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«Les industriels ne sont pas transparents» sur les prix des matières premières agricoles, fustige Michel-Édouard Leclerc

«Les industriels ne sont pas transparents» sur les prix des matières premières agricoles, fustige Michel-Édouard Leclerc ✍Highlight–2024:11:29:10:12:26

Invité dimanche du «Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat», le porte-parole des centres E. Leclerc a également affirmé que la viande vendue dans ses supermarchés provenait «à 99%» hors de la zone Mercosur.

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Dans un contexte de grogne des agriculteurs, qui dénoncent le controversé projet de traité UE-Mercosur mais aussi les marges de la grande distribution, le charismatique président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, monte au créneau. «Il faut que les industriels soient transparents. On n’achète pas le lait à la ferme. On l’achète à Danone, à Yoplait, etc. (…) Ce sont eux qui ne sont pas transparents» sur les prix des matières premières agricoles, a lancé le représentant du leader de la grande distribution alimentaire, invité dimanche du «Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat». Voilà de quoi faire sérieusement grincer des dents les industriels de l’agroalimentaire, qui se préparent à un nouveau bras de fer avec les distributeurs sur les tarifs annuels des produits de grande consommation pour 2025. Les négociations doivent se tenir entre le 1er décembre et le 1er mars.

Pour respecter le prix de la matière première agricole, comme prévu dans la loi Egalim - qui régit les relations commerciales entre industriels et grande distribution -, Michel-Édouard Leclerc insiste à nouveau sur la nécessité que les industriels clôturent leurs contrats d’achat avec les agriculteurs en amont, avant d’engager les négociations avec les distributeurs. C’est la fameuse construction du prix d’un produit alimentaire en «marche avant», qui se ferait en partant des coûts de production de l’agriculteur.

«À 99%, nous ne vendons pas de viande du Mercosur»

Une position partagée par le principal syndicat agricole, la FNSEA, ainsi que par la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Aujourd’hui, les entreprises de l’agroalimentaire «se contentent d’une certification de leurs experts-comptables pour dire qu’ils ont bien acheté Français, etc.», affirme Michel-Édouard Leclerc, qui juge que ce n’est pas satisfaisant. «Il faut également qu’ils soient transparents sur l’origine des produits, insiste le dirigeant. On me demande de payer le porc espagnol au prix du producteur français, car c’est un producteur français qui me le vend.» 

Interrogé sur le controversé projet de traité UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay, Bolivie), qui prévoit la suppression de droits de douane et suscite de vives inquiétudes du côté des agriculteurs français, le dirigeant a affirmé qu’ «à 99%, nous ne vendons pas de viande du Mercosur». Cette semaine, Carrefour puis Intermarché ont annoncé qu’ils s’engageaient à ne pas commercialiser de viande en provenance du Mercosur en soutien au monde agricole. Là encore, le représentant des centres E. Leclerc, attaque les industriels de l’agroalimentaire, qui «doivent nous dire dans les produits transformés d’où viennent leurs produits». Selon lui, «cet accord n’est pas abouti et ne doit pas être signé».

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Le pastillage du PLU b vivement critiqué par la commission d’enquête

Le pastillage du PLU b vivement critiqué par la commission d’enquête ✍Highlight–2024:11:21:09:49:56

Si la commission d’enquête publique sur la révision du PLU bioclimatique de Paris vient de rendre un avis favorable à l’unanimité, le pastillage de certains immeubles de bureaux, tout comme celui d’écoles privées, est sévèrement critiqué. Le rapport estime notamment que « la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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sous-estime complètement l’impact d’un emplacement réservé sur des immeubles dédiés aux activités économiques ».

Le rapport de la commission d’enquête publique sur le plan local d’urbanisme bioclimatique (PLU b) de Paris a le mérite d’exprimer ses critiques avec la plus grande clarté. Rendu à l’issue de l’enquête publique qui s’est déroulée du 8 janvier au 29 février 2024, ce rapport accorde un avis favorable à la procédure de révision du PLU parisien à l’unanimité de ses membres. Mais le pastillage de certaines parcelles, obligeant leurs propriétaires, en cas de restructurations lourdes, de changement de destination ou de surélévation, à réserver une part de leur immeuble à des logements, notamment sociaux, est sévèrement critiqué.

La commission critique l’absence de ciblage fin des immeubles pastillés. © Jgp

Concernant le pastillage d’immeubles de bureaux, 300 d’entre eux ont fait l’objet de contestation, les contributions présentées à l’enquête relevant du dossier précontentieux (argumentation complète rédigée par des cabinets d’avocats, plans et dossiers techniques réalisés par des architectes), est-il indiqué. La commission déplore une concentration géographique jugée excessive du pastillage. Elle note que plus de 100 immeubles pastillés ont été choisis dans le 8e arrondissement de Paris avec, dans certaines rues, 50 % des immeubles entiers de bureaux concernés, expliquant « le sentiment des acteurs économiques d’un transfert à marche forcée de l’activité tertiaire hors des quartiers centraux ».

