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-====== Le Monde – En France, les dispositifs d’accueil des Ukrainiens arrêtés les uns après les autres, faute de budget ====== 
- https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/12/11/immigration-vers-la-fin-du-dispositif-d-accueil-des-ukrainiens-en-france_6656845_3224.html 
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-PAULINE DUPIN POUR « LE MONDE » 
-En France, les dispositifs d’accueil des Ukrainiens arrêtés les uns après les autres, faute de budget 
-Par Julia Pascual (Toulouse, Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), envoyée spéciale) 
-Par Julia Pascual (Toulouse, Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), envoyée spéciale) 
-Par Julia Pascual (Toulouse, Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), envoyée spéciale) 
-Aujourd’hui à 06h00, modifié à 09h56 
-Article réservé aux abonnés 
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-REPORTAGE Dans un contexte de restrictions budgétaires, les hébergements et les aides aux déplacés d’Ukraine s’éteignent peu à peu. Des situations complexes demeurent sans solution d’autonomie. 
-Lecture 5 min 
-Quand Valentyna (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur patronyme) passe devant le garage automobile situé sur la route qui mène à Monclar-de-Quercy, une commune rurale du Tarn-et-Garonne, elle a toujours un regard pour sa voiture, en panne depuis un mois. L’Ukrainienne de 43 ans est attachée à cette Renault Megane, dont elle a fait l’acquisition en août. Il y a trois ans, quand elle a fui la guerre et rejoint la France, elle n’avait même pas le permis de conduire. Aujourd’hui, il est pour cette ancienne enseignante le symbole de l’autonomie qu’elle a négociée, laborieusement – elle a raté cinq fois le permis. Valentyna est hébergée avec ses deux enfants dans un bungalow sur la base de loisirs de Monclar-de-Quercy, aux côtés d’une centaine d’autres Ukrainiens. L’été, le site boisé s’emplit de vacanciers. Hors saison, il retrouve sa solitude, à des kilomètres du premier arrêt de bus. 
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-Depuis quelques mois, le gestionnaire des lieux a fait comprendre aux Ukrainiens que leur prise en charge n’allait pas durer. Dans un contexte budgétaire contraint, le gouvernement veut mettre fin au dispositif national d’hébergement qui leur est réservé. Symbole de ce retrait : le préfet mandaté pour organiser leur accueil n’a pas été remplacé depuis qu’il a été nommé en juillet en Loir-et-Cher. 
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-« On a fait du sur-mesure pendant les deux premières années, et puis le sujet a été délaissé », analyse une source au ministère de l’intérieur, sous le couvert de l’anonymat. Aujourd’hui, selon les derniers chiffres de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, un peu plus de 35 000 Ukrainiens bénéficient en France de la protection temporaire, auxquels il faut ajouter leurs compatriotes ayant demandé et obtenu l’asile, qui étaient plus de 12 000 à la fin de 2024, une solution encouragée par l’Etat afin d’orienter les Ukrainiens vers l’ensemble des dispositifs de droit commun. 
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-Lire aussi 
-Ces réfugiés ukrainiens qui construisent leur vie en France 
-Si 50 % des déplacés ne bénéficiaient, fin 2024, « d’aucune aide des pouvoirs publics pour leur hébergement ou leur logement », ainsi que l’écrivait dans une circulaire Michel Barnier, alors premier ministre, pour les autres, l’heure de l’autonomie a sonné. 
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-En 2025, le parc d’hébergement spécifique est passé de 8 000 à 4 000 places – il en avait compté jusqu’à 30 000. L’Etat se désengage aussi de l’intermédiation locative, qui consiste à louer des appartements pour les mettre à disposition des Ukrainiens, le temps qu’ils deviennent solvables et puissent reprendre le bail à leur nom. « Les dispositifs exceptionnels mis en place en 2022 vont progressivement s’éteindre », confirme la direction interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement, dont le budget est passé de 40 millions à 20 millions d’euros entre 2024 et 2025, tandis que le nombre de ménages accompagnés a chuté de près de 25 000 à 9 000 à la fin août. 
