Utilisateur non connecté
« J'échange ici avec des personnalités que je n'aurais pas rencontrées autrement » : les salles de sport de luxe, lieu stratégique pour réseauter [ElseNews]

Outils pour utilisateurs

Outils du site


elsenews:spot-2025:09:salle-de-sport-coworking

« J'échange ici avec des personnalités que je n'aurais pas rencontrées autrement » : les salles de sport de luxe, lieu stratégique pour réseauter

https://www.lesechos.fr/travailler-mieux/vie-au-travail/jechange-ici-avec-des-personnalites-que-je-naurais-pas-rencontrees-autrement-les-salles-de-sport-de-luxe-lieu-strategique-pour-reseauter-2187186

En entrant dans La Montgolfière, on pourrait se croire dans un café. La grande salle blanche sous une verrière abrite un bar, des tables, des canapés, et diffuse une musique de fond. On y sert des matcha latte, des jus pressés ou des shake protéinés. Des dizaines de personnes pianotent attablées, face à leur ordinateur.

Entre deux appels, certaines montent dans les étages suivre une séance de sport encadrée par un coach : yoga, boxe, cross training, pilates, callisthénie, vélo d'intérieur… D'autres s'accordent un moment de répit, au sauna ou au hammam.

Ouverte en 2017, La Montgolfière est une salle de sport haut de gamme à Paris. Pour en être, il faut débourser 195 euros par mois, ou 2.150 euros par an. Aujourd'hui, le club dénombre quelque 2.000 adhérents.

Les locaux de La Montgolfière, avec un grand espace réservé à la détente.
Les locaux de La Montgolfière, avec un grand espace réservé à la détente. Photo La Montgolfière

Parmi ses habitués : Matthieu, 36 ans. Cet entrepreneur dans la tech s'y est inscrit fin 2021 et y vient presque quotidiennement en semaine. « J'arrive à 7 h 30 et j'entrecoupe ma journée avec au moins une séance de sport. C'est moins coûteux que de payer un poste dans un espace de coworking et une salle de sport à côté, et plus sympa », explique-t-il.

Lire aussi :
Quand les employeurs offrent des bilans de santé à leurs collaborateurs

Basile Lombard-Latune, cofondateur de La Montgolfière, confirme l'engouement des télétravailleurs : « Depuis la pandémie, on a été pris d'assaut par les coworkers, alors que le lieu n'a pas été pensé pour ça. » En témoignent les chaises, pas toujours des plus confortables, et un réseau wifi pas optimal.

Quand il a imaginé ce complexe, l'entrepreneur avait pour ambition d'en faire un « social sports club » : « Une salle où on ne vient pas seulement faire du sport, mais aussi pour son aspect social, pour passer du bon temps. » D'où cet espace restauration, et des événements ponctuels réservés aux membres.

« Briser la glace facilement »
En y passant ses journées, Matthieu a l'occasion de rencontrer du monde. C'est ici qu'il s'est lié d'amitié avec un ingénieur de formation devenu coach sportif, avec qui il planche sur un projet entrepreneurial.

Quand on souhaite gonfler son carnet d'adresses, être membre d'une telle salle peut se révéler stratégique. « On ne pousse pas nos membres à réseauter, mais l'endroit s'y prête bien », répond Basile Lombard-Latune.

Lire aussi :
DECRYPTAGE - « Ça change complètement l'ambiance » : dans ces entreprises, les salariés travaillent en chaussons

Cela vaut aussi pour d'autres salles premium. Exemple dans celles du groupe Masada, qui détient plusieurs espaces à Paris : le Ken Club, ouvert en 1985 et actuellement en travaux pour rénovation, le Klay, inauguré en 2009 ou encore Blanche, lancée en 2018. Tarif des abonnements : au minimum 1.990 euros l'année.

