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Elle n'a connu que des maires socialistes depuis 1944 : pourquoi Clermont-Ferrand penche-t-elle autant à gauche ?
Clermont-Ferrand n’a connu que quatre maires, tous socialistes, depuis 1944. © Richard BRUNEL
Il y a eu Gabriel Montpied de 1944 à 1973, Roger Quilliot de 1973 à 1997, Serge Godard de 1997 à 2014 et enfin Olivier Bianchi depuis 2014. Depuis maintenant 81 ans, les maires socialistes se succèdent à l’hôtel de villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de Clermont-Ferrand.
Une mainmise qui vaut à la capitale auvergnate le qualificatif de grand bastion pour la gauche. Comment expliquer cette longévité, alors que d’autres grandes citadelles, comme Limoges, ont basculé à droite ces dernières années ? Analyse avec Mathias Bernard, politologue et président de l’Université Clermont Auvergne.
Depuis combien de temps la gauche tient-elle les rênes à Clermont-Ferrand ?
On peut dire avec certitude que Clermont-Ferrand est à gauche depuis la Libération, car elle n’a connu que des maires socialistes depuis 1944. Il y a une homogénéité avec l’étiquette socialiste depuis 1944 mais en fait, depuis la fin du 19e siècle et l’instauration des élections municipales au suffrage universel direct, Clermont a toujours été une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de gauche, plutôt du parti radical à l’époque.
Pourquoi ne pas considérer alors que Clermont-Ferrand est à gauche depuis plus de 100 ans ?
Car il faut prendre en compte la Seconde Guerre mondiale. Paul Pochet-Lagaye a été élu maire en 1935. Ce radical s’inscrivait alors dans une tradition de gauche très modérée et favorable au Front populaire, mais il était aussi proche de Pierre Laval, qui était à l’origine de gauche avant d’évoluer vers la droite puis la politique de collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale. Paul Pochet-Lagaye a été maintenu maire tout au long de la Seconde Guerre mondiale par le régime de Pétain, ce qui n’en fait pas vraiment une figure de gauche : à la Libération, son remplacement par le résistant socialiste Gabriel Montpied a donc été une rupture dans l’histoire politique de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
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Tradition ouvrière
Comment expliquer cette implantation durable de la gauche dans la capitale auvergnate ?
A la une
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