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Stratégie nationale de sécurité des États-Unis : quand Donald Trump veut enterrer l’Europe [ElseNews]

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Ouest-France: COMMENTAIRE. Stratégie nationale de sécurité des États-Unis : quand Donald Trump veut enterrer l’Europe
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Stratégie nationale de sécurité des États-Unis : quand Donald Trump veut enterrer l’Europe

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Donald Trump s’exprimant face à la presse à bord de Air Force One le 30 novembre 2025.

Donald Trump s’exprimant face à la presse à bord de Air Force One le 30 novembre 2025. | GETTY IMAGES VIA AFP
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Ce n’est pas une surprise, mais, cette fois, c’est écrit noir sur blanc. Dans un document publié ce vendredi à Washington, l’Amérique de Donald Trump entend rester la première puissance du monde et, pour cela, se poser en maître de sa propre sphère d’influence : l’Occident. En clair, Washington ne cache pas son intention de dicter, même à ses alliés, ses priorités et de s’ingérer pour cela dans le débat politique des pays européens. Au nom d’un nouveau nationalisme réaffirmé avec force.

Et face à ce que Donald Trump appelle le déclin de la civilisation européenne, l’objectif assumé par la Maison Blanche est de diviser l’Europe, d’affaiblir l’Union européenne et de soutenir les forces nationalistes au sein des pays du vieux continent. Dans un document de 33 pages publié ce vendredi sur la nouvelle stratégie nationale de sécurité, les États-Unis affirment leur volonté de dominer l’hémisphère occidental comme une priorité majeure.

Le document critique les Européens pour avoir entravé les efforts de paix de Donald Trump en Ukraine, en accusant les gouvernements d’ignorer une prétendue large majorité d’Européens qui veut la paix. Plus préoccupant, le document officiel fixe à la diplomatie américaine le devoir de continuer à se dresser en faveur d’une démocratie authentique, la liberté d’expression et la célébration assumée du caractère individuel des nations européennes et de leur histoire .

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L’État nation d’abord
Et l’ingérence dans la politique des États européens est écrite noir sur blanc. L’Amérique encourage ses alliés politiques en Europe à promouvoir cette renaissance de l’esprit, et l’influence grandissante des partis européens patriotiques est réellement source d’optimisme . Le modèle érigé en dogme absolu, c’est l’État nation. Nous sommes en faveur des droits souverains des nations, contre les incursions des organisations transnationales les plus intrusives qui sapent la souveraineté .

L’Amérique d’abord. Son proche environnement, d’abord. Et une révision des troupes présentes en Europe est réaffirmée dans ce document, comme on pouvait s’y attendre. Donald Trump s’inscrit ainsi dans le droit fil de ce qu’on appelle la Doctrine Monroe, du nom du président américain de la première moitié du XIXe siècle qui affirmait forment le souverainisme des États-Unis sur l’ensemble du continent américain. À l’époque contre les projections coloniales des Européens.

Faut-il voir dans la régulation du numérique, instaurée par l’Union européenne, une atteinte aux intérêts vitaux des États-Unis ? Du point de vue de Donald Trump, certainement. Le document annonce un durcissement assumé de la position américaine contre tout ce qui peut porter atteinte aux intérêts de l’Amérique.

Entre le marteau russe et l’enclume américaine
Concernant la Russie et l’Ukraine, le document blâme sans retenue la position des Européens et estime urgent de faire cesser les hostilités afin de stabiliser les économies européennes, de prévenir une escalade involontaire ou une extension de la guerre, et rétablir une stabilité stratégique avec la Russie . Dans le même temps, Donald Trump confirme sa volonté de redonner aux Européens une part au moins du fardeau militaire assumé par les États-Unis depuis la fin de la guerre froide.

Bref, l’Amérique de Trump, moins d’un an après son retour à la Maison Blanche, confirme les analyses et les constats observés depuis janvier. C’est avec une Amérique explicitement hostile à l’Union européenne, résolue à réduire son engagement militaire et prête à soutenir par tous les moyens l’arrivée au pouvoir des partis nationalistes en Europe qu’il faut désormais cohabiter. Pris entre le marteau russe et l’enclume américaine, c’est désormais aux Européens de définir leur propre doctrine.

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