en période de turbulences géopolitiques». «Il s’agit de la capacité du gouvernement à influencer positivement la productivité et la prospérité de l’économie. Cela nécessite des ressources financières, des institutions gouvernementales qui fonctionnent bien, de bonnes politiques ainsi qu’une stabilité et un consensus politiques», précise au Temps dans un courriel Arturo Bris qui dirige l’étude. «Pour chacun de ces cinq critères, la Suisse se classe toujours parmi les cinq premiers pays», ajoute-t-il. Si ce pays est régulièrement classé dans le trio de tête, il n’a occupé qu’une seule fois la première place du classement depuis 1997. C’était en 2021.
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Le docteur Salvador Plasencia est soupçonné d'avoir organisé «l'exploitation» de l'addiction de l'acteur de «Friends» à la kétamine, selon l'enquête. Il risque jusqu'à «40 ans d'emprisonnement»
Le médecin soupçonné d'avoir exploité l'addiction à la kétamine de Matthew Perry, la star de la série Friends, avant sa mort par overdose en 2023, a accepté un accord de plaider coupable, a annoncé lundi le parquet fédéral de Californie. Principal médecin poursuivi dans cette affaire, Salvador Plasencia prévoit de plaider coupable de distribution de kétamine «dans les semaines à venir», a expliqué le parquet dans un communiqué. Il risque pour cela jusqu'à «40 ans d'emprisonnement».
Un second médecin de Los Angeles, Mark Chavez, a déjà reconnu avoir illégalement contribué à fournir de la kétamine à l'acteur et risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
La mort de Matthew Perry, retrouvé inconscient dans son jacuzzi en octobre 2023, avait choqué les fans de Friends et suscité une pluie d'hommages à Hollywood.
L'acteur avait parlé publiquement de ses problèmes d'addiction. Il prenait de la kétamine de manière supervisée dans le cadre de sessions de thérapie contre la dépression. Mais cet anesthésiant légal est parfois détourné à des fins stimulantes ou euphorisantes, et il est retombé dans l'addiction à l'automne 2023, selon le parquet fédéral. Une rechute qui l'a poussé dans les griffes de médecins «sans scrupules», d'après les autorités.
Le docteur Salvador Plasencia est soupçonné d'avoir joué un rôle central dans cette affaire, même s'il n'a pas fourni la kétamine qui a tué l'acteur. Selon l'enquête, c'est lui qui aurait organisé «l'exploitation» du comédien malade.
«Je me demande combien ce crétin va payer», avait écrit en septembre 2023 le docteur Plasencia, dans un SMS exhumé par les enquêteurs.
L'accord de plaider coupable publié lundi par le parquet souligne que Salvador Plasencia se fournissait auprès du docteur Chavez, et se déplaçait lui-même au domicile de Matthew Perry pour lui injecter de la kétamine, ou la fournir à l'assistant de la star. Au total, Salvador Plasencia «a distribué vingt flacons» de kétamine à l'acteur sur une quinzaine de jours à l'automne 2023, selon le parquet. Les autorités ont précédemment expliqué que les flacons de kétamine coûtaient environ 12 dollars aux médecins impliqués, mais étaient revendus «2000 dollars» à l'acteur.
Cinq suspects sont poursuivis pour leur implication dans la mort de Matthew Perry.
L'autre accusée au centre du dossier est Jasveen Sangha, une dealeuse connue à Hollywood comme la «reine de la kétamine». Cette Américano-Britannique de 41 ans a vendu le flacon de kétamine qui a tué l'acteur, et risque la prison à perpétuité.
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Selon un rapport de l'institut Reuters, 15% des moins de 25 ans disent utiliser l'IA chaque semaine pour s'informer, tout en exprimant certaines réticences. ChatGPT est l'outil le plus utilisé
Les robots conversationnels reposant sur l'intelligence artificielle (IA), comme ChatGPT, commencent à être utilisés comme des outils pour s'informer, en particulier par les jeunes, selon un rapport annuel de référence sur les médias publié mardi.
«Les robots conversationnels d'IA sont utilisés comme une source d'information pour la première fois», résume Mitali Mukherjee, directrice de l'institut Reuters pour l'étude du journalisme, en ouverture de son rapport 2025 sur l'information numérique. Il est fondé sur des sondages en ligne menés par la société YouGov auprès de 97 000 personnes dans 48 pays.
