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La Montagne: "Même CNews n’aurait pas osé cette manipulation" : la vive réaction du maire d'Aurillac au sujet de l'insécurité
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“Même CNews n’aurait pas osé cette manipulation” : la vive réaction du maire d'Aurillac au sujet de l'insécurité
L’insécurité s’imposera comme l’un des enjeux des municipales. Le candidat Patrick Casagrande s’est avancé le premier sur ce terrain dans nos colonnes. « C’est un sujet trop sérieux pour être laissé aux politiciens amateurs », lui a rétorqué le maire, en séance du conseil, ce jeudi 18 décembre.
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Par Pierre Raynaud
Publié le 22 décembre 2025 à 06h07
Les débats lors du conseil du jeudi 18 décembre ont rappelé que l’insécurité sera l’une des thématiques centrales de la campagne.?Photo d’illustration © Jérémie FULLERINGER
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Sa réponse était prévisible. Elle a été cinglante. Au lendemain des premières propositions en matière de sécurité dégainées par le candidat Patrick Casagrande dans nos colonnes, le maire a rectifié le tir lors du conseil municipal, ce jeudi 18 décembre.
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Pierre Mathonier a reproché au postulant à la mairie, sans jamais le citer, de se baser sur 2020, année du Covid, pour dresser son bilan de la délinquance. « Cette année n’est pas une référence pour la délinquance au niveau local ou national. Nous avons été confinés en partie. En 2019, 1.414 faits de délinquance (atteintes aux personnes, aux biens…) ont été recensés à Aurillac contre 1.127 en 2024. La tendance est baissière. »
La bataille des chiffres
Pierre Mathonier a minutieusement détaillé les grandes lignes des statistiques de la délinquance, « plutôt à l’honneur de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia d’Aurillac même si on ne peut pas se satisfaire d’avoir 320 actes de violences volontaires. On peut agiter des peurs et mélanger des chiffres mais prendre délibérément l’année 2020 comme référence, c’est de la manipulation que même CNews n’aurait pas osée… » Comme Patrick Casagrande qui avait comparé Aurillac à des villes gérées par des socialistes, Pierre Mathonier a réalisé l’exercice inverse. Il a évalué Aurillac sur les faits de violences et de blessures volontaires par rapport à des villes dans le giron de la droite : Aurillac, 4,2 actes en 2024 pour 1.000 habitants ; Brive, 7 ; Le Puy, 8 ; Limoges, 6 ; Montauban, 6. « Accuser les élus socialistes d’incompétents en matière de sécurité, je crois qu’il faudrait relativiser. »
Davantage de caméras
Après cette bataille de chiffres, Pierre Mathonier a rebondi sur les solutions envisagées par le candidat Patrick Casagrande, comme le doublement des effectifs de policiers municipaux d’ici trois ans, son armement et équiper la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de 100 caméras de vidéoprotection supplémentaires, en plus des 45 existantes. Les comptes ne sont pas bons, une nouvelle fois, selon le maire : « Elles existent déjà, c’est assez sidérant. C’est une manipulation grossière. Nous avons les 85 caméras du stationnement qui sont utilisées par la police et qui ont permis d’élucider un certain nombre de faits. Il y a les 45 caméras sur l’espace public mais ce nombre sera augmenté avec des installations sur le rond-point Milhaud, place d’Aurinques, à Vivacité, sur les vestiges de l’abbatiale. » Ce dispositif sera renforcé par douze autres caméras implantées aux entrées d’Aurillac.
Photo d'illustration Marine Astier
Pierre Mathonier a conclu sa longue réponse par les mesures « du coup de menton ». « L’arrêté anti-mendicité, la suppression des aides aux familles de délinquants… Ça peut passer dans certains médias, mais la réalité fait que l’on doit respecter les textes. La sécurité, c’est un sujet trop sérieux pour être laissé aux chaînes d’information en continu ou aux politiciens amateurs qui préfèrent surfer sur la peur plutôt que d’aborder les problèmes structurels de la délinquance. »
“Arriver avec un carnet de promesses dont les mesures sont soit inapplicables, soit déjà réalisées, c’est une malhonnêteté intellectuelle, c’est peu digne du débat politique”
Pierre Mathonier (maire d'Aurillac)
Pour voler au secours de Patrick Casagrande, les élus n’ont pas été nombreux à lever la main. « Étonnée par votre agressivité, par vos propos presque injurieux », Marie-Josée Ortigues (opposition droite) lui est venue en aide : « Est-ce que ce sont les chiffres qui sont déconnectés de la réalité ou vous ? Pour ne citer que les coups et blessures volontaires, c’est plus 55 % entre 2021 et 2023. Deux demi-vérités ne feront jamais une vérité […] Pour parler des caméras, je vais citer Rodez, 24.500 habitants, 27 policiers municipaux, 130 caméras, la police est armée et cinq équipages de nuit qui tournent. On parle de sécurité aujourd’hui, on travaille dessus depuis des années. »
Enjeu des municipales
Le premier adjoint Bernard Berthelier en a remis une couche : « La sécurité relève plus d’une action quotidienne, déterminée et constante plutôt que de grandes déclarations péremptoires. » De Sébastien Prat (PCF, majorité) à Jean-Paul Nicolas (opposition), de l’adjointe MoDem Nicole Soulenq-Coussain à Géraud Delpuech (opposition), de l’adjointe socialiste et candidate Valérie Rueda, les interventions se sont multipliées comme pour rappeler que l’insécurité sera l’une des thématiques centrales des élections municipales dans cette villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
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