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-====== Le Monde – Hervé Le Bras, démographe : « Dans le régime de répartition, la génération active consomme, dépense pour ses enfants et paye les retraites de ses parents » ====== 
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/10/26/herve-le-bras-dans-le-regime-de-repartition-la-generation-active-consomme-depense-pour-ses-enfants-et-paye-les-retraites-de-ses-parents_6649692_3232.html 
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-DÉBATS 
-Hervé Le Bras, démographe : « Dans le régime de répartition, la génération active consomme, dépense pour ses enfants et paye les retraites de ses parents » 
-TRIBUNE 
-Hervé le Bras 
-Démographe 
-Pour lutter contre la baisse de la natalité qui pèse sur le financement du régime des retraites, le démographe rappelle, dans une tribune au « Monde », qu’il existe bien une solution miracle, aujourd’hui décriée : le recours à l’immigration. 
-Le 26 octobre 2025 à 13h00, modifié le 26 octobre 2025 à 13h26 
-Lecture 3 min 
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-Lors des discussions sur la réforme des retraites, plusieurs députés ont affirmé que la plus grave menace planant sur le système de répartition était la baisse de la natalité. Bientôt on compterait plus de pensionnés et moins de cotisants, sur lesquels pèserait alors une charge croissante. Bientôt… en fait dans plus de vingt ans ! Le temps que le faible effectif des bébés d’aujourd’hui accède au marché de l’emploi. Les députés les plus libéraux ont alors réveillé le serpent de mer de la retraite par capitalisation. Dans ce cas, le rapport entre le nombre d’actifs et de retraités ne joue aucun rôle. Seul compte le rendement des fonds de retraite auxquels cotisent les actifs. 
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-Lire aussi la tribune 
-Retraites : « Tout est factuellement faux dans l’argumentaire en faveur de la capitalisation » 
-La retraite par capitalisation n’est cependant pas neutre par rapport à la natalité, elle est en rivalité avec elle. Elever un enfant mobilise des ressources financières importantes qui pourraient être placées en vue de la retraite. Les travaux d’Antoine Math à l’Institut de recherches économiques et sociales chiffrent cette dépense à environ 650 euros par mois, une fois défalquées les aides de l’Etat. De sa naissance à l’âge de 20 ans, l’enfant coûtera en moyenne 156 000 euros à ses parents. Le chiffrage est identique dans les pays voisins. 
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-Une solidarité au présent 
-Si ces sommes étaient placées dans un fonds de pension, elles pourraient accroître la retraite future. L’Homo economicus, individualiste de l’économie libérale, n’a donc pas intérêt à engendrer des descendants. Cette conclusion met en lumière une opposition radicale, face à la natalité, entre régime de capitalisation et régime de répartition. 
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-Dans le second, les cotisations des actifs servent directement aux pensions des retraités. Or, on peut calculer que 81 % de ces actifs sont les enfants des retraités. La génération des enfants finance en grande partie les pensions des retraités qui sont leurs parents. Quant au retraité sans enfants, il dépend des cotisations des enfants d’autres retraités. Il est ce que les économistes nomment un « passager clandestin ». En lisant ces lignes, il s’insurgera, arguant que sa pension est la contrepartie des cotisations qu’il a versées durant toute sa vie active. 
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-A tort. En régime de répartition, il n’existe pas de rapport direct entre les cotisations qu’on a payées et la pension qu’on recevra : si aucun cotisant n’avait eu d’enfants, aucun ne recevrait une retraite. Le système repose sur une solidarité au présent. L’économiste et démographe Alfred Sauvy (1898-1990) le définit ainsi : les actifs de l’année payent les retraites de l’année. Tous les actifs en bloc pour tous les retraités en bloc. Dans la logique de la capitalisation, au contraire, seul existe l’individu, un Robinson, aurait dit Karl Marx. 
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-Lire aussi 
-Astrid Panosyan-Bouvet, ancienne ministre du travail : « La nécessité de travailler plus longtemps ne peut s’imposer de la même manière à tous » 
-Il faut dès lors interpréter les cotisations du régime de répartition comme un remboursement, par la génération des enfants, des frais d’éducation engagés par celle de leurs parents. En bonne logique, si les parents ont engendré peu d’enfants, ils devraient avoir peu de retraite. Une telle approche s’inspire de la théorie du cycle de vie énoncée par le Prix Nobel d’économie 1985, Franco Modigliani (1818-2003). Dans le cas de la capitalisation, il suppose qu’une génération passe par deux classes d’âge, celle de l’activité, où l’individu consomme et épargne grâce à son revenu, et celle de la retraite, où son revenu est constitué par cette seule épargne. Dans le régime de répartition, il y a non pas deux, mais trois classes d’âge : enfants, actifs, retraités. La génération active consomme, dépense pour ses enfants et paye les retraites de ses parents. 
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-Cercle vicieux 
-Si, comme c’est le cas aujourd’hui, la génération des actifs a peu d’enfants, elle dispose de plus de ressources. Lorsqu’elle sera à la retraite, ses enfants n’auront pas de raison de payer des cotisations plus élevées que celles qu’elle-même a payées pour la retraite de ses propres parents qui avaient eu plus d’enfants. Cette génération devrait donc avoir un niveau de pension plus faible. En fait, elle répartirait différemment sa consommation le long de son cycle de vie. Elle l’a augmentée quand elle était active (en ayant moins d’enfants), elle la verrait diminuée quand elle sera à la retraite (faute d’avoir eu suffisamment d’enfants pour la payer). Imposer à ses enfants des cotisations plus lourdes du fait qu’elle a diminué sa descendance serait injuste : ils ne sont pas responsables du faible effectif de leur propre génération. 
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-Et si, malgré tout, cette charge supplémentaire tombe sur eux, ils auront moins de ressources à allouer pour élever leurs propres enfants… donc sans doute moins d’enfants, d’où le cercle vicieux d’une natalité sans cesse décroissante, ce qu’on commence peut-être à entrevoir de la Corée du Sud et de la Chine à l’Europe et aux Etats-Unis. 
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-Il existe pourtant un moyen de compenser en partie la faible natalité : l’immigration. Elle est tout bénéfice pour le système de répartition. Avec leurs cotisations, les immigrés ne remboursent pas leurs parents restés au pays, mais ceux des non-immigrés. Comme ils arrivent jeunes, ils n’atteindront l’âge de la retraite et de bénéficier d’une pension que dans plusieurs décennies. En outre, leur natalité étant plus élevée, leurs enfants aideront à relever le niveau des pensions. Solution presque miraculeuse sur le papier, mais assez largement refusée par la population française. 
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-Hervé Le Bras est historien, démographe, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et chercheur émérite à l’Institut national d’études démographiques (INED). 
-Hervé le Bras (Démographe) 
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