Pour l'heure, le nombre total de répondants qui disent utiliser l'IA chaque semaine pour s'informer est «relativement faible» (7%), souligne le rapport. Mais cette proportion est «plus élevée» chez les plus jeunes: elle monte à 12% chez les moins de 35 ans et 15% chez les moins de 25 ans. Parmi les outils de ce type, c'est ChatGPT (de l'entreprise américaine OpenAI) qui est le plus utilisé comme source d'information, devant Gemini de Google et Llama de Meta.
Par ailleurs, les sondés jugent ces outils intéressants pour personnaliser les infos et les rendre plus conformes à l'usage de l'utilisateur.
Il s'agit par exemple de résumer des articles pour les rendre plus rapides à lire (27% des sondés), les traduire (24%), faire des recommandations (21%) voire répondre à des questions sur l'actualité (18%).
Toutefois, malgré cet usage émergent, les sondés dans la plupart des pays «restent sceptiques sur l'utilisation de l'IA dans le domaine de l'information et préfèrent quand les humains continuent à jouer un rôle». Ils craignent que l'info produite principalement par IA soit «moins transparente» et «moins digne de confiance».
Les modèles d'IA se nourrissent de données qu'ils trouvent sur Internet, dont des contenus de presse, afin d'être capables de produire des textes ou des images sur une simple demande formulée en langage courant.
Pour en tirer une rémunération, certains médias ont choisi de passer des accords avec les acteurs de l'IA. A l'inverse, d'autres ont intenté des actions en justice pour violation des droits d'auteur.
Le Conseil d’Etat espère trouver des alternatives à moyen terme. Mais pour l’heure, il prend le risque de renforcer sa dépendance à l’égard du géant américain, moyennant la mise en place de cautèles techniques et juridiques
C’est une décision qui n’a rien d’anodin dans le contexte géopolitique actuel, et qui n’a pourtant fait l’objet d’aucune communication active de la part des autorités genevoises. Le Conseil d’Etat a été informé le 4 juin par le Département des institutions et du numérique (DIN) du déploiement progressif de certaines fonctionnalités de la suite Microsoft M365 qui nécessitent de passer par les serveurs du géant américain, a appris Le Temps.
L’Office cantonal des systèmes d’information et du numérique (Ocsin) pourra donc désormais recourir à certaines applications reposant sur le cloud de Microsoft, moyennant la mise en place de cautèles juridiques et techniques – comme le chiffrement des données sensibles – afin de respecter le cadre légal. Ce, afin de limiter la perte de contrôle que représente le fait d’héberger les fichiers sur les infrastructures de Microsoft plutôt que sur celles de l’Etat.
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ÉDITORIAL. L’administration publique genevoise va recourir progressivement aux fonctionnalités disponibles via les serveurs du géant américain. On pourrait attendre mieux d’un canton qui a inscrit dans sa Constitution un droit à l’intégrité numérique
C’est une stratégie incompréhensible en ces temps marqués par une grande instabilité géopolitique. L’administration cantonale genevoise va progressivement recourir aux applications de Microsoft gérées sur les serveurs de la multinationale américaine, renforçant encore sa dépendance envers elle. Aux yeux du Conseil d'Etat, il s’agit seulement d’un «choix opérationnel» sur lequel il n’entend faire aucun commentaire. En parallèle, il compte chercher d’autres solutions.
Cette approche révélée par Le Temps est très surprenante de la part d’un gouvernement cantonal qui a placé le numérique parmi les priorités de la législature actuelle. En choisissant de ne pas communiquer cette information, l’exécutif suggère qu’un tel changement est une affaire qui ne regarde que l’administration. Celle-ci utilisait déjà les logiciels de Microsoft, ce ne serait donc qu’une forme de continuité. Or, c’est précisément l’inverse.
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Les 17 anciens membres du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination, renvoyés la semaine dernière, s'inquiètent d'un affaiblissement du programme de vaccination des Etats-Unis et dénoncent de «récents changements dans la politique vaccinale contre le Covid-19»
«Profondément préoccupés» par les actions du ministre américain de la Santé, Robert F. Kennedy Jr., les experts en vaccination récemment congédiés par le gouvernement de Donald Trump ont sonné lundi l'alerte dans un éditorial publié dans la revue médicale JAMA.
Ce dernier a renvoyé la semaine passée ces 17 membres d'un comité consultatif clé en les accusant d'avoir des conflits d'intérêts financiers et a annoncé deux jours plus tard la nomination de huit nouvelles têtes, dont plusieurs décriées, comme un biochimiste coqueluche des antivax.
