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-====== Le Monde – « Les partis politiques ont beau se faire rattraper par la réalité budgétaire, ils continuent à relativiser la contrainte de la dette » ====== 
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/10/13/les-partis-politiques-ont-beau-se-faire-rattraper-par-la-realite-budgetaire-ils-continuent-a-relativiser-la-contrainte-de-la-dette_6646055_3232.html 
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-Débats 
-« Les partis politiques ont beau se faire rattraper par la réalité budgétaire, ils continuent à relativiser la contrainte de la dette » 
-Chronique 
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-Stéphane Lauer 
-Editorialiste au « Monde » 
-L’impasse budgétaire dans laquelle la France s’est enferrée depuis des décennies a fini par se muer en impasse démocratique. Mais en laissant croire que la situation serait gérable sans mesures impopulaires, la plupart des partis bernent les Français, estime Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique. 
-Article réservé aux abonnés 
-Où nous mène le toboggan vertigineux sur lequel s’est engagée la vie politique française ? Dans une glissade sans fin, le pays voit se déliter sa réputation internationale comme son influence européenne, l’économie tourne au ralenti, la confiance dans ses institutions s’évapore. L’impasse budgétaire dans laquelle la France s’est enferrée depuis des décennies a fini par se muer en impasse démocratique. Faute d’avoir su prendre à temps la mesure de la première, la seconde s’est nécrosée. 
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-Désormais, ces deux impasses se nourrissent mutuellement sans qu’aucune sortie de crise n’arrive à émerger, malgré la succession de quatre premiers ministres en un an. Renommé cinq jours à peine après avoir démissionné, Sébastien Lecornu a pour mission de négocier une cote mal taillée pour retrouver un minimum de stabilité. Mais l’objectif se limite juste à ralentir la glissade. La stopper est déjà hors de portée dans l’attente d’une élection présidentielle dont le calendrier occupe tous les esprits. 
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-La séquence que nous traversons peut se résumer à un spectaculaire refus d’obstacle collectif. Au principe de réalité financière, l’exécutif et les partis, piégés par la tripartition de l’Assemblée nationale, répondent par des expédients politiciens. Il s’agit d’arracher un compromis, quitte à oublier la raison qui a conduit au blocage, c’est-à-dire notre inconséquence budgétaire. 
- 
-Nouvelles dépenses 
-Malgré le creusement du déficit et de la dette, la seule façon de débloquer la situation politique serait ainsi de revenir notamment sur une réforme des retraites qui monopolise le débat depuis plus de six ans. Incapables de s’entendre sur des sources d’économies, les uns et les autres dissertent sur le moindre mal entre le coût de l’instabilité et celui du gel de cette réforme. 
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-« Depuis un demi-siècle, gouverner est devenu non seulement l’art d’éviter soigneusement les problèmes pour ne pas risquer l’impopularité, mais, plus encore, celui de les aggraver dans l’espoir de se maintenir au pouvoir », résumait le 7 octobre le politologue Dominique Reynié, dans Le Figaro. Nous y sommes. Les partis politiques ont beau se faire rattraper par la réalité budgétaire, ils continuent à relativiser la contrainte de la dette sur l’air habituel de « on verra bien plus tard ». 
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-Le compromis se dessine à partir de nouvelles dépenses, sans que l’on sache, à ce stade, quelles mesures d’économies seront proposées en compensation. Les discours des partis se structurent autour de « lignes rouges » mais, bizarrement, aucune ne porte sur le montant du déficit budgétaire, qui devient une variable d’ajustement parmi d’autres pour trouver une issue à la crise politique, au détriment des intérêts à long terme du pays. 
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-Ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, à Paris, le 1ᵉʳ octobre 2025. 
-Ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, à Paris, le 1ᵉʳ octobre 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE » 
-L’ambition initiale consistait à passer d’un déficit de 5,4 % du produit intérieur brut en 2025 à 4,6 % en 2026. Il a suffi de quelques semaines pour que s’installe l’idée que si l’on faisait la moitié du chemin, ce ne serait déjà pas si mal. A peine tracée, la trajectoire budgétaire qui vise à ramener ce déficit sous les 3 % en 2029 est d’ores et déjà obsolète. Outre le fait qu’il s’agit d’un engagement vis-à-vis de nos partenaires européens, la tenue de cet objectif est indispensable pour stabiliser le niveau de la dette. 
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-S’en affranchir, c’est se résigner à ce que la charge des intérêts, qui a déjà triplé en quatre ans, devienne notre principal poste budgétaire au détriment de nos investissements d’avenir. En pensant sauver ce qui peut l’être grâce à la fuite en avant de l’endettement, c’est notre déclassement que nous organisons, avec pour corollaire notre appauvrissement collectif. 
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-IIIe République finissante 
-Cette logique est, plus ou moins habilement, escamotée du débat. Celui-ci aborde, avec raison, l’impérieuse nécessité de « justice fiscale » quand il s’agit de trouver de nouvelles recettes ou de « blessure démocratique » concernant la façon désastreuse dont la réforme des retraites a été menée. Mais au-delà de ces postulats légitimes, l’irresponsabilité consiste à ne pas aller plus loin dans le raisonnement. 
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-En laissant croire que la situation serait gérable sans mesures impopulaires trop longtemps différées, la plupart des partis politiques bernent les Français. La vérité est que plus la dette s’accumule, plus l’ajustement sera violent. Ceux qui aspirent à succéder à Emmanuel Macron devraient s’en souvenir. Qu’imaginent-ils ? Qu’une ardoise magique effacera les 3 400 milliards d’euros de dettes du pays, que le vieillissement de la population française va s’inverser après la prochaine présidentielle ? 
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-Les partis, au lieu de se mettre au service de la gouvernabilité du pays, dans le sens de l’intérêt général, se sont transformés en empêcheurs de tourner en rond. Affaiblis et déconnectés, ils se recroquevillent sur eux-mêmes en tentant de satisfaire des clientèles électorales de plus en plus dégarnies. 
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-Par dépit, une partie croissante des Français (ceux qui s’intéressent encore à la politique) sont tentés par le Rassemblement national, sous prétexte que « c’est le seul parti qu’on n’a pas essayé ». Il suffit pourtant de se pencher quelques minutes sur son programme pour comprendre qu’il n’est pas davantage prêt à dire aux Français ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre : que la démographie implique des choix difficiles sur notre système de protection sociale, que le pays ne pourra augmenter la redistribution que s’il produit davantage, que la hausse massive de la fiscalité, la chasse à la fraude ou l’instauration d’une « préférence nationale » ne nous dispenseront pas des efforts qu’ont faits tous nos voisins, sans exception. 
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-La France de 2025 fait penser à celle de la IIIe République finissante, analysée par le politologue Stanley Hoffmann au début des années 1960 au travers de son concept de « stalemate society », de société bloquée. Quelques années plus tard, il estimait que « les hommes d’Etat devraient se rappeler qu’ils ont été élus pour convaincre et diriger, et non simplement pour accepter comme immuables les humeurs passagères et les préjugés pernicieux du public ». En attendant, la glissade peut continuer. 
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-Stéphane Lauer (Editorialiste au « Monde ») 
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