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-====== Le Monde.fr: Budget 2026 : le gouvernement Lecornu propose 29 mesures fiscales, dont des nouvelles taxes, des impôts alourdis et quelques allègements ====== 
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-====== Le projet de loi propose en outre de supprimer 23 niches fiscales sur les 474 dispositifs actuels. Sur la sellette se trouvent des niches inutilisées, ou très peu utilisées, comme le fait que les bénéficiaires du prix Nobel soient exonérés d’impôt sur le chèque qui leur est attribué.  ====== 
- https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/10/14/budget-2026-le-gouvernement-met-29-mesures-fiscales-sur-la-table_6646384_823448.html 
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-Budget 2026 : le gouvernement Lecornu propose 29 mesures fiscales, dont des nouvelles taxes, des impôts alourdis et quelques allègements 
-Le projet de budget dévoilé mardi par Sébastien Lecornu vise à ramener le déficit public à 4,7 % du PIB. Parmi les mesures avancées, le prolongement d’un an de la contribution différentielle sur les plus hauts revenus. 
-Par Denis Cosnard 
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-Publié aujourd’hui à 07h54, modifié à 10h29  
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-Le premier ministre, Sébastien Lecornu, lors de la première réunion avec les nouveaux membres de son cabinet, à l’hôtel de Matignon, le 13 octobre 2025. ALAIN JOCARD/AFP 
-Le projet de loi de finances soumis au conseil des ministres, réuni exceptionnellement mardi 14 octobre, n’a rien de définitif. Il a été « plutôt imaginé pour que le débat ait lieu », a dit et répété le premier ministre. Sébastien Lecornu a ainsi prévenu que l’objectif de déficit public inscrit noir sur blanc – 4,7 % du produit intérieur brut (PIB) – pourrait être assoupli et se rapprocher de 5 %. Cela permettrait, par exemple, d’absorber l’impact financier d’une suspension de la réforme des retraites, évalué à quelques centaines de millions d’euros la première année. 
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-Lire aussi | EN DIRECT, gouvernement Lecornu : le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement reporté à 11 heures 
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-S’il n’est pas bloqué par un vote de censure, le débat promis s’annonce riche. Dans son état actuel, l’ébauche signée par Sébastien Lecornu à partir de la copie léguée par son prédécesseur, François Bayrou, met sur la table pas moins de 29 mesures fiscales. « Je ferai une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront », avait indiqué le premier ministre dans Le Parisien, le 26 septembre. C’est bien le cas. 
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-Le texte prévoit de créer plusieurs nouvelles taxes. La première porterait sur les actifs « non affectés à une activité opérationnelle » des holdings patrimoniales. Elle ciblerait de 20 000 à 30 000 de ces structures où les très riches placent une partie de leur fortune à l’abri du fisc, tant qu’ils n’en ont pas besoin. « C’est un mécanisme désormais assez usité – disons-le franchement – d’évitement et parfois de contournement de l’impôt », avait admis la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, en juillet. Ces montages, légaux, « expliquent la perte de progressivité de l’imposition du revenu observée par certaines études pour environ 4 000 ménages les plus fortunés », relève l’exposé des motifs. Cette taxe sur les holdings, ersatz de taxe Zucman, ne toucherait cependant pas les biens professionnels, ce qui réduirait son rendement d’environ 90 %. Elle pourrait rapporter entre 1 et 1,5 milliard d’euros. 
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-Réformer plusieurs impôts existants 
-Deuxième innovation, une taxe sur les « petits colis » en provenance de pays non européens, ces colis de moins de 150 euros, surtout chinois, accusés de tuer le petit commerce. Le projet mentionne aussi une fiscalisation de « l’ensemble des produits à fumer », ce qui annonce une taxe sur le vapotage, que les industriels du secteur avaient jusqu’ici réussi à repousser avec le soutien de certains militants antitabac. 