La mesure, inédite, avait été vivement critiquée par l'opposition démocrate ainsi que par plusieurs experts et instances sanitaires renommées, s'inquiétant d'une attaque contre l'expertise médicale.
Les 17 anciens membres du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP), qui conseillaient les CDC, principale agence sanitaire du pays, sont revenus sur cet épisode dans un éditorial.
«Le renvoi abrupt de l'ensemble des membres de l'ACIP (...), la nomination de huit nouveaux membres de l'ACIP seulement deux jours plus tard, et la récente réduction du personnel des CDC dédié aux vaccins ont laissé le programme de vaccination des Etats-Unis gravement affaibli», mettent-ils en garde.
«Ces actions ont privé le programme des connaissances institutionnelles et de la continuité qui ont été essentielles à son succès depuis des décennies», poursuivent-ils, dénonçant par ailleurs de «récents changements dans la politique vaccinale contre le Covid-19» annoncés par le ministre lui-même sur les réseaux sociaux et qui sembleraient «avoir contourné le processus standard de révision transparent et fondé sur des preuves».
«En tant qu'anciens membres de l'ACIP, nous sommes profondément préoccupés par le fait que ces décisions déstabilisantes, prises sans justification claire, puissent faire reculer les avancées permises par la politique vaccinale américaine», concluent-ils, pointant le risque que ces actions puissent à terme «exposer les familles américaines à des maladies dangereuses pouvant être évitées».
En poste au Lausanne-Sport depuis trois ans, l’ancien international s’assied sur le banc du «plus grand club de Suisse», c’est lui qui le dit, après le départ de Fabio Celestini
Le suspense de l’affaire avait été passablement éventé par les indiscrétions de la presse alémanique, mais c’est désormais officiel: Ludovic Magnin est le nouvel entraîneur du FC Bâle. Un ancien international vaudois en remplace un autre, puisque le latéral aux 62 matchs en équipe de Suisse succède à Fabio Celestini, qui s’en est allé après avoir ramené le club rhénan au sommet en fêtant un doublé Coupe-championnat.
«Je me réjouis énormément de pouvoir entraîner le plus grand club de Suisse, déclare Ludovic Magnin dans un communiqué de presse où il loue le travail réalisé par son prédécesseur et affirme vouloir «confirmer» les succès récents en continuant de développer le FC Bâle. Les supporters du club – qui n’avait plus été sacré champion de Suisse depuis 2017 avant le titre d’il y a quelques semaines – n’en attendent pas moins.
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Une enquête de l’Association des entreprises électriques suisses dévoile qu’un approvisionnement sûr et abordable reste la préoccupation principale en matière d’énergie. Le soutien au solaire reste élevé
Les Suisses souhaitent la sécurité de l’approvisionnement énergétique. Mais ils jugent tout aussi important un courant abordable et la neutralité climatique, selon un sondage. La population donne ainsi de bonnes notes à la Confédération.
Trois Suisses sur cinq (59%) soutiennent la mise en œuvre de la stratégie de la Confédération et considère la loi sur l’électricité comme un pas décisif pour l’avenir énergétique du pays, indique l’Association des entreprises électriques suisses (AES) mardi dans un communiqué.
Selon le sondage annuel de l’AES, réalisé par l’institut gfs.bern, la sécurité de l’approvisionnement reste la préoccupation principale de la population (45%). Viennent ensuite une électricité abordable (29%) et la neutralité carbone (26%).
La promotion des énergies renouvelables reste un élément central d’une politique énergétique crédible, mais pas à n’importe quel prix. Des mesures jugées consensuelles, comme la promotion de l’efficacité énergétique (94%) ou le développement de l’hydraulique (92%), sont plébiscitées.
Le soutien à l’énergie solaire est lui aussi particulièrement élevé: 94% des personnes interrogées souhaitent développer les installations photovoltaïques sur les toits. Près des deux tiers des sondés (63%) jugent aussi que le tournant énergétique est trop lent.
Pour la première fois, une majorité (56%) se dit favorable ou plutôt favorable à réfléchir à la construction de nouvelles centrales nucléaires. Mais les trois quarts des sondés (74%) estiment que la construction de telles installations ne constitue pas une solution aux problèmes d’approvisionnement à court terme.
Plus des deux tiers estiment par ailleurs qu’il faut utiliser toutes les technologies respectueuses de l’environnement, y compris le nucléaire, note l’AES. Mais l’initiative «Stop au blackout» ne recueille pour l’instant que 46% d’opinions favorables, contre 48% de refus.
