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Après l’exploration des bivouacs, l’an dernier, le rendez-vous nyonnais aborde la notion de rebonds lors de sa 41e édition qui commence ce jeudi. Une thématique bienvenue vu l’état accablant de la planète
Vous ployez sous le poids des crises climatiques, sociales et géopolitiques? Vous cherchez un salut face à ce monde qui saigne et surchauffe? Alors vous irez aufar° Fabrique des arts vivantsdu 7 au 16 août prochain, à Nyon. Pour sa quatrième édition à la tête de cette manifestation fondée par Ariane Karcher il y a 41 ans, Anne-Christine Liske place sa programmation de théâtre, danse et performances sous le signe du rebond. Des rebonds de joie ou de résistance issus d’artistes suisses, 14 sur 35 projets, mais aussi d’Europe, d’Amérique latine, d’Inde et d’Afrique. Le far° pense également aux enfants avec 11 propositions qui leur sont accessibles.
Le président serbe Aleksandar Vucic a rejeté samedi la condamnation en appel du chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, à un an de prison et six ans d'inéligibilité, jugeant que cette décision engendrait une crise sans précédent dans la région
Milorad Dodik, indéboulonnable président de l'entité serbe de Bosnie (Republika Srpksa, RS), a été définitivement reconnu coupable vendredi d'avoir promulgué en juillet 2024 deux lois, adoptées par le Parlement de la RS, interdisant la mise en oeuvre sur le territoire de l'entité serbe des décisions du Haut représentant et des jugements de la Cour constitutionnelle de la Bosnie.
La condamnation de Milorad Dodik est sans précédent en Bosnie, pays divisé depuis la fin de la guerre de 1992-1995 en deux entités, serbe et croato-bosniaque, et dont la vie politique et les lois sont supervisées depuis par un Haut représentant international. Selon, la Cour d'appel de Bosnie "aucun appel n'est autorisé" sur l'arrêt rendu vendredi.
Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré samedi que le Conseil de sécurité nationale de Serbie a examiné la décision bosnienne, qui selon lui constitue "un facteur de déstabilisation de la sécurité" et que "la situation sécuritaire dans la région a été gravement compromise". Aleksandar Vucic a ajouté que si Milorad Dodik faisait l'objet d'un mandat d'arrêt sur le territoire serbe, il n'ordonnerait pas l'arrestation du chef bosnien.
"Toutes les autorités étatiques concernées sont tenues de respecter la décision du Conseil national de sécurité. Milorad Dodik est le bienvenu sur le territoire de la République de Serbie. Il est le président de la Republika Srpska, élu légitimement et légalement", a également assuré déclaré Vucic. Selon les conclusions du Conseil de sécurité nationale, lues par Aleksandar Vucic, la décision de justice visant Milorad Dodik est "une attaque grave contre le peuple serbe de Bosnie-Herzégovine".
Aleksandar Vucic a souligné que la Serbie continuera d'insister sur le plein respect de l'Accord de Dayton de 1995. Milorad Dodik a remercié Aleksandar Vucic et les membres du Conseil sur X, en déclarant que "la Serbie a toujours été engagée envers la République serbe de Bosnie".
En réponse à la décision de justice, le Parlement de l'entité serbe a adopté une loi interdisant à la police et à la justice centrales du pays d'exercer en Republika Srpska et appelé les Serbes travaillant dans ces institutions à les quitter.
CHRONIQUE. Les Rencontres de la photographie d’Arles proposent chaque été une cinquantaine d’expositions. Les visiter en mode marathon – ou sprint – est toujours une expérience stimulante
Une collègue qui m’a devancé aux 56es Rencontres de la photographie d’Arles m’avait prévenu: la rétrospective consacrée à la photographe italienne Letizia Battaglia (1935-2022) est tellement puissante qu’elle en est ressortie profondément bouleversée, incapable de visiter dans la foulée d’autres expositions. De fait, la découverte de l’œuvre absolument majeure de la Sicilienne a quelque chose de stupéfiant – au sens premier du terme: stupéfier, laisser sans réaction, sans voix. Face à ses clichés documentant les crimes sanglants de la mafia, et à ces visages qui expriment l’inexprimable, on est littéralement transpercé de douleur.
