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Le Monde.fr: Affaire Epstein : la publication partielle de documents par l’administration Trump suscite frustration et critiques [ElseNews]

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Le Monde.fr: Affaire Epstein : la publication partielle de documents par l’administration Trump suscite frustration et critiques

Affaire Epstein : Bill Clinton, Michael Jackson, Mick Jagger mais peu de Donald Trump... Ce que dévoilent les premiers fichiers publiés

Le ministère américain de la Justice a commencé à rendre public vendredi des centaines de milliers de documents sur le scandale Epstein après des mois de tergiversations de Donald Trump à ce sujet. Ces documents, issus de l’enquête menée par les autorités américaines sur l’influent financier et criminel sexuel new-yorkais, mort en 2019, doivent aider à faire la lumière sur ses liens passés avec des personnalités de premier plan, dont le président républicain. Parmi les premières photos dévoilées, on trouve Bill Clinton, l’ancien président américain, dans un jacuzzi, ou un cliché du roi de la pop Michael Jackson.
Par ailleurs, de larges passages sont dissimulés, dont une liste de 254 « masseuses » aux noms caviardés « pour protéger la victime », ou les 119 pages d’un document judiciaire émanant d’un tribunal de New York, biffées sans explication.
A l’origine de la loi contraignant à divulguer ce dossier, les élus démocrate Ro Khanna et républicain Thomas Massie ont regretté que le ministère n’ait « pas respecté » ce qui était requis. Dans une vidéo sur X, Ro Khanna déplore aussi l’absence du projet d’acte d’accusation après l’arrestation de d’Epstein en 2019, qui, selon lui, met en cause « d’autres hommes riches et puissants ».
Interrogé par la presse, avant un discours fleuve lors d’un meeting en Caroline du Nord (est), le président, dont le nom apparaît peu dans les quelque 4 000 fichiers d’abord publiés, n’a fait aucun commentaire.
Bill Clinton accompagné par une femme sur une des photos publiées par le département de la Justice américain. REUTERS/U.S. Justice Department
Alors qu’il avait fait campagne en 2024 en promettant une totale transparence, Donald Trump a rechigné pendant des mois à tenir sa promesse de publier ces données, finissant par qualifier l’affaire de « canular » instrumentalisé par l’opposition démocrate. Sa base « MAGA », obsédée par ce scandale, s’était insurgée quand le ministère de la Justice avait annoncé à l’été n’avoir découvert aucun élément nouveau justifiant la publication de documents supplémentaires ou de nouvelles poursuites.
Bill Clinton, Michael Jackson et Diana Ross sur une photo publiée ce vendredi. REUTERS/U.S. Justice Department
Après des mois de révolte, le président a dû céder à la pression du Congrès, y compris d’élus républicains, promulguant en novembre une loi imposant à son gouvernement de publier l’intégralité des documents non classifiés en sa possession. Le numéro deux du ministère de la Justice, Todd Blanche a déclaré vendredi qu’une première portion du dossier, avec des centaines de milliers de documents, allait être publiée vendredi et des éléments supplémentaires « dans les prochaines semaines ».
