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-====== Le Monde – Canal Seine-Nord Europe : les Soulèvements de la Terre dénoncent une « absurdité écocidaire » lors d’une manifestation contre le projet ====== https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/10/11/canal-seine-nord-europe-les-soulevements-de-la-terre-denoncent-une-absurdite-ecocidaire-lors-d-une-manifestation-contre-le-projet_6645785_3244.html  
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-Planète 
-Canal Seine-Nord Europe : les Soulèvements de la Terre dénoncent une « absurdité écocidaire » lors d’une manifestation contre le projet 
-Entre 1 000 et 2 000 manifestants se sont mobilisés, samedi, contre ce projet, présenté par ses promoteurs comme un moyen de verdir du transport de marchandises. Pour les opposants, il est disproportionné et inadapté aux sécheresses à venir. 
-Par Matthieu Goar (Thourotte (Oise), envoyé spécial) 
-Par Matthieu Goar (Thourotte (Oise), envoyé spécial) 
-Par Matthieu Goar (Thourotte (Oise), envoyé spécial) 
-Article réservé aux abonnés 
-Une pancarte « Méga bassines, Méga canal, Méga scandale » à l’avant de la manifestation des Soulèvements de la Terre contre le canal Seine-Nord Europe, à Thourotte, dans l’Oise, le 11 octobre 2025. 
-Une pancarte « Méga bassines, Méga canal, Méga scandale » à l’avant de la manifestation des Soulèvements de la Terre contre le canal Seine-Nord Europe, à Thourotte, dans l’Oise, le 11 octobre 2025. FRANCOIS LO PRESTI / AFP 
-Le fourgon de tête se met en travers de l’itinéraire prévu. « Prenez par la droite, on va aller voir le chantier », lance une jeune femme au porte-voix. Samedi 11 octobre, la manifestation de collectifs écologistes, dont les Soulèvements de la Seine, Extinction Rebellion et Méga canal non merci, tous opposés à la construction du Canal Seine-Nord Europe, avait été autorisée. Mais, les Soulèvements de la Terre avaient, comme souvent, prévu une action. 
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-Le cortège de 1 000 à 2 000 de manifestants bifurque sur un chemin puis à travers un champ et un petit bois. Une trentaine de personnes se jette dans le canal latéral de l’Oise et va déployer une banderole « 8 milliards pour le canal, rien à l’hôpital » sous les yeux des gendarmes mobiles. Ces derniers tirent quelques grenades lacrymogènes avant que les manifestants ne retournent vers la commune de Thourotte (Oise), sans autres incidents. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue à l’issue du rassemblement, l’une pour port d’arme prohibé et l’autre pour dégradation de la voie publique, selon des informations communiquées par la préfecture à l’Agence France-Presse. 
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-Cette mobilisation était la première journée nationale des Soulèvements et d’autres collectifs consacrée à la lutte contre ce grand projet de 107 kilomètres de long et 54 mètres de large, dont les excavations pourraient représenter dix fois celles du tunnel sous la Manche, selon les opposants. La Société Canal Seine-Nord Europe (SCNE) espère le mettre en service au mieux en 2032. Il doit permettre à des bateaux fluviaux de grands gabarits de relier l’agglomération parisienne à la Belgique et même au port de Rotterdam au Pays-Bas. Les opposants dénoncent une « absurdité écocidaire » qui nécessite la construction de quatre ports et de multiples écluses. Les travaux préparatoires ont commencé en 2022. 
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-Pari du transfert modal 
-Le coût des travaux sur plus de 3 000 hectares a été estimé à 5 milliards d’euros à la fin des années 2010, puis à 6 à 7 milliards par Christophe Béchu, ancien ministre de la transition écologique (de 2022 à 2024). Les opposants pensent que le projet, soutenu par l’Union européenne, coûtera au final entre 8 et 10 milliards d’euros. « C’est une aberration écologique et un mensonge social. On va dépenser 10 milliards pour un canal qui existe déjà », a lancé Denis, un habitant d’une commune voisine, syndicaliste à la FSU, qui requiert l’anonymat comme les autres personnes présentes. Le Canal du Nord existe depuis des décennies mais il ne permet pas de faire passer les bateaux porte-conteneurs prévus et les immenses péniches dédiées au transport des céréales. 
