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Pèlerinage de Chartres : un jeune homme verbalisé par la SNCF pour avoir chanté un hymne catholique
Ce lundi, un pèlerin de retour de Chartres a été verbalisé pour « tapage », après avoir entonné un chant chrétien en gare de Montparnasse, à Paris. Sur les réseaux sociaux, l’affaire relance la polémique sur les excès de zèle de certains contrôleurs de la SNCF.
Les contrôleurs de la SNCF n’étaient pas vraiment d’humeur charitable ce lundi de Pentecôte, en gare de Montparnasse. Alors qu’ils entonnaient un chant chrétien à leur retour de Chartres, plusieurs pèlerins ont été rappelés à l’ordre par des agents. L’un d’eux se serait même vu infliger une amende, selon des informations de Frontières, confirmées par le JDD.
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« C’était à quelques pas du quai, devant les escalators. Huit membres de la sûreté ferroviaire nous ont encerclés, et l’un d’eux a verbalisé l’un des plus jeunes pour “tapage” », rapporte l’un des pèlerins à nos confrères. Et de regretter : « Il ne chantait que Jubilate Deo ! »
Un excès de zèle que la SNCF n’a, pour l’heure, pas confirmé ni commenté, mais qui a d’ores et déjà enflammé les réseaux sociaux. « La honte intégrale, s’insurge un internaute. Tellement plus facile que d’aligner les délinquants qui sautent les barrières ou qui fument du shit. » D’autres, à l’inverse, soutiennent cette amende : « Ils ont eu deux jours pour chanter non-stop, c’est bon. Qu’ils ne gênent pas les autres. Tout le monde n’est pas fan des chants catho tradi, loin s’en faut. Mêmes règles pour tous. »
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Mais c’est bien là que le bât blesse. Les usagers sont-ils vraiment tous logés à la même enseigne ? « Ils [les contrôleurs, NDLR] savent qu’ils ne vont pas devenir agressifs et qu’ils sont solvables », accuse un internaute. « Il y a un article sur ça : ils verbalisent en priorité les jeunes bien éduqués. Ils sont sûrs du paiement de l’amende et de leur commission », abonde un autre.
Derrière la lutte contre la fraude ou les incivilités, la RATP et la SNCF laissent en effet parfois place à des dérives qui ciblent en priorité ceux qui peuvent payer, comme l’a révélé il y a quelques semaines le JDD. Quitte à fermer les yeux sur les autres resquilleurs…
Des contrôles ciblés
« Le nerf de la guerre, c’est l’argent, nous expliquait mi-mai un ancien agent de la régie parisienne. Les contrôleurs ont des objectifs de verbalisation. Et certains ne font preuve d’aucun état d’âme pour les atteindre. » Pire : certains ciblent « ceux qui sont susceptibles de payer tout de suite ». « Une personne bien habillée, qui a probablement une carte bleue sur elle », de l’aveu d’un agent sous couvert d’anonymat.
Et ceux qui refusent catégoriquement ou se montrent agressifs ? « Malheureusement, quand vous avez beau essayer et qu’il n’y a rien, la plupart du temps, c’est “merci et au revoir” », regrettait notre source. Autrement dit, ils se rabattent sur un « meilleur client ». Même aveu d’échec chez la SNCF : « Si quelqu’un refuse de payer, on ne va pas à l’agression », nous confiait encore une cheffe de bord sur la ligne à grande vitesse entre Lyon et Paris.
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À la suite de ces révélations, l’Institut pour la justice a réclamé une enquête sur les amendes fondées sur des motifs lunaires ou ciblant des personnes au faciès, auprès de la Défenseure des droits, Claire Hédon. Une procédure similaire pourrait-elle bientôt être lancée contre la SNCF ? À ce stade, le groupe ferroviaire n’a pas répondu aux sollicitations du JDD.
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Une amende pour avoir chanté trop fort? Un jeune catholique de retour d'un pèlerinage conservateur entre Paris et Chartres et qui descendait du train en gare de Paris-Montparnasse, a été verbalisé après avoir entonné un Jubilate Deo un chant religieux en latin. Il s'est vu remettre une amende de 60 euros par des agents de la SNCF.
“Cinq agents sont venus droit sur nous et ont pris à partie le plus jeune, nous ont demandé d'arrêter de chanter parce que c'était du tapage”, assure au Figaro Emile, un membre du petit groupe et témoin de la scène.
