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-====== Le Monde.fr: « L’économie française est soumise à la politique monétaire la plus restrictive du monde occidental » ====== 
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/12/16/l-economie-francaise-est-soumise-a-la-politique-monetaire-la-plus-restrictive-du-monde-occidental_6658149_3232.html 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/12/16/l-economie-francaise-est-soumise-a-la-politique-monetaire-la-plus-restrictive-du-monde-occidental_6658149_3232.html 
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-« L’économie française est soumise à la politique monétaire la plus restrictive du monde occidental » 
-TRIBUNE 
-Nicolas Goetzmann 
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-Economiste 
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-L’économiste Nicolas Goetzmann accuse, dans une tribune au « Monde », la politique monétaire restrictive menée depuis juin 2022 par la Banque centrale européenne d’avoir bridé les économies de la zone euro, et en particulier celle de France. 
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-Publié aujourd’hui à 13h00   Temps deLecture 4 min. 
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-La crise politique qui agite aujourd’hui la France n’est pas un accident institutionnel. Elle éclate au moment précis où l’économie française affiche une singularité troublante : c’est l’un des pays où l’inflation a été la plus faible de la zone euro, mais où la politique monétaire est devenue, relativement, l’une des plus restrictives du monde développé. Une crise politique surgit alors même que l’on serre le plus fort une économie déjà à l’arrêt. Ce n’est pas un hasard. 
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-Les événements semblent suivre un scénario connu : déroute aux européennes, dissolution précipitée, Assemblée nationale sans majorité, budget paralysé. On y voit une mécanique politique qui se grippe. Mais si on élargit le cadre, une autre mécanique apparaît, silencieuse et plus ancienne : depuis trois ans, la dynamique de l’économie française est comprimée. La crise politique ne démarre pas ce cycle : elle en est le débordement. 
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-Le récit commence à l’été 2021. Les prix de l’énergie reviennent à leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19, mais Moscou réduit progressivement ses livraisons de gaz. D’abord par petites touches, comme pour tester la résistance européenne. Puis, mois après mois, la pression s’accentue jusqu’à l’invasion de l’Ukraine. En un an, jusqu’en juin 2022, les prix de l’énergie bondissent de plus de 30 %. L’inflation dépasse 7 %, quitte les marchés pour entrer dans les factures, les caddies, les loyers. La Russie ne frappe pas seulement le gaz : elle frappe le cœur de l’économie européenne. 
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-C’est à ce moment que la Banque centrale européenne (BCE) change de cap. En juin 2022, elle tourne la page de plus d’une décennie de taux d’intérêt proches de zéro et engage un resserrement d’une brutalité historique : de – 0,5 % à 4 % en un peu plus d’un an. Elle réagit à un choc de coûts importé comme s’il s’agissait d’une surchauffe interne. Elle applique à la zone euro un traitement conçu pour freiner la demande alors que l’inflation venait de l’énergie importée. 
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-Les ménages paient deux fois : d’abord par la flambée des factures, ensuite par la réponse monétaire. Là où la politique budgétaire avait cherché à amortir le choc énergétique, la politique monétaire l’a prolongé dans l’économie réelle. Les effets se voient ailleurs au sein de l’Union européenne, mais la France en offre la lecture la plus nette. Depuis la première hausse de taux au troisième trimestre 2022, la consommation n’a progressé que de 1,1 %, et l’investissement privé a reculé de 2,6 %. La demande privée est restée pratiquement immobile pendant trois ans. Le marché du travail se retourne : l’emploi privé recule depuis un an et le chômage remonte à 7,7 %. 
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-Un cycle mal diagnostiqué 
-Or, c’est le secteur privé qui alimente les recettes fiscales. Leur stagnation n’a rien d’une surprise, même si elle a été présentée comme telle. Le ralentissement des recettes, la « découverte » d’une TVA à l’arrêt : tout cela était inscrit dans la trajectoire que la BCE imposait depuis 2022. Le déficit, revenu à 3,6 % du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre 2022, repart aussitôt à la hausse. Non pas parce que la dépense publique se serait envolée, mais parce que la base fiscale a été comprimée. En freinant la demande, la politique monétaire a freiné les recettes, refermant les marges de manœuvre et rendant hors de portée une stabilisation durable de la dette. 
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-Rien de tout cela n’était imprévisible. Dans son rapport de septembre 2024, l’ex-président de la BCE Mario Draghi rappelait que la fragilité européenne tenait à une demande interne insuffisante, héritée de deux décennies de croissance molle et de revenus stagnants. Or, au moment même où ce diagnostic était publié, la BCE appuyait encore sur cette faiblesse. La France n’est pas un cas isolé. En Allemagne, la demande domestique privée reste au-dessous de son niveau d’avant-Covid-19. La consommation et l’investissement n’y ont pas retrouvé leur point de départ. Le problème n’est pas national : c’est un cycle monétaire qui a serré trop fort, trop vite, sur un bloc qui n’était pas en surchauffe. 
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-Face à la dégradation, la BCE a fini par desserrer partiellement l’étau. A partir de juin 2024, elle abaisse ses taux de 4 % à 2 %. Mais le geste est trompeur. Dans le même temps, elle accélère la réduction de son bilan et laisse expirer l’équivalent annuel de près de 3 % de PIB d’obligations publiques européennes. Ce qu’elle relâche par les taux, elle le resserre par le bilan. C’est ici qu’apparaît le paradoxe central. Tout au long du cycle, la France – avec la Finlande, aujourd’hui en récession – a été l’un des pays où l’inflation a été la plus faible de la zone euro. Et elle l’est encore : l’inflation française n’est plus que de 0,9 %, et cela fait plus d’un an qu’elle évolue sous la cible de 2 %. Le pays a déjà basculé dans un régime de sous-inflation. 
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-D’un point de vue relatif, l’économie française est soumise à la politique monétaire la plus restrictive du monde occidental. Ce décalage – entre les paramètres de la politique monétaire et la réalité française – crée la tension qui finit par se traduire en crise politique. 
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-Dans une économie privée d’élan nominal, les tensions politiques ne sont pas une aberration : elles en sont la traduction. Pouvoir d’achat comprimé, recettes stagnantes, marges de manœuvre refermées… Depuis trois ans, l’Europe subit la même séquence : un choc énergétique venu de Moscou, puis un choc monétaire décidé à Francfort. 
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-Ce qui se joue à Paris n’est pas un simple épisode institutionnel. C’est l’aboutissement d’un cycle macroéconomique mal diagnostiqué. En traitant un choc énergétique comme une surchauffe interne, l’Europe a transformé une secousse importée en stagnation durable. La crise politique française n’en est pas la cause : elle en est le symptôme le plus lisible. 
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-Nicolas Goetzmann est chef économiste de la société de gestion la Financière de la Cité. 
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-Lire aussi la chronique | Article réservé à nos abonnés « D’où vient la croissance faible, mais réelle, de l’économie française ? » 
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-Nicolas Goetzmann (Economiste) 
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