« Peu reluisant »
Cette publication par étapes a suscité la colère du chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, qui a rappelé que la loi imposait au gouvernement de publier « TOUS les documents » vendredi. « Ce n’est rien d’autre qu’une opération de camouflage pour protéger Donald Trump de son passé peu reluisant », a-t-il tonné, accusant le gouvernement de « tout faire pour cacher la vérité ».
Un temps proche du financier avec qui il évoluait dans les mêmes cercles, Donald Trump a toujours démenti avoir eu connaissance de son comportement criminel et assure avoir rompu avec lui bien avant qu’il ne soit inquiété par la justice. Figure de la jet-set new-yorkaise, Jeffrey Epstein est accusé d’avoir exploité sexuellement plus de mille jeunes femmes, dont des mineures.
Bill Clinton aux côtés de Jeffrey Epstein. U.S. Justice Department/REUTERS
Cette affaire, révélée en 2019, a éclaboussé plusieurs célébrités dont il était proche, dont Andrew, le frère du roi Charles III incriminé par l’une des victimes mais qui clame son innocence. La mort du financier en prison la même année avant son jugement, a alimenté d’innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour l’empêcher d’impliquer des élites qui auraient bénéficié de ses crimes. Son décès avait été classé comme un suicide par les autorités.
Bill Clinton, Bill Gates, Woody Allen…
L’ancienne compagne de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de vingt ans de prison, est la seule personne à avoir été condamnée dans l’affaire. Todd Blanche, numéro deux du ministère de la Justice, a prévenu vendredi qu’il ne fallait pas s’attendre à de nouvelles inculpations.
Ghislaine Maxwell Bill Clinton et une personne non identifiée dans une piscine. REUTERS/U.S. Justice Department
Les documents pourraient néanmoins embarrasser des personnalités du monde des affaires, de la politique ou du spectacle qui gravitaient dans l’orbite du financier. La semaine dernière, des élus de l’opposition ont publié des photos sur lesquelles on voit Jeffrey Epstein en compagnie de l’ex-président démocrate Bill Clinton, d’entrepreneurs à succès comme Bill Gates ou Richard Branson, ou encore du cinéaste Woody Allen. Donald Trump y apparaît également, en compagnie de femmes au visage occulté.
VidéoLes images de l’île de Jeffrey Epstein dévoilées
Les documents pourraient également éclairer les raisons pour lesquelles les procureurs ont tardé à enclencher des poursuites à l’encontre du financier. Mais la portée des révélations potentielles reste incertaine, le ministère de la Justice ayant eu toute latitude pour caviarder les documents afin de protéger les victimes notamment.
https://www.leparisien.fr/international/etats-unis/affaire-epstein-ladministration-trump-devoile-une-partie-de-cet-explosif-dossier-19-12-2025-6L6W6WT2KNBF5LMHTVQN7F3BUU.php