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-Le budget Lecornu propose également de maintenir la contribution différentielle sur les hauts revenus, créée en 2025, qui vise une imposition minimale de 20 % des plus hauts revenus. L’autre taxe « exceptionnelle » de 2025, celle sur les profits des grandes entreprises, serait aussi conservée, mais à un taux divisé par deux. Elle ne rapporterait que 4 milliards d’euros au lieu des 8 milliards anticipés cette année. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Six questions-clés sur un budget 2026 en suspens 
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-Le texte prévoit par ailleurs de réformer plusieurs impôts existants. L’une vise l’abattement de 10 % pour « frais professionnels » sur les revenus des retraités. Il serait remplacé par un abattement forfaitaire de 2 000 euros, ce qui améliorerait 
-la situation des couples de retraités les plus modestes, et conduirait les plus aisés à payer davantage. D’autres réformes concerneraient le régime d’aide fiscale à l’investissement productif outre-mer, la réduction d’impôt sur le revenu dite « Madelin », l’écotaxe alsacienne sur les poids lourds, ou encore la fiscalité sur les déchets et celle sur les énergies de chauffage. Au programme encore, le relèvement de plusieurs « droits de timbre », notamment pour les étrangers qui demandent la nationalité française. 
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-Le projet de loi propose en outre de supprimer 23 niches fiscales sur les 474 dispositifs actuels. Sur la sellette se trouvent des niches inutilisées, ou très peu utilisées, comme le fait que les bénéficiaires du prix Nobel soient exonérés d’impôt sur le chèque qui leur est attribué. Le gouvernement veut aussi faire disparaître des niches jugées injustifiées ou à l’efficacité contestée. Il propose ainsi de fiscaliser désormais les indemnités journalières pour affection longue durée, de supprimer la réduction d’impôt pour frais de scolarité dans le secondaire et le supérieur, et de supprimer ou réduire les avantages fiscaux accordés aux carburants d’origine végétale B100 et E85. 
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-En sens inverse, Sébastien Lecornu souhaite réduire d’un tiers la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), un impôt honni des industriels. Une première étape en vue de sa suppression pure et simple. De même, il est envisagé de renforcer les dispositifs fiscaux de soutien des quartiers urbains en difficulté. Et d’alléger encore la fiscalité sur les dons en faveur des organismes d’aide aux plus démunis, « confrontés à une stagnation des dons consentis à leur profit ». Le plafond de versements ouvrant droit à une réduction d’impôt de 75 % serait doublé, à 2 000 euros. Un sérieux coup de pouce au fameux « amendement Coluche ». 
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-Denis Cosnard 
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-====== Le Monde – Six questions-clés sur un budget 2026 totalement inédit ====== 
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-  https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/10/14/six-questions-cles-sur-un-budget-2026-totalement-inedit_6646346_823448.html 
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-Politique 
-Six questions-clés sur un budget 2026 totalement inédit 
-Le projet de budget Lecornu doit être enfin transmis au Parlement, mardi 14 octobre. Un texte crucial dont le destin, plus incertain que jamais, va constituer un test économique et politique majeur pour la France. 
-Par Denis Cosnard 
-Par Denis Cosnard 
-Par Denis Cosnard 
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-Sébastien Lecornu (troisième depuis la droite), lors d’une réunion avec les nouveaux membres de son gouvernement, à Matignon, à Paris, le 13 octobre 2025. 
-Sébastien Lecornu (troisième depuis la droite), lors d’une réunion avec les nouveaux membres de son gouvernement, à Matignon, à Paris, le 13 octobre 2025. ALAIN JOCARD/AFP 
-Sébastien Lecornu l’a annoncé d’emblée : après un premier essai raté, les ministres réunis dans sa nouvelle équipe forment « un gouvernement de mission », nommé dans un but précis, « donner un budget à la France avant la fin de l’année ». C’est d’ailleurs le calendrier budgétaire plus que tendu qui a amené l’Elysée et Matignon à officialiser la composition du gouvernement dès dimanche 12 octobre au soir, de manière à valider le projet de loi de finances lors d’un premier conseil des ministres, mardi 14, et à le transmettre dans la foulée au Parlement. Cette mission pourra-t-elle être remplie ? Pour quel résultat ? Tour d’horizon en six questions, et autant de tests politiques. 
- 
-Un budget ou pas ? 
-C’est tout l’enjeu des prochains jours. Le premier « test » du gouvernement. Aux yeux d’Emmanuel Macron et de Sébastien Lecornu, il est essentiel que la France commence l’année 2026 avec un budget en bonne et due forme. Son contenu paraît un peu secondaire. 
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-Après un accroc technique en 1980, la question de l’existence même d’un budget ne s’était pas posée pendant quarante-cinq ans. Mais, fin 2024, la crise politique a empêché une première fois le vote du budget, et a nécessité le passage d’une « loi spéciale » minimaliste. 
