Moscou condamne Google à une amende à 36 chiffres pour avoir supprimé des comptes pro-russes de YouTube - Le Parisien ✍Highlight–2024:11:04:09:45:06
Une amende d’un montant supérieur au PIB mondial. Le parquet russe a condamné mardi 29 octobre le géant américain du web à payer une amende de deux « undécillion » de roubles pour avoir supprimé de YouTube des comptes russes d’État et des comptes pro gouvernement. Une somme stratosphérique puisqu’elle équivaut à 20 milliards de millions de milliards de dollars, et ne comporte pas moins de 36 chiffres.
Des chiffres qui donnent le tournis pour cette amende dont le montant est largement supérieur au PIB mondial, estimé à 110 000 milliards de dollars par le Fonds monétaire international, comme le rappelle Sky News. Si la sanction est aussi élevée, c’est parce que le géant américain est accusé par la justice russe de ne pas avoir suivi son injonction à l’été 2024 lui réclamant de rétablir de nombreuses chaînes d’entreprises et de 17 médias russes sur YouTube. S’il n’était « que » de 100 000 roubles à la base, le montant a doublé chaque semaine depuis, jusqu’à atteindre cette somme pharaonique.
Un montant qui peut encore augmenter
Une somme dont Google ne pourra bien évidemment pas s’acquitter, d’autant plus que si l’amende n’est pas payée dans les neuf mois, elle sera doublée chaque jour qui suivra, et ce montant ne sera pas limité, selon l’agence de presse russe Tass.
Selon Roman Yankovsky, un expert de l’Institut d’éducation HSE cité par l’agence de presse russe, Google ne cherchera pas à la payer et « la Fédération de Russie ne sera pas en mesure de récupérer cet argent auprès de l’entreprise », il s’agit donc avant tout d’une sanction politique. « Les tribunaux russes ont délibérément pris une décision aussi provocatrice et sans précédent afin de se positionner politiquement par rapport aux plateformes d’internet », explique quant à lui Fyodor Kravchenko du Collegium of Media Lawyers au média économique Kommersant.
D’autant que même si Google avait l’intention de payer, l’entreprise se mettrait en difficulté face aux sanctions américaines qui empêchent les sociétés du pays de faire du business avec la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, comme le rappelle BFMTV. En revanche, selon certaines informations, Google ne pourra revenir sur le marché russe que s’il se conforme à la décision du tribunal.
EU - SUISSE ✍Highlight–2024:11:03:14:45:35
Présentation
Laurent Alberti, Consul Général de France à Zürich, Francis Wahl, Président d'honneur, Claudine Schmid, Pascal Couchepin, Ancien Président de la Confédération, Nicolas Frizon de Lamotte, Président de la section Suisse, Robert Kopp, Pierre-Marcel Favre, S.E. Marion Paradas, Ambassadrice de France en Suisse, Présidente d'honneur Marc-André Poirier, Jean-Claude Gandur, Mania Hahnloser, Eddie Wiatrowski, Florence Notter-Daugny, Claude Bassou, Clément Leclerc, Consul Général de France à Genève.
Manquent sur la photo: S.E. Jérôme Bonnafont, Représentant permanent de la France auprès des Nations-Unies à Genève, Président d'honneur, Guy Demole et Dominique Dunant.
États-Unis : les documents confidentiels retrouvés chez Joe Biden ont été "déplacés par inadvertance", assure l'avocat du président - ladepeche.fr ✍Highlight–2024:11:01:09:48:31
l'essentiel “Un petit nombre” de documents confidentiels datant de l'époque de la vice-présidence de Joe Biden ont été retrouvés dans sa résidence privée, à Wilmington, a indiqué ce jeudi 12 janvier la Maison Blanche. L'avocat du président a réagi.
L'affaire des documents confidentiels emportés par Joe Biden prenait de l'ampleur jeudi, avec la nomination d'un procureur spécial, tandis que le président américain assure avoir agi “par inadvertance”. Le ministre américain de la Justice Merrick Garland a nommé Robert Hur au poste de procureur spécial pour enquêter sur des dossiers découverts dans un bureau et une résidence de Joe Biden, une annonce destinée à étouffer tout soupçon de favoritisme.
