La contre-analyse de l’Arcom n’a pas tardé à tomber. Sollicitée mercredi par RSF, qui assure, calculs et chiffres à l’appui, que CNews ne respecterait pas les règles du pluralisme politique, le gendarme de l’audiovisuel a réservé sa réponse au Point. Verdict : «Nos résultats ne sont pas ceux de RSF. Nous n’avons pas de doute», rétorque l’autorité de régulation, pour qui «il n’y a pas de contournements» des règles sur le mois de mars 2025 sur CNews. «Et s’il y en avait eu, nous les aurions identifiés et nous serions intervenus.»
Mercredi, RSF avait accusé CNews de «tricher» avec ces règles en reléguant aux heures nocturnes le temps de parole de responsables de gauche comme La France insoumise ou le Parti socialiste. L’ONG affirmait, pour soutenir ses affirmations, avoir passé au crible les temps d’antenne des chaînes d’information en continu (BFMTV, CNews, franceinfo, LCI) du 1er au 31 mars 2025 à l’aide d’un outil de capture d’écran qui a permis d’analyser 700 000 bandeaux.
D’après elle, l’extrême droite (dans laquelle elle range le RN, Philippe de Villiers ou encore Eric Zemmour) cumule 40,6 % d’exposition contre 15,4 % pour la gauche (LFI, PS, PCF, EELV), tandis que la nuit (minuit - 7 heures), la gauche grimpe à 60,1 %, contre 1,6 % pour l’extrême droite. Selon l’Arcom, sur ce mois de mars 2025, sur CNews, «il y a une surreprésentation» de LFI ou du PS «de nuit comme de jour».
Selon le gendarme de l’audiovisuel, RSF «surestime l’importance des rediffusions nocturnes en raisonnant en pourcentages, sans regarder le volume horaire total». L’Arcom reproche en outre à RSF un biais dans la méthode : «RSF a travaillé sur un seul mois, mars 2025, à l’aide notamment d’un outil qui analyse les bandeaux d’antenne. L’Arcom raisonne normalement en trimestres et non en mois», est-il rapporté dans le Point.
RSF a répondu à cette analyse jeudi, déplorant les «dénégations de l’Arcom» relatives à son enquête, et assurant maintenir «tous ses chiffres et ses conclusions». Selon elle, «le régulateur conteste manifestement, sans fournir de chiffres en appui de sa démonstration, un unique sous-élément d’une des trois dimensions mesurées du pluralisme : celle relative au temps de parole alloué aux forces politiques».
En effet, au-delà du calcul des temps de parole, RSF avait analysé la question de la pluralité des journalistes intervenant sur les plateaux (invités, chroniqueurs ponctuels ou réguliers). Sur CNews, «le déséquilibre est très prononcé. L’écrasante majorité, plus de 70 %, des journalistes intervenants sont issus de médias dont la ligne éditoriale est plutôt marquée à droite voire à l’extrême droite», dénonçait RSF sur son site.
Autre dimension occultée selon l’ONG, son étude sur la diversité des sujets traités. En mars 2025, la guerre en Ukraine constitue le sujet principal pour BFMTV, France Info et LCI, alors que sur CNews, la thématique de l’insécurité en France «se hisse largement» comme thème numéro un. «Au cours du mois, la chaîne va couvrir plus d’une centaine de faits de violence, soit deux fois plus que l’ensemble de ses trois concurrentes réunies […], chiffre RSF. Les débats sur l’islamisme, les questions identitaires et l’immigration [thèmes privilégiés de l’extrême droite] y sont sept fois plus présents que sur les autres chaînes, et l’insécurité y reçoit trois à quatre fois plus de couverture.»
Autant d’éléments qui nourrissent l’émission d’investigation Complément d’enquête de France 2 consacrée jeudi soir à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré.
https://www.liberation.fr/economie/medias/tricherie-de-cnews-larcom-contredit-rsf-qui-deplore-les-denegations-du-gendarme-de-laudiovisuel-20251127_UKHHUAYVBNGIZAOHYVGUECIWUY/
Siège de France Télévisions. AFP / © Benjamin Polge / Hans Lucas
Opération de dernière minute. Quelques heures seulement avant la diffusion d’un reportage de Complément d’enquête sur CNews, France 2 a demandé à ses équipes de retirer certains passages faisant référence au rapport de Reporters sans frontières, rapporte Le Parisien. Ce document accusait CNews de contourner les règles du pluralisme en accordant massivement du temps de parole à la gauche pendant la nuit pour compenser un déséquilibre en faveur de la droite durant la journée.