Ainsi, si elle ne critique pas le nombre d’emplacements choisis (250), la commission « regrette néanmoins que la Ville sous-estime complètement l’impact d’un emplacement réservé sur des immeubles dédiés aux activités économiques ». « L’emplacement [autrement dit, le pastillage] peut être maintenu à vie. Il rend l’immeuble invendable à un tiers, et difficilement vendable à la Ville, compte tenu de la durée de la procédure du droit de délaissement, peu compatible avec la fluidité des affaires, est-il souligné. Si le propriétaire réalise lui-même les travaux qu’implique le pastillage, il doit consentir des investissements importants et subit une baisse de la valorisation de son immeuble ».

Une méthode insuffisante pour Paris

La commission se montre sévère sur la méthode retenue pour choisir les immeubles pastillés, « qui apparaît très insuffisante dans une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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comme Paris ». Si les critères théoriques retenus par la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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sont jugés pertinents, « aucune analyse fine à l’échelle du quartier n’a été effectuée, ni sur leur localisation, ni sur la typologie des constructions retenues, leur ancienneté, leur état, leur insertion dans le quartier, leur potentiel d’évolution pour améliorer le quartier ». Une collaboration de la Ville avec les conseils de quartier, qui ont une connaissance fine de leur quartier, est préconisée. Cependant, la commission apprécie le travail important que les services de la municipalité effectuent actuellement pour étudier les dossiers contestés. Paris a déjà confirmé, en effet, qu’une centaine d’immeubles pastillés, soit un tiers des contestations présentées, ne sont pas adaptés à une transformation en logements.

La commission regrette au passage que les immeubles des administrations publiques, souvent situés dans des quartiers très déficitaires en logements, ne fassent pas davantage l’objet d’emplacements réservés. Ils préconisent de « mieux identifier les bâtiments occupés par des ministères qui présentent des caractéristiques similaires à celles des immeubles déjà transformés avec succès par la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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pour les grever d’un emplacement réservé pour du logement ».

La commission constate également que les propriétaires de maisons individuelles concernées « n’ayant pas été avertis personnellement, ont mal accepté la mise en place de servitude sur leur maison familiale ». Elle indique de même que les emplacements touchant des presbytères, ou autres biens annexes de lieux de culte, ont fait l’objet de contestations de la part des paroissiens.

« L’obstination » de Paris pas comprise

Dans les emplacements touchant des établissements scolaires privés sous contrat, « la transformation d’établissements d’enseignement primaire et secondaire privés, qui participent au service public de l’éducation, en logements sociaux, n’a pas du tout été comprise par le public qui s’est exprimé », souligne également le rapport. La commission elle-même « ne comprend pas bien l’intérêt de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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et son obstination à vouloir grever des établissements scolaires d’un emplacement réservé pour faire du logement social, alors que Paris compte 77 000 parcelles et 946 emplacements réservés ». D’autant que « les écoles et collèges pastillés affichent tous des effectifs complets et des listes d’attente importantes ». Au final, la commission estime donc que les emplacements réservés grevant les 10 établissements scolaires concernés « ne sont pas justifiés car inopérants pour espérer produire du logement social ». Le rapport enjoint donc la Ville à supprimer le pastillage de ces 10 établissements. Cette réserve levée, le PLUb devrait être adopté par Paris d’ici la fin de l’année.

Baisse de la constructibilité : un travail de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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jugé « très intéressant »

La commission salue le travail « très intéressant » sur la baisse de la constructibilité d’une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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de Paris « qui place pour la première fois l’urgence climatique au cœur de la réflexion ». « Les hauteurs et les gabarits-enveloppe ont été diminués pour préserver l’ensoleillement et la ventilation des rues étroites et maintenus dans les rues larges pour favoriser les ombres portées, est-il relevé. Les filets de hauteur ont été largement retravaillés, non plus seulement dans un objectif de protection du patrimoine ou des paysages mais pour ménager des respirations et permettre à la chaleur de s’évacuer, notamment dans les rues étroites ». De même, le rapport valide le choix de Paris d’une constructibilité portant essentiellement sur la surélévation dans le diffus, « qui offre le potentiel de constructibilité le moins onéreux et le plus sobre en matériaux ».

Energie : Privilégier la récupération de la chaleur fatale et la géothermie

La commission d’enquête publique sur la révision du PLU bioclimatique de Paris rappelle « que le temps presse en termes de lutte contre le réchauffement climatique ». Elle estime en l’espèce que la récupération de la chaleur fatale « devrait être une vraie préoccupation pour la Ville, ainsi que la géothermie, qui doit être privilégiée par rapport au réseau de chaleur urbaine, celui-ci n’étant pas sans impact sur le classement DPE (diagnostic de performance énergétique), maximum C, en raison de son origine (brûlage de déchets) ». « Il est également urgent que des initiatives soient examinées pour remplacer ou encourager à remplacer les énergies fossiles (fuel encore existant ou gaz) par du biogaz par exemple, même si le volume de ces énergies fossiles peut diminuer mécaniquement avec le changement des chaudières actuelles par des chaudières plus performantes ».