pourquoi, au final, cette livraison déçoit Publication des dossiers Epstein : de grands espoirs mais, au final, une petite livraison

Trente jours après le vote du Congrès, le Département de la Justice a mis en ligne un premier lot de documents. Sur un site impraticable, ce sont des milliers de pages caviardées – et 119 pages de grand jury noircies.
Ce vendredi, le Département de la Justice a enfin commencé à rendre publics certains documents des fameux « Dossiers Epstein ». Sur son site, un message commençait par nous avertir que l’on était « dans la queue pour y accéder ». La fonction de recherche ne fonctionnait pas, obligeant à naviguer à l’aveugle dans des dizaines de dossiers. Le 19 novembre, au terme d’un bras de fer avec le président de la Chambre, le républicain Mike Johnson, aux ordres de Donald Trump, les représentants ont approuvé, à la quasi-unanimité, une loi contraignant le Département de la Justice (DOJ) à publier tous les documents liés aux enquêtes fédérales sur l’affaire Epstein dans les 30 jours. Jeffrey Epstein, financier pédocriminel, s’est suicidé en 2019 dans une prison de New York, alors qu’il allait être jugé pour complot et trafic sexuel de mineures.
Le dernier jour du délai imparti, le DOJ s’est exécuté. Ou si peu. Dès vendredi matin, le vice-procureur général, Todd Blanche (ancien avocat de Donald Trump), a annoncé que seules certaines pièces seraient publiées, et qu’il « s’attendait » à ce que des « centaines de milliers de dossiers supplémentaires soient publiées dans les deux semaines à venir ». Todd Blanche a aussi écrit au Congrès que le DOJ avait identifié 1 200 noms de victimes et que ses avocats avaient caviardé ce qui pouvait les identifier.
3 900 fichiers et des montagnes de photos
Au total, un peu plus de 3 900 documents, 3 Go de données répartis en quatre dossiers, ont été publiés sur le site du DOJ. Ils ne constituent d’ailleurs qu’une partie d’une vaste « Epstein Library », qui mélange anciens documents et nouveaux fichiers, ajoutant à la confusion.
Le premier contient 3 158 photos de l’intérieur de la maison d’Epstein à Manhattan, avec des peintures de femmes nues, mais aussi un tableau représentant Bill Clinton, en robe bleue et chaussures à talons rouges. Le deuxième regroupe 574 photos et une vidéo, montrant Jeffrey Epstein et sa compagne et rabatteuse Ghislaine Maxwell, en voyages entre châteaux et pagodes. Ils sont aussi vus à des dîners ou rencontres avec des célébrités comme Kevin Spacey ou Michael Jackson.
S’y trouvent aussi plusieurs clichés de Bill Clinton dans une piscine avec Ghislaine Maxwell et une personne au visage caviardé. Une autre photo le montre assis dans un jet privé, une jeune femme (au visage caviardé) sur ses genoux. Jean-Luc Brunel, agent de mannequins français arrêté par les autorités françaises en 2020, apparaît sur une dizaine de photos. Il s’est suicidé en cellule en 2022 après avoir été accusé de trafic de mineures et de harcèlement sexuel.
Dans le troisième dossier figure une photo du prince Andrew, allongé sur les genoux de quatre femmes (dont les visages sont effacés), en présence de Ghislaine Maxwell. Le quatrième dossier contient des rapports de police, des notes des autorités, et des inventaires d’objets saisis lors de perquisitions, vibromasseurs, tables de massage, reçus d’achats de vidéos pornos…
Clinton partout, Trump nulle part
Donald Trump, lui, est à peine présent dans ce lot de documents. Les MAGA exultent. Steven Cheung, directeur de la communication de la Maison-Blanche, a tweeté une photo de Bill Clinton dans un jacuzzi, avec une femme au visage caviardé, assortie de cette légende : « Billy le malin ! @BillClinton à la cool, complètement détendu. Il était loin de se douter de ce qui l’attendait. » Abigail Jackson, vice-porte-parole de la Maison-Blanche, s’en est prise à la chaîne MS Now (ex-MSNBC) où des victimes se « plaignaient » des caviardages : « Pourquoi ils ne parlent pas de Bill ? »
Laura Loomer, influenceuse et proche de Trump, a écrit : « J’ai hâte de voir les médias parler sans cesse de comment @BillClinton était presque nu dans une piscine avec Epstein & Ghislaine Maxwell. Mais on sait tous qu’ils ne montreront pas ces photos à la télé, ils n’en parleront même pas. Ils veulent juste “attraper Trump”. » Nick Sorter, autre influenceur MAGA, a écrit : « Une nouvelle photo de Bill Clinton en train de nager avec Ghislaine Maxwell et une victime potentielle et/ou une mineure. Conformément à la loi sur la transparence des dossiers Epstein, le Département de la Justice a reçu pour instruction spécifique de ne masquer que les visages des victimes et/ou des mineures. C’est assez accablant pour Bill Clinton. »