J’ai toujours cherché la vie, dit joliment le titre de l’exposition arlésienne, car en effet Letizia Battaglia a en marge de ses célèbres images mafieuses toujours souhaité «parler de vie, de beauté, de femmes, de [ses] petites filles. D’amour.» A peine arrivé à Arles, je suis allé la voir. Autant placer d’emblée la barre haut. Et direct derrière, il m’a fallu enchaîner. Coup sur coup, me voici immergé dans la jeune photographie australienne (On Country), emmené sur une route américaine de près de 4000 kilomètres reliant le sud de la Floride à la frontière canadienne (U.S. Route 1), hypnotisé par un New-Yorkais qui a combiné street photography américaine et photographie humaniste française (Le monde de Louis Stettner (1922-2016).
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Comment les taxes douanières affecteront la relation Suisse/Etats-Unis? Doit-on s’attendre à des turbulences passagères ou à une rupture historique de valeurs? Aurèle Cotton, du think tank Foraus, livre son analyse
«Il faut garder la tête froide et relativiser». Au lendemain de la décision américaine de taxer les importations suisses à 39%, certaines voix appellent au calme et au pragmatisme. Aurèle Cotton est membre du comité de Foraus, laboratoire d’idées suisse spécialisé dans les questions de politiques étrangères. Quelques mois après avoir co-signé et publié une analyse sur les défis qui attendaient la Suisse en cas d’élection de Donald Trump, il répond au Temps.
Le Temps: Les taxes douanières de 39% suscitent de fortes réactions en Suisse. Quel regard portez-vous sur la situation à J +1?
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L’artiste suisse Cornelia Hesse-Honegger a passé des décennies à sonder la campagne à la recherche de ses insectes favoris: les punaises. Certaines sont atteintes de malformations, qu’elle reproduit avec minutie, en dénonçant un lien – controversé – avec les centrales nucléaires
Est de la Suède, 30 juillet 1987. Une quarantenaire aux cheveux courts et blonds est assise sur un tabouret, courbée au-dessus d’une loupe binoculaire. Durant les jours précédents, elle a sillonné la campagne autour du village d’Osterfärnebo à la recherche d’hémiptères – ces insectes dits «à moitié ailés» car leur paire d’ailes antérieure est en partie renforcée par une épaisseur cornée, et en partie membraneuse. Les coccinelles et les cigales font partie de cet ensemble d’insectes plutôt discrets. Mais celles qui obnubilent l’artiste suisse Cornelia Hesse-Honegger, et à qui elle a consacré toute sa vie, ce sont les punaises, appelées aussi hétéroptères, de toutes espèces, formes et couleurs.
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Alors que certains voyaient la relève prendre le dessus, Katie Ledecky a prouvé samedi en remportant le titre mondial du 800 m nage libre – pour la septième fois – qu’elle n’était pas près de rendre sa couronne. Le Suisse Noè Ponti a frappé fort aux 100 m papillon
C’était l’une des courses les plus attendues de la semaine et elle n’a pas déçu les spectateurs du Sports Hub de Singapour. Bien au contraire. Impériale, l’Américaine Katie Ledecky a remporté, samedi, le titre mondial du 800 m nage libre pour la septième fois de son immense carrière au terme d’une bataille d’anthologie avec l’Australienne Lani Pallister et la Canadienne Summer McIntosh.
Alors que l’on s’était surtout concentré sur le duel entre les deux superstars de la natation, Ledecky, 28 ans, et McIntosh, de dix ans sa cadette, Pallister, en bronze mardi sur 1500 m, s’est invitée dans les débats de manière spectaculaire. «C’est vraiment incroyable. La finale était très rapide, Lani et Summer m’ont poussée jusqu’au bout», a réagi l’Américaine à la sortie du bassin dans son sourire habituel.
