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-====== Le Monde – Le Japon confronté à une vague montante de sentiment xénophobe ====== 
- https://www.lemonde.fr/international/article/2025/09/17/le-japon-confronte-a-une-vague-montante-de-sentiment-xenophobe_6641532_3210.html 
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-https://www.lemonde.fr/international/article/2025/09/17/le-japon-confronte-a-une-vague-montante-de-sentiment-xenophobe_6641532_3210.html 
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-INTERNATIONAL 
-Le Japon confronté à une vague montante de sentiment xénophobe 
-Rétif à l’immigration, l’Archipel voit la population d’étrangers augmenter rapidement. La tendance nourrit un sentiment d’insécurité abondamment véhiculé sur les réseaux sociaux et repris par des élus qui profitent du moindre fait divers pour attiser la peur et le rejet de l’autre. 
-Par Philippe Mesmer (Kawaguchi, envoyé spécial) 
-Par Philippe Mesmer (Kawaguchi, envoyé spécial) 
-Par Philippe Mesmer (Kawaguchi, envoyé spécial) 
-Aujourd’hui à 14h30 
-Lecture 5 min 
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-Yusuke Kawai, représentant du parti japonais d’extême droite, lors d’un rassemblement de campagne à Saitama, Japon, le 8 septembre 2025. ERIC RECHSTEINER 
-Drapé dans un drapeau japonais, regard intense et verbe haut, Yusuke Kawai sait théâtraliser ses prises de parole. « Je me bats pour que les femmes puissent de nouveau marcher seules en ville le soir », assène le quadragénaire né à Kyoto, diplômé de sciences humaines et d’économie, mais aussi ancien comédien. 
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-Debout sur son petit camion électoral orné du slogan « Nihonjin First » (« les Japonais en premier »), le président du petit parti d’extrême droite Yamato débite son discours sécuritaire et anti-immigrés. Sous le regard de nombreux policiers, 200 personnes, surtout des jeunes et des femmes, ont bravé la moiteur de ce soir de septembre pour l’écouter devant la gare de Warabi, à Kawaguchi. 
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-La ville, située au nord de Tokyo, catalyse les discours hostiles aux étrangers, de plus en plus virulents dans un Japon historiquement rétif à l’immigration, attaché à sa sécurité et à la préservation de sa culture, inquiet au point d’avoir porté au Parlement des partis ouvertement xénophobes et incité le gouvernement à durcir le contrôle de l’immigration. 
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-Lire aussi 
-Au Japon, le parti ultraconservateur Sanseito s’impose sur l’échiquier politique en jouant de la défiance des étrangers 
-Aux côtés de M. Kawai, Chikako Fujiwara, élue de Chiba (à l’est de Tokyo), s’en prend à la quinzaine de militants antiracistes présents pour montrer leur hostilité au rassemblement. « Ici, c’est le Japon. En soutenant les immigrés, vous faites de la discrimination des Japonais », lance-t-elle à une jeune femme qui l’appelle à « arrêter de prétendre que [son] racisme est du patriotisme ». Puis elle s’attaque aux étrangers qui « abusent [de l’équivalent] du RMI, réservé aux Japonais les plus pauvres, avant de faire venir leur famille ». 
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-Les Kurdes particulièrement ciblés 
-A Kawaguchi, ville de tradition métallurgique de 600 000 habitants, la population baisse, comme partout dans l’Archipel. Le nombre d’étrangers atteint 7,32 % du total, contre à peine 3 % à l’échelle nationale, sur une population de 125,8 millions d’habitants. Chinois, Coréens, Vietnamiens, Népalais ou encore Kurdes de Turquie y font leur vie, profitant de loyers modérés et de la proximité de Tokyo, à seulement une demi-heure en train. 
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-Depuis 2023, un ressentiment cible en particulier les quelque 2 000 Kurdes vivant à Kawaguchi, la plupart travaillant dans le recyclage des matériaux. A l’origine du mécontentement, une émeute que plusieurs d’entre eux ont provoquée en 2023 devant l’hôpital de la ville pour une histoire d’adultère réglée au couteau, ou encore des agressions sexuelles de collégiennes. Autant d’événements qui ont poussé la ville à adopter une « résolution demandant un renforcement de la répression des crimes commis par certains étrangers », largement reprise par la presse nationale, à commencer par le très droitier quotidien Sankei. 
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-Les attaques contre la communauté ont atteint un tel niveau qu’une plainte a été déposée en février contre les organisateurs d’un rassemblement antikurde, en décembre 2024, à Kawaguchi, où des propos discriminatoires ont été formulés. Vakkas Cikan, président de l’Association culturelle kurde du Japon, a appelé au calme et à « une société dans laquelle les minorités peuvent vivre sans avoir peur ». 
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-Les médias brodent aussi abondamment sur les crimes des étrangers, comme l’attaque au couteau, le 12 septembre, par un Ethiopien dans un konbini, une supérette de proximité. Les réseaux sociaux bruissent quant à eux des violences commises en Europe ou aux Etats-Unis par des personnes issues des minorités, ainsi que des discours populistes du mouvement MAGA (Make America Great Again) de Donald Trump. La mémoire du militant Charlie Kirk, qui s’était rendu plusieurs fois au Japon et a été assassiné le 10 septembre, a ainsi été saluée par l’extrême droite. 
