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Graphique: La bataille des chaînes d'information en continu | Statista

Graphique: La bataille des chaînes d'information en continu | Statista ✍Highlight–2024:10:28:09:00:46

D'après de récents chiffres publiés par Médiamétrie, société spécialisée dans la mesure d'audience et l'étude des médias audiovisuels et numériques en France, CNews a dépassé BFMTV, jusqu'alors leader incontesté des chaînes d'information en continu, dans les audiences de mai et juin 2024. CNews, qui appartient au groupe Canal+, contrôlé par Vivendi, le groupe du milliardaire Vincent Bolloré, a récemment écopé de 80 000 euros d’amendes de l'Arcom pour « manquements » à ses obligations concernant deux séquences, l'une que l'Autorité a jugée susceptible d'inciter à la haine contre les immigrés et l'autre pour des propos climatosceptiques. C'est loin d'être la première fois qu'une chaîne du groupe Bolloré fait l'objet d'un rappel à l'ordre de l'Arcom, puisque près de 40 mises en garde, mises en demeure et amendes ont été prononcées par le CSA puis l'Arcom contre C8 et CNews depuis 2016.

Comme le montre notre graphique, qui retrace l'évolution des parts d'audience des chaînes françaises d'info en continu, la popularité de CNews n'a cessé de croître ces dernières années. La chaîne s’est hissée à la seconde place devant LCI en 2020 ; sa part d'audience s'établissait alors à 1,4 %, mais elle a atteint 3,5 % en juin dernier. BFMTV, jusqu'alors la chaîne d'info en continu la plus populaire en France, a vu sa part d'audience se maintenir autour de 3 % ces dernières années : elle était de 3,4 % le mois dernier. LCI et franceinfo ont également vu leurs audiences augmenter légèrement mais de manière constante depuis 2017. Elles représentaient 2 % et 1 % des audiences en juin, respectivement.

Les principales chaînes mondiales d’information en continu, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, avril 2017)

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Les principales chaînes mondiales d’information en continu, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, avril 2017) ✍Highlight–2024:10:28:08:43:09

RT se place en rivale des grandes chaînes de télévision visant un public mondial par la diffusion d’informations 24 heures sur 24. Ne sont représentées ici que les chaînes (privées ou publiques) se consacrant à l’actualité internationale et ayant une audience significative à l’étranger. Ne figurent pas les chaînes plus confidentielles, comme la chinoise CGTN ou l’iranienne Press TV ; ni les chaînes financières, comme Bloomberg Television ou CNBC ; ni les généralistes, comme Telesur en Amérique latine ; ni celles dont la zone de diffusion est plus restreinte, comme la saoudienne Al-Arabiya ou l’américaine Al-Hurra.

Arrêter d’écraser les moustiques: le projet fou d’Aymeric Caron

Arrêter d’écraser les moustiques: le projet fou d’Aymeric Caron ✍Highlight–2024:10:27:08:35:28

FIGAROVOX/OPINION - L’essayiste et militant de la cause animale Aymeric Caron appelle à respecter la vie des moustiques et à ne pas les tuer. Pour Paul Sugy, cette prise de position illustre la dérive idéologique de l’antispécisme.

Il y a bien longtemps que l’influence des jésuites dans la vie intellectuelle et l’enseignement du monde occidental a décliné, et avec elle, l’art de la casuistique - qui consiste à se faire des nœuds au cerveau pour résoudre des cas particuliers de morale, quitte à se compliquer la vie pour rien. Que les plus nostalgiques se consolent: la casuistique renaît aujourd’hui de ses cendres. Car en réalité, notre époque est peut-être plus obsédée que jamais par la morale, et une morale de plus en plus compliquée, puisque plus un jour ne se passe sans que les combattants de telle ou telle cause progressiste n’inventent de nouveaux dogmes et de nouveaux préceptes.