Au coude à coude jusqu’aux derniers mètres, les trois femmes étaient toutes sous les bases du record du monde pendant les deux tiers de la course, nageant de manière quasi synchronisée sous les acclamations du public. Au final, Ledecky, qui nageait entre ses deux challengers, s’est imposée en 8 min 05 sec 62, juste devant Pallister (8 min 05 sec 98). McIntosh a pris la médaille de bronze en 8 min 07 sec 29. Trois chronos stratosphériques.
«Je me souviens quand je m’étais fixé comme objectif de passer sous la barre des 8 min 10, a déclaré Ledecky. À l’époque, c’était un objectif complètement fou, et maintenant, voir trois nageuses passer sous cette barre dans une seule course, c’est génial, et c’était vraiment sympa d’en faire partie.»
Quadruple championne olympique de la distance, l’Américaine a mesuré le chemin parcouru depuis qu’elle a déboulé sur la scène internationale en remportant le 800 m des JO de Londres à seulement 15 ans. «C’est mon épreuve préférée. Même à l’entraînement, quand je fais des 800 mètres, je me dis ça. J’ai en quelque sorte cette règle fictive: je ne perds pas le 800 m.»
Mardi, l’Américaine avait déjà été sacrée championne du monde du 1500 m nage libre, pour la sixième fois (!), au terme d’une course particulièrement relevée. En avance sur son propre record du monde jusqu’aux deux tiers de la course, Ledecky s’est imposée en 15 min 26 sec 44, signant la cinquième meilleure performance de l’histoire sur la distance.
A 28 ans, l’Américaine aligne 23 titres mondiaux et 29 médailles. Soit plus que n’importe qui, y inclus Sarah Sjöström (21) et Michael Phelps (20). Au niveau olympique, la native de Washington est aussi l’athlète féminine la plus titrée de l’histoire des Jeux. «C’est bien connu, la natation possède une palanquée d’athlètes qui n’ont pas tenu la distance, ont souffert de ce sport parfois jouissif, souvent ingrat. Pendant toutes ces années, Katie Ledecky a nagé entre les dépressions et les burn-out pour se construire un palmarès long comme une coulée de Léon Marchand», s’enthousiasme Le Monde samedi.
A Singapour, le Tessinois Noè Ponti a confirmé son excellente forme samedi en remportant la médaille d’argent du 100 m papillon. Lundi, il sortait de la finale du 50 m papillon frustré après avoir été battu pour seulement 0''03 par Maxime Grousset – malgré un nouveau record national établi à 22''51. Samedi en revanche, il avait le sourire à l’issue de la course.
Sur 100m papillon, il est passé pour la première fois sous les 50 secondes (49''83). «Deux médailles d’argent, deux records de Suisse et un premier chrono sous les 50 secondes: c’est vraiment génial», a-t-il déclaré au micro de la RTS.
Du 5 au 10 août prochain, à La Chaux-de-Fonds, le plus grand festival suisse des arts de la rue fera le bonheur de près de 100 000 spectateurs. Son directeur artistique évoque les grandes mutations de ce rendez-vous
Un festival revu à la baisse pour correspondre aux nouvelles normes sur la rémunération des artistes. Un cachet garanti, en plus des recettes au chapeau. Une extension du festival sur les bords de la ville en raison d’une place du Marché envahie par les terrasses de café. Et des spectacles qui parlent de la folie ordinaire plutôt que de la guerre, car, «aujourd’hui, faire rire est la démarche la plus révolutionnaire». Comme à son habitude, Manu Moser ne mâche pas ses mots. Programmateur de La Plage des Six Pompes depuis 2000, celui qui, cet été, joue aussi 85 représentations des Misérables, en France, à l’enseigne de sa compagnie Les Batteurs de Pavés, connaît trop bien son domaine pour tergiverser. Pour lui, «la rue est toujours une immense aventure à ras du bitume».
Le Temps: Comme l’an dernier, vous avez décidé de payer 20% du cachet aux compagnies invitées avant leurs recettes au chapeau. Pourquoi ce choix?
