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le RN saisit l’Arcom après une analyse comparant Jordan Bardella à Hitler dans «C dans l’air»
Le 4 novembre 2025 à 11h46
Dans le numéro du magazine d’actualité de France 5 diffusé ce lundi 3 novembre 2025, la journaliste Caroline Michel-Aguirre fait référence au 3e Reich en évoquant les prises de position du RN dans le cadre de l’élaboration du budget 2026. Passer la publicité Passer la publicité
Le Rassemblement national décide de saisir l’Arcom contre l’émission de décryptage de l’actualité de France 5, «C dans l’air», à la suite des propos tenus ce lundi 3 novembre 2025 par la journaliste du Nouvel Obs Caroline Michel-Aguirre établissant un parallèle entre le parcours de Jordan Bardella et celui d’Adolf Hitler.
Le débat tournait autour de l’accouchement difficile du budget 2026, de la percée du RN et de sa figure de proue, Jordan Bardella. Face à Caroline Roux, la journaliste a donné sa vision des relations entre le jeune chef de parti et le monde de l’entreprise.
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L’effet von Papen
« Le patronat prend un risque parce qu’une partie d’entre eux (des chefs d’entreprise, NDLR) multiplie les contacts avec Jordan Bardella et se dit : “On va prendre le contrôle de son cerveau. Il est jeune, il n’y connaît rien, on va lui dire ce qu’il faut penser, on va lui donner un programme libéral” », estime la spécialiste, qui ajoute : «C’est ce qu’Alain Minc, et je le cite, appelle “l’effet Von Papen”».
Franz von Papen, vice-chancelier et chancelier du Reich entre 1932 et 1934, a aidé à l’accession d’Adolf Hitler en 1933, pensant être capable de le manipuler. Von Papen a été mis à l’écart peu après. Réaction immédiate du RN. Sur X, Jordan Bardella a fustigé : «“L’effet von Papen”, de mieux en mieux !»
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Ajoutant : «La conception du débat selon le service public : quatre intervenants, tous d’accord pour me comparer à Hitler, sans aucune nuance ni modération de la part de la présentatrice, au regard approbateur. À travers moi, ce sont des millions de Français qui sont insultés, avec leur argent. Vivement la privatisation ! ».
Marine Le Pen et d’autres personnalités politiques ont réagi également, dont Kévin Pfeffer, député RN de la 6e circonscription de la Moselle, qui annonce ce mardi matin sur X saisir le gendarme de l’audiovisuel. «Je saisis immédiatement l’Arcom sur cette séquence inacceptable. Tous les coups bas, toutes les outrances, tous les mots ne sont pas permis. Le service public se vautre une fois de plus dans l’indignité la plus totale», a-t-il écrit.
L’Arcom n’a, pour le moment, pas réagi. Mais une seule saisine suffit à l’examen d’une séquence.
https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/actu-tele/l-effet-von-papen-le-rn-saisit-l-arcom-apres-une-analyse-comparant-jordan-bardella-a-hitler-dans-c-dans-l-air-20251104
Le rassemblement national, cofondé par un SS, mécontent d’un parallèle avec le parti nazi
Sera-t-il bientôt illégal de formuler un parallèle entre les nazis et un parti fondé par des nazis ? Avec des mots confinant à l’appel à la censure, le Rassemblement national (RN) s’est mobilisé, lundi soir, contre une séquence de l’émission « C dans l’air ».
Autour de la table, la journaliste du Nouvel Obs Caroline Michel-Aguirre et le politologue Jérôme Jaffré échangent à propos des rencontres, désormais régulières, entre le président du RN Jordan Bardella et le grand patronat. « Le patronat prend un risque parce qu’une partie multiplie les contacts avec Jordan Bardella et se dit : « On va prendre le contrôle de son cerveau. Il est jeune, il n’y connaît rien, on va lui donner un programme libéral », analyse la première.
La citation n’est guère flatteuse mais c’est seulement la suite qui est pointée du doigt par l’extrême droite : « C’est ce qu’Alain Minc appelle l’effet von Papen ; c’est-à-dire qu’au nom d’une potentielle stabilité, on va prendre ce risque parce qu’on va le contrôler. »
Appel à privatiser France Télévisions
La référence au chancelier allemand Franz von Papen, qui a favorisé la nomination d’Adolf Hitler à ce même poste en 1933, avec l’espoir de le contrôler, ne passe pas au RN. Une vingtaine de députés d’extrême droite ont aussitôt annoncé saisir l’Arcom – que, par ailleurs, ils appellent à fermer.