Sauf qu’entre-temps, l’Arcom a totalement contredit le travail réalisé par l’ONG. « On est un peu tombé des nues sur l’idée selon laquelle les temps de nuit seraient utilisés pour contourner la règle du pluralisme », a expliqué le gendarme de l’audiovisuel auprès du Point. Reporters sans frontières a travaillé sur un seul mois, en mars dernier, en analysant les bandeaux d’antenne. Mais de son côté, l’Arcom arrive à des résultats inverses : « LFI et le PS disposent sur CNews au mois de mars d’un temps de parole qui est supérieur au poids qu’ils représentent dans le début public. C’est aussi vrai si on neutralise les temps de nuit et qu’on s’en tient qu’au temps de jour. »
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Un passage envoyé à la poubelle
France 2 a alors demandé aux équipes de Complément d’enquête de couper, dans l’urgence, la partie du reportage consacrée à la compensation nocturne du temps de parole politique. Ce passage de quelques minutes ne sera donc jamais diffusé. Les téléspectateurs découvriront toutefois le reste de la longue séquence décortiquant l’étude de RSF.
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L’Arcom a assuré avoir été interloquée en découvrant le travail réalisé par l’ONG. « Il n’y a pas de contournements de nos règles de pluralisme sur le mois de mars. S’il y en avait eu, on les aurait identifiés et on serait intervenus », a affirmé le gendarme de l’audiovisuel.
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Le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, a indiqué ce jeudi ne pas avoir constaté de « contournement des règles du pluralisme politique sur le mois de mars 2025 » sur la chaîne de la galaxie Bolloré CNews, contrairement à ce qu’a affirmé la veille l’organisation Reporters sans frontières (RSF).
Cette sortie de l’Arcom a semé une énorme zizanie à France Télévisions, selon nos informations. Cet après-midi, quelques heures seulement avant la diffusion de l’émission, France 2 a demandé aux équipes de « Complément d’Enquête » de couper en catastrophe la partie de son enquête consacrée à la compensation la nuit du temps de parole politique. Une décision extrêmement rare.
Ce passage de quelques minutes ne sera jamais vu par les téléspectateurs, qui découvriront tout de même le reste de la longue séquence qui analyse en détails l’étude de RSF. Celle-ci montre, par exemple, à quel point CNews a surtout parlé en mars 2025 d’immigration, quand ses trois rivales parlaient de la guerre en Ukraine et de l’actualité internationale en général.
La chaîne publique a communiqué dans la soirée pour expliquer son choix. « Un élément nouveau et tardif est sorti dans la presse relatant la position de l’ARCOM quant à l’étude de Reporters Sans Frontières concernant le chapitre du rattrapage nocturne du temps de parole. Etant dans l’impossibilité *technique* de rajouter cet élément contradictoire aussi près de l’heure de diffusion de l’émission, nous n’avons eu d’autre choix que de couper la séquence concernée. Notre priorité étant toujours de respecter le contradictoire ».
« Il n’y a pas de contournements des règles du pluralisme politique sur le mois de mars 2025 sur CNews, et s’il y en avait eu, nous les aurions identifiés et nous serions intervenus », a indiqué l’Arcom à l’AFP dans l’après-midi, confirmant une information du Point. « Nos résultats ne sont pas ceux de RSF. Nous n’avons pas de doute », a ajouté l’autorité de régulation.
Mercredi, RSF avait annoncé son intention de saisir l’Arcom en accusant CNews de « tricher » avec ces règles en reléguant aux heures nocturnes le temps de parole de responsables de gauche comme La France insoumise ou le Parti socialiste. L’instance de régulation lui a donc donné tort.
RSF affirme avoir passé au crible les temps d’antenne des chaînes d’information en continu (BFMTV, CNews, franceinfo, LCI) du 1er au 31 mars 2025 à l’aide d’un outil de capture d’écran qui a permis d’analyser 700 000 bandeaux. Et l’ONG affirme ce jeudi soir « maintenir tous ses chiffres et ses conclusions ».
« Contournement »
Mercredi l’ONG publiait une étude où elle démontrait que l’extrême droite cumule 40,6 % d’exposition en journée sur CNews contre 15,4 % pour la gauche (LFI, PS, PCF, EELV), tandis que la nuit (00h00-7h00), la gauche grimpe à 60,1 %, contre 1,6 % pour l’extrême droite.
