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Comédie aux accents farcesques, voire grivois, Le Médecin malgré lui, pièce en prose et en trois actes, créée au Théâtre du Palais-Royal en 1666, vient d’être victime de la bien-pensance. C’est ce que vient de révéler et de condamner le site Boulevard Voltaire, à propos de l’édition 2025 de la célèbre pièce, publiée au printemps dernier par les éditions scolaires Belin, et destinée aux collégiens, dans une édition analysée et commentée. [ElseNews]

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Comédie aux accents farcesques, voire grivois, Le Médecin malgré lui, pièce en prose et en trois actes, créée au Théâtre du Palais-Royal en 1666, vient d’être victime de la bien-pensance. C’est ce que vient de révéler et de condamner le site Boulevard Voltaire, à propos de l’édition 2025 de la célèbre pièce, publiée au printemps dernier par les éditions scolaires Belin, et destinée aux collégiens, dans une édition analysée et commentée.

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Le passage censuré (caviardage non signalé par l’éditeur) se situe au début de l’acte I, quand le protagoniste, le bûcheron rustre Sganarelle bastonne méchamment sa femme Martine, suite à une violente dispute, au cours de laquelle fusent les insultes. D’un côté : « sac à vin », « pendard », « fripon » ; de l’autre : « Peste de la carogne ! », puis les menaces et les coups, jusqu’à l’intervention d’un voisin, le bon Monsieur Robert, choqué par la violence des coups assénés.

Comme l’indique Boulevard Voltaire, dans le texte d’origine, Sganarelle « prend un bâton et lui en donne », en disant à Martine : « Voilà le vrai moyen de vous apaiser ». Dans la version Belin, trois lignes de texte estimées litigieuses ont tout simplement disparu, alors que Martine, déclare au voisin qui a pris sa défense, dans la scène suivante : « Et je veux qu’il me batte, moi », ajoutant même : « Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher les maris de battre leurs femmes. »

Zèle intempestif et pernicieux
Pour Belin, c’en était trop, on imagine. Trop pour ainsi prendre au pied de la lettre une bouffonnerie avec les excès d’usage, comme on les aimait en France, sous Louis XIV. Couvrez cette violence contre les femmes, qu’on ne saurait voir, pourrait-on dire en paraphrasant l’injonction de Tartuffe à Dorine, dans Le Tartuffe ou l’Imposteur, comédie représentée pour la première fois 1669, soit trois ans après la création du Médecin malgré lui.

Une nouvelle fois, ce zèle intempestif et pernicieux des affidés du wokisme le plus obtus et ridicule, comme les précieuses de Poquelin, nouveaux puritains irrespectueux du patrimoine culturel, a donc frappé insidieusement, rejoignant ainsi de trop nombreux exemples récents, passant par la traduction du Nègre du Narcisse de Joseph Conrad, débaptisé par les éditions Autrement, ou la Divine Comédie de Dante où un éditeur néerlandais avait jugé bon de caviarder les vers du poète italien évoquant le châtiment du prophète Mahomet condamné à souffrir éternellement dans un des cercles de l’Enfer dantesque.

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