« La conception du débat selon le service public : quatre intervenants, tous d’accord pour me comparer à Hitler, sans aucune nuance ni modération de la part de la présentatrice, au regard approbateur. À travers moi, ce sont des millions de Français qui sont insultés, avec leur argent », a réagi Jordan Bardella dans un tweet ayant pour conclusion : « Vivement la privatisation ! »
« La privatisation devient urgente ! Les Français n’ont pas à payer tous ces journalistes pour se faire insulter matin, midi et soir », abonde le député Julien Odoul sur CNews, chaîne du groupe Bolloré qui a largement alimenté la polémique ce mardi (article du JDD, débats sur Europe 1, éditorial de Pascal Praud…). Or, c’est bien une volonté de faire taire des voix que suppose ce vœu, à lire comme une menace.
La réponse de Johann Chapoutot
La comparaison avec les années trente et entre deux extrêmes droites, certes différentes, dans leur chemin vers le pouvoir n’a pourtant rien de révolutionnaire – et ne veut pas dire que Bardella ou Le Pen seraient l’équivalent d’Adolf Hitler, ce que personne ne sous-entend sur le plateau de « C dans l’air ». Le parallèle est ces dernières années l’objet de plusieurs essais documentés, comme La possibilité du fascisme d’Ugo Palheta (La Découverte, 2018).
L’historien Johann Chapoutot, auteur des Irresponsables (Gallimard, 2025), qui raconte justement cette accession au pouvoir d’Adolf Hitler, répondait à la Fête de l’Humanité sur cette opportunité de comparer les deux époques : « Toute histoire est contemporaine. Et je ne me cache pas du fait que je me suis intéressé à ce moment libéral autoritaire, et à ce glissement de ce que Pierre Serna appelle l’extrême-centre, vers l’extrême droite, en 1932-1933, parce que je suis un citoyen, un lecteur de presse, un électeur, préoccupé par ce qu’il se passe depuis 2017 au moins. »
Dans une époque où les élites capitalistiques, voyant leur système être remis en cause, se tournent vers des partis illibéraux fondés sur le rejet des étrangers, le parallèle avec les années 30 est forcément un sujet pour les chercheurs et les journalistes. Le fait que le waffen-SS Pierre Bousquet ait, avec le négationniste Jean-Marie Le Pen, déposé les statuts du parti qui aujourd’hui s’en offusque, ne fait que la légitimer.
Face à l’extrême droite, ne rien lâcher !
C’est pied à pied, argument contre argument qu’il faut combattre l’extrême droite. Et c’est ce que nous faisons chaque jour dans l’Humanité.
Face aux attaques incessantes des racistes et des porteurs de haine : soutenez-nous ! Ensemble, faisons entendre une autre voix dans ce débat public toujours plus nauséabond. Je veux en savoir plus.
https://www.humanite.fr/politique/extreme-droite/rassemblement-national-le-parti-cofonde-par-un-ss-mecontent-detre-vaguement-taxe-de-nazi
Le rassemblement national, cofondé par un SS, mécontent d’un parallèle avec le parti nazi
Sera-t-il bientôt illégal de formuler un parallèle entre les nazis et un parti fondé par des nazis ? Avec des mots confinant à l’appel à la censure, le Rassemblement national (RN) s’est mobilisé, lundi soir, contre une séquence de l’émission « C dans l’air ».
Autour de la table, la journaliste du Nouvel Obs Caroline Michel-Aguirre et le politologue Jérôme Jaffré échangent à propos des rencontres, désormais régulières, entre le président du RN Jordan Bardella et le grand patronat. « Le patronat prend un risque parce qu’une partie multiplie les contacts avec Jordan Bardella et se dit : « On va prendre le contrôle de son cerveau. Il est jeune, il n’y connaît rien, on va lui donner un programme libéral », analyse la première.