Nous connaissons mieux l’histoire des autres que la nôtre. Notre chroniqueur vous invite à remédier à cette faiblesse en prenant votre bâton de pèlerin: et si, pour comprendre la Suisse, vous la visitiez?
En sortant de la gare de Zurich, on fait face à une statue imposante, celle d’Alfred Escher. Au milieu du XIXe siècle, cet entrepreneur zurichois fut à l’origine de plusieurs évolutions décisives. Notamment du réseau ferroviaire. La Suisse n’est pas encore la nation riche que nous connaissons, Alfred Escher doit aller chercher des financements à l’étranger. C’est ainsi qu’est fondé l’ancêtre du Credit Suisse. Autre problème, les ingénieurs manquent. Pour y remédier, une Ecole polytechnique fédérale voit le jour. Alfred Escher se met ensuite en tête de faciliter les échanges à travers les Alpes, en faisant creuser le tunnel du Gothard. Son influence est alors telle que certains, non sans jalousie, le surnomment «le roi de Suisse». Or, aujourd’hui, sa statue est poliment ignorée et hormis dans des cercles restreints, Alfred Escher est redevenu un inconnu. Il n’est qu’un symbole de la déconnexion avec notre passé. Jugée peu attractive, l’histoire suisse a largement disparu des programmes scolaires. Il est désormais normal que les Suisses ne sachent pas grand-chose de leur propre histoire. Alors même qu’elle regorge d’anecdotes passionnantes.
Kiev vient de rapatrier plusieurs milliers de dépouilles de combattants. Une partie sera envoyée dans la capitale régionale dans l’est du pays, où une équipe d’experts assistés par le CICR a déjà identifié plus de 30 000 dépouilles depuis 2022
Fait rare sinon inédit depuis le 24 février 2022, un train a pu traverser vendredi la frontière ukrainienne depuis la Biélorussie. A son bord, 1200 corps de soldats ukrainiens tués sur le front, rapatriés de Russie en application de l’accord négocié à Istanbul le 2 juin entre les délégations de Moscou et Kiev.
Plusieurs opérations de ce genre ont eu lieu ces derniers jours: le 11 juin, par camion, puis le 14 et le 15 à nouveau par voie ferrée. Le dernier s’est déroulé lundi. En tout, 6057 dépouilles sont ainsi rentrées en Ukraine, comme le prévoyait l’accord d’Istanbul. Le nombre de Russes rendus à leur patrie n’a, lui, pas été rendu public. «Ces opérations se déroulent très bien en termes de respect de la dignité des personnes et de traçabilité aux fins d’identification ultérieure», constate Andres Rodriguez Zorro, coordinateur des activités forensiques de la délégation à Kiev du CICR, invité par les deux parties à observer et suivre sur place ces transferts.
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La médiatisation des descentes des agents de l’immigration dans des exploitations agricoles a provoqué la colère du secteur, très influent à Washington. Pris entre deux feux, le président américain hésite sur la conduite à adopter. La situation est confuse
Elizabeth Strater est vice-présidente d’United Farm Workers, l’une des principales organisations de défense des travailleurs agricoles aux Etats-Unis. Depuis des années, elle se bat contre des patrons d’exploitation pour l’amélioration des conditions de travail des centaines de milliers de petites mains qui cueillent, labourent, taillent et récurent dans les vergers, les champs et les étables du pays. Depuis quelques jours pourtant, la dynamique a changé: certains producteurs l’appellent désormais à la rescousse. «Des employeurs agricoles, qui nous considèrent généralement comme une sorte d’adversaire, recherchent des conseils et des ressources sur la manière de protéger leur exploitation», confie-t-elle à NPR. Pourquoi? Parce qu’aux Etats-Unis, près de la moitié des ouvriers agricoles salariés (42%) n’ont pas de statut légal, indique une récente étude du Ministère de l’agriculture.
Quand, la semaine dernière, l’administration Trump, qui a élargi sa campagne de renvoi aux immigrants sans casier judiciaire, a commencé à jouer les gros bras à même les plants de haricots, la branche a eu des sueurs froides. Le mercredi 11 juin, des agents de l’immigration ont arrêté plus de 70 personnes dans une usine de transformation de viande à Omaha, dans le Nebraska. Le même jour, plusieurs exploitations ont été ciblées dans le comté agricole de Ventura, au nord de Los Angeles.