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-Le sujet se trouve de nouveau sur la table. Si une nouvelle crise emporte le gouvernement ou l’Assemblée nationale dans les jours ou les semaines à venir, le processus classique d’adoption du budget ne pourra a priori plus aller à son terme. Faute de loi de finances promulguée dans les délais, la France devrait alors recourir de nouveau à une procédure exceptionnelle pour maintenir vaille que vaille le fonctionnement des services publics. « La situation est sérieuse, mais les voies de passage existent, tente de rassurer Roland Lescure, le nouveau ministre de l’économie. On va y arriver. » 
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-Un déficit en baisse ou pas ? 
-Cette question paraissait, elle aussi, hors de propos jusqu’à ces dernières semaines. Il semblait acquis que l’objectif numéro un du budget 2026 consistait à s’attaquer vraiment au déficit public français, l’un des plus élevés d’Europe, de manière à éviter l’emballement de la dette. 
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-En juillet, le prédécesseur de Sébastien Lecornu, François Bayrou, avait affiché son ambition de ramener le déficit en un an de 5,4 % à 4,6 % du produit intérieur brut (PIB), soit un effort d’environ 22,5 milliards d’euros. 
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-Mais, dans le projet bouclé le 2 octobre, Sébastien Lecornu a retenu un objectif un peu moins strict, à 4,7 % du PIB. Puis, le 8 octobre, il a évoqué la possibilité que le déficit soit seulement abaissé « entre 4,7 % et 5 % ». Le déficit pourrait ainsi ne diminuer que de 0,4 point de PIB, deux fois moins que ce que visait François Bayrou. 
- 
-Au regard des blocages politiques, nombre d’experts anticipent même une stagnation du déficit, voire une légère dégradation. La Commission européenne mise ainsi sur un « trou » de 5,6 % du PIB en 2025 et de 5,7 % en 2026. Rien que de logique, selon certains économistes. Pour Emmanuel Combe, professeur d’économie à l’université Paris-I- Panthéon-Sorbonne, les gouvernements de coalition sont structurellement peu enclins à la rigueur : comme ils représentent des intérêts électoraux variés, ils peinent à s’entendre sur les mesures à prendre pour comprimer les déficits. Dans le cas français, l’objectif qui sortira des débats aura valeur de test pour les investisseurs et les marchés. 
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-Des économies ou plutôt des impôts ? 
-Pour réduire le déficit, pas d’autre solution que de baisser certaines dépenses publiques ou d’augmenter certaines recettes. L’équilibre entre les deux constitue un marqueur politique majeur. Ces dernières années, les gouvernements macronistes ont utilisé un mode de présentation du budget qui amplifiait en apparence les économies, alors que la diminution du déficit provenait pour la quasi-totalité d’une hausse des prélèvements obligatoires. Il pourrait en être de même dans le budget 2026. 
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-A ce stade, le texte prévoit plusieurs mesures pour renforcer l’imposition des plus riches, maintenir une contribution « exceptionnelle » sur les bénéfices des grands groupes, limiter certaines niches fiscales, et ne pas relever les barèmes de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée (CSG) malgré l’inflation, ce qui devrait accroître le rendement de ces deux impôts. 
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-Les économies restent, elles, assez floues. Le projet prévoit de supprimer seulement 2 000 postes de fonctionnaires. Seule certitude : la baisse des dépenses ne viendra pas de la défense. Face au « durcissement du monde », Sébastien Lecornu a jugé, lundi, « indispensable » l’augmentation déjà promise du budget militaire de 6,7 milliards d’euros. 
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-Changer la vie ou pas ? 
-L’écrivain Edouard Louis le rappelle avec force dans son dernier livre, Que faire de la littérature ? (Flammarion, 304 pages, 22 euros) : au-delà des discours, la politique a des conséquences concrètes. « Quand j’étais enfant, un jour, un médicament n’a plus été remboursé, pour faire des économies, raconte l’écrivain. C’était une décision de Jacques Chirac et Xavier Bertrand, et tout à coup, mon père n’avait plus accès à ce médicament. Il avait mal au ventre, soudainement, à cause d’une décision politique. » 
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-Le budget 2026 pourra aussi être jugé à cette aune : au-delà des chiffres, quel impact aura-t-il sur le quotidien des Français ? Difficile à dire pour l’heure. La réponse dépendra notamment de la suspension ou non de la réforme des retraites, et de la reprise ou non par Sébastien Lecornu des mesures projetées par François Bayrou pour limiter les arrêts maladie et les remboursements médicaux. 