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Merrick Garland, qui avait déjà délégué les investigations concernant Donald Trump à un procureur indépendant, a choisi pour cette nouvelle mission un ancien procureur fédéral ayant traité jusqu'ici aussi bien de grande criminalité que d'affaires de corruption ou fraudes. “Sa nomination rappelle au public l'attachement du ministère à l'indépendance de la justice dans les affaires particulièrement sensibles, et son engagement à rendre des décisions uniquement guidées par les faits et la loi”, a déclaré le ministre lors d'une brève allocution.
“Inadvertance”
Quelques heures plus tôt, la Maison Blanche avait fait savoir qu'un “petit nombre de documents confidentiels” portant sur le travail de vice-président de Joe Biden (2009-2017) avait été retrouvé dans sa résidence privée de Wilmington, dans le Delaware. Ils étaient stockés dans le garage et dans une pièce adjacente. L'avocat de la présidence, Richard Sauber, a assuré dans un communiqué que le président entendait “coopérer” avec le procureur spécial. “Nous sommes certains qu'une enquête minutieuse montrera que ces documents ont été déplacés par inadvertance et que le président et ses avocats ont agi promptement lorsqu'ils ont découvert cette erreur”, a-t-il déclaré.
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Lundi, la Maison Blanche avait déjà reconnu qu'une dizaine de documents de ce type avaient été découverts au Penn Biden Center, un cercle de réflexion de Washington où Joe Biden avait autrefois un bureau. Le prédécesseur de Joe Biden, et son potentiel rival à l'élection de 2024, Donald Trump, est depuis des mois dans le viseur de la justice pour sa gestion de ses archives présidentielles.
Perquisitions
Une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. En quittant la Maison Blanche en janvier 2021, Donald Trump avait emporté des boîtes entières de documents. Après avoir été prié de les restituer, il avait rendu une quinzaine de cartons en janvier 2022. Après examen, la police fédérale avait estimé que l'ex-président républicain en conservait probablement d'autres dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago en Floride.
Des agents du FBI y ont mené le 8 août une perquisition spectaculaire sur la base d'un mandat pour “rétention de documents classifiés” et “entrave à une enquête fédérale”, et ont saisi une trentaine d'autres boîtes. Une intense bataille judiciaire s'est alors ouverte pour déterminer la nature des documents saisis (classifiés? personnels? déclassifiés?) ce qui a ralenti la procédure. Mais Donald Trump reste sous la menace d'une inculpation fédérale. Après sa déclaration de candidature à la présidentielle de 2024, Merrick Garland avait confié à un procureur spécial, Jack Smith le soin de superviser cette enquête, ainsi que les investigations concernant le rôle de Donald Trump dans l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021.
“Irresponsables”
Le ministre a agi vite pour tuer dans l'oeuf les accusations de justice à deux vitesses proférées par l'opposition. L'administration Biden “traite le président Trump d'une façon et le président Biden d'une autre”, avait ainsi lancé jeudi midi le président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy, en demandant une “enquête du Congrès” sur le président. Sur la chaîne Fox, le sénateur Josh Hawley avait lui réclamé un procureur spécial.
“S'il y en a un pour Trump, il doit y en avoir un pour Biden”. La réaction de Merrick Garland prive les républicains de cette ligne d'attaque. Mais l'affaire est incontestablement embarrassante, en dépit des nombreuses différences avec le cas de Donald Trump, au moment où Joe Biden envisage de se lancer dans une nouvelle course à la présidentielle.
Fisc, armes, sexe et drogue : que sait-on des accusations visant Hunter Biden, fils du président américain ? – Libération ✍Highlight–2024:11:01:09:47:29
A quelques jours des midterms, l’affaire Hunter Biden, serpent de mer de la vie politique américaine depuis deux ans et indémêlable sac de nœuds, ressurgit dans l’actualité. Un rapport d’une organisation conservatrice américaine appelée Marco Polo relance la polémique sur les agissements du fils du président des Etats-Unis, révélés dans une fuite de données informatiques en 2020, et qui agite les républicains depuis. Contrairement à ce qu’affirment certains, dont l’auteur du rapport, la plupart des faits recensés n’ont rien d’exclusif, mais le pavé de plus de 600 pages remet au goût du jour les accusations diverses : recours à la prostitution, pornographie, usage de drogues et fraude fiscale. Ce dernier point étant par ailleurs au cœur d’une enquête qui pourrait valoir des poursuites au fils du Président.
