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« Ce n’est pas un terrain de jeu
Le 25 octobre 2025, une balade en quad et buggy aurait semé la panique dans le champ d’un couple d’éleveurs sur la commune d’Ytrac, entraînant la mort de leur jument Jasmine.
Louis, Anaïs et leur vache allaitante Popine. « On aime nos animaux, et quoi qu’il arrive, ça ne nous ramènera pas Jasmine ». ©Marie Boudon
Par Marie Boudon Publié le 21 nov. 2025 à 6h56
La nuit du 25 octobre 2025 restera gravée dans la mémoire de Louis Brandt et de sa conjointe d’exploitation, Anaïs sur la commune d’Ytrac. Leur jument, Jasmine, est morte « de panique » après le passage de jeunes « venus s’amuser en quad et en buggy » dans l’un de leurs champs indique le couple.
Une scène d’une violence inouïe
Après l’expertise et une autopsie, Louis et Anaïs en savent un peu plus. Ce soir-là, Jasmine, leur jument de trait bretonne et gestante de sept mois, a vécu un véritable calvaire. Affolée, selon eux, par les allers-retours d’un quad et d’un buggy venus tourner autour d’elle, elle aurait tenté de se réfugier dans le bâtiment agricole.
Elle se serait mise à courir en heurtant tout sur son passage : murs, voiture, silo, concasseur… jusqu’à s’ouvrir la mâchoire et se briser le crâne en s’emmêlant une patte dans un tube de fer. « Elle s’est tuée de peur. C’était un carnage, il y avait du sang partout », raconte Anaïs, encore choquée.
Une mort provoquée, selon les propriétaires, par une simple « partie de jeu » nocturne. Son poulain de neuf mois, auprès d’elle à ce moment-là, a dû être confié à un ami éleveur.
« J’avais récupéré Jasmine à la foire chevaline de Maurs en mars dernier. Elle était devenue un vrai chat. Je voulais monter un petit élevage… » , confie Anaïs. Pour elle, c’est un projet de vie qui disparaît.
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Elle s’est tuée de peur
Jasmine, jument de trait bretonne de 6 ans, est morte tragiquement samedi 25 octobre. ©.
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Vers des poursuites judiciaires
Selon le jeune couple, les auteurs auraient été identifiés via les caméras de vidéo surveillance du voisinage. Ainsi, l’affaire pourrait être portée devant le tribunal. « On a déjà plus de 7 000 € de pertes, sans compter la saillie… » , rappelle Louis.
Un appel à la vigilance et au respect des exploitations
Au-delà du drame, Louis et Anaïs insistent sur la nécessité de renforcer la prévention et la sensibilisation autour du respect des animaux et des exploitations agricoles. « On voit de plus en plus d’intrusions, de dégradations, même des actes de malveillance. Il faut rappeler que ce sont nos outils de travail, pas des terrains de jeu » , souligne Louis. Pour le couple, cet événement doit servir d’alerte : mieux informer les jeunes, responsabiliser les familles et rappeler que la sécurité des animaux dépend de la vigilance de tous.
« On a tous en tête les drames en Normandie, ou dans le Puy de Dôme, et c’est vrai que le Cantal était épargné jusque-là… On ne pensait jamais vivre ça », conclut Anaïs.
L’enquête est en cours
Depuis le 26 octobre, une enquête a été ouverte, confirme la gendarmerie, pour établir les circonstances et les responsabilités de ce drame. Contacté, le président des Jeunes Agriculteurs du Cantal condamne fermement ces agissements « si les faits sont avérés ».
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