Tous revenaient de Chartres après un pèlerinage de la jeunesse catholique conservatrice qui a rassemblé 19.000 personnes à l'occasion du week-end de Pentecôte. Et à l'occasion du retour en gare de Paris-Montparnasse, ils étaient des milliers à chanter en brandissant des croix et des drapeaux selon plusieurs images captées par des témoins.
“C'était plus facile de s'en prendre à des petits catholiques”
Mais cette verbalisation interroge les Grandes Gueules qui y voient un écho à l'affaire de la plante à la RATP, quand une journaliste avait été verbalisée pour avoir pris le métro avec une plante trop imposante: “Il y a un deux poids deux mesures”, juge l'agriculteur Didier Giraud. “Il y a des gens qui hurlent, qui ont des enceintes et je pense que c'était plus facile de s'en prendre à des petits catholiques”, juge l'éleveur de bovins.
“On ne verbalise pas pour un chant”, abonde Mourad Boudjellal. “J'ai connu des descentes de train avec des milliers de supporters marseillais qui chantaient des chants insultants envers le PSG et personne n'était verbalisé”, assure l'éditeur de bandes dessinées sur RMC et RMC Story.
Tapage diurne
“C'est l'illustration du faible avec les forts, fort avec les faibles”, estime la prof Fatima Aït Bounoua. “C'est comme la plante à la RATP ou l'homme verbalisé pour son instrument de musique”, ajoute-t-elle avant d'énumérer différentes expériences personnelles à la gare Montparnasse avec des incivilités plus graves et sans conséquences.
Les démonstrations de foi comme les prières dans des lieux publics ou les chants ne sont pas interdites par la loi, sauf si elles obstruent la circulation. En revanche, le chant ici incriminé peut constituer un “tapage diurne” s'il est répété, intensif et/ou qu’il dure dans le temps entre 7h et 22h, selon l'article R.1336-5 du Code de la santé publique. Il est passible d'une amende forfaitaire de 68 euros.
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RÉCIT - Depuis 2020, cette plateforme permet de miser de l’argent sur tout et n'importe quoi, non sans un certain cynisme. Malgré son interdiction dans plusieurs pays, la plateforme connaît un succès croissant et brasse des milliards de dollars.
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https://x.com/SwordOfSalomon/status/1927257529085505582
🚨 SIGNALEMENT : @lilladjellali, élue @EELV 🌻 et adjointe au maire du 20e arrondissement de @Paris, a tenu en plein conseil une déclaration d’un antisémitisme manifeste, en citant une phrase qu’elle attribue à De Gaulle :
— SwordOfSalomon (@SwordOfSalomon) May 27, 2025
« Le jour où on rassemblera les Juifs au même endroit,… pic.twitter.com/whWbY4IOSr
La Vraie citation :
Lors d'une conférence de presse à l'Elysée, le général DE GAULLE, dans le contexte de la récente “guerre des Six Jours” entre Israël et ses voisins arabes, prononce une “petite phrase” qui à l'époque fit couler beaucoup d'encre : “Certains même redoutaient que les Juifs, jusqu'alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tout temps, c'est à dire un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur, n'en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis 19 siècles : l'an prochain à Jérusalem.”
SIGNALEMENT : @lilladjellali, élue
@EELV
🌻 et adjointe au maire du 20e arrondissement de
@Paris
, a tenu en plein conseil une déclaration d’un antisémitisme manifeste, en citant une phrase qu’elle attribue à De Gaulle :
« Le jour où on rassemblera les Juifs au même endroit, on a peur qu’ils deviennent dominateurs, qu’ils fassent l’impensable. »
Cette citation est inventée. C’est une falsification antisémite visant à faire passer les Juifs, en tant que peuple, pour une menace mondiale par nature.
Certes, en 1967, De Gaulle avait parlé d’un peuple « sûr de lui et dominateur », des propos déjà violemment contestés à l’époque, à peine 22 ans après la Shoah.
Mais
@liladjellali
va bien plus loin : elle radicalise ces propos pour en faire une essentialisation raciale. Son discours est antisémite dans sa forme la plus brute : les Juifs seraient par nature “dominateurs”, “capables de l’impensable”, collectivement coupables par essence.
Ce propos n’est pas seulement indigne d’une élue de la République. Il est pénalement répréhensible, car constitutif de provocation à la haine raciale.
