La mairie d'Aurillac appelle à ne pas utiliser l'application EasyPark à cause d'un surcoût imprévu - La Montagne
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Discrètement, fin octobre, l’application EasyPark a remplacé Flowbird pour payer son stationnement à distance dans les rues d’Aurillac. Si la municipalité promettait des tarifs inchangés, c’était sans compter sur des frais de dossier qui s’appliquent à chaque paiement… sauf à prendre un abonnement.
Par Pierre Chambaud
Publié le 13 novembre 2025 à 10h17 •
EasyPark facture des « frais de service en plus du coût de stationnement » aux utilisateurs qui ne sont pas résidents. L’indication est faite sur la page d’accueil à l’installation de l’application. Photo d'illustration © Jérémie FULLERINGER
Le changement a été furtif. Des autocollants sur les horodateurs pour inviter les utilisateurs à remplacer Flowbird par EasyPark, un post sur les réseaux sociaux, une page sur son site internet : le changement d’application pour stationner à Aurillac avait tout pour passer comme une lettre à la poste.
Ces applications permettent de gérer son stationnement à distance : il suffit d’indiquer la rue où l’on est garé sur son smartphone et de payer directement par carte bancaire sur son portable. L’application envoie également une notification sur le téléphone de l’usager quand le temps est bientôt écoulé et il est possible de prolonger la durée de stationnement. Simple, très efficace.
Des frais de service en plus
Le changement d’application découle du rachat de Flowbird par son concurrent EasyPark, il y a quelques mois. Logiquement, les utilisateurs de ce service ont été invités à passer de l’un à l’autre, Flowbird étant vouée à l’extinction. La mairie d’Aurillac communique sur un changement « transparent » pour les utilisateurs : « L’application mobile, désormais disponible dans la commune, remplace Flowbird, sans modification des tarifs en vigueur. »
Raté. EasyPark facture des « frais de service en plus du coût de stationnement » aux utilisateurs qui ne sont pas résidents. L’indication est faite sur la page d’accueil à l’installation de l’application. « Les frais de service actuels sont de 0,39 € par session. À partir du 1er mai, les frais de service s’élèveront à 15 % du coût de stationnement par session (entre 0,19 € et 0,70 € par heure). »
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En réalité, il semble que le tarif appliqué est encore différent : 15 % du montant de stationnement, avec un minimum de 0,25 € et un maximum de 3 €. Un plancher élevé : même pour un stationnement de 16 minutes, facturé 0,10 € par la Ville, il faut ainsi débourser 0,35 €. Il est possible de court-circuiter ces tarifs, en prenant un abonnement facturé 2,99 € par mois.
Le problème avait peu été remonté aux services municipaux en début de semaine, signe que le service reste utilisé à la marge : il n’existait qu’une réaction sur un post Facebook de la Ville, alors que ceux-ci peuvent être particulièrement éruptifs sur la question du stationnement…
À la Ville, les services expliquent avoir découvert cette modification en même temps que les usagers : « La mairie a constaté l’application de 15 % de frais de service pour les utilisateurs d’EasyPark sur le stationnement sur voirie, explique la mairie. Il est important de préciser que ces frais correspondent à la rémunération du service proposé par EasyPark et non à une augmentation du tarif du stationnement voté par le conseil municipal. »
Paiement à l'horodateur privilégié
Ce surcoût ne s’applique qu’aux utilisateurs de l’application qui stationnent en tant que « visiteur ». Les résidents, professionnels et commerçants ne sont pas concernés. Rien ne change pour le paiement du stationnement à l’horodateur. Cependant, « la municipalité ne peut se satisfaire de cette situation et va échanger avec d’autres collectivités concernées pour rechercher les pistes envisageables pour éviter que les utilisateurs de l’application ne soient soumis à ces frais de service », continue-t-on, à la Ville.
En attendant, la mairie incite donc à ne pas utiliser le service. « Le recours à l’application EasyPark n’est pas obligatoire et on invite les usagers du stationnement sur voirie à privilégier le paiement à l’horodateur. » Et soudain, le changement d’application, qui aurait dû passer comme une lettre à la poste, devient beaucoup plus compliqué…
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