Bill Clinton n’a jamais été accusé d’abus par les victimes. Dans son livre Citizen: My Life After the White House de 2024, l’ancien président a écrit : « Au bout du compte, même si ça m’a permis de voir le travail de ma fondation, voyager à bord de l’avion d’Epstein ne valait pas les années de questions qui ont suivi. J’aurais voulu ne jamais le rencontrer. » Angel Ureña, son porte-parole, a réagi aux photos : « La Maison-Blanche n’a pas caché ces fichiers pendant des mois pour les balancer un vendredi soir tard pour protéger Bill Clinton. Il s’agit de se protéger de ce qui va arriver, ou de ce qu’ils vont tenter de cacher à tout jamais. Donc ils peuvent publier autant de photos floues qui ont plus de 20 ans qu’ils veulent, mais ça n’a rien à voir avec Bill Clinton. »
« Une violation flagrante de la loi »
Les instigateurs de la loi sur la Transparence dans les dossiers Epstein, eux, ne décolèrent pas. Dès jeudi, Thomas Massie, le coauteur républicain, avait déclaré dans une vidéo sur X : « Si on obtient beaucoup de documents le 19 décembre et qu’ils ne contiennent le nom d’aucun homme accusé de crime sexuel ou de trafic sexuel ou de viol ou rien de tout cela, alors nous saurons qu’ils n’ont pas livré tous les documents, c’est aussi simple que ça. » Les victimes savent que les dossiers contiennent au moins vingt noms.
Vendredi soir, Ro Khanna, le coauteur démocrate, a accusé dans une vidéo sur X le DOJ de n’avoir « pas obéi à la loi » en ne postant pas l’intégralité des documents. Il prévient que les fonctionnaires responsables pourraient être destitués, rendus coupables d’outrage au Congrès ou déférés en justice. Massie a confirmé : « Malheureusement, la publication des documents d’aujourd’hui contrevient gravement à l’esprit et à la lettre de la loi. »
Ce qui est publié est en outre très largement caviardé. « Ils doivent au Congrès et aux Américains une explication pour chaque caviardage, a dit Ro Khanna. La loi est très claire : chaque caviardage doit être justifié par écrit. » Il relève en particulier les 119 pages noircies du grand jury de New York, « alors qu’un juge fédéral avait ordonné (au DOJ) de publier ces documents ».
Ces 119 pages, identifiées sous le nom « Grand Jury – NY » et placées à la fin du volume 3, ne sont qu’un interminable rectangle noir. Robert Garcia, représentant et principal démocrate de la commission de surveillance de la Chambre, a aussi déclaré : « C’est une violation flagrante de la loi. Ils n’ont pas fourni ce qu’ils étaient censés fournir, à savoir tous les fichiers, aujourd’hui, de manière que le public puisse y effectuer une recherche. » Chuck Schumer, le chef de la minorité démocrate au Sénat, a aussi demandé plus de clarté sur ce qui avait été noirci : « Se contenter de publier une montagne de pages caviardées va à l’encontre de l’esprit de transparence et de la lettre de la loi. »
La loi permet au DOJ de garder certains documents secrets, s’ils contiennent des informations personnelles sur les victimes, montrent des actes pédophiles ou pourraient « fragiliser une enquête fédérale ou une procédure judiciaire en cours ». Mais elle lui interdit de le faire « sur la base de l’embarras (qu’ils pourraient causer), de l’atteinte à la réputation ou de la sensibilité politique ». Elle lui demande aussi de signaler toutes les modifications et « une liste de tous les responsables gouvernementaux et des individus politiquement exposés nommés ou auxquels il est fait référence dans les documents rendus publics ». « Ce n’est rien d’autre qu’une opération de camouflage pour protéger Donald Trump de son passé peu reluisant », a estimé Chuck Schumer, accusant le gouvernement de « tout faire pour cacher la vérité ».
Les victimes entre soulagement et colère
Les victimes, elles, sont partagées. Pour Annie Farmer, dont la plainte au FBI pour « pédopornographie », déposée en 1996 et jamais prise au sérieux, est comprise dans ce lot, c’est un soulagement. Avant la mise en ligne, Marina Lacerda, autre victime, avait exprimé sur la chaîne d’information MS Now sa crainte que les « hommes riches et puissants » soient encore protégés, au détriment des victimes. « Ils viennent de prouver qu’on avait raison », a déclaré Jess Michaels, engagée aux côtés d’autres victimes d’abus d’Epstein.
Liz Stein a dénoncé un procédé « éhonté » : « Nous sommes prêtes à supporter ce stress pour que tout sorte… Nous voulons que les auteurs des faits soient traduits en justice. »
Toutes assurent qu’il y a « des hommes incroyablement puissants dans ces dossiers, dont les noms ne sont pas sortis », malgré un acte du Congrès. La Maison-Blanche s’est targuée d’être « le gouvernement le plus transparent ». Mais ce premier lot ne contient aucune révélation. Et les documents les plus attendus – notamment ceux susceptibles de nommer de nouveaux auteurs présumés d’abus – n’y figurent pas. La transparence attend toujours.
https://www.lepoint.fr/tiny/1-NK4PNBMTRZEC5GRDKBZDMTXJ3M/