Selon RSF, la chaîne utilise un stratagème de « rattrapages nocturnes » pour donner « l’illusion du pluralisme politique » et « rendre une copie propre à l’Arcom ».
Une « stratégie de contournement » qui passe par des « tunnels » de conférences ou discours de responsables LFI ou PS. « La gauche arrive largement en tête pendant que les Français dorment et l’extrême droite occupe, et de loin, la première position aux heures de forte audience », assure RSF.
Selon l’Arcom, sur ce mois de mars 2025, sur CNews, « il y a une surreprésentation » de LFI ou du PS « de nuit comme de jour ». Sollicité par l’AFP, RSF n’a pas réagi dans l’immédiat.
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/cnews-france-2-a-demande-a-ses-equipes-de-couper-en-catastrophe-une-partie-de-son-complement-denquete-27-11-2025-FHGMKQ5VZJEYLLNVWW3ULGJGWU.php
Les données de RSF qui dénonçaient le manque de pluralisme de la chaîne Cnews, qui devaient être reprises dans l’émission d’investigation « Complément d’enquête » diffusée jeudi soir, sont contestées par l’Arcom
Le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, a indiqué dès jeudi ne pas avoir constaté de « contournement des règles du pluralisme politique sur le mois de mars 2025 » sur la chaîne de la galaxie Bolloré CNews, contrairement à ce qu’a affirmé la veille l’organisation Reporters sans frontières (RSF). Les données de RSF devaient être reprises dans l’émission d’investigation « Complément d’enquête » diffusée jeudi à 23h00 sur France 2, dans une enquête d’une heure sur « la ligne éditoriale » de CNews.
❗️« Il n’y a aucun ressortissant gazaoui qui ait été installé à l’hôtel de villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de Charenton » assure le maire LR de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia, contrairement à ce qu’a annoncé un bandeau diffusé sur CNews en septembre dernier.
📺 Rendez-vous ce soir à 23h00 sur https://t.co/YC40VBfmKh pic.twitter.com/OQguUlP5yE— Complément d'enquête (@Cdenquete) November 27, 2025
« Couper la séquence concernée »
Face à ce revirement, selon « Le Parisien », les équipes de France 2 auraient demandé aux équipes de « Complément d’Enquête » de couper en catastrophe la partie de son enquête consacrée à la compensation la nuit du temps de parole politique. « Une décision extrêmement rare » assure le quotidien.
Une information confirmée à l’AFP par France Télévisions : « Etant dans l’impossibilité technique de rajouter cet élément contradictoire aussi près de l’heure de diffusion de l’émission », « nous n’avons eu d’autre choix que de couper la séquence concernée », a indiqué à l’AFP France Télévisions jeudi soir, confirmant une information de l’expert média Clément Garin.
RSF maintient ses chiffres
De son côté, RSF a déploré les « dénégations de l’Arcom » relatives à son enquête, dans un communiqué transmis à l’AFP, et a assuré maintenir « tous ses chiffres et ses conclusions ». Selon elle, « le régulateur conteste manifestement, sans fournir de chiffres en appui de sa démonstration, un unique sous-élément d’une des trois dimensions mesurées du pluralisme : celle relative au temps de parole alloué aux forces politiques ».
Mercredi, RSF avait annoncé son intention de saisir l’Arcom en accusant CNews de « tricher » avec ces règles en reléguant aux heures nocturnes le temps de parole de responsables de gauche comme La France insoumise ou le Parti socialiste. RSF affirme avoir passé au crible les temps d’antenne des chaînes d’information en continu (BFMTV, CNews, franceinfo, LCI) du 1er au 31 mars 2025 à l’aide d’un outil de capture d’écran qui a permis d’analyser 700.000 bandeaux.
« Une étude manifestement bidon » assure Pascal Praud
D’après l’ONG, l’extrême droite (dans laquelle elle range le RN et Philippe de Villiers) cumule 40,6 % d’exposition contre 15,4 % pour la gauche (LFI, PS, PCF, EELV) en prime time (07H00-10H00 et 18H00-21H00), tandis que la nuit (00H00-7H00), la gauche grimpe à 60,1 %, contre 1,6 % pour l’extrême droite. Selon l’Arcom, sur ce mois de mars 2025, sur CNews, « il y a une surreprésentation » de LFI ou du PS « de nuit comme de jour ».
