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-====== Le Monde – La Hongrie suspectée d’être un « agent de l’étranger » au sein de l’UE ====== 
- https://www.lemonde.fr/international/article/2025/10/15/la-hongrie-suspectee-d-etre-un-agent-de-l-etranger-au-sein-de-l-ue_6646754_3210.html 
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-International 
-La Hongrie suspectée d’être un « agent de l’étranger » au sein de l’UE 
-Budapest est accusé d’avoir espionné l’Union européenne de l’intérieur, un diplomate affirmant même que le pays dirigé par Viktor Orban « envoie ses rapports au Kremlin ». 
-Par Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) 
-Par Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) 
-Par Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) 
-Article réservé aux abonnés 
-LETTRE DE BRUXELLES 
-L’ancien ambassadeur hongrois auprès de l’UE, le commissaire européen Oliver Varhelyi, un proche de Viktor Orban, au siège de l’Union européenne à Bruxelles, le 30 octobre 2024. 
-L’ancien ambassadeur hongrois auprès de l’UE, le commissaire européen Oliver Varhelyi, un proche de Viktor Orban, au siège de l’Union européenne à Bruxelles, le 30 octobre 2024. JOHN THYS / AFP 
-L’affaire fait grand bruit au sein des institutions européennes. On sait bien que Bruxelles est un nid d’espions. Cette fois, si l’on en croit des révélations de la presse, les « taupes » dont il est question ne travaillent ni pour Moscou ni pour Pékin. Elles sont au service d’un Etat membre de l’Union européenne (UE), la Hongrie, et de son premier ministre, Viktor Orban, l’incessant pourfendeur de la construction communautaire. 
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-Le 9 octobre, plusieurs médias, dont le quotidien belge De Tijd, le site d’investigation hongrois Direkt36 ou encore le magazine allemand Der Spiegel, ont révélé qu’entre 2012 et 2018, Budapest avait envoyé des espions à Bruxelles. Sous couverture diplomatique – ils étaient rattachés à la représentation permanente de la Hongrie auprès de l’UE –, ils ont cherché à infiltrer la Commission européenne. 
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-Les journalistes racontent notamment le cas de V., chargé des questions économiques et financières à l’ambassade, qui, affirme De Tijd, « était responsable des opérations de renseignement et d’infiltration de l’IH [le service de renseignement hongrois Informacios Hivatal] à Bruxelles ». Entre 2015 et 2017, V. aurait activement travaillé au recrutement d’agents au sein de l’exécutif communautaire, leur proposant de l’argent ainsi qu’un contrat de travail avec l’IH. 
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-« Pieds nickelés » 
-Tous les Etats membres entretiennent leurs réseaux au sein des institutions, autant pour y obtenir des informations que pour tenter d’influencer leur travail, ce qui relève d’une activité diplomatique ordinaire. En revanche, il est illégal d’offrir une rémunération pour ces services. « Cette histoire hongroise, c’est les pieds nickelés. A Bruxelles, il n’y a pas besoin de payer. Avec leurs réseaux, les capitales ont accès à énormément d’informations », s’amuse un diplomate européen d’un ex-pays communiste, à qui les « méthodes de Budapest rappellent celles de l’URSS ». « Il y a tentative de corruption, c’est grave », répond l’un de ses homologues d’un pays plus à l’ouest qui refuse de minimiser l’affaire. 
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-Selon « un ancien agent des services secrets hongrois », V. « a été le premier Hongrois à diriger sous couverture la représentation des services secrets dans la capitale de l’UE », écrit le Spiegel, qui relate qu’en 2017, V. a dû quitter Bruxelles après des imprudences répétées. A cette époque, l’ambassadeur hongrois auprès de l’UE n’est autre qu’Oliver Varhelyi, un proche de Viktor Orban, devenu commissaire européen en 2019, à l’élargissement, puis à la santé. « Il était certainement au courant des activités d’espionnage menées à son ambassade » et « il était lui-même l’un des utilisateurs finaux des informations recueillies », affirme Direkt36. 
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-Lors d’un entretien avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dimanche 12 octobre, Oliver Varhelyi a assuré qu’il n’était « pas conscient » des agissements de V. et de ses camarades, déclare la Commission, qui attend maintenant les conclusions d’un groupe de travail interne. 
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-Budapest dénonce une « campagne de diffamation », qui serait « orchestrée par des services de renseignement étrangers », a déclaré sur X le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs. « Si ces faits sont avérés, cela confirmerait que la Hongrie n’est pas actionnaire du projet européen, qu’elle se comporte comme un pays tiers », juge Nathalie Loiseau. L’eurodéputée (Horizons) compte travailler sur le sujet au sein de la commission spéciale sur le bouclier européen de la démocratie qu’elle préside. « Si c’était vrai, ce serait l’un des plus grands scandales » de l’histoire de l’UE, s’est ému son confrère socialiste belge, Elio Di Rupo, le 9 octobre. 
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-Faible appétence 
-Les institutions se méfient de la Hongrie depuis longtemps, et n’ont pas besoin d’être certaines que Budapest les espionne pour cela. Face à Viktor Orban, qui enfreint régulièrement l’état de droit, revendique sa proximité avec le Kremlin ou Pékin et n’hésite pas à utiliser son droit de veto pour bloquer le processus de décision, notamment quand il s’agit d’aider l’Ukraine, elles restent prudentes. « Quand on voit que des drones envoyés en Ukraine sont partis de Hongrie, on se dit que ce pays ne se comporte pas comme faisant partie de la famille européenne », insiste Nathalie Loiseau. 
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-Les Européens sont vigilants quand ils échangent des informations sensibles dont la Hongrie pourrait faire mauvais usage. En matière de renseignements, par exemple, cela participe de la faible appétence des Vingt-Sept à coopérer. Au sein du centre de situation et du renseignement de l’UE, ils « ne partagent entre eux que ce qu’ils sont prêts à voir écrit dans Le Monde », illustre Nathalie Loiseau. « On rigole toujours lorsque les ambassadeurs se réunissent dans des salles hypersécurisées, sans téléphone, au deuxième sous-sol du Conseil, alors que la Hongrie est là et qu’elle envoie ses rapports au Kremlin », s’esclaffe un diplomate européen. 
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-Autre manifestation de cette défiance chronique : lorsque la Commission a voulu réunir, le 27 septembre, les ministres de la défense de l’UE partisans d’un mur antidrones et leur homologue ukrainien, pour qu’il partage son expérience, elle a dû scinder le rendez-vous en deux. La Pologne, les pays baltes, la Roumanie, la Bulgarie, la Finlande et l’Ukraine voulaient d’abord échanger librement, sans la Hongrie et la Slovaquie, qu’ils jugent trop russophiles. 
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-Quant à la Belgique, elle a refusé de collaborer sur certains sujets avec la Hongrie, qui prenait la présidence du Conseil de l’UE après elle, au second semestre 2024. D’ordinaire, le pays aux manettes associe son successeur à toutes les réunions et réflexions quelques semaines avant de lui passer la main. En l’espèce, Bruxelles a refusé de donner à Budapest « le moindre centimètre d’avance intellectuelle qui aurait ensuite pu être utilisé aux dépens de Kiev », confie un diplomate européen. Moins d’une semaine après le passage de relais, Viktor Orban était à Moscou puis à Pékin. 
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-Retrouvez ici toutes les lettres de nos correspondants. 
-Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) 
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