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-Lire aussi 
-L’assassinat de Charlie Kirk, un proche de Trump, replonge les Etats-Unis dans la violence politique 
-Le retentissement national des incidents de Kawaguchi a exacerbé l’hostilité à l’égard des étrangers, auparavant surtout tournée contre les Coréens et les Chinois. Elle se nourrit aussi de la hausse rapide du nombre d’immigrés – 3,7 millions en 2024, contre 2,2 millions en 2014. On assiste à une multiplication des visas à vocation professionnelle : recherchés par des entreprises en manque de main-d’œuvre, les immigrés irriguent la restauration, la distribution, la santé, la construction et l’industrie. Si le flux se poursuit au rythme actuel, la population étrangère du Japon dépassera 10 % du total au plus tard en 2067, selon l’Institut sur la population et la sécurité sociale. 
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-Un pays durement touché par l’inflation 
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-Des partisans de Yusuke Kawai, représentant du parti japonais d’extême droite, lors d’un rassemblement de campagne à Saitama, Japon, le 8 septembre 2025. ERIC RECHSTEINER 
-Les chiffres de la police n’indiquent aucune explosion de crimes et délits commis par les étrangers mais, note Shunsuke Tanabe, sociologue à l’université Waseda, à Tokyo, « comme ces derniers sont en plus grand nombre dans leur voisinage, les Japonais pensent que la sécurité se détériore ». La révision de la loi sur l’immigration en 2023, entre autres pour lutter contre les demandes d’asile répétées soupçonnées de masquer des séjours illégaux, a dopé la montée du sentiment discriminatoire, ajoute Megumi Fukushima, élue sans étiquette de Tsurugashima, près de Kawaguchi : « La formule “immigrés clandestins” a été martelée dans les médias et sur les réseaux sociaux, créant un lien avec le discours selon lequel “les clandestins perturbent l’ordre public au Japon”. » Avec des conséquences sur le plan électoral. Au scrutin sénatorial de juillet, le très xénophobe parti Sanseito a décroché 15 sièges, contre un dans l’Assemblée sortante. Le leader, Sohei Kamiya, déplorait l’« invasion silencieuse d’étrangers ». 
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-A cela s’ajoutent l’explosion du tourisme et le mécontentement qui en découle : 21,5 millions d’étrangers ont visité l’Archipel entre janvier et juin, soit 7,6 % de plus qu’à la même période en 2024. Un record historique qui se traduit par la hausse des prix de la restauration et de l’hôtellerie dans un pays durement touché par l’inflation, et qui alimente la colère contre les meiwaku gaijin, les « étrangers dérangeants », dont les comportements sont jugés irrespectueux par les Japonais. Les Chinois, de leur côté, se voient reprocher de faire monter les loyers et les prix de l’immobilier par leurs achats massifs de logements, souvent utilisés comme locations touristiques. 
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-Lire aussi l’analyse, en 2024  
-Entre besoin de main-d’œuvre et nationalisme, le tabou de l’immigration au Japon 
-Le discours hostile à l’égard des étrangers s’entend partout. Début septembre, la militante d’extrême droite Masako Ganaha déplorait, à Tokyo, un « remplacement des vrais Japonais » avec l’« appui de l’ONU ». La peur de l’islam a provoqué des manifestations dans la capitale contre un projet de formation de jeunes Egyptiens par la ville. Sanjo, cité sélectionnée par l’Agence japonaise de coopération internationale pour des projets avec le Ghana, a annulé, le 9 septembre, la venue d’une délégation de ce pays. La mairie a reçu plus de 7 000 plaintes d’habitants inquiets d’une « déferlante migratoire ». 
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-Cette montée de l’inquiétude dans l’Archipel a convaincu le gouvernement de rappeler son refus de faire du Japon un « pays d’immigration » – le gouvernement pousse à l’emploi des femmes et des personnes âgées, mais cela reste un objectif difficile tant la démographie est en berne – et son engagement à lutter contre l’immigration illégale. Il a créé en juillet une agence chargée d’élaborer une « société de coexistence ordonnée et harmonieuse avec les étrangers ». Le contrôle des achats des biens immobiliers et de l’accès aux aides sociales a été renforcé. « Il faut éviter les tensions et les troubles observés dans certains pays d’Europe. L’enjeu est d’ajuster le rythme auquel nous acceptons les étrangers », a souligné le ministre de la justice, Keisuke Suzuki. 
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-De quoi rappeler, comme le fait Kikuko Nagayoshi, de l’Institut des sciences sociales de Tokyo, que « les Japonais considèrent les étrangers comme des “invités” de passage, rien de plus. Si les choses se passent mal, la situation peut aboutir à des propos comme “les étrangers devraient être exclus des prestations sociales”, voire “ils doivent quitter le pays” », explique la spécialiste de l’immigration. 
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-Philippe Mesmer (Kawaguchi, envoyé spécial) 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-« Oui », grand film enfiévré de Nadav Lapid sur l’apocalypse née du 7-Octobre 
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-Aujourd’hui à 14h00 
-États-Unis : les répercussions de l’assassinat de Charlie Kirk 
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-Aujourd’hui à 13h38 
-Eric Piolle suspendu de son mandat de porte-parole des Ecologistes dans le cadre de l’enquête ouverte contre lui à Grenoble 
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-Hier à 19h32 
-Municipales 2026 : à moins de six mois du scrutin, les maires sortants ne doivent pas trop en dire 
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-Aujourd’hui à 11h00 
-Nathalie Loiseau, eurodéputée : « Après l’assassinat de Charlie Kirk, la liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas » 
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-Hier à 17h00 
-Assassinat de Charlie Kirk : les Etats-Unis embourbés dans la violence politique 
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-Aujourd’hui à 11h05 
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