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«Chantage à la sextape» : le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau jugé pendant cinq jours à Lyon [ElseNews]

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«Chantage à la sextape» : le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau jugé pendant cinq jours à Lyon

www.lefigaro.fr
Par Justin Boche, Le Figaro Lyon
Le 21 septembre 2025 à 08h02
Saint-Etienne
justice

Gaël Perdriau encourt une peine maximale de 10 années de prison, d’un million d’euros d’amende et l’inéligibilité. JEFF PACHOUD / AFP
Le procès de l’affaire dite «du chantage à la sextape» s’ouvre ce lundi à Lyon. Gaël Perdriau, le maire de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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et trois autres prévenus sont soupçonnés d’avoir fait chanter le premier adjoint Gilles Artigues avec une vidéo compromettante. Retour sur une affaire politico-judiciaire hors normes.

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C’est une histoire de jalousie politique, de barbouzes, de chantage et de détournement d’argent public. Révélée en 2022, l’affaire dite « de la sextape » de Saint-Étienne arrive devant la justice ce lundi 22 septembre à Lyon. À la barre comparaissent Gaël Perdriau, toujours maire de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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, Pierre Gauttieri, son ancien directeur de cabinet, Samy Kefi-Jérôme, ancien adjoint chargé de l’éducation et son ex-compagnon, Gilles Rossary-Lenglet, l’homme de main par qui le scandale a éclaté. Tous sont accusés d’avoir monté une machination destinée à piéger Gilles Artigues, alors premier adjoint, pour le faire chanter avec une vidéo compromettante filmée à son insu.

Tout commence en 2014, lors de la victoire de Gaël Perdriau. Cette année-là, le jeune élu LR reprend la mairie de Saint-Étienne au socialiste Maurice Vincent. Il doit en partie sa victoire à l’alliance conclue avec l’UDI, représentée localement par Gilles Artigues, qui devient premier adjoint. Pourtant, l’ancrage local de Gilles Artigues inquiète le nouvel édile. Ce dernier garde encore le souvenir amer de la défaite de Michel Thiollière (UMP) en 2008. Un maire élu depuis 14 ans auprès duquel il a commencé sa carrière politique stéphanoise en 1995. Une défaite que tout le monde impute à Gilles Artigues, qui a précipité la chute de Thiollière en maintenant sa liste UDI au 2e tour. «Une trahison» pour beaucoup à droite.

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«Kompromat»
C’est là que les quatre protagonistes de l’affaire auraient décidé de monter un «Kompromat», pour faire chanter Gilles Artigues, père de famille et catholique pratiquant. Ce dernier est alors piégé dans un hôtel parisien : ivre, il est filmé à son insu alors qu’un escort boy lui prodigue un massage. Une vidéo qui, selon l’accusation, aurait été utilisée par le maire pour s’assurer de la loyauté politique de son adjoint.

Gilles Artigues est mis au courant de l’existence de cette vidéo en 2016. Alors que son influence se réduit d’année en année au sein du conseil municipal, et se voyant pris au piège ; il décide de porter plainte en 2022, au lendemain des révélations de Mediapart sur cette affaire. Révélations qui s’appuient sur le témoignage de Gilles Rossary-Lenglet, l’homme de main qui a mis en place le «Kompromat». Un « barbouze » qui affirme avoir été rémunéré 50.000€ pour monter l’opération, mais qui, déçu de ne pas avoir eu l’offre d’emploi promise par ceux qui sont soupçonnés d’être les donneurs d’ordre, a finalement décidé de rendre l’affaire publique.

Un chantage financé par l’argent public ?
Depuis, Gaël Perdriau clame son innocence et a décidé de conserver son mandat de maire contre vents et marées. «Le maire de Saint-Étienne va pouvoir s’expliquer dans un temps qui n’interfère pas trop avec la campagne pour les élections municipales de 2026, afin qu’elle puisse être apaisée en étant débarrassée de toute hypothèque judiciaire et que les Stéphanois s’expriment tranquillement», a indiqué à l’AFP en juin son avocat Me Jean-Félix Luciani.

Gaël Perdriau devra également répondre d’accusation de détournements de fonds publics. Pour financer l’opération, il aurait alloué deux subventions de 20.000€ à des associations, dont une, l’association France-Lettonie-Loire-Auvergne, qui venait d’être créée en 2014. Des fonds qui auraient ensuite été utilisés pour rémunérer Samy Kefi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet. Deux couples de dirigeants d’associations sont mis en examen sur ce volet de l’affaire. Gaël Perdriau encourt une peine maximale de 10 années de prison, d’un million d’euros d’amende et l’inéligibilité. En cas d’exécution provisoire de cette dernière, il sera obligé de rendre son siège de maire.

Pour quels faits seront-ils jugés ?

Gaël Perdriau sera jugé pour «chantage», «soustraction», «détournement de fonds publics» et «association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement». Pierre Gauttieri le sera, lui, pour les mêmes infractions que Gaël Perdriau, auxquelles s’ajoutera celle de «conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui» et «association de malfaiteurs». Samy Kefi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet seront, eux, jugés pour «participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement», «chantage» et «atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui» et «recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds».

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