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jeuxvideo.com: C’est formidable que la Chine vienne produire en Europe, mais il y a un problème : la plupart des emplois créés ne sont pas pour les Européens, mais pour les Chinois. [ElseNews]

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jeuxvideo.com: C’est formidable que la Chine vienne produire en Europe, mais il y a un problème : la plupart des emplois créés ne sont pas pour les Européens, mais pour les Chinois.

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C’est formidable que la Chine vienne produire en Europe, mais il y a un problème : la plupart des emplois créés ne sont pas pour les Européens, mais pour les Chinois. - jeuxvideo.com
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News JVTech C’est formidable que la Chine vienne produire en Europe, mais il y a un problème : la plupart des emplois créés ne sont pas pour les Européens, mais pour les Chinois.
Publié le 29/12/2025 à 06:40
Profil de Hadrien Leclercq aka « Warial » , Jeuxvideo.com
Hadrien Leclercq aka « Warial » - Journaliste
Responsable du pôle maison, image et son pour JVTECH. Après quelques années dans le monde de la musique, je me suis tourné vers le journalisme par amour pour mon télé OLED. Oui, on dit UN télé.
L’arrivée des marques chinoises sur le Vieux Continent se fait de plus en plus sentir. Il y a encore cinq ans, elles étaient quasiment invisibles dans nos rues ; aujourd’hui, les géants asiatiques sont partout. Nous avons déjà connu des vagues similaires avec les constructeurs japonais puis coréens, mais la stratégie de la Chine semble un peu différente. La Chine ne se contente pas d'exporter ses véhicules : elle veut les fabriquer chez nous, à sa façon.

C’est formidable que la Chine vienne produire en Europe, mais il y a un problème : la plupart des emplois créés ne sont pas pour les Européens, mais pour les Chinois.
Le mirage du “made in Europe”
Produire en Europe pour éviter les taxes, voilà le nouveau leitmotiv de Pékin. En installant des usines sur notre territoire, les constructeurs chinois contournent les droits de douane imposés par l'Union européenne sur les véhicules importés. Pour le consommateur, c'est aussi un gage de confiance, l'étiquette européenne étant souvent synonyme de qualité supérieure dans l'imaginaire collectif. Pourtant, la comparaison avec Toyota ou Nissan, qui ont bâti de véritables écosystèmes industriels en France ou au Royaume-Uni, s'arrête là.

L'Union européenne commence d'ailleurs à voir d'un très mauvais œil cette implantation qui profite peu à l'économie locale. Stéphane Séjourné, Vice-président de la Commission européenne, a récemment tiré la sonnette d'alarme dans les colonnes du quotidien italien La Stampa :

Il y a actuellement en Europe des constructeurs qui assemblent des voitures chinoises avec des composants chinois et du personnel chinois : cela se produit en Espagne et en Hongrie. Ce n'est pas acceptable.

C’est formidable que la Chine vienne produire en Europe, mais il y a un problème : la plupart des emplois créés ne sont pas pour les Européens, mais pour les Chinois.
Des espèces de LEGO géants pour emplois expatriés
Avec beaucoup d'usines chinoises, il n'est pas question de réelle fabrication, mais de simple assemblage. Dans l'ancienne usine Nissan de Barcelone, où Chery assemble désormais ses modèles Omoda et Jaecoo, on pratique le “Semi Knock Down” (SKD). En gros, les voitures arrivent de Chine sous forme de kits pré-montés et il n'y a plus qu'à emboiter les pièces entre elles. En Espagne, on se contente de visser les roues, de poser le volant et de remplir les liquides. Le tissu industriel local, composé de centaines de sous-traitants fabriquant des sièges, des airbags ou des planches de bord, est totalement court-circuité.

Le problème s'étend également à la main-d'œuvre. Au-delà des composants, c'est aussi le personnel qui vient parfois directement d'Asie. C'est le cas pour la future usine de batteries CATL à Saragosse, destinée à fournir Stellantis. Pour la mettre sur pied, le géant chinois a fait venir près de 2 000 travailleurs de l'Empire du Milieu. Résultat : l'usine est bien sur le sol européen, mais l'impact sur l'emploi local est réduit à sa plus simple expression.

C’est formidable que la Chine vienne produire en Europe, mais il y a un problème : la plupart des emplois créés ne sont pas pour les Européens, mais pour les Chinois.
Vers une riposte européenne ?
Le vent est peut-être en train de tourner pour les constructeurs chinois. Alors que les marques européennes traversent une crise sans précédent, l'UE réfléchit à des mesures de rétorsion. L'idée serait de s'inspirer du modèle chinois de l'époque : quand les Européens voulaient vendre en Chine, ils étaient obligés de créer des “joint-ventures” avec des partenaires locaux. L'imposition d'un quota minimal de pièces fabriquées en Europe est également sur la table pour redonner du sens au label local.

Pendant ce temps, l'offensive continue. BYD cherche déjà un terrain pour une seconde usine, potentiellement en Catalogne, tandis que MG étudie ses options pour s'implanter durablement sur le continent. La bataille pour la souveraineté industrielle de l'Europe ne fait que commencer.

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