Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

--- elsenews:spot-2025:12:reponse-a-zuckman [26/12/2025/H02:09:58]
216.73.216.167 supprimée
+++ — (Version actuelle)
@@ Ligne 1: / Ligne 1: @@
- {{tag>a1}}
-----
-====== Le Monde.fr: La réponse de François Bourguignon à Gabriel Zucman : « Le cœur de l’Europe s’appauvrit d’année en année par rapport à l’économie américaine » ======
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/12/23/la-reponse-de-francois-bourguignon-a-gabriel-zucman-le-c-ur-de-l-europe-s-appauvrit-d-annee-en-annee-par-rapport-a-l-economie-americaine_6659226_3232.html
-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)>
-<ifauth @user>
-https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/12/23/la-reponse-de-francois-bourguignon-a-gabriel-zucman-le-c-ur-de-l-europe-s-appauvrit-d-annee-en-annee-par-rapport-a-l-economie-americaine_6659226_3232.html
-ÉCONOMIE FRANÇAISE
-La réponse de François Bourguignon à Gabriel Zucman : « Le cœur de l’Europe s’appauvrit d’année en année par rapport à l’économie américaine »
-TRIBUNE
-François Bourguignon
-Economiste
-L’économiste nuance l’optimisme de son collègue : si la croissance du PIB par habitant de l’Union européenne a presque égalé celle des Etats-Unis, c’est surtout en raison du rattrapage des pays d’Europe centrale et orientale. La productivité chez les six membres fondateurs de l’UE, en revanche s’érode dangereusement, observe-t-il, dans une tribune au « Monde ».
-Publié hier à 15h00, modifié hier à 18h33   Temps deLecture 4 min.
-Lire dans l’application
-Article réservé aux abonnés
-Dans une tribune récente, [l’économiste] Gabriel Zucman affirme que « l’idée d’une sclérose européenne ne repose pas sur grand-chose ». Il appuie cette conviction sur la constatation que, depuis 1990, la croissance du PIB par habitant n’a été que très légèrement plus lente au sein de l’Union européenne (UE), c’est-à-dire dans l’ensemble de ses membres actuels, qu’aux Etats-Unis, leader des économies avancées. Plus précisément la croissance annuelle a été de 1,6 % chez ces derniers, contre un peu moins de 1,5 % en Europe.
-Dans ces conditions, faut-il se soucier du ralentissement relatif de l’économie européenne ? En niveau, trente ans auparavant, le revenu par tête outre-Atlantique était de 25 % supérieur, un chiffre légèrement plus élevé aujourd’hui. En outre, lorsqu’on y regarde de près, cet écart tiendrait plus à des différences dans les temps de travail et les taux d’emploi, donc à une préférence plus forte pour le loisir, qu’à un véritable écart de productivité, quoique cette dernière observation s’applique plutôt à l’Europe occidentale qu’à l’ensemble de la zone. Mais, en somme, tout n’irait pas si mal !
-C’est cependant une conclusion plus inquiétante qui s’impose lorsque l’on ne considère plus l’Union européenne dans sa globalité mais les pays qui la composent. Une forte dichotomie apparaît alors entre, d’une part, les membres les plus anciens de l’Union, concentrés dans sa partie occidentale et, d’autre part, ses membres plus récents, soit les pays de l’Europe centrale et orientale, les pays baltes, Chypre et Malte. Il se trouve que ce sont ces derniers qui ont permis à la croissance européenne de faire presque jeu égal avec l’autre côté de l’Atlantique. Les performances des autres membres, et notamment celles des six membres fondateurs, sont beaucoup moins satisfaisantes. Chez eux, la divergence par rapport aux Etats-Unis frappe par sa constance. A raison d’un demi-point de croissance par an, le retard accumulé sur les trois dernières décennies est de l’ordre de 20 %. Au total, l’écart de revenu par habitant des pays européens les plus riches par rapport aux Etats-Unis était de 10 % en 1990, il est de 25 % aujourd’hui. Ce que l’on peut appeler le cœur de l’Europe s’appauvrit d’année en année par rapport à l’économie américaine.
-Pourquoi se soucier de cette hétérogénéité si l’ensemble de la zone croît à un rythme satisfaisant ? Parce que la croissance des membres les plus récents comprend une composante majeure de rattrapage sur les économies les plus avancées du groupe, composante qui est destinée à progressivement s’affaiblir tandis que le niveau de vie des pays concernés s’approche de celui de l’Ouest européen, plus riche. Ce processus de convergence a déjà été à l’œuvre dans les premières extensions du cœur historique de l’Union à sa périphérie ainsi qu’au niveau des régions. Dans le cas présent, cela signifie qu’une partie de la croissance observée actuellement pour l’ensemble de la zone est temporaire, la croissance potentielle de long terme est celle du cœur, sa partie la plus avancée, et elle est nettement plus faible.
-François Bourguignon, alors économiste en chef de la Banque mondiale, à Washington, le 15 avril 2007. TIM SLOAN/AFP
-Résorption continue
-On peut évidemment tirer satisfaction que la divergence observée par rapport à l’économie américaine tienne plus à des choix de société qu’à une différence d’efficience dans les savoir-faire. En effet, la productivité du travail, mesurée par la production ou le revenu moyen par heure de travail, a longtemps été supérieure parmi les nations européennes les plus avancées comme la France ou l’Allemagne à ce que l’on observe côté américain. Mais l’écart s’amenuise progressivement. Il s’est même déjà renversé dans certains cas et augmente à présent de façon continue.