Dernier exemple en date, cette question de «Rebecca T.» à laquelle répond Aymeric Caron sur sa toute nouvelle chaîne de vidéos Komodo.tv: «Que faire si l’on est antispéciste et que l’on est attaqué par des moustiques?»

Une éthique qui se fonde sur l’état actuel de nos connaissances scientifiques dans tel ou tel domaine se fragilise d’elle-même.

En talentueux communicant, le journaliste et militant antispéciste a su créer le buzz en partageant un court extrait de sa réponse, où il prend ouvertement le parti du moustique, qui loin d’être seulement un désagrément pour les vacanciers, est avant tout «une mère qui risque sa vie pour ses enfants en devenir.» Vexé d’être moqué sur les réseaux sociaux pour cette courte séquence qui prête en effet à sourire (mais c’est le but recherché, pour attirer l’attention et faire connaître sa nouvelle webTV), Aymeric Caron a partagé en libre accès l’intégralité de sa réponse en vidéo, en enjoignant les internautes à l’écouter jusqu’au bout. Message reçu, Monsieur Caron! Nous avons donc écouté attentivement la réponse à cet épineux dilemme - et cela en valait la peine. Car en à peine cinq minutes, cette vidéo offre un précieux résumé de toutes les folies auxquelles les social justice warriors de la cause animale entendent nous soumettre.

Reconnaissons-lui ce mérite, Aymeric Caron présente d’entrée de jeu la difficulté soulevée par la question de Rebecca, avec la plus extrême clarté: «Un antispéciste, rappelle-t-il, considère que les moustiques ont le même droit à vivre que vous et moi et que n’importe quel être vivant sur cette planète, a fortiori les animaux sensibles: ce droit à vivre concerne même les insectes, même si ces insectes ont sans doute moins de capacité à éprouver le monde que les animaux aux capacités cognitives supérieures.»

Cette affirmation néanmoins est aussitôt nuancée: nous connaissons en réalité très peu les moustiques, rappelle l’auteur d’un essai remarqué sur la question animale (Antispéciste, éditions Don Quichotte, 2016). Sous-entendant donc que la question morale ainsi soulevée repose en partie sur des considérations d’ordre scientifique: plus l’on découvrirait de capacités (sensitives, cognitives…) aux animaux, et plus l’on serait tenu de les considérer. C’est sans doute là le premier, et non le moindre, des torts de l’antispécisme ; car en réalité, une éthique qui se fonde sur l’état actuel de nos connaissances scientifiques dans tel ou tel domaine se fragilise d’elle-même. Qu’on pense par exemple aux mouvements antiracistes ou féministes dont l’antispécisme se prétend l’héritier, au point que Peter Singer, son père fondateur, en fait même la matrice originelle dont les partisans de la cause animale doivent sans cesse s’inspirer. Il serait absurde, et extrêmement grave, de prétendre que c’est la science qui a permis de mettre fin à l’esclavage ou aux inégalités entre les femmes et les hommes. Il n’y a que dans les légendes populaires, et anticléricales de surcroît, que l’on se plaît à faire croire que des théologiens auraient longuement étudié la question de savoir si les femmes ont une âme, avant de leur attribuer une dignité égale aux hommes. Nul besoin d’être savant pour savoir que le racisme ou la misogynie sont une offense grave à la dignité des personnes: la question de la dignité n’est pas et ne peut pas être une question scientifique, c’est un problème moral et philosophique. Or l’antispécisme entend justement étudier au cas par cas les facultés de chaque animal pour déterminer si oui ou non sa vie revêt un caractère sacré, séparant d’un côté les animaux «sentients» (sensibles et conscients d’eux-mêmes), qui méritent tout notre respect, des autres êtres vivants (comme les oursins, les étoiles de mer, les plantes, les champignons…). Mais enfin, tout ceci ne peut être que provisoire, puisque bien entendu notre connaissance du vivant est encore très limitée et que nous ne sommes pas à l’abri de faire de surprenantes découvertes sur ces êtres vivants que les antispécistes s’autorisent pour l’instant à manger.