« RSF s’est appuyée sur une étude manifestement bidon et des paramètres de jugement biaisés », a déclaré Pascal Praud, dans son édito de l’émission L’Heure des Pros, ce vendredi.
https://www.sudouest.fr/culture/programmes-tv/complement-d-enquete-sur-cnews-france-2-obligee-de-couper-une-partie-de-l-enquete-l-arcom-contredit-rsf-26890407.php
CNews : le jour où l'ARCOM a basculé dans une réalité parallèle - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
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Est-ce parce que le nouveau président de l'ARCOM, Martin Adjari, s'est fait bousculer sur ses accointances PS passées, par le rapporteur ciottiste de la toute neuve commission d'enquête sur la “neutralité de l'audiovisuel public” ? Est-ce parce que des “journalistes” de Frontières se sont introduits en mode intimidation dans les couloirs de l'ARCOM en janvier dernier ? Est-ce tout simplement la peur de l'avenir ? “Il n’y a pas de contournements des règles du pluralisme politique sur le mois de mars 2025 sur CNews, et s’il y en avait eu, nous les aurions identifiés et nous serions intervenus. Nous n'avons pas de doute” : cette déclaration surréaliste de l'ARCOM au Point, puis à l'AFP, selon laquelle CNews était irréprochable sur le plan du pluralisme , marque une étape supplémentaire vers le basculement général, institutions comprises, dans une réalité parallèle.
D'abord par son timing : ce démenti catégorique est intervenu jeudi 27 novembre, à quelques heures de la diffusion d'une enquête de l'émission Complément d'enquête (France 2) justement consacrée à CNews. Ce timing a obligé l'équipe de l'émission, incapable d'intégrer en quelques heures ce nouveau rebondissement au montage final, à couper une minute de son émission sous peine, confirment plusieurs sources, de déprogrammation totale.
Cette émission décortiquait la “méthode CNews”, et ses arrangements avec la réglementation sur les temps de parole politiques, notamment par la diffusion à la pelle, en pleine nuit, des déclarations de responsables de gauche. La minute coupée montrait notamment la diffusion nocturne d'un discours de François Hollande, au son problématique, manifestement destinée à “contourner” la réglementation.
“rendez-vous avec françois hollande”
Ce passage de l'émission de France 2 s'appuyait lui-même sur un rapport de Reporters Sans Frontières, “sur CNews, le grand contournement”. “Le 27 mars, à 23 h, citait par exemple le rapport, la stratégie de contournement devient tellement caricaturale que le présentateur Gauthier Le Bret ne peut retenir un sourire en lançant à la fin de son émission “un rendez-vous avec François Hollande.” Mais l'enquête de RSF était aussi fondée sur une technique novatrice : l'analyse des bandeaux de la chaîne (700 000 bandeaux analysés en mars 2025).
Comment l'ARCOM fait-elle ses propres calculs qui l'amènent à contredire RSF ? L'Autorité ne l'a pas précisé, ni à l'AFP ni au Point, mais à ce stade, peu importe. Il n'est pas besoin d'autre instrument de mesure que ses yeux pour regarder, et ses oreilles pour écouter : CNews est une chaîne qui transpire le pré-fascisme. Dans les sujets (le tryptique islam, délinquance, migrants) qu'elle traite quasi-exclusivement, amalgamant à plaisir les trois ingrédients dans ses préparations . Dans son ton “nous sommes tous d'accord”. Dans la personnalité de ses intervenants réguliers, essayistes aux essais incertains, présidents d'instituts variés, “journalistes” de provenances non précisées, ou bien appartenant à des rédactions Bolloré ou bollo-compatibles. Jusque dans ses chroniqueurs auto-étiquetés “de gauche”, employés comme alibis esseulés des plateaux (voir notre émission avec le jeune philosophe transfuge Nathan Devers). Ainsi, une intervention de l'ex-ministre PS André Vallini (habitué des plateaux) dans une émission sur l'immigration, sera comptabilisée par l'ARCOM comme du temps de parole socialiste, alors qu'elle concourt bien entendu, avec ses bémols, à l'obsession de la chaîne Bolloré. Si le prétendu “gendarme de l'audiovisuel” refuse de le reconnaître clairement, s'il souhaite garder une once de crédibilité dans son rôle d'arbitre, il lui faut d'urgence changer de lunettes. S'il en a la volonté, et encore l'autonomie.
Le blog Obsessions est publié sous la seule responsabilité de Daniel Schneidermann, sans relecture préalable de la rédaction en chef d'Arrêt sur images.
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