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Depuis quelques heures, une séquence fait le tour des réseaux sociaux. Au cours d’un débat organisé lundi par le Conseil du 20e arrondissement autour d’un «vœu» relatif à la guerre entre Israël et le Hamas ainsi que sur la situation dans la bande de Gaza, l’élue écologiste Lila Djellali a provoqué une vive polémique. Elle est accusée d’y avoir tenu des propos jugés antisémites. Évoquant la réponse militaire de l’État hébreu aux attaques terroristes du 7 octobre 2023 sur son sol, dont les conséquences humanitaires sont unanimement condamnées par la communauté internationale, cette adjointe au maire a d’entrée de jeu dit son intention : «Mettre en lumière» ce qu’elle considère comme des «signes de génocide» visant la population gazaouie.
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Si la qualification de l’action israélienne dans l’enclave palestinienne divise la classe politique française comme les spécialistes du droit international, Lila Djellali assume pleinement l’usage du terme : «Ce mot est important», a-t-elle insisté. Selon l’élue, «on ne parle pas de génocide depuis» l’attaque du Hamas mais «depuis des années et des années», bien qu’elle n’ait avancé aucun élément historique pour appuyer son affirmation. C’est alors qu’elle choisit de se référer au général de Gaulle à qui elle attribue la phrase suivante : «Le jour où on rassemblera au même endroit les juifs, nous avons peur aujourd’hui qu’ils puissent devenir des dominateurs, qu’ils fassent l’impensable», dit-elle, avec certitude. Or, cette citation est non seulement déformée, mais elle est surtout sortie de son contexte historique.
Certes, l’homme du 18-Juin a parlé des «Juifs» comme d’un «peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur» dans une célèbre conférence de presse en 1967, dans le sillage de la guerre des Six jours, opposant Israël à plusieurs pays arabes. Mais ses propos sont ici manifestement dénaturés. Lila Djellali va même plus loin, prétendant lire dans les intentions de de Gaulle - en poste quelques années après la création de l’État hébreu en 1948 : «Il a pris la parole pour dire qu’on est en train de faire une bêtise de réunir tout le monde dans un même État et qu’il serait peut-être possible de créer deux États», a-t-elle assuré. Une interprétation discutable puisqu’elle n’est étayée par aucune déclaration connue de l’ancien président sur la fondation d’un État palestinien.
Un «dégoût»
La phrase choc passe d’abord inaperçue au sein de l’assemblée municipale. Mais en fin de séance, le maire du 20e arrondissement, Éric Pliez (divers gauche) choisit de revenir sur les propos de Lila Djellali, espérant qu’ils ont «dépassé (sa) pensée». «Tels qu’ils ont été tenus ici, ils ne sont pas acceptables dans cette enceinte (…) Ce n’est pas possible de dire ça, c’est puni par la loi», a grincé l’édile divers gauche, exhortant l’écologiste à «retirer» ses paroles controversées. La socialiste Lamia El Aaraje lui emboîte le pas et exprime son profond «dégoût».
«Ces propos peuvent faire l’objet d’une qualification pénale, parce que vous mettez dans la bouche d’un ancien président de la République des propos qui datent de 1967 pour en faire l’exégèse aujourd’hui. Ce n’est ni républicain, ni respectueux, je les trouve teintés d’une forme d’antisémitisme», a lancé l’élue PS en direction de sa collègue écologiste. Piquée au vif, l’intéressée a réagi avec véhémence avant de quitter la salle, parlant d’elle à la troisième personne : «Mettre dans la même phrase Lila Djellali et antisémite, je vous l’interdis, c’est du pénal aussi. Que ce soit du conditionnel ou pas !».
Une «formation dans la lutte contre l’antisémitisme»
Face à la vague d’indignation provoquée par ses propos, Lila Djellali a fini par présenter ses «excuses» ce mardi. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, elle reconnaît que «la citation de de Gaulle était blessante et inappropriée», tout en évitant d’admettre explicitement que ladite phrase était erronée. Elle ajoute qu’elle «n’aurait pas dû reprendre cette citation qui revêt tous les poncifs de l’antisémitisme essentialisant les juifs», avant de «s’engager à se former pour ne plus commettre cette erreur».
Le chef de file des écologistes à Paris, David Belliard, a confirmé de son côté que Lila Djellali «suivra une formation spécialisée dans la lutte contre l’antisémitisme», après des propos «inadmissibles» et qui utilisent selon lui «une citation relayant des préjugés antisémites.» La secrétaire nationale du parti Les Écologistes, Marine Tondelier, elle, n’a pas réagi.
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