Une fois posé le problème, Aymeric Caron résume la position morale de tout antispéciste: certes, la vie d’un moustique est probablement «moins dense» que la nôtre, mais elle doit être respectée. Ainsi, sauf si ce moustique met directement en danger notre vie (lorsqu’il est porteur du paludisme par exemple), auquel cas les antispécistes nous accordent avec magnanimité un droit à la légitime défense, il faut s’abstenir à tout prix de les tuer.

Oui mais, que faire alors? Nous sommes en plein mois de juillet, et quiconque en cette saison a le malheur de dîner le soir dans son jardin ou à la terrasse du camping sait à quel point cette attendrissante maman moustique peut nous mener la vie dure…

La réponse est toute simple, mon cher Watson: débrouillez-vous pour ne pas croiser sa route! Et d’énumérer, dans une liste impressionnante d’exhaustivité, toutes les huiles essentielles qui peuvent servir de répulsif à moustiques. Ainsi, chacun chez soi, et tout ira pour le mieux. Oui, bon, mais enfin d’expérience chacun sait que contre ces petits vampires estivaux, il existe rarement de recette miracle, pas même les bougies à la citronnelle ou autres bonnes astuces de grand-mère. Aymeric Caron propose alors d’installer des moustiquaires, reconnaissant tout de même que «ce n’est pas très pratique»… Et pour cause: essayez de vous imaginer en train de dîner avec une combinaison d’apiculteur!

Enfin, si vous habitez à côté d’un étang ou d’un plan d’eau, il ne reste qu’une solution: «Vous déménagez, vous vendez votre appartement! Eh oui, être antispéciste, cela demande parfois des sacrifices!» En somme, le véritable projet de l’antispécisme consiste ni plus ni moins qu’en une partition du monde vivant: eux d’un côté, nous de l’autre. Par respect pour la vie sauvage, l’homme est prié de la fuir, de s’enfermer derrière ses douves et de cesser une bonne fois pour toutes d’importuner les petites bêtes qui n’ont rien demandé. On peine à mesurer ce qu’une telle ambition a de totalitaire.

On objectera toutefois que la fuite ne nous met pas définitivement hors d’embarras, puisqu’une fois retournés en villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, il nous restera l’épineux problème de la dératisation, qui est évidemment proscrite pour les mêmes raisons. Puis, si d’aventure nous parvenions un jour à cesser tout à fait de nuire aux animaux, pourrons-nous longtemps tolérer que ceux-ci continuent à se chamailler entre eux? Alors, telle une maîtresse d’école soucieuse de faire régner la discipline dans la cour de récré, nous ressortirons de derrière nos remparts et nous irons prier aimablement les lions de manger de préférence une salade au tofu plutôt qu’un rumsteak de gazelle. Une gageure? Qu’à cela ne tienne, nous mettrons nos meilleurs agents de police sur le coup, qui créeront d’abord des «safe space» pour que les proies inoffensives échappent aux griffes de leurs prédateurs carnivores. Puis nous établirons peut-être par la suite un numéro vert: «Vous êtes victime de harcèlement alimentaire? La meilleure solution, c’est d’en parler!»

Et enfin, parce qu’en réalité l’antispécisme est, comme le rappelle brillamment Paul Ariès dans un entretien au FigaroVox , «le cheval de Troie des biotechnologies», nos scientifiques les plus chevronnés tâcheront de mettre au point les modifications génétiques qui permettront de rendre les lions végétariens. À ce moment, nous pourrons alors nous attaquer à la prédation sanglante qui règne au fond des océans (et là, ce sera déjà autrement plus compliqué).