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«Nous cherchons à comprendre où il y a eu un manque», a déclaré le conseiller fédéral Guy Parmelin à la RTS samedi après le «grand choc» causé par les surtaxes douanières de 39% imposées par les Etats-Unis. Notre suivi
Récit de la journée: Entre stupeur et partie de poker géante autour des droits de douane américains, un 1er Août pas comme les autres
Les réactions politiques: «Surpris», «déçu», le Conseil fédéral veut poursuivre la négociation
Notre éditorial: Le péché de confiance de la Suisse
Le secteur de la pharma: Pour l’heure épargnée par les droits de douane, la pharma suisse a deux mois pour baisser ses prix et satisfaire Donald Trump
Le secteur de l’horlogerie: Le prix des montres suisses va (encore) augmenter
Réactions internationales: Dans le monde, une cascade d’émotions après les injonctions douanières de Donald Trump
L’analyse: François Nordmann: «Face à Donald Trump, on est tout simplement dépourvu»
Un message qui tombe à plat: Washington «félicite le peuple suisse» à l’occasion du 1er Août
Des conséquences déjà concrètes avant cela:
Trump chamboule le commerce mondial, à commencer par les matières premières
Notre série historique: Les conflits économiques qui ont façonné l’histoire
La Série noire propose la version intégrale du roman de Maria Fagyas, Hongroise exilée aux Etats-Unis en 1937 pour fuir le nazisme
Un polar qui se passe à Budapest! Ce n’est pas courant. Et qu’il soit écrit par une Hongroise, le rend encore plus intéressant. Certes, quand elle rédige La Cinquième femme (publié en 1963), son unique polar et son premier roman en anglais, Maria Fagyas vit depuis plusieurs années aux Etats-Unis. Née en 1905 sur les bords du Danube, elle a quitté son pays en 1937 en compagnie de son mari pour fuir le nazisme. Elle n’a donc pas vécu les tristement célèbres événements qu’elle évoque. Mais ses sources sont de première main. Et ses souvenirs font le reste.
La Cinquième Femme a pour décor la révolution hongroise de 1956, un espoir fou de se libérer du joug communiste. Le roman commence le 27 octobre à 18h. Dans une ville encore en proie à l’euphorie, l’inspecteur Lajos Nemetz, se rend à son travail et observe avec une distance toute professionnelle quatre cadavres de femmes alignés «sur le trottoir devant la boulangerie à l’angle de Perc Köz». Elles ont, semble-t-il, été tuées par un blindé russe alors qu’elles faisaient la queue. Quand le policier repasse au même endroit à 22h50, c’est la stupeur! Le cadavre d’une cinquième femme a rejoint les quatre autres, et cette femme, le policier l’identifie sans hésiter.
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Après la saga Harry Bosch, Amazon propose une série axée sur l’un des autres personnages de Michael Connelly, Renée Ballard. Une femme cette fois, à poigne
C’est de nouveau un bureau des affaires classées, dans un sous-sol, comme dans la récente nouvelle adaptation du Département V de Jussi Adler-Olsen par une équipe anglaise. Cette fois, après les enquêtes d’Harry Bosch, Amazon propose celles de Renée Ballard, autre créature de l’écrivain à succès Michael Connelly. Traumatisée par une agression de la part d’un collègue – et une autre victime la rejoindra –, Renée est placée à la tête d’une nouvelle unité de cold cases. Peu dotée, l’unité, comme chez les Danois: la patronne est flanquée d’un adorable nounours comme adjoint, et de trois civils volontaires, bénévoles qui s’imaginent investigateurs.
Cette équipée devra faire preuve de solidité, car la première affaire, la principale de la saison, va les conduire à la pire des situations. C’est-à-dire de devoir faire face à un possible scandale au cœur même de la police; les recherches autour de victimes non identifiées amènent à découvrir une surprenante proximité de certains inspecteurs, ou agents de rue, avec un gang…
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