Vanity Fair

Les démocrates de la commission de la Chambre des représentants sur le contrôle et la réforme du gouvernement ont publié de nouvelles photos issues des archives de Jeffrey Epstein. Le financier et délinquant sexuel condamné fait aujourd’hui figure d’épouvantail dans la politique américaine et la divulgation du contenu des saisies opérées par la justice a donné lieu à de nombreuses passes d’armes entre Donald Trump, ses soutiens et le camp démocrate. La semaine dernière déjà, les démocrates de la commission publiaient un ensemble de photos, issu d’une archive qui en comprend plus de 95 000.

Luigi Mangione : son arrestation au cœur d’une audience décisive à Manhattan
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Dans cette archive se trouvent de nombreux clichés inoffensifs d’hommes puissant, notamment Sergey Brin, cofondateur de Google, Bill Gates, fondateur de Microsoft, David Brooks, éditorialiste au New York Times, le cinéaste Woody Allen, l’universitaire Noam Chomsky, ou encore Steve Bannon.

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Le communiqué de la commission ne précise pas où et quand les photos ont été prises. Toutefois, plusieurs d'entre elles semblent avoir été prises lors du « Billionaires' Dinner » organisé en 2011 par le magazine en ligne Edge.org. Celui-ci réunissait plusieurs figures de proue du monde de la tech ainsi que des grandes fortunes. Contactée, la revue n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

Sergey Brin (au centre), cofondateur de Google, s'entretenant avec David Brooks, chroniqueur au New York Times , lors d'un événement auquel participait Jeffrey Epstein. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Sergey Brin (au centre), cofondateur de Google, s'entretenant avec David Brooks, chroniqueur au New York Times , lors d'un événement auquel participait Jeffrey Epstein. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Un porte-parole du New York Times nous a expliqué que David Brooks « assiste régulièrement à des événements pour s'entretenir avec des chefs d'entreprise de premier plan pour nourrir et étayer ses articles », affirmant également que celui-ci n'avait eu aucun contact avec Jeffrey Epstein avant ou après le dîner de 2011 au cours duquel la photo a été prise.

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Un représentant de la Fondation Gates n'a pas pour l’heure pas répondu à notre demande de commentaire, pas plus que les représentants de Google, Woody Allen, Noam Chomsky et du podcast de Steve Bannon, War Room.

Mais, chose plus perturbante, dans la masse des photos qui font surface, on trouve également des gros plans sur des parties de corps de femmes sur lesquelles ont été écrites à la main des citations du livre Lolita de Vladimir Nabokov. Mais aussi la photo d'un flacon de pilules, portant l’étiquette d’un médicament généralement utilisé pour soulager les symptômes des infections urinaires, ainsi que des images déclassifiées de documents de voyage de plusieurs pays, dont l'Ukraine et la Lituanie.

Woody Allen (au centre) aux côtés de Jeffrey Epstein. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Woody Allen (au centre) aux côtés de Jeffrey Epstein. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Jeffrey Epstein Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Jeffrey Epstein Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Capture d'écran d'un message texte inclus dans le communiqué. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Capture d'écran d'un message texte inclus dans le communiqué. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Médicament contre les infections urinaires Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Médicament contre les infections urinaires Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Steve Bannon (à gauche) s'entretient avec Jeffrey Epstein (à droite). Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Steve Bannon (à gauche) s'entretient avec Jeffrey Epstein (à droite). Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Epstein entouré de trois femmes. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Epstein entouré de trois femmes. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Une citation de Lolita écrite sur ce qui semble être le corps d'une femme. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Une citation de Lolita écrite sur ce qui semble être le corps d'une femme. Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Noam Chomsky (à gauche) et Jeffrey Epstein (à droite). Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Noam Chomsky (à gauche) et Jeffrey Epstein (à droite). Courtesy of House Committee on Oversight and Government Reform
Dans le cadre de l'enquête, la commission a cité à comparaître la succession d'Epstein en lui demandant de produire deux séries distinctes de documents, l'une destinée aux démocrates de la commission, l'autre aux républicains. Au fur et à mesure que la commission recevait les documents de la succession, les démocrates et la commission dans son ensemble ont publié leurs propres communiqués. Ces documents ont soulevé de nouvelles questions sur la relation bien documentée entre Jeffrey Epstein et le président américain Donald Trump ; on y voit notamment que Jeffrey Epstein se targue de bien connaître les opinions de Trump lors d'échanges avec un conseiller de Bill Gates.

La publication de documents relatifs aux enquêtes sur Epstein a éclaboussé la première année du deuxième mandat Trump. Après avoir fait de la révélation du « dossier Epstein » une promesse de campagne, cherchant à exciter sa base complotiste persuadée de l’existence de réseaux occultes et pédophiles au sein du gouvernement fédéral, l’administration Trump a fait marche arrière toute après l’élection. Peut-être parce qu’il est apparu très nettement que Donald Trump, dont on savait qui avait été l’ami d'Epstein, était cité à plusieurs reprises dans les documents classifiés. La révélation des éléments du dossier a donné lieu à une passe d’armes entre démocrates et républicains qui s’est jouée à front renversé : les républicains de la chambre freinant des quatre fers quand les démocrates, originellement soupçonnés de collusion avec Epstein, réclamaient la déclassification du dossier.