L’antispécisme est donc le digne héritier de toutes les utopies millénaristes, celles qui constituent «la postérité spirituelle de Joachim de Flore», pour reprendre le titre du remarquable livre d’Henri de Lubac sur ces courants progressistes qui rêvent de faire advenir une forme anticipée de paradis… sur terre. Toutes ces utopies ont en commun de vouloir achever, dans l’histoire, ce que la Bible promet dans l’au-delà. C’est le cas des antispécistes, qui voudraient réaliser la prophétie d’Isaïe: «Le loup habitera avec l’agneau et la panthère se couchera avec le chevreau».

En fin de compte, l’homme comme la nature sont doublement perdants. Le premier car, destitué de sa position centrale dans le monde, il est comme sommé de s’excuser d’être là. Quant à la nature, celle-ci en réalité devra tôt ou tard disparaître car sa cruauté nous est devenue insupportable. L’antispécisme, s’il parvient au but qu’il s’est fixé, fera seulement triompher la technique, car c’est elle et elle seule qui peut satisfaire à toutes les folies des hommes.

Permis de voter ? | Philosophie magazine

Permis de voter ? | Philosophie magazine ✍Highlight–2024:10:27:08:31:14

Permis de voter ?

Octave Larmagnac-Matheron publié le 05 mai 2022 5 min

« Notre société […] décide de qui peut être médecin, qui peut être avocat. […] Nous avons créé des instances avec des sages, avec les plus avisées des personnes dans chacun de ces domaines pour ensuite donner des diplômes. »

Pourquoi la participation à la vie politique ferait-elle exception ? C’est l’argument que mobilisait en 2017 l’essayiste Aymeric Caron (actuellement candidat aux législatives pour la Nupes, la « Nouvelle union populaire, écologiste et sociale ») dans une vidéo aujourd’hui ressortie par ses opposants, pour défendre l’instauration d’un « permis de voter », non pas fondé sur des critères d’âge, de revenu ou de genre, mais d’ordre cognitif et intellectuel (connaissances minimum, jugement éclairé, etc.). Le militant végan s’est défendu de reprendre aujourd’hui la proposition, qui choque de prime abord. Mais est-elle si absurde ? Elle aurait sans doute trouvé, chez Platon, un défenseur. Ce qui n’en fait pas, pour autant, une idée à adopter séance tenante…