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-Un peu de justice fiscale ou pas ? 
-Sébastien Lecornu a écarté de son projet de budget la taxe Zucman sur le patrimoine des milliardaires. Il prévoit d’autres mesures visant les plus riches, mais de moindre ampleur. En particulier une taxe sur les actifs non professionnels détenus par des holdings patrimoniales. 
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-Au-delà, le test le plus frappant en matière de justice fiscale concernera sans doute le pacte Dutreil, un des principaux dispositifs permettant aux entrepreneurs d’échapper aux droits de succession. Dans un mois, un rapport de la Cour des comptes devrait enfin faire la lumière sur cette niche fiscale, et chiffrer son coût pour l’Etat à environ 5 milliards d’euros, loin des 800 millions jusqu’à présent avancés par Bercy. 
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-Après cette opération vérité, les parlementaires amenderont-ils leur texte pour exclure au moins les biens non professionnels de cette niche, comme le réclament certains députés de gauche mais aussi de droite ? En coulisses, le patronat mène déjà un lobbying très intense. 
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-Des compromis ou pas ? 
-Sous la Ve République, le débat politique, budgétaire en particulier, a longtemps été réglé par l’existence d’une majorité stable et de mécanismes à la main de l’exécutif, comme l’article 49.3 de la Constitution, qui permet d’adopter certains textes sans vote. 
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-Depuis 2022, l’absence de majorité a changé la donne. « Et désormais, nous n’avons plus le 49.3 non plus », puisque Sébastien Lecornu a annoncé, le 3 octobre, qu’il renonçait à l’utiliser, constate-t-on à Bercy. « Cela signifie que le texte du budget aujourd’hui sur la table est un simple point de départ, appelé à être modifié. » 
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-Le nouvel ordre politique aurait dû amener les responsables à apprendre l’art des concessions réciproques depuis deux ans, mais cela n’a pas été le cas, soulignait en septembre le politiste Florent Gougou dans un entretien au Monde. Pour surmonter la crise, vont-ils enfin « s’acculturer à des modes de pensée nouveaux fondés sur la négociation et le compromis », comme il le suggérait ? S’il s’engage à l’issue des motions de censure annoncées, le débat budgétaire permettra d’en juger. Un test démocratique décisif pour la suite. 
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-Denis Cosnard 
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-D’autres ne représentent que de petites dépenses fiscales un faible nombre de bénéficiaires et présentent des gains unitaires souvent limités. Il s’agit par exemple de l’exonération à l'impôt sur le revenu du traitement attaché à la légion d’honneur, à la médaille militaire et à la médaille du travail, des sommes perçues dans le cadre de l’attribution du prix Nobel ; des déductions des dépenses engagées par les sportifs professionnels pour leur reconversion ou encore de l'exonération de taxe à l'essieu sur les véhicules lourds de collections. 
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-La dernière partie des niches fiscales correspond à des dépenses fiscales plus importantes mais dont la justification ou l’efficacité sont contestables selon le gouvernement. Ces dernières pourraient concerner davantage de Français. Parmi elles, la fiscalisation des indemnités journalières pour affection longue durée, la suppression de la réduction d'impôt pour frais de scolarité dans le secondaire et le supérieur, la suppression du tarif particulier pour le carburant B100 ou la réduction progressive de l’avantage fiscal pour le carburant E85. 
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-Par ailleurs, et c’est la mesure qui devrait concerner le plus de Français parmi les suppressions de niches fiscales, le gouvernement souhaite aussi revoir l’abattement de 10% sur les pensions de retraite en le remplaçant par un abattement forfaitaire de 2 000 euros pour un célibataire et de 4 000 euros pour un couple. Au total, le tri effectué au sein des 474 niches fiscales devrait générer des économies de l’ordre de 5 milliards d’euros selon l’exécutif. Le projet de budget 2026, transmis mardi 14 octobre au Parlement, servira de base de travail aux députés et aux sénateurs qui vont l’examiner dans les prochaines semaines. 
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