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OPINION. Pour le professeur honoraire de droit international humanitaire Yves Sandoz, la réalité du terrain au Moyen-Orient rend irréaliste le retour aux frontières prévues par l’ONU. Il plaide pour «la seule issue décente»: revenir à la solution d’un seul Etat, éventuellement sous une forme fédérale
L’émotion ressentie face à la tragédie de Gaza gagne de larges populations et même une partie des Israéliens. Les gouvernements, y compris ceux qui sont proches d’Israël, ne peuvent plus se taire. Que penser de leurs deux revendications principales, soit le respect du droit international humanitaire et la reconnaissance d’un Etat palestinien?
Lors de l’adoption des Protocoles de 1977 additionnels aux Conventions de Genève, le problème le plus délicat avait été de concilier deux exigences contradictoires: celle, existentielle pour ce droit, de préserver la distinction entre combattants et civils; et celle, essentielle pour les Etats fraîchement décolonisés et les mouvements de libération dans leur combat inégal face à des Etats bien mieux armés, de permettre au combattant de se mouvoir dans la population civile «comme un poisson dans l’eau», selon la formule de Mao Tsé-toung.
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L’effondrement du glacier du Birch qui a rasé le village de Blatten (VS) le 28 mai a provoqué des dégâts assurés d’environ 320 millions de francs, d’après une estimation publiée mardi. Les premiers versements ont déjà été effectués
La majorité des assurés ont subi un dommage total occasionné soit directement par l’éboulement, soit par les inondations qui ont suivi. Sur l’estimation de 320 millions, 260 millions de francs environ portent sur des dégâts causés aux bâtiments et aux biens meubles, d’après les calculs du Pool suisse pour les dommages naturels.
Les 60 autres millions de francs qui seront versés par les assureurs privés viennent compenser des pertes d’exploitation et rembourser des véhicules à moteur. Ces dernières prestations sont couvertes par des assurances complémentaires et ne relèvent pas de l’assurance obligatoire en cas de dommages causés par les forces de la nature. Elles ne peuvent donc pas être compensées par le Pool pour les dommages naturels, précise l’Association suisse d’assurances (ASA) dans son communiqué.
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Le quotidien gratuit sera présent uniquement sur le numérique à partir de 2026. Les bureaux régionaux de Bâle, Genève, Lucerne et Saint-Gall seront fermés, et près de 80 postes à temps plein sont menacés
L’éditeur TX Group a annoncé mardi se concentrer pour son gratuit 20 Minuten sur l’édition numérique et supprimer la version papier fin 2025. Cette réorganisation pourrait entraîner la suppression de jusqu’à 80 postes à plein temps, a averti le groupe zurichois. Les salariés concernés bénéficieront d’un plan social.
«Une ère s’achève. Une nouvelle commence», affirment dans un article publié ce matin Bernhard Brechbühl, le CEO, Désirée Pomper, la rédactrice en chef Suisse alémanique, et Philippe Favre, le rédacteur en chef Suisse romande. Les auteurs précisent que «cette décision s’inscrit dans un contexte de profonde mutation des usages médiatiques et de recul durable des revenus liés au papier». Le journal fut lancé fin 1999 en Suisse alémanique avant d’atteindre les lecteurs romands en 2006.
La Société des rédacteurs (SDC) se dit «sous le choc». Une assemblée générale extraordinaire est prévue à 14h30, a déclaré à Keystone-ATS Alberto Tikulin, du comité de la SDC et président d’Impressum Vaud.
Concrètement, les rédactions romandes et alémaniques, jusqu’à présent séparées, seront fusionnées en une rédaction nationale. Les bureaux régionaux de Bâle, Genève, Lucerne et Saint-Gall devraient être fermés d’ici à la fin de l’année. Par ailleurs, l’édition tessinoise du journal, 20 minuti, éditée par la coentreprise 20 minuti Ticino SA, cessera également sa publication à la fin de l’année 2025.
Ainsi, «à compter du 1er septembre 2025, la direction éditoriale de 20 Minuten et 20 minutes sera confiée à Désirée Pomper», indique le communiqué du groupe. Philippe Favre deviendra directeur Romandie.
L’entreprise précise par ailleurs étudier un réusage de ses boîtes de distribution dans le cadre d'«une innovation imprimée à une fréquence adaptée aux nouveaux usages médiatiques des pendulaires». D’importants investissements seraient également prévus dans les applications d’intelligence artificielle et dans le développement de la chaîne de valeur.
