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-====== Le Monde – Cambriolage au Louvre : « Penser qu’on pourrait remplacer les œuvres par des copies, c’est presque nier ce qu’elles sont » ====== 
- https://www.lemonde.fr/culture/article/2025/10/28/olivier-gabet-directeur-du-departement-des-objets-d-art-au-louvre-penser-qu-on-pourrait-remplacer-les-uvres-par-des-copies-c-est-presque-nier-ce-qu-elles-sont_6649925_3246.html 
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-https://www.lemonde.fr/culture/article/2025/10/28/olivier-gabet-directeur-du-departement-des-objets-d-art-au-louvre-penser-qu-on-pourrait-remplacer-les-uvres-par-des-copies-c-est-presque-nier-ce-qu-elles-sont_6649925_3246.html 
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-CULTURE 
-Cambriolage au Louvre : « Penser qu’on pourrait remplacer les œuvres par des copies, c’est presque nier ce qu’elles sont » 
-Olivier Gabet, directeur du département des objets d’art au Louvre, estime, dans un entretien au « Monde », qu’au-delà de leur valeur d’assurance, les bijoux volés ont une portée esthétique, artistique, patrimoniale et historique. 
-Propos recueillis par Roxana Azimi 
-Propos recueillis par Roxana Azimi 
-Propos recueillis par Roxana Azimi 
-Le 28 octobre 2025 à 10h40, modifié le 28 octobre 2025 à 16h11 
-Lecture 5 min Read in English 
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-Olivier Gabet, directeur du département des objets d’art du Musée du Louvre, dans son bureau, à Paris, le 27 octobre 2025. AXELLE DE RUSSÉ POUR « LE MONDE » 
-Olivier Gabet est le directeur du département des objets d’art au Louvre, qui comprend des objets variés, allant des statuettes et des objets liturgiques aux bijoux, costumes et armes. A la suite du cambriolage dans la galerie d’Apollon, le 19 octobre, il fait le point sur la valeur des bijoux volés, sur les perspectives de restauration de la couronne abîmée et sur l’émoi médiatique provoqué par l’affaire. 
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-Comment les équipes de conservation ont-elles vécu le vol et le tsunami médiatique qui a suivi ? 
-Les équipes l’ont ressenti de façon très violente, notamment parce que beaucoup des œuvres volées avaient été achetées assez récemment et qu’Anne Dion, la directrice adjointe du département, a été pendant près de quarante ans l’une des personnes, avec mes prédécesseurs, qui a le plus contribué à ces acquisitions. Il y a quelque chose qui tient évidemment du choc, du vertige et de la sidération. J’ai été saisi par la colère qui s’est exprimée, et que je peux comprendre en tant que citoyen, mais aussi profondément marqué par le déferlement d’images, de caricatures, d’informations parfois parcellaires, erronées, voire complètement fausses, qui circulent à très grande vitesse sur les réseaux sociaux. Dans ce fracas, il est toujours complexe de revenir aux faits et d’expliquer. 
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-Lire le reportage 
-Cambriolage au Louvre : le retour en masse des touristes et la détresse des agents de surveillance 
-Quel est l’état de la galerie d’Apollon, et quand celle-ci rouvrira-t-elle ? 
-La galerie d’Apollon est comme une « scène de crime », où les enquêteurs ont fait des analyses et des relevés dimanche 19 octobre. Il y règne un calme apparent, puisque, à part les deux vitrines qui ont été la cible de cette attaque, tout le reste est intact et mis en sûreté. Contrairement à ce qu’on a pu lire çà et là, les voleurs n’ont pas fracassé les vitrines, mais créé des fentes par lesquelles ils ont extrait les objets. Il n’y a pas de bris par terre, mais une poussière de verre ultrafine de haute technologie. Quant à la réouverture de la galerie d’Apollon, à ce stade, elle n’est évidemment pas fixée. 
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-Justement, est-ce une bonne idée d’y présenter des objets si précieux ? Ne vaut-il pas mieux les montrer au sous-sol, ou tout simplement les ranger dans un coffre ? Certains suggèrent même de montrer des copies… 
-Toutes ces interrogations sont audibles. Je crois néanmoins que la mission d’un musée est de créer des points de rencontre entre œuvres et visiteurs. Penser qu’on pourrait remplacer les œuvres par des copies, c’est presque nier ce qu’elles sont. Il serait spécieux, à mon sens, de considérer qu’on réserverait au grand public la vision de faux et de copies, tandis qu’un groupe beaucoup plus privilégié aurait accès aux vrais. Le musée inscrit ses missions dans un impératif de transmission et de partage avec tous. 
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-Depuis une semaine, on a vu des comparaisons avec beaucoup d’autres lieux qui présentent ce type d’objets, le Musée de Dresde, qui a subi une effraction très brutale et spectaculaire il y a quelques années, la Schatzkammer de Vienne, qui est une sorte de coffre-fort, tout comme la Tour de Londres, où se trouvent des joyaux qui sont encore utilisés par la monarchie britannique. Chaque musée porte des histoires très différentes. La question du positionnement de ces objets dans le parcours de visite se pose, en se demandant s’il n’est pas préférable de les installer plus près des salles du département des objets d’art, pour créer un autre point d’intérêt, ailleurs dans le musée, ces pièces étant très populaires. 
