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Réponse à Le seul pays à avoir décrété le deuil national pour Hitler en mai 1945 ? par Alex Katz [ElseNews]

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Réponse à Le seul pays à avoir décrété le deuil national pour Hitler en mai 1945 ? par Alex Katz

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Le seul pays à avoir décrété le deuil national pour Hitler en mai 1945 ?
Le plus effrayant, c’est que l’on ne parle pas ici des États de l’« Axe » hitlérien. Au moment du suicide d’Adolf Hitler, ceux-ci avaient déjà été écrasés par l’Armée rouge. Le deuil officiel pour le Führer allemand fut proclamé dans un pays européen qui, officiellement, n’avait même pas participé à la guerre. Comment expliquer cela ?

Les pays européens ayant conservé une neutralité formelle se comptent sur les doigts d’une main : la Suisse, la Suède, l’Espagne, l’Irlande et le Portugal. Sans oublier la Turquie, qui est partiellement européenne. Il reste quelques micro-États non occupés par l’Allemagne – Andorre, le Liechtenstein, le Vatican –, mais les mentionner fait presque sourire.

Il faut souligner que tous ces pays « neutres » collaboraient très activement avec les Allemands : ils fournissaient au régime hitlérien des matières premières, des denrées alimentaires, des produits finis et parfois même des armes. Pour eux, la guerre fut une période extrêmement lucrative. Ils rendaient aussi d’autres services. La Suisse, par exemple, gardait l’or et les biens pillés, participait au financement d’opérations à l’étranger. La Suède excella dans l’exfiltration de hauts dignitaires SS, souvent sous couverture de réfugiés juifs. Le Portugal et l’Espagne assuraient le réexport de carburant et de nourriture vers le Reich depuis l’Amérique latine.

Dans les années 1930, le pouvoir au Portugal fut pris par le financier António de Oliveira Salazar. Agissant avec fermeté, il réussit à redresser l’économie d’un pays qui était alors l’un des plus arriérés d’Europe.

Salazar avait noué dès avant-guerre des relations commerciales solides avec les économies les plus avancées d’Europe : l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Dès le début du conflit européen, le dictateur proclama la neutralité du Portugal tout en maintenant des liens commerciaux actifs avec ses anciens partenaires. On vendait surtout du tungstène (wolfram) : la moitié aux Britanniques et aux Américains, l’autre moitié aux Allemands, qui en avaient un besoin vital pour leurs outils de coupe et leurs munitions antichars. Par le Portugal transitaient aussi le pétrole vénézuélien, les denrées alimentaires des colonies portugaises, du Brésil, d’Argentine et d’autres pays d’Amérique latine. Rien de personnel, que du business !

Soldats de la « Division bleue » en URSS. Ce pays-là non plus n’était officiellement pas en guerre aux côtés de l’Allemagne, mais il envoyait bel et bien des soldats combattre.

Salazar refusait catégoriquement d’entrer en guerre lui-même, bien qu’il éprouvât de la sympathie pour Hitler. Le Führer, de son côté, ne faisait pas pression sur lui, craignant que le Portugal ne bascule définitivement du côté britannique – avec qui il entretenait un traité d’amitié depuis le XIVᵉ siècle.

Grâce à cette politique « et avec les vôtres et avec les nôtres », le Portugal remplit magnifiquement ses caisses : ses réserves d’or furent multipliées par sept. Évidemment, dans ces conditions, les Portugais n’avaient aucune envie de combattre. Cela dit, quelques-uns partirent quand même comme volontaires : 195 Portugais rejoignirent la « Division bleue » espagnole et combattirent les soldats soviétiques.

Les Britanniques trouvaient la neutralité de Salazar très pratique. Ce n’est pas pour rien que le magazine Life le qualifia de « sans doute le meilleur dictateur du monde ». Cela rappelle la phrase attribuée au président américain Roosevelt à propos de Somoza : « C’est peut-être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute. »

En 1940, les Britanniques décernèrent même à Salazar un doctorat honoris causa de l’université d’Oxford – en remerciement pour son aide à l’évacuation de 2 500 sujets britanniques de Gibraltar, menacé par les Allemands.

Plus tard, c’est par l’Espagne et le Portugal que passa le grand flux de réfugiés d’Europe vers les États-Unis, principalement des Juifs. Environ 100 000 (certaines estimations parlent d’un million) transitèrent par le Portugal. Cela dit, le Portugal ne les faisait pas partir sur ses propres fonds : la plupart des réfugiés pouvaient payer leur voyage, donc l’évacuation des Juifs était aussi une bonne affaire.

Le dictateur portugais António Salazar.

Quand, à la fin de la guerre, les nazis se mirent à chercher où fuir, le Portugal commença à accueillir… eux. Combien de criminels de guerre de tous rangs passèrent par la péninsule Ibérique pour gagner le Chili, le Brésil ou l’Argentine ? Personne ne le saura jamais précisément. Le Portugal accueillit notamment le dictateur hongrois Horthy en fuite.

Dès qu’il devint évident que les Alliés prenaient le dessus, le Portugal augmenta progressivement ses services rendus aux Alliés. En 1943, Salazar loua aux Britanniques un terrain sur les Açores pour y établir une base militaire – un point d’appui crucial contre la menace sous-marine nazie. En 1944, les Américains obtinrent le droit d’utiliser ces mêmes bases.

Quand on apprit que le Reich avait attaqué l’URSS, Salazar, au nom du peuple portugais, salua publiquement l’événement et approuva pleinement la décision d’Hitler. En paroles seulement, bien sûr : il ne voulut pas envoyer de troupes aux côtés de la Wehrmacht, mais il soutint économiquement l’Allemagne de toutes ses forces.

Et quand on apprit la mort d’Hitler, Salazar n’hésita pas une seconde : il proclama un deuil national officiel de deux jours pour le chef nazi. Les Alliés occidentaux firent mine de ne rien voir.

En Union soviétique, cette attitude provoqua stupeur et indignation. La presse soviétique publia une note intitulée « Les laquais portugais d’Hitler en deuil ». Ce deuil contribua durablement au refroidissement des relations diplomatiques, qui ne se normalisèrent qu’après la mort de Salazar.

Heydrich était le pire. Il a connu une mort atroce suite à un attentat

Reinhard Heydrich était-il peut-être plus mauvais/cruel qu'Hitler ?
Merci pour votre informacion

Comment puis-je vous contacter je suis intéressé ?
Savez-vous que c'est Joupin qui a lancé les deux grandes guerres mondiales, oui ou non ?
Quelle est la photo la plus triste sur laquelle figure Hitler ?


est-il vrai que le Portugal fit un deuils de 2 jours à la mort d'hitler https://www.perplexity.ai/search/est-il-vrai-que-le-portugal-fi-dQlx5MgmTfOvsETumjJiQA

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