Cette mue suit celle amorcée en France: le quotidien gratuit n’y est plus distribué depuis septembre dernier.
Développement suit.
La chanteuse franco-libano-algérienne, décédée au Caire en 2012, fait l’objet d’une réédition par le label anglais Wewantsounds, qui s’inscrit dans le retour en grâce du groove arabe. L’occasion de (re)découvrir une voix d’or, et une vie chevillée aux soubresauts de l’histoire décoloniale
Au panthéon de la chanson arabe, il y a quatre étoiles éternelles, vénérées et incontestées: Oum Kalthoum la matriarche, Fayrouz la solennelle, Asmahan la tragique. Et puis il y a Warda al-Jazairia l’inclassable. Variant les registres, puisant ses racines sur tout le pourtour de la Méditerranée, la «rose algérienne» a traversé le XXe siècle par intermittence, ou plutôt par fulgurances, au fil d’une carrière façonnée par le destin contrarié d’un monde arabe se libérant de ses fers.
Quand vous évoquez le nom de Warda au Caire ou à Beyrouth, à Tunis ou à Alger, le visage de votre interlocuteur s’illumine, et il se met à parler de la chanteuse comme s’il parlait de sa grand-mère chérie. Voilà ce qui fait sa particularité, mais également son intemporalité: alors que le retour du groove arabe bat son plein, popularisé par le label Habibi Funk ou le groupe Acid Arab, le label londonien Wewantsounds réédite We Malo. Un album, ou plutôt une chanson-fleuve, qui nous ramène cinquante ans plus tôt.
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La réforme de la fiscalité agricole menée par Valérie Dittli est remise en cause par l’Administration fédérale des contributions. Ses allégements sont jugés contraires au droit fédéral, ravivant les tensions au sein du gouvernement vaudois et relançant un dossier sensible depuis plus de dix ans
C’est une affaire qui pourrait bien raviver les tensions entre la présidente du gouvernement vaudois, Christelle Luisier, et la ministre de l’agriculture, Valérie Dittli. Il y a quelques semaines, peu après la publication du rapport Studer, la centriste pouvait se réjouir de voir un rayon de soleil transpercer son ciel orageux. Son dernier acte en tant que cheffe des Finances concernait le lourd dossier de la fiscalité agricole. Ces avancées portant sur la fiscalité des immeubles agricoles ont été communiquées par l’Administration cantonale des impôts (ACI) dans le cadre d’un séminaire public le 17 mars dernier.
Ce mardi, Le Temps apprend par le biais de diverses sources ainsi que par un article de la Feuille des Avis Officiels (FAO) que les allégements et assouplissements prononcés il y a quelques mois par Valérie Dittli sont désormais remis en cause par l’Administration fédérale des contributions (AFC). «L’assouplissement de la pratique fiscale agricole intitulée «Assouplissement concernant le logement de l’exploitant pour les exploitations de petite taille» ne s’applique pas en matière d’impôt fédéral direct. Seules font foi les dispositions légales en vigueur, lesquelles prévoient l’imposition de la plus-value réalisée.»
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Les conventions collectives de force obligatoire primeront sur les salaires minimaux cantonaux neuchâtelois et genevois. La droite justifie ce vote par la primauté du partenariat social sur le plan national tandis que la gauche dénonce une «attaque» contre les salaires et le fédéralisme
Les conventions collectives de travail (CCT) doivent-elles l’emporter sur les salaires minimaux cantonaux? Le Conseil national a répondu oui, remettant en cause les pratiques des cantons de Neuchâtel et de Genève, instaurés par une votation populaire.
«Il s’agit d’un putsch parlementaire», a dénoncé quelques minutes auparavant le conseiller national socialiste Cédric Wermuth. Le conseiller fédéral UDC Guy Parmelin a prévenu que faire primer les CCT sur les salaires minimaux cantonaux «viole plusieurs principes constitutionnels» et «empiète sur la compétence des cantons». Sans succès: par 109 oui, 76 non et 7 abstentions, le parlement et sa majorité de droite ont privilégié «le partenariat social», comme l’appelait de ses vœux le conseiller national PLR Olivier Feller. A la tribune, ce dernier, rapporteur de la majorité de la commission de l’économie du National, estimait que les salaires minimaux tels que pratiqués à Neuchâtel et à Genève «contournaient les négociations entre les associations syndicales et patronales». Le projet passe désormais au Conseil des Etats.
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