La Commission européenne a validé ce mercredi l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Le texte doit désormais être approuvé par les États membres et les eurodéputés, alors que syndicats agricoles et partis politiques dénoncent une menace pour les filières sensibles.
Un accord qui ravive des tensions déjà existantes. La Commission européenne a validé ce mercredi l’accord commercial avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Ce traité de libre-échange doit désormais être soumis aux États membres et aux eurodéputés.
Bruxelles promet des garanties pour protéger les filières sensibles comme le bœuf, la volaille, le sucre ou l’éthanol. L’exécutif européen affirme qu’il interviendra en cas de déséquilibre du marché et souhaite une adoption rapide, idéalement avant fin 2025. L’UE présente ce texte comme un moyen de diversifier ses partenariats face à la concurrence chinoise et aux droits de douane renforcés imposés par Washington.
Concrètement, l’accord ouvrirait de nouveaux débouchés pour les voitures, machines, vins et spiritueux européens. En contrepartie, il faciliterait l’entrée sur le marché européen de produits agricoles sud-américains (viande, sucre, riz, miel, soja), au risque de fragiliser certaines filières locales.
De nombreuses critiques quant à cet accord
Depuis la fin des négociations en décembre, syndicats et agriculteurs dénoncent un «passage en force». Le Copa-Cogeca et la FNSEA appellent à la mobilisation, avec une manifestation prévue jeudi à Bruxelles.
En France, les critiques se multiplient dans la classe politique : le RN évoque une «trahison» d’Emmanuel Macron en cas de feu vert, tandis que LFI réclame une «mobilisation générale».
L’Allemagne et plusieurs États membres défendent au contraire un texte porteur d’opportunités pour l’industrie. Selon la Commission, il permettrait d’économiser plus de 4 milliards d’euros de droits de douane par an en Amérique latine.
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Pour être rejeté, l’accord nécessiterait qu’une minorité de blocage se forme au sein des 27. Un scénario incertain alors que Bruxelles insiste : «il n’y a aucune raison d’attendre».
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