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La start-up H s'élance dans la course à l'IA générative avec un financement initial de 220 millions de dollars

La start-up H s'élance dans la course à l'IA générative avec un financement initial de 220 millions de dollars ✍Highlight–2024:11:26:21:31:47

Se concentrant sur le développement d'agents IA censés accélérer la productivité des salariés, la start-up H annonce une levée de fonds d'amorçage attirant aussi bien les investisseurs français qu'étrangers. Implantée à Paris, la société se rêve déjà en successeur de Mistral AI.

Célia Séramour

22 mai 2024 \ 16h00

La start-up H sort de son nid. Se présentant comme une société qui “travaille sur des modèles d'action, pour augmenter la productivité des travailleurs” avec “des capacités d'IA scandaleuses pour l'automatisation des tâches et la prise de décision” (rien que ça), elle se lance sur le marché de l'intelligence artificielle à Paris avec une levée de fonds initiale de 220 millions d'euros.

Les investisseurs comptent Accel, UiPath, Bpifrance - via son fonds Large Venture – mais aussi Eric Schmidt, Xavier Niel, Amazon, FirstMark, Elaia Partners, Eurazeo et Yuri Milner. Parmi les autres participants au tour de table figurent Aglaé Ventures – fonds en capital-risque de Bernard Arnault – ainsi que Creandum, Motier Ventures, Samsung, et Visionaries Club notamment.

Des investisseurs qui bénéficient d'un accès prioritaire

Environ 40 % du financement d'amorçage est un investissement en actions traditionnel, tandis que le reste est constitué de dette convertible, qui sera convertie en actions lors des prochains cycles de financement.

En plus de leur investissement, UiPath et d'autres partenaires stratégiques travaillent avec la société nouvellement créée “dans le cadre de partenariats commerciaux, technologiques et d'accès au marché”, apprend-on.

Une équipe de 25 ingénieurs prête à en démordre

L'équipe fondatrice de H peut se vanter de rassembler des scientifiques de renommée internationale en matière d'intelligence artificielle. Son dirigeant, Charles Kantor est un ancien de l'université d'Harvard et de Stanford où il a notamment été assistant d'enseignement avant de fonder H fin 2023. A ses côtés, Karl Tuyls, chief research and operations, a précédemment été directeur de recherche sur les agents multiples et la théorie des jeux chez DeepMind, où il notamment dirigé une équipe de 40 personnes. Il est également cité comme l'un des fondateurs d'AlphaRank et a codirigé les travaux sur Stratego (DeepNash) et TacticAI (Sports AI).

Laurent Sifre est, pour sa part, directeur technique de H. Egalement passé par DeepMind, il a, durant dix ans contribué à des projets emblématiques comme AlphaGo, AlphaFold, AlphaStar, Chinchilla, Gemini et Gemma. Il est également prévu que Daan Wierstra – membre fondateur de DeepMind – rejoigne prochainement l’équipe en tant que chief Scientist. Pour rappel, il est le co-inventeur des réseaux Q profonds et de deepRL, qui ont permis de résoudre le problème d'Atari, ainsi que le co-inventeur des VAE, les premiers modèles génératifs profonds performants.

L'équipe est complétée par Julien Perolat, nommé chief multi-agent, également passé par DeepMind où il a codirigé Stratego (DeepNash) et d'autres travaux fondamentaux sur la théorie des jeux et l'apprentissage par renforcement multi-agents (jeux de champ moyen, apprentissage basé sur la population). Au total, H compte une équipe initiale de 25 ingénieurs et spécialistes de l'IA issus d'entreprises de premier plan, de laboratoires universitaires et de start-up.

Proposer une nouvelle génération de modèles multimodaux

H ne manque pas d'humilité en ce qui concerne son projet. Avec “pour mission d'introduire la puissance de l’IA générative dans les entreprises”, la société veut proposer “une nouvelle génération de modèles multimodaux, spécialisés sur l'action”. Selon la start-up, ces modèles de fondation d’action sauront raisonner, planifier et collaborer, et ouvriront la voie à l'intelligence artificielle générale, considéré comme le graal ultime dans le domaine.

La start-up prévoit de commercialiser des modèles axés sur des verticales métiers et, pour assurer son développement, ouvre les voies du recrutement. “En outre, le capital sera utilisé pour acquérir les puissances de calcul et les données cruciales à la réalisation de percées”, précise l'entreprise. Son histoire et son arrivée sur le marché de l'IA de façon inopinée n'est pas sans rappeler celle de Mistral AI.

A peine deux mois après son lancement, la start-up française avait ainsi bouclé une levée de fonds de 105 millions d'euros alors qualifiée d'historique dans un contexte économique incertain. Aujourd'hui, elle est considérée comme un acteur français capable de rivaliser avec les géants technologiques américains dans le secteur de l'IA. Il conviendra donc de surveiller de près le développement de la start-up H afin de savoir si elle connaîtra la même ascension.

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