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« Tandis que nous approchons de la date limite pour l’adoption de la loi sur la transparence des dossiers Epstein, la publication de ces images inédites soulève de nouvelles questions sur ce que le ministère de la justice a exactement en sa possession », a déclaré le représentant Robert Garcia, membre démocrate de la commission. « Nous devons mettre fin à la dissimulation de la Maison Blanche, et le ministère de la Justice doit rendre publics les dossiers Epstein dès maintenant. »

Article initialement publié sur WIRED


photos censurées, personnalités impliquées... Quatre questions sur les nouveaux documents publiés par l'administration Trump

Près de 4 000 documents, des centaines de photos, des dizaines de personnalités, de nombreux passages et visages barrés de noir, et toujours autant d'inconnues… Conformément à une loi votée par le Congrès américain en novembre, le ministère américain de la Justice a rendu publique, vendredi 19 décembre, une partie des “Epstein files”, ces documents issus de l'enquête sur le criminel sexuel décédé en 2019, Jeffrey Epstein, connu pour ses vastes relations dans les milieux politiques, des affaires et du divertissement.
Mais la publication partielle de ces documents qui sont, pour beaucoup, caviardés pour protéger l'identité des victimes, est loin d'apaiser les débats. Pour l'opposition démocrate, le gouvernement tente de préserver le président américain, Donald Trump, déjà épinglé pour sa proximité avec Epstein par le passé. Pour mieux comprendre cette nouvelle salve de révélations, franceinfo a répondu à quatre questions sur ce dossier brûlant.
Que contient cette première salve de documents ?
Au total, 3 965 dossiers issus de l'enquête sur Jeffrey Epstein ont été publiés vendredi par le ministère américain de la Justice, sur son site Internet. Dans ces fichiers, des dizaines d'images censurées montrant des personnes dévêtues, le financier et d'autres individus avec des armes à feu, des personnalités du monde du spectacle comme Michael Jackson ou Mick Jagger, l'ancien président américain Bill Clinton dans un jacuzzi, ou encore des vidéos de la cellule de Jeffrey Epstein le jour de son suicide en 2019…
On y trouve également une liste de 254 “masseuses” aux noms censurés pour leur protection. Les 119 pages d'un document judiciaire émanant d'un tribunal de New York sont entièrement rayées, sans que figure une explication de ce choix. On trouve aussi de multiples documents issus de l'enquête visant Ghislaine Maxwell, la complice de Jeffrey Epstein, condamnée à 20 ans de prison.
Figure aussi un document du FBI au sujet d'une plainte déposée en 1996 par Maria Farmer, une artiste ayant travaillé pour Jeffrey Epstein, qui confirme que les autorités américaines avaient été informées dès cette époque des actions du financier, selon CNN. Dans ce document, elle disait suspecter le sulfureux businessman d'avoir volé et revendu des photos personnelles de ses sœurs de 12 et 16 ans, et assurait qu'il l'avait menacée d'incendier sa maison si elle en parlait à qui que ce soit. Elle accusait aussi Jeffrey Epstein de lui avoir demandé de prendre des photos de jeunes filles dans des piscines.
Un autre document contient un annuaire dont seuls les noms sont visibles. Apparaissent ceux des acteurs Alec Baldwin et Dustin Hoffman, de plusieurs membres de la famille Kennedy ou encore du milliardaire Rupert Murdoch. Le nom de Donald Trump y est également répertorié, encerclé à la main. Une note manuscrite portant sur des “adresses e-mail importantes” fait aussi référence à Jean-Luc Brunel comme chargé du “repérage” de jeunes femmes. Cet agent français de mannequins avait été accusé de violences sexuelles par Virginia Giuffre, l'une des victimes du financier. Il avait été retrouvé mort dans sa cellule à Paris en 2022, avant son procès.
Qui sont les personnalités exposées ?
De nombreuses personnalités apparaissent dans cette première salve des “Epstein Files”. L'ancien président américain Bill Clinton, dont la proximité avec Jeffrey Epstein était déjà connue, y est une des plus représentées. On peut notamment le voir dans ce qui semble être un jacuzzi aux côtés d'une personne masquée par un rectangle noir. Dans une publication sur X, un porte-parole du ministère de la Justice, Gates McGavick, assure qu'il s'agit d'une “victime”.
L'ex-président américain Bill Clinton, dans un jacuzzi aux côtés d'une personne anonymisée par un rectangle noir, sur un cliché issu des “dossiers Epstein”. (HANDOUT / US DEPARTMENT OF JUSTICE)