La citation n’est guère flatteuse mais c’est seulement la suite qui est pointée du doigt par l’extrême droite : « C’est ce qu’Alain Minc appelle l’effet von Papen ; c’est-à-dire qu’au nom d’une potentielle stabilité, on va prendre ce risque parce qu’on va le contrôler. »
Appel à privatiser France Télévisions
La référence au chancelier allemand Franz von Papen, qui a favorisé la nomination d’Adolf Hitler à ce même poste en 1933, avec l’espoir de le contrôler, ne passe pas au RN. Une vingtaine de députés d’extrême droite ont aussitôt annoncé saisir l’Arcom – que, par ailleurs, ils appellent à fermer.
« La conception du débat selon le service public : quatre intervenants, tous d’accord pour me comparer à Hitler, sans aucune nuance ni modération de la part de la présentatrice, au regard approbateur. À travers moi, ce sont des millions de Français qui sont insultés, avec leur argent », a réagi Jordan Bardella dans un tweet ayant pour conclusion : « Vivement la privatisation ! »
« La privatisation devient urgente ! Les Français n’ont pas à payer tous ces journalistes pour se faire insulter matin, midi et soir », abonde le député Julien Odoul sur CNews, chaîne du groupe Bolloré qui a largement alimenté la polémique ce mardi (article du JDD, débats sur Europe 1, éditorial de Pascal Praud…). Or, c’est bien une volonté de faire taire des voix que suppose ce vœu, à lire comme une menace.
La réponse de Johann Chapoutot
La comparaison avec les années trente et entre deux extrêmes droites, certes différentes, dans leur chemin vers le pouvoir n’a pourtant rien de révolutionnaire – et ne veut pas dire que Bardella ou Le Pen seraient l’équivalent d’Adolf Hitler, ce que personne ne sous-entend sur le plateau de « C dans l’air ». Le parallèle est ces dernières années l’objet de plusieurs essais documentés, comme La possibilité du fascisme d’Ugo Palheta (La Découverte, 2018).
L’historien Johann Chapoutot, auteur des Irresponsables (Gallimard, 2025), qui raconte justement cette accession au pouvoir d’Adolf Hitler, répondait à la Fête de l’Humanité sur cette opportunité de comparer les deux époques : « Toute histoire est contemporaine. Et je ne me cache pas du fait que je me suis intéressé à ce moment libéral autoritaire, et à ce glissement de ce que Pierre Serna appelle l’extrême-centre, vers l’extrême droite, en 1932-1933, parce que je suis un citoyen, un lecteur de presse, un électeur, préoccupé par ce qu’il se passe depuis 2017 au moins. »
Dans une époque où les élites capitalistiques, voyant leur système être remis en cause, se tournent vers des partis illibéraux fondés sur le rejet des étrangers, le parallèle avec les années 30 est forcément un sujet pour les chercheurs et les journalistes. Le fait que le waffen-SS Pierre Bousquet ait, avec le négationniste Jean-Marie Le Pen, déposé les statuts du parti qui aujourd’hui s’en offusque, ne fait que la légitimer.
Face à l’extrême droite, ne rien lâcher !
C’est pied à pied, argument contre argument qu’il faut combattre l’extrême droite. Et c’est ce que nous faisons chaque jour dans l’Humanité.
Face aux attaques incessantes des racistes et des porteurs de haine : soutenez-nous ! Ensemble, faisons entendre une autre voix dans ce débat public toujours plus nauséabond. Je veux en savoir plus.
https://www.humanite.fr/politique/extreme-droite/rassemblement-national-le-parti-cofonde-par-un-ss-mecontent-detre-vaguement-taxe-de-nazi
« L’effet von Papen » : Jordan Bardella nazifié en direct sur France 5
Nouvel incident, sur France 5. Lundi soir, l’émission C dans l’air se penchait sur la progression du RN dans les intentions de vote. L’occasion, pour les intervenants présents en plateau, de livrer leur analyse des propositions, notamment économiques, faites par le parti présidé par Jordan Bardella. C’est dans ce cadre que la journaliste du Nouvel Obs Caroline Michel-Aguirre s’est livrée à un étonnant parallèle historique. « Le patronat prend un risque, aujourd’hui, a-t-elle débuté. Les contacts se multiplient notamment avec Jordan Bardella, et ils se disent : “On va prendre le contrôle de son cerveau, il est jeune, il n'y connaît rien, on va lui dire ce qu'il faut penser, donc on va lui donner un programme libéral”… » Et la grand reporter d’invoquer l’essayiste et faiseur de rois Alain Minc : « C’est ce qu’il appelle “l’effet von Papen”. C’est-à-dire qu’au nom d’une potentielle stabilité, on va prendre ce risque parce qu’on va le contrôler. »
De sinistre mémoire, Franz von Papen est le chancelier allemand qui, en 1932, a facilité l’accès au pouvoir d’Adolf Hitler, croyant alors être en mesure de le manipuler.