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-Le chalet dans lequel vivent Valentyna, 43 ans, et ses deux enfants de 12 ans, à Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), le 4 décembre 2025. PAULINE DUPIN POUR « LE MONDE » 
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-Vladyslava, 12 ans, dans la pièce principale du chalet, qui est aussi une chambre, à Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), le 4 décembre 2025. PAULINE DUPIN POUR « LE MONDE » 
-Officiellement, personne n’a été lésé. Les bailleurs, en particulier du parc social, ont été fortement mobilisés pour orienter les Ukrainiens vers des logements pérennes. « Personne ne s’est retrouvé à la rue », assure ainsi Nabil Neffati, directeur général de l’association France Horizon, qui a géré jusqu’à 2 700 places en hébergement pour les Ukrainiens, et n’en propose désormais plus aucune. 
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-Perspectives incertaines 
-Ici et là, à mesure que le dispositif s’étiole, des situations plus complexes se font jour. En périphérie de Toulouse, par exemple, l’association Entraide protestante doit fermer au 31 décembre un dispositif de 74 apparthôtels. « Pour les familles ayant refusé une proposition de logement ou d’entreprendre des démarches permettant d’y prétendre, une fin d’accompagnement a été signifiée », expose Christèle Amigues, la directrice. 
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-A Decazeville (Aveyron), l’association Accès Logement Insertion accompagne une trentaine d’Ukrainiens au travers de l’intermédiation locative. « Nous suivons pour l’essentiel des gens âgés ou des femmes avec enfants, qui n’ont pas la capacité de travailler, n’ont pas les compétences qu’on attend d’eux ici ou ne maîtrisent pas suffisamment la langue, explique son président, Luc Charpentier. Or, pour qu’ils reprennent un bail, il faut qu’ils puissent être prélevés du loyer et de l’électricité. » Dans la Loire-Atlantique, la directrice générale de l’association Solidarité Estuaire, Valérie Gauthier, fait un constat similaire : « Il va nous rester au 1er janvier 2026 une dizaine de ménages pour lesquels on n’a pas de solution, estime-t-elle. Ils ne veulent notamment pas demander l’asile parce qu’ils veulent pouvoir faire des allers-retours en Ukraine. Or, avec la protection temporaire, ils n’ont pas le droit au RSA [revenu de solidarité active] et s’ils ne travaillent pas, on n’a pas de levier pour les reloger. » 
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-Lire aussi (en 2024) 
-Dans l’est de la France, des déplacés ukrainiens sommés par l’Etat de rendre leur logement 
-Parce qu’ils ne pouvaient pas reprendre à leur nom le bail et les 700 euros de loyer du logement qu’ils occupaient au sud de Toulouse, Natalia et Alexandre Polichtchouk ont rejoint, fin 2024, un centre d’hébergement d’urgence de France Horizon. Arrivé en France en janvier 2023, ce couple, venu de Dnipro, avait trouvé des missions de ménage dans un hôtel. Mais, à eux deux, ils ne gagnaient que 600 euros, et leur manque de maîtrise du français les empêchait de viser autre chose. « Ça été compliqué de trouver des cours de langue, il n’y avait de place nulle part », expliquent-ils. Alexandre voudrait passer un permis de cariste, Natalia travailler dans une crèche. Leur fille aînée a trouvé un emploi dans un hôtel, à Montpellier. La seconde passe un BEP en esthétique. Surtout, le couple vient de candidater à un logement social au nord de Toulouse. Après avoir changé quatre fois d’établissement scolaire, leur fils cadet pourrait ainsi se stabiliser. 