-La divergence observée aujourd’hui en matière de revenu par tête par rapport aux Etats-Unis tient encore avant tout aux arbitrages entre loisir et activité, soit le taux d’emploi dans la population et le temps de travail moyen par personne active, tous deux plus faibles dans la majorité des pays de l’Europe de l’Ouest. Mais comme on observe peu de variations dans ces choix au cours du temps, on doit convenir que l’écart croissant constaté sur le PIB par habitant dans cette partie de l’Europe est surtout le résultat de la résorption continue de ses avantages initiaux en matière de productivité du travail.
-Si effectivement l’écart de revenus par habitant entre les deux rives de l’Atlantique tient principalement à des choix de société donnant moins d’importance au travail côté européen, pourquoi s’en préoccuper ? Simplement parce que le processus constaté de divergence paraît concerner notre productivité plutôt que ces choix. La situation aujourd’hui peut se résumer de la façon suivante. Nous pouvons faire les choses aussi bien, ou parfois même mieux, de ce côté de l’océan qu’ils ne les font sur l’autre rive, mais nous avons choisi de ne pas utiliser cette capacité de façon aussi intensive. Le vrai problème est cependant que, bientôt – ou déjà maintenant — la baisse relative de notre productivité affectera notre faculté de faire aussi bien qu’il est possible de faire, et nos choix s’en trouveront contraints.
-Lire aussi la chronique | Article réservé à nos abonnés « L’Europe se heurte à la somme des petits égoïsmes de chacun des Vingt-Sept »
-Bien sûr, la frugalité relative est une option, comme l’est l’arbitrage en faveur de plus de loisir et moins de travail. Croître durablement à un taux plus lent est un choix possible. Même dans ce cas, cependant, force est de constater que la demande de biens publics régionaux, nationaux et mondiaux de toutes sortes, du climat au maintien de la paix, aux luttes contre les pandémies et pour moins d’inégalité dans le monde est chaque jour plus importante. Les Européens ont toujours cherché à y répondre et c’est à leur honneur. Cela exige cependant qu’ils maintiennent leur capacité de le faire par la poursuite d’une efficacité toujours plus grande de leur appareil économique.
-Non, le ralentissement relatif constaté au cœur de l’économie européenne n’est pas une sclérose. Mais il peut facilement le devenir.
-François Bourguignon est professeur émérite à l’Ecole d’économie de Paris.
-Pour approfondir (1 article)
-TRIBUNE
-Article réservé aux abonnés Gabriel Zucman, économiste : « L’idée d’une sclérose européenne face à un supposé eldorado américain ne repose pas sur grand-chose »
-François Bourguignon (Economiste )
-Voir les commentaires
-Nos lecteurs ont lu ensuite
-Article réservé à nos abonnés En République tchèque, la rupture à pas comptés d’Andrej Babis avec le soutien à l’Ukraine
-Une infirmière de l’AP-HP conteste son licenciement pour avoir refusé d’ôter son calot au nom de la laïcité
-Conflit Cambodge-Thaïlande : le poison du nationalisme
-Budget 2026 : le Parlement a voté le projet de loi spéciale, avant la reprise des débats en janvier
-Article réservé à nos abonnés Dermatose bovine : pourquoi les élevages français sont-ils touchés par de nombreuses épizooties ?
-Dans l’Hérault, la vigilance rouge pour crues se termine après une montée des eaux exceptionnelle
-Article réservé à nos abonnés Marché de l’art, une année à deux vitesses
-Article réservé à nos abonnés A La Réunion, le budget 2026 provoque une polémique sur la taxation de l’alcool
-Article réservé à nos abonnés « Savoir qu’ils seront tous réunis sans moi, c’est dur » : Noël, une période de solitude pour de nombreux étudiants précaires
-Article réservé à nos abonnés A la recherche du sapin parfait dans New York, de la Trump Tower au Queens
-Greta Thunberg arrêtée à Londres lors d’une manifestation en soutien à des militants emprisonnés de Palestine Action
-Article réservé à nos abonnés Stéphane Carcillo, président du Groupe d’experts smic : « Baisser de manière ciblée le coût du travail est une stratégie gagnante pour l’emploi »
-CAN 2025 : le Sénégal impressionne contre le Botswana, la République démocratique du Congo sauvée par un dysfonctionnement de la VAR
-La cyberattaque visant La Poste « a baissé en intensité » mais « se poursuit », juste avant Noël
-Article réservé à nos abonnés A Mayotte, le cyclone Chido a déclenché une guerre de la fibre optique
-Horlogerie : le tourbillon, une mécanique de précision
-Jeux
-Découvrir
-Mots croisés mini
-Profitez tout l’été de grilles 5x5 inédites et ludiques, niveau débutant
-Mots croisés
-Chaque jour une nouvelle grille de Philippe Dupuis
-Mots trouvés
-minutes pour trouver un maximum de mots
-Voir plus
-SERVICES LE MONDE
-GUIDES D'ACHAT LE MONDE
-LE MONDE À L'INTERNATIONAL
-SERVICES PARTENAIRES
-SITES DU GROUPE
-NEWSLETTERS DU MONDE
-Recevoir les newsletters du Monde
-APPLICATIONS MOBILES
-Sur iPhone
-Sur Android
-ABONNEMENT
-Archives du Monde
-S’abonner / Se désabonner
-Se connecter
-Consulter le Journal du jour Évenements abonnés Jeux-concours abonnés Contacter Le Monde
-INFORMATIONS LÉGALES LE MONDE
-Mentions légales
-Charte du Groupe
-Politique de confidentialité
-Gestion des cookies
-Conditions générales
-Aide (FAQ)
-Votre avis sur le site
-SUIVEZ LE MONDE
-Facebook
-Youtube
-Instagram
-Snapchat
-TikTok
-Fils RSS
-</ifauth>
-</hidden>

× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested

ElseNews

Différences

Input

ElseNews

Outils pour utilisateurs

Outils du site

Différences

Input

Outils de la page