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“Un honneur, un rêve qui se réalise” : des parcours de vie compliqués avant d'obtenir la nationalité française dans le Cantal
Après avoir rappelé les droits et les devoirs que confère la citoyenneté française, le représentant de l’État Philippe Loos a remis un livret d’accueil à chaque récipiendaire, comme à Emmy Quintero Valdes. © Agence AURILLAC
Ils viennent d’Algérie, d’Écosse, de Roumanie, du Cameroun… Au total, vingt-cinq personnes ont obtenu la nationalité française dans le Cantal, en 2024. Une cérémonie d’accueil dans la citoyenneté leur a été dédiée en préfecture, jeudi 18 décembre. Tous ont un cheminement personnel différent. Pourtant une chose les unit : un parcours long et souvent difficile avant de devenir citoyennes et citoyens français. Originaire des Comores, Hairia Ahmed Abdallah n’a pas caché ses émotions. Les yeux humides, elle plaide : « C’est un honneur. Un rêve qui se réalise. C’était un parcours du combattant. J’ai toujours dit à mes enfants que tout était possible quand on travaille dur. » Ses trois enfants ont palpé l’importance de ces mots. Khalid Esakhil a fui l’Afghanistan. Une question de vie. Arrivé en 2016 dans le Cantal, il se remémore des débuts compliqués. « Je ne parlais pas français. J’ai dû apprendre de zéro. »
Avec sa silhouette svelte, Mamadou Sakho ne se dépare pas de son sourire. Sauf quand il évoque le départ de son Sénégal natal. Il a débarqué dans l’Hexagone, à 16 ans. Un pays dont il ne connaissait rien. Ni personne. Aujourd’hui, l’adolescent est devenu un adulte heureux. « Je suis très fier. J’ai été courageux. »
Une amitié née de cette trajectoire
Emmy Quintero Valdes évoque son parcours « joyeux ». Avec son léger accent latino-américain, la Panaméenne a suivi son compagnon français. Elle raconte son parcours depuis 2019 : « la gastronomie », dit-elle avec les yeux remplis de gourmandises, « la paysannerie » qu’elle pratique avec ses poules de race La Flèche et son amour de la culture française. Le tout en arborant fièrement une broche à l’effigie d’un coq. Dans le Cantal, elle a fait la rencontre d’Armegym Maglenti, à ses côtés lors de la cérémonie d’accueil dans la citoyenneté. Originaire des Philippines, elle a travaillé huit ans avec son mari dans la restauration avant de s’installer en France. « J’ai appris le français sur mon téléphone et en parlant aux clients de l’auberge », se souvient la trentenaire. Les deux femmes ont noué une amitié forte. Des liens nés des difficultés qui peuvent survenir lorsqu’on est étranger dans un village du Cantal. « Avant on avait des conversations sur notre adaptation. Maintenant, on parle plus du quotidien. »
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