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-Certains méconnaissent, voire dédaignent, les joyaux de la Couronne. D’autres en font un élément identitaire. Quel est l’entre-deux ? 
-Je m’en tiens aux faits. En 1530, cinq ans après la bataille de Pavie, où il a perdu une partie de ses trésors, François Ier décide de garder un certain nombre de joyaux qui ne seraient pas aliénables et que l’on transmettrait de génération en génération. C’est l’un des premiers moments, en France, où l’on voit émerger l’idée d’un patrimoine de transmission, qui s’inscrit dans une continuité dynastique. Cette idée n’a pas toujours été suivie par ses successeurs, au gré des guerres et des besoins financiers de la Couronne. Certaines pierres qui font partie de ce qu’on appelle les « joyaux de la Couronne » en font partie depuis l’origine, d’autres ont été rachetées depuis les années 1950 pour reconstituer petit à petit ce qui avait été dispersé en 1887 par la République française. Beaucoup de ces pierres ont été montées, démontées, remontées, au gré du goût des souverains. 
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-De ce point de vue, parmi les objets qui ont été volés, il y a des nuances entre la broche reliquaire de l’impératrice Eugénie avec des diamants Mazarin, provenant de Louis XIV, et la parure d’émeraudes de l’impératrice Marie-Louise – dont une boucle d’oreille, d’ailleurs, n’a pas été volée –, commande faite par Napoléon au moment de son mariage. Ces pièces, dont beaucoup ont été acquises à partir des années 1980, ont marqué une stratégie d’acquisition volontariste du Louvre, à titre onéreux le plus souvent, avec le soutien de la Société des amis du Louvre et du Fonds du patrimoine. S’il y a beaucoup d’émotion, c’est que ces objets ont été portés. Il ne s’agit pas seulement de trophées : ils marquent un moment de rayonnement de la France. Par ailleurs, il ne m’appartient pas de commenter la récupération politique qui en est faite par certains. 
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-Quel est l’état de la couronne de l’impératrice Eugénie, que les voleurs ont abandonnée ? 
-Elle a été trouvée par les enquêteurs au pied de la galerie d’Apollon, au sol. L’état dans lequel elle se trouve n’est pas dû à sa chute, comme on a pu le lire, mais à son extraction des vitrines. Comme je l’ai dit, les vitrines n’étaient pas brisées, mais présentaient une découpe étroite, par laquelle les malfrats ont arraché les bijoux. Particulièrement légère et malléable, la couronne a été déformée, aplatie au moment de l’extraction. Elle a été gardée par la police judiciaire comme pièce à conviction et analysée pendant vingt-quatre heures, avant de nous être remise lundi 20 octobre. 
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-Est-elle restaurable ? 
-Soyons très clairs, il manque quelques petits brillants et un aigle en or, sur les huit qui sont présents sur la couronne. Aucun des diamants de taille importante et aucune émeraude ne manquent. Le globe surmonté de la croix, au sommet de la couronne, est également intact. Elle est donc tout à fait restaurable. C’est un travail qui devra être mené par des restaurateurs en lien avec des spécialistes de joaillerie et d’orfèvrerie, parce que cela nécessite un travail très subtil de remise en forme. Dans l’émotion de la semaine passée, nous avons considéré qu’il fallait d’abord la mettre en sûreté. Dans les semaines qui viennent, nous ferons le nécessaire pour la faire restaurer. Je suis raisonnablement optimiste sur le fait qu’on puisse la remettre en état. Ce ne sera jamais l’état original, mais elle en sera très proche et gardera, bien sûr, sa pleine valeur symbolique. 
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-Le Louvre a donné la valeur pécuniaire des objets volés : 88 millions d’euros. Etait-ce une bonne idée, sachant que cela peut inciter encore plus les voleurs à les démonter ? 
-Le Louvre n’a pas communiqué cette valeur, qui a fuité dans la presse. Nous avons donné aux enquêteurs les estimations sollicitées. On a beaucoup dit que les bijoux volés étaient inestimables. Ce qui est inestimable, c’est leur portée esthétique, artistique, patrimoniale, historique. En revanche, la plupart des œuvres volées sont estimables, car elles ont été acquises en vente publique. Mais, pour nous, ce qui est important, c’est de rappeler que, dès qu’on fait entrer des œuvres dans les collections nationales, elles deviennent inaliénables. Donc, il ne s’agit plus d’une question de valeur sur le marché. Elles ont cependant, lorsqu’on les prête, une valeur d’assurance. 
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-C’est la virtuosité du montage de centaines de petits diamants qui fait du nœud de corsage de l’impératrice Eugénie un chef-d’œuvre de la joaillerie du XIXe siècle. Démonter un tel bijou serait une ineptie. Quant à la fonte de ces objets pour en récupérer le métal, ce serait peu rémunérateur pour les trafiquants. Je me rappelle que, lors du braquage, en novembre 2024, du Musée Cognacq-Jay, auquel le Louvre avait prêté deux tabatières, tout le monde disait que ça allait être fondu. Cela ne s’est heureusement pas produit. 
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-Roxana Azimi 
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