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-Khrystyna, 38 ans, est arrivée dans le chalet en mars 2024. Sa demande d’asile a été refusée parce qu’elle vient d’Ivano-Frankivsk, ville ukrainienne située à l’écart des combats. A Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), le 4 décembre 2025. PAULINE DUPIN POUR « LE MONDE » 
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-Vira, 70 ans, partage un chalet avec un homme de 71 ans qu’elle ne connaît pas. Son mari est resté en Ukraine. Elle cherche activement un logement social. A Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), le 4 décembre 2025. PAULINE DUPIN POUR « LE MONDE » 
-A Monclar-de-Quercy, les perspectives sont plus incertaines. Valentyna est sans nouvelle de la demande de logement social qu’elle a faite il y a un an et demi. Elle touche moins de 1 000 euros d’allocations par mois. Une fois payés les courses, l’essence, le téléphone, les lessives, et même en étalant les réparations de sa voiture, il ne reste pas grand-chose. Pour toucher le RSA, il lui faudrait obtenir l’asile, mais cela lui interdirait de retourner en Ukraine. Or Valentyna y rend toujours visite à ses parents. Cette mère célibataire suit des cours de français, dans le but de trouver un travail. « On ne reste pas les bras croisés », assure-t-elle. 
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-Des parcours d’intégration qui patinent 
-En septembre, faute de résultats sur les sorties du dispositif, l’association Accueil Montauriol, qui accompagnait les déplacés ukrainiens de Monclar-de-Quercy, a été remerciée par le préfet du département. Depuis, le nouveau gestionnaire exige une participation financière aux frais d’hébergement, à hauteur de 10 % des revenus qu’ils touchent. Il les a aussi prévenus qu’ils devaient se serrer dans les bungalows. Dans quelques jours, Valentyna, qui vit dans 35 mètres carrés avec ses deux enfants de 12 ans, doit accueillir une autre femme sous son toit. La maman est « sous le choc ». 
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-Plusieurs de ses voisins partagent ses inquiétudes, alors que leur parcours d’intégration patine. L’asile a par exemple été refusé à Khrystyna, 38 ans et mère célibataire d’une adolescente de 13 ans, car elle vient d’une région éloignée des combats. Ses projets professionnels n’avancent pas. Elle a fait une formation dans le fraisage mais souffre d’épicondylites aux coudes. Elle a passé le permis de cariste mais n’a pas été embauchée à l’issue, car elle devait partir en Ukraine récupérer sa voiture, en panne depuis. 
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-Viktoria, 32 ans, est veuve, avec deux enfants de 7 et 10 ans. Bientôt, une autre réfugiée viendra vivre avec eux dans le chalet. A Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), le 4 décembre 2025. PAULINE DUPIN POUR « LE MONDE » 
-A 70 ans, Vira, une autre résidente, souffre de migraines, de stress, d’hypertension. La demande de logement social de cette enseignante retraitée n’avance pas. Elle rêve de vivre près de la mer. Il y a quelques jours, elle a écrit sur le site Leboncoin à un propriétaire qui louait 400 euros un studio de 20 mètres carrés au Cap d’Agde (Hérault). Mais depuis qu’elle lui a expliqué sa situation, ce dernier ne lui répond plus. Dans quelques jours, Vera devra changer de chalet et rejoindre celui de Viktoria, qui vit déjà avec ses enfants de 7 et 10 ans. 
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-Alors que les évocations de situations douloureuses se succèdent, surgit Svetlana, 39 ans. Cette mère de deux enfants sourit, car elle est sur le point d’emménager dans un appartement à Montauban. Une sortie par le haut que cette Ukrainienne ne doit presque qu’à sa détermination. Les Restos du cœur, où elle fait du bénévolat depuis deux ans, se sont portés garants. Ne reste qu’à trouver un emploi pour payer les 700 euros de loyer. Svetlana a déjà eu des contrats dans le ménage, la collecte de pommes et le graphisme, le métier qu’elle exerçait à Kiev. Elle est prête. 
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-Pour approfondir 
-(1 article) 
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-Article réservé aux abonnés Le nombre de places d’accueil pour demandeurs d’asile en baisse 
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-Julia Pascual (Toulouse, Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), envoyée spéciale) 
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