Que proposait exactement Aymeric Caron en 2017 ? Pour le savoir, il faut revenir à son ouvrage paru cette année-là, Utopia XXI (Flammarion), soit le projet d’une société utopique pour le XXIe siècle qui inclurait dans son fonctionnement l’instauration d’un « permis de voter ». Caron argumente : « Rien ne sert de permettre à chacun de s’exprimer sur tous les sujets, et de toutes les manières possibles, si cette expression n’est pas qualitative. […] Quand un de mes concitoyens vote en méconnaissance de cause […], il me porte préjudice. […] Une démocratie juste ne peut tolérer qu’un avis stupide l’emporte sur un avis éclairé. Car dans ce cas, ce n’est plus une démocratie, mais une idiocratie. » Et l’essayiste de conclure : « Il me semble dangereux de permettre à tout le monde de voter sans avoir vérifié au préalable la capacité de chacun à émettre un avis pertinent. » C’est d’ailleurs, ajoute Caron, sur ce critère de la capacité à émettre un jugement éclairé que se fonde l’existence d’une majorité juridique : « Il est considéré qu’avant ses dix-huit ans, un citoyen n’a pas les connaissances nécessaires pour participer au débat. » Frontière artificielle, cependant, affirme l’auteur : la capacité réelle à prendre part à la vie politique « n’apparaît en fait qu’avec l’accumulation d’un minimum de connaissances. Pour certaines personnes, cette accumulation minimale n’a jamais lieu, c’est pourquoi il existe des adolescents de quatorze ans dont l’analyse est bien plus pertinente que celle de certains trentenaires ou quadragénaires. » C’est la reconnaissance de ce degré de développement intellectuel suffisant que viendrait sanctionner le permis de voter. « On ne permet pas à un conducteur de rouler sans avoir passé un permis puisqu’il risquerait de causer des accidents et des morts. Pourquoi en serait-il autrement avec la politique, qui peut avoir des conséquences dramatiques sur une communauté ? » Explicitement affirmée, l’idée choque immanquablement nos consciences démocratiques. Qui, pourtant, ne s’est jamais dit de l’un de ses concitoyens qu’il était un peu trop bête pour avoir le droit de vote ? Il est un philosophe qui, probablement, n’aurait pas hésité à la formuler à haute voix : Platon. Le père de la philosophie est – c’est connu – un critique acerbe de la démocratie ; mais il l’est exactement pour les mêmes raisons que celle avancée pour limiter le droit de vote en fonction de critères intellectuels et cognitifs. La démocratie est un navire à la dérive, décrit-il dans La République : « Les matelots se disputent entre eux le gouvernail ; chacun d’eux s’imagine qu’il doit être le pilote, sans avoir aucune connaissance du pilotage. » Pour naviguer dans la bonne direction, le navire doit être dirigé par celui qui connaît l’art de la navigation. La même chose est vraie de la cité : elle doit être placée sous la houlette de celui qui connaît l’art politique, c’est-à-dire celui qui comprend pleinement l’idée de justice. Comprenez : le(s) philosophe(s). Gouverner est une affaire de savoir, chez Platon comme dans Utopia XXI – la seule différence tient à l’extension, très réduite chez Platon, de ceux qui sont en mesure de savoir. S’ajoute, cependant, une seconde différence. De quel genre de connaissance parle-t-on ? En 2017, Caron résumait pêle-mêle : « Les institutions du pays, l’histoire des idées politiques et des partis ainsi que les informations indispensables dans des domaines tels que l’environnement, l’économie, l’agriculture ou la défense. » Platon n’a pas en tête cette multiplication des différents domaines spécifiques du savoir, juxtaposés les uns aux autres comme une somme de prismes descriptifs de la réalité. Il vise au contraire un principe unique supérieur, normatif, qui ne concerne pas la société telle qu’elle est mais telle qu’elle devrait être. La différence est de taille. Pour Platon, l’horizon de la « cité idéale » est univoque. Caron ne le disait pas. Plus en accord avec l’indétermination moderne des idéaux, il laissait apparemment ouverte la détermination collective d’un avenir partagé. Mais contrebalançait cette ouverture par la fermeture de la participation à cette discussion. Comprendre les faits avant de discuter de l’idéal – le mot d’ordre cache à peine la conviction que les faits, une fois reconnus, conduiront au même idéal unanime de société qui en découlerait presque automatiquement. A-t-on vraiment besoin de comprendre « un minimum » comment s’organise le monde pour prendre part à cette discussion, qui est la discussion politique ? Non, assurément. La question de la majorité légale n’est pas la même : elle concerne non l’acquisition individuelle de connaissances que le développement de la faculté même de juger, dont la reconnaissance est le présupposé anthropologique de la démocratie. En ce sens, l’âge de la majorité ne peut qu’être une convention, un jalon symbolique. Non que les connaissances particulières n’auraient aucune importance. L’élaboration d’un idéal commun d’avenir, bien entendu, ne peut faire fi des contraintes réelles qu’il est impératif de comprendre, pour des questions de faisabilité. Mais poser la compréhension de ces « réalités » comme un préalable n’est pas nécessaire : on pourrait, avec plus de finesse, estimer que c’est dans le cours même de la discussion démocratique, par le partage des compétences singulières, que peuvent se diffuser et s’articuler les connaissances réparties aux quatre vents du monde social. Peut-être est-ce même l’une des principales vertus de la démocratie : non seulement de définir un avenir commun, mais d’enrichir les esprits – cet enrichissement étant une fin en soi, une source d’épanouissement, et non une condition, un critère d’exclusion. Voilà en tout cas qui redonnerait à la discussion démocratique, comme pratique continuée, un sens plus profond que le permis de voter, qui perpétue encore une conception discontinue de la démocratie, fondée essentiellement sur le vote.

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