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Bernard Arnault renonce à vendre « Le Parisien » à Vincent Bolloré
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En résumé
«Une profonde colère », « sidération », « l’angoisse », « hyperchoqué », « je ne pourrai pas rester »… Ces mots-là, on commence à bien les connaître, aux Jours. Entendus lors de la grève d’i-Télé en 2016, au moment du rachat du groupe de magazines Prisma Media en 2020, bien sûr pendant celui de Paris Match et d’Europe 1 au printemps 2021, et évidemment quand le journaliste d’extrême droite Geoffroy Lejeune a été installé à la tête du JDD, déclenchant une grève inédite… Cette fois, c’est au Parisien qu’ils résonnent, menacé d’être vendu par son propriétaire Bernard Arnault à Vincent Bolloré.
La différence avec les précédents médias bollorisés ? Les salariés du Parisien n’ont pas attendu que le bulldozer Bolloré leur roule dessus pour se faire entendre. Ils n’ont pas attendu qu’on leur place un épouvantail (tels Jean-Marc Morandini à i-Télé ou Geoffroy Lejeune au JDD) pour les faire fuir les uns après les autres et les remplacer par des pseudo-journalistes, de facto d’extrême droite. Ils ont décidé de faire du bruit. L’avantage d’arriver en sixième position sur la kill list des médias occis par Bolloré : « On a préféré anticiper, raconte un journaliste aux Jours. Je préfère qu’on me dise dans trois mois “vous avez râlé pour rien” plutôt que d’arriver trop tard. » Le but n’était pas d’effrayer Vincent Bolloré, ils savent bien que c’est peine perdue, mais de tenter de dissuader Bernard Arnault de les vendre.
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