Pour Rudy Achache, directeur général du groupe Madasa, networker dans ces salles se fait naturellement car « les membres ont plusieurs points communs, dont le fait d'aimer le sport, le bien-être, et le beau ». A cela s'ajoute le fait que pratiquer une activité sportive ensemble « permet de faire tomber les barrières et de briser la glace facilement ».

La façade de l'hôtel particulier qui abrite Blanche, club de sport de luxe ouvert en 2018, dans le 9e arrondissement de Paris.
La façade de l'hôtel particulier qui abrite Blanche, club de sport de luxe ouvert en 2018, dans le 9e arrondissement de Paris. Photo DR

A la différence de salles de sport moins onéreuses (Basic Fit, Neoness, On Air…), on vient dans ces espaces pour transpirer, mais pas que. Comme à La Montgolfière, des espaces - restreints - permettent de télétravailler. L'année est aussi ponctuée d'événements.

« On tient une à deux fois par mois des talks gratuits et des avant-premières. Tous les mois et demi, c'est soirée avec un DJ set. A cela s'ajoutent aussi des expériences sportives », développe Rudy Achache. Des moments qui sont, d'après lui, propices à la discussion, dans un cadre qui se veut « un peu plus informel qu'un club d'entrepreneurs par exemple ». « Et cela peut se convertir en opportunités business », glisse le dirigeant.

« Tisser des liens qui s'entretiennent facilement »
Véronique Yoon-Kyung Martin, fondatrice de l'entreprise Caviar Ultreïa, fait partie des fidèles membres du Klay. Elle y a adhéré avant tout pour suivre les cours collectifs et profiter de l'espace spa, avec sauna, hammam et piscine. Au final, elle y trouve un intérêt qui va bien au-delà. « J'ai l'occasion d'échanger ici avec des personnalités que je n'aurais pas rencontrées autrement, qui travaillent dans la finance, la tech, la mode, la télé… En discutant dans un cadre hors business, on crée une relation différente. »

C'est au Klay, par exemple, qu'elle a fait la connaissance d'une avocate, à qui elle fait désormais appel dans le cadre professionnel. C'est aussi là qu'elle a fait déguster du caviar à certains membres, à l'occasion d'une soirée organisée par le club, dans l'optique de faire connaître le produit et sa marque. « Quelques-uns m'en achètent aussi ponctuellement », glisse-t-elle.

Lire aussi :
Le sauna, ce nouveau lieu insolite où réseautent les acteurs de la Silicon Valley

Des stages sportifs, organisés en France ou ailleurs par des entraîneurs du club, sont aussi l'occasion de nouer des relations. Véronique, par exemple, s'est envolée une semaine en Thaïlande avec dix adhérents pour progresser en boxe. « On participe aux cours ensemble, on loge au même endroit, on mange ensemble… On rit beaucoup, pendant les entraînements et en dehors. Forcément, on tisse des liens qui s'entretiennent ensuite facilement, puisqu'on se recroise régulièrement au club. »

L'espace dans lequel les membres du Metropolitan à Saint-Laurent-du-Var peuvent télétravailler, sans frais additionnels.
L'espace dans lequel les membres du Metropolitan à Saint-Laurent-du-Var peuvent télétravailler, sans frais additionnels. Photo Metropolitan

Si l'offre de salles de sport haut de gamme est plus dense à Paris qu'ailleurs en France, elle se développe aussi, à la marge, en région. Le groupe Metropolitan, par exemple, positionné sur le même segment, est présent dans le Sud-Est depuis 2020. Il détient désormais une salle à Nice et une autre à non loin, à Saint-Laurent-du-Var. Des espaces accessibles pour 179 euros par mois. Et preuve que la demande est là : le groupe prépare une ouverture dans la technopole de Sophia-Antipolis, où exercent de nombreux ingénieurs.

× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested
IP Address:
First usable:
Subnet:
Last usable:
CIDR:
Amount of usable:
Network address:
Reverse address:
Broadcast address:

elsenews/spot-2025/09/salle-de-sport-coworking.txt · Dernière modification: 22/09/2025/H12:59:48 (modification externe)