L’origine de l’affaire est des plus rocambolesques. Selon le camp républicain, tout partirait d’un réparateur d’ordinateurs du Delaware, Mac Isaac. L’homme, qui se trouve être un pro-Trump revendiqué (il participera d’ailleurs à des meetings après la médiatisation de l’histoire), a pour particularité d’être presque aveugle. D’après sa version des faits, une personne (qu’il dit ne pouvoir formellement identifier, à cause de ses problèmes de vision) lui aurait amené un ordinateur − qu’il identifiera plus tard comme appartenant à Hunter Biden − sans venir le récupérer ensuite, ce qui d’après la loi de cet Etat lui permet légalement de disposer de l’appareil. D’après l’enquête du New York Magazine, cette version serait contestée par les avocats de Hunter Biden, mais l’enquête (privée, une pratique courante aux Etats-Unis) de ces derniers est toujours en cours.
Après avoir inspecté les centaines de gigaoctets d’informations contenues dans l’ordinateur, Mac Isaac découvre des déclarations fiscales ainsi que moult images qui vont de souvenirs intimes (les derniers instants du frère de Hunter Biden, Beau, mort d’un cancer) à des contenus pornographiques amateurs impliquant Hunter, sans oublier des vidéos où ce dernier consomme différents psychotropes. Le réparateur contacte d’abord le FBI, avant de finalement joindre Robert Costello, l’avocat de Rudy Giuliani (déjà impliqué dans les pressions infligées au gouvernement ukrainien pour ouvrir une enquête sur Hunter et Joe Biden durant la campagne présidentielle), lui-même avocat de Donald Trump, alors président des Etats-Unis et candidat à sa réélection. Giuliani transmet ensuite le leak à Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump et maître à penser de l’extrême droite américaine et mondiale. C’est ce dernier qui contacte différents médias conservateurs pour leur transmettre le contenu du disque.
Prudence des médias
Le parcours de ces fichiers (dont la traçabilité reste encore impossible à établir) et la difficulté à prouver l’authenticité de leur contenu (ils ont a minima été réordonnés) ont largement contribué à la méfiance des médias et des plateformes dans un premier temps. Une frilosité également liée aux profils troubles des sources à l’origine de l’affaire, de l’avocat de Trump à Steve Bannon, et au contexte nébuleux qui entoure encore aujourd’hui les circonstances dans lesquelles l’ordinateur de Hunter Biden s’est retrouvé «oublié» chez un réparateur informatique du Delaware aveugle et ardent supporteur de Trump.
Cette prudence des médias a été louée par certains : pour eux, c’est la preuve que des enseignements ont été tirés de la peu reluisante affaire John Podesta, quatre ans plus tôt. Le chargé de la campagne électorale de Hillary Clinton avait vu ses mails piratés. Et l’exploitation sauvage de ces contenus, sans souci d’authentification, avait nourri des théories conspirationnistes. A l’inverse, le camp républicain a volontiers assimilé ces réserves à de la censure politique. Certains rares médias se sont malgré tout emparés de l’affaire. Les premiers articles sont ainsi publiés par le New York Post, tabloïd conservateur américain, en octobre 2020, dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle, une quinzaine de jours avant le scrutin. Le titre de presse accuse le candidat démocrate d’être impliqué dans les affaires de son fils en Ukraine, en lien avec la société gazière Burisma. Le premier article est intitulé «Un mail révèle comment Hunter Biden a présenté un homme d’affaires ukrainien à son père», et se fonde intégralement sur des informations extraites de l’ordinateur de Hunter Biden. A l’époque, la diffusion de l’article du New York Post est entravée par Twitter et Facebook.