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-« Ce sont des hectares de terre engloutis en faveur de l’industrialisation de l’agriculture. Ils feraient mieux de moderniser les lignes de fret ferroviaire et de protéger nos marchés locaux », a poursuivi Elise, de la Confédération paysanne devant des protestataires masqués, déguisés ou venus en famille. 
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-Les promoteurs de ce projet mettent en avant des gains considérables en termes de transfert modal. Dès 2035-2040, les bateaux permettraient de diminuer le trafic routier d’un million de camions en moins par an sur ce trajet et d’économiser 50 millions de tonnes de CO2 cumulées en 2070. Ils expliquent aussi avoir prévu quarante sites pour mettre en place des mesures compensatoires afin de recréer de la biodiversité, par exemple la reconstitution d’une rivière, la création de mares pour les batraciens mais surtout un spectaculaire pont-canal d’1,3 kilomètre de long pour protéger une partie de la vallée de la Somme. 
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-Tout en émettant des réserves, le conseil national de la protection de la nature a émis un avis favorable et la plupart des collectivités soutiennent ce canal. « Il y a une ambition commune de réussir, c’est tout un territoire qui est en mouvement, affirme Pierre-Yves Biet, directeur partenariats et territoires à la SCSNE. C’est un super enjeu collectif de pouvoir intégrer un maillon fluvial dans une chaîne de logistique plus durable. » 
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-Greenwashing 
-Des arguments contestés par les opposants, qui dénoncent une vaste opération de greenwashing. En ce qui concerne le transfert modal, l’autorité environnementale explique, dans son rapport de 2022, qu’il doit être « effectif ». Les associations soulignent que le transfert n’est pas parfait puisque des camions viendront forcément prendre les marchandises à l’arrivée des bateaux pour terminer le trajet. « Le transfert modal n’est bien sûr pas automatique, répond M. Biet. Pour l’améliorer, nous avons justement besoin de cette infrastructure performante et de politiques d’accompagnement. » 
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-Dans les études d’impacts fournis par la société du canal, l’augmentation prévue des marchandises transportées sur ce trajet passerait de 1 388 millions de tonnes à plus de 2 000 millions de tonnes en 2070. Logiquement, le trafic des camions augmentera de toute façon de six à huit millions de véhicules par an dès 2035, selon les opposants. De quoi relativiser la baisse du trafic permise par le canal. 
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-« Ce projet sert surtout à accompagner la massification des flux et donc les bénéfices des multinationales, pense Eddies, des Soulèvements de la Seine, alors que le géant MSC a déjà investi dans une plateforme multimodale à Bruyères-sur-Oise. En tout cas, ça ne profite pas aux gens qui subissent les travaux ou aux bateliers traditionnels qui verront une partie de ce trafic leur échapper pour d’autres équipages. » 
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-Tout en doutant des mesures compensatoires, notamment celles qui consistent à planter quelques arbres sur les remblais du canal, les protestataires décrivent le projet comme totalement irrationnel au vu du réchauffement climatique. Ce canal a été pensé pour résister à une pénurie d’eau équivalente à celle de 1976, année de grande sécheresse. 
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-Le canal a besoin de 21 millions de mètres cubes d’eau qui seront au début prélevés l’hiver dans l’Oise et non dans les nappes phréatiques. Une mégabassine (Louette) immense de 14 millions de mètres cubes, soit 22 fois la capacité de celle de Sainte-Soline, sera construite. En la vidant aux deux tiers, le canal peut affronter une canicule du type de 1976. Sauf que la dernière commission d’enquête publique souligne une « relative fragilité » du canal en cas de sécheresses longues qui se répètent. Exactement ce que prévoient les modèles climatiques. « Nous avons étudié la capacité de la retenue d’eau à partir de modèles scientifiques de réchauffement de + 4 °C en 2100 », assure M. Biet. 
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-Matthieu Goar (Thourotte (Oise), envoyé spécial) 
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