“Le patronat prend un risque parce qu’une partie d’entre eux multiplie les contacts avec Jordan Bardella et se dit : on va prendre le contrôle de son cerveau. Il est jeune, il n’y connaît rien, on va lui donner un programme libéral”. Le décryptage de @CaroMichel2 et J. Jaffré pic.twitter.com/wq6Q02kH3I
— C dans l'air (@Cdanslair) November 3, 2025
Le principal intéressé n’a pas tardé à réagir à cette comparaison pour le moins douteuse. « “L’effet von Papen”, de mieux en mieux ! La conception du débat selon le service public : quatre intervenants, tous d’accord pour me comparer à Hitler, sans aucune nuance ni modération de la part de la présentatrice, au regard approbateur », a dénoncé le député européen, sur X. « Les insultes envers Jordan Bardella sont inadmissibles, s’est également indignée Marine Le Pen. Quelle autorité va enfin ramener de la neutralité dans ce service public de l’audiovisuel en pleine dérive ? ». D’autres figurent du RN sont montées au créneau, à l’image de la députée Caroline Parmentier, qui a adressé un courrier au ministre de la Culture Rachida Dati, ou sa collègue Laure Lavalette, qui a immédiatement signalé la séquence à l’Arcom.
Un RN sous influence libérale ?
L’extrait vidéo serait moins ahurissant si les propos qui y sont tenus n’étaient pas agréés par l’ensemble des intervenants. Personne, autour de la table, n’a jugé utile de nuancer l’infamante comparaison proposée par Caroline Michel-Aguirre. Au contraire. « Ça va tout à fait dans le sens de ce que je voulais également dire, a ainsi abondé le politologue Jérôme Jaffré, reprenant à son compte la théorie de « l'effet von Papen ». Je citerai Thiers à propos du prince Louis-Napoléon : “C'est un crétin, on le mènera par le bout du nez”. Il est devenu Napoléon III et il est resté 18 ans au pouvoir ! », a-t-il ajouté, face à un plateau partageant son effroi.
Jordan Bardella serait-il un monstre écervelé sur le point d’échapper à ses créateurs ? Les chroniqueurs de France 5 en semblent convaincus. Ils s’accordent, également, sur la nature de l’idéologie économique qui aurait été insufflée à l’horrible créature. Emporté par l’unanimisme du plateau, Jérôme Jaffré résume ainsi les « calculs » du patronat : « Nous voyons que le Rassemblement national va probablement arriver au pouvoir dès qu'il y aura une élection et il faut donc agir pour que le programme du Rassemblement national soit gérable sur le plan de l'économie et de nos entreprises, et donc agissons, pesons dans ce sens. » Flirtant avec le complotisme, cette thèse d’une manipulation libérale est d’autant plus étonnante que le RN est régulièrement accusé d’être de gauche sur les questions économiques. « Le RN a voté le retour de l'ISF, le RN est socialiste », a ainsi affirmé Jean-François Copé, sur LCI, pas plus tard que lundi soir.
Le militantisme de France 5
Tout en défendant Jordan Bardella, Marine Le Pen n’a pas manqué de souligner le militantisme assumé de certaines émissions du service public. Elle a ainsi pointé le « combat revendiqué et obsessionnel de M. Pigasse contre le Rassemblement national ». Le riche homme d’affaires se trouve en effet être le producteur, via la société Mediawan, de plusieurs émissions de France 5, dont C dans l’air. Il se trouve, par ailleurs, que M. Pigasse a déclaré, début 2025, vouloir mettre les médias qu’il « contrôle » au service de son « combat » contre la droite. De là à imaginer que certains programmes de l’audiovisuel public ont pour but premier de nuire au RN…
https://www.bvoltaire.fr/leffet-von-papen-jordan-bardella-nazifie-en-direct-sur-france-5/
https://%ip%:4444
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ftp://%ip%
ssh://%ip% (erfordert Windows mit Anpassungen)
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