Il a fallu attendre plus d’un an pour que des grands titres (comme le Washington Post en mars 2022) s’intéressent aux données de Hunter Biden et réussissent à authentifier au moins une partie des mails, dont celui sur lequel se fondait le New York Post dans son premier article. Le New York Times, le Washington Post et le New York Magazine se penchent sérieusement sur l’affaire en 2022 avec de plus amples enquêtes, et l’avancée de la procédure judiciaire qui pourrait viser Hunter Biden. Car le leak informatique croise − et vient possiblement nourrir − une enquête, lancée préalablement par la justice américaine. Cette dernière aurait commencé en 2018, d’après les informations du Washington Post. Les enquêteurs se seraient d’abord intéressé aux finances de Hunter, en lien avec ses activités d’avocat et de lobbyiste, en Asie et en Europe. Depuis, les enquêteurs se concentreraient sur deux aspects : ses déclarations de revenus, et sur la question de savoir s’il a menti lors d’un achat d’arme à feu en 2018 (qui implique de déclarer ne pas consommer de drogue, alors que Hunter concède lui-même dans son livre avoir été addict au crack cette année-là). Néanmoins, la justice américaine n’a, à ce jour, pas encore décidé si elle allait engager des poursuites. Et le Washington Post n’a pas réussi à établir si le contenu de l’ordinateur était utilisé dans le cadre de l’enquête.
Deux affaires distinctes
Le «rapport» de Marco Polo, écrit par Garrett Ziegler, un ancien collaborateur de Trump à la Maison Blanche, âgé de 26 ans, vient donc relancer l’affaire ces jours-ci. Il n’est pourtant qu’un simple commentaire très détaillé du leak assorti d’annotations graveleuses, autant sur la morale que sur les implications légales de l’affaire, souvent exagérées. Le site de Garrett Ziegler a mis en ligne les mails de Biden sur une plateforme agrémentée d’un moteur de recherche. CheckNews n’a pas été en mesure d’authentifier l’entièreté de la base de données. On retrouve toutefois les mails authentifiés par d’autres médias. Aucun des éléments contenus dans son rapport n’apparaît vraiment «exclusif», comme il le prétend.
Le passé d’addict au crack de Hunter Biden, avec en toile de fond le deuil difficile de son frère terrassé par un cancer, était connu, assumé par l’intéressé et par son père, qui ne cherchait pas à éviter le sujet. La plupart des éléments brandis par les tabloïds et les républicains sont d’ailleurs en partie focalisés sur des aspects plus moraux que légaux, notamment les images pornographiques de Hunter ou encore sa liaison avec la veuve de son frère - sur laquelle ce dernier ainsi que son ex-femme se sont tous les deux exprimés. Du propre aveu du réparateur d’ordinateur à l’origine de la fuite, qui a réagi auprès du New York Magazine, toute une partie des accusations comme celle de pédopornographie sont fausses.
Une des principales obsessions des républicains est de chercher à lier le président démocrate aux démêlés judiciaires de son fils. Joe Biden, pourtant, n’est à ce stade nullement concerné. Pour accuser ce dernier, ils se fondent sur des éléments extirpés de l’ordinateur de Hunter Biden pour deux affaires distinctes.
La première concerne donc Burisma, la compagnie gazière ukrainienne avec laquelle Hunter Biden a travaillé. Dans un mail daté d’avril 2015 - quand Joe Biden était vice-président -, que CheckNews a pu consulter, et que différents titres américains ont authentifié, un dirigeant de la société, Vadym Pozharskyi, remercie Hunter Biden pour une invitation à Washington et pour lui avoir «donné une opportunité de rencontrer [son] père et de passer du temps ensemble». Ce qui ne suffit pas à impliquer qu’un entretien ait eu lieu. En 2020, la campagne de Biden avait d’ailleurs rétorqué que cette rencontre était contredite par l’agenda officiel.
La seconde affaire concerne les activités de Hunter Biden en Chine. C’est un simple mail, envoyé à ce dernier, qui mentionne une rétribution de 10 millions «gardé[e] par H pour le big guy [sic]», qui serait Joe Biden (alors un simple citoyen, l’intéressé n’étant plus vice-président) d’après ceux qui l’accusent. Rien de plus ne corrobore cette histoire. D’après le New York Magazine, ce partenariat financier n’a finalement pas abouti.
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