L'ex-président démocrate apparaît également à Londres avec son ancien conseiller Doug Band et l'acteur Kevin Spacey, visé par des accusations de violences sexuelles. Selon CNN, cette dernière image date d'octobre 2002, lorsque Bill Clinton s'était rendue en Afrique pour une mission humanitaire à bord d'un jet privé appartenant à Jeffrey Epstein. Questionné sur ces clichés, le chef adjoint du cabinet de Bill Clinton, Angel Ureña, a assuré que l'ex-dirigeant de 79 ans “ne savait rien et a rompu tout contact avec Epstein avant que ses crimes ne soient révélés”.
Ce nouveau lot de documents contient aussi des photos de l'ancien président avec Michael Jackson, la chanteuse Diana Ross et une femme dont l'identité est masquée. Un autre cliché le montre aux côtés du chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger, et d'une femme elle aussi anonymisée. D'autres photos montrent l'ex-prince britannique Andrew et son ex-femme Sarah Ferguson, ou encore Jeffrey Epstein assis face au célèbre journaliste américain Walter Cronkite, décédé en 2009.
Le président américain Donald Trump apparaît également, dans une moindre mesure, dans les fichiers publiés vendredi, selon la BBC. Des documents judiciaires précisent notamment que Jeffrey Epstein aurait présenté une jeune fille de 14 ans à celui qui n'était alors qu'un magnat de l'immobilier dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, dans les années 1990. La victime, qui affirme avoir été manipulée et victime de Jeffrey Epstein pendant de nombreuses années, n'a jamais formulé aucune accusation contre Donald Trump. Interrogé par la presse, avant un discours fleuve lors d'un meeting en Caroline du Nord, le président n'a fait aucun commentaire.
Quand sera publié le reste des “Epstein Files” ?
Une loi adoptée par le Congrès en novembre, sous la pression des démocrates et de certains républicains, imposait au gouvernement américain de publier l'intégralité des documents non classifiés en sa possession d'ici au 19 décembre. Mais le processus prendra encore plusieurs semaines, a indiqué vendredi Todd Blanche, le numéro deux du ministère de la Justice, assurant que “plusieurs centaines de milliers d'autres” fichiers seraient publiées au cours des prochaines semaines.
Sur le plateau de la chaîne Fox News, il a notamment assuré que le ministère examinait minutieusement chaque document afin de garantir que “chaque victime – son nom, son identité, son histoire, dans la mesure où cela doit être protégé – le soit intégralement” et précisé que ce processus “prenait du temps”. À l’heure actuelle, on ignore encore quand les documents supplémentaires seront publiés.
Quelles sont les réactions aux Etats-Unis ?
Bien que grandement attendue aux Etats-Unis, la publication partielle des “dossiers Epstein” semble avoir provoqué plus de frustration qu'autre chose. Ro Khanna, l'élu démocrate à l'origine de la loi contraignant le ministère américain de la Justice à divulguer ce dossier, a regretté que le ministère n'ait “pas respecté” ce qui était requis. Dans une vidéo publiée sur X, il a notamment déploré l'absence, dans les fichiers mis en ligne, du projet d'acte d'accusation contre Jeffrey Epstein. Un document qui mettait, selon lui, en cause “d'autres hommes riches et puissants”.
La publication partielle des documents a également suscité la colère du chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer. Ce dernier a rappelé que la loi imposait au gouvernement de publier “TOUS les documents” et l'a accusé de “tout faire pour cacher la vérité”, dans ce qui “n'est rien d'autre qu'une opération de camouflage pour protéger Donald Trump de son passé peu reluisant”.
L'élu républicain Thomas Massie, ancien allié de Donald Trump impliqué lui aussi dans le texte obligeant à publier les documents, a pour sa part considéré que la ministre Pam Bondi et son numéro deux, Todd Blanche, avaient “grossièrement” omis de se “conformer à la loi”. Le député républicain Mike Lawler a pour sa part relativisé ces critiques, estimant que le délai de 30 jours était peut-être irréaliste, selon CNN. De son côté, la Maison Blanche a présenté cette publication comme une preuve de transparence de l'administration Trump, tout en critiquant les démocrates.
https://www.franceinfo.fr/monde/usa/affaire-jeffrey-epstein/publication-des-dossiers-epstein-que-contiennent-les-documents-qui-sont-les-personnalites-impliquees-quelles-reactions-aux-etats-unis-on-a-repondu-a-quatre-questions-sur-l-affaire_7691950.html#xtor=CS2-765-

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