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-====== Le Monde – Les atermoiements du Rassemblement national pour taxer les ultrariches ====== 
- https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/09/18/les-atermoiements-du-rassemblement-national-pour-taxer-les-ultrariches_6641614_823448.html 
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-Politique 
-Les atermoiements du Rassemblement national pour taxer les ultrariches 
-A rebours des promesses de « justice sociale », des cadres du parti d’extrême droite tergiversent sur la mise à contribution des patrimoines les plus aisés et remettent en cause des mesures d’imposition officiellement toujours au programme. 
-Par Clément Guillou et Corentin Lesueur 
-Par Clément Guillou et Corentin Lesueur 
-Par Clément Guillou et Corentin Lesueur 
-Article réservé aux abonnés 
-Des militants du Rassemblement national lors des « Estivales du RN », à Bordeaux, le 14 septembre 2025. 
-Des militants du Rassemblement national lors des « Estivales du RN », à Bordeaux, le 14 septembre 2025. CYRIL BITTON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Marine Le Pen s’accommoderait-elle désormais de « l’oligarchie » et des « puissances de l’argent » ? Soucieuse d’amadouer les milieux économiques dans sa quête du pouvoir, la cheffe de file de l’extrême droite a, depuis longtemps, renoncé à faire rendre gorge aux « faux patrons », ces grandes fortunes qu’elle accusait naguère de confisquer l’argent des travailleurs français et des petits chefs d’entreprise, ceux qui, selon Mme Le Pen, représenteraient le « vrai » patronat. Rarement pourtant le Rassemblement national (RN) n’a autant tergiversé sur la nécessité – et les moyens – de mettre à contribution les plus riches, au moment même où la crise budgétaire et financière impose à l’Etat de trouver de nouvelles sources de revenus. 
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-Après avoir tergiversé, les lepénistes n’hésitent plus sur la taxe Zucman : ils sont contre l’instauration de cette taxe de 2 % visant les patrimoines de plus de 100 millions d’euros ; un impôt « pour amuser la galerie gauchiste et ne rien rapporter », balaie en privé Marine Le Pen. Mais la polarisation du débat politique sur cette mesure – portée par la gauche et moquée par la droite – les oblige à clarifier les contours de cette « justice sociale » qui gouvernerait leurs actions et programme. « Je pense qu’il n’est pas anormal que ceux qui sont les plus riches dans notre pays participent au règlement des difficultés, a encore dit Mme Le Pen le 16 septembre sur CNews. Ce n’est pas un totem d’immunité quand même d’avoir une très grosse fortune. » Ses rares mesures à destination des plus aisés divisent pourtant aujourd’hui jusque dans son propre camp. 
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-Depuis 2022 et sa dernière campagne présidentielle, l’effort qu’elle réclame aux fortunés se résume essentiellement en trois lettres : « IFF », pour « impôt sur la fortune financière », ciblant les actifs financiers et exonérant le « patrimoine enraciné » – résidence principale ou « unique », biens professionnels et autres œuvres d’art détenues depuis plus de dix ans. 
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-Broutille 
-Les préposés aux finances du parti reconnaissent eux-mêmes que ce nouveau prélèvement ne rapporterait au mieux que quelques milliards de plus que l’actuel impôt sur la fortune immobilière (IFI). Moins encore ? Sébastien Chenu, vice-président du groupe RN à l’Assemblée nationale, a expliqué mercredi 17 septembre sur France 5 que l’IFF aurait « à peu près la même rentabilité » que l’IFI. Une broutille pour des ménages assis sur des fortunes démultipliées ces dix dernières années et proportionnellement moins taxés que la plupart des contribuables. Mais « un symbole » au RN pour tempérer les œillades adressées par ailleurs aux entrepreneurs – sans plus distinguer les « vrais » des « faux ». Officiellement en tout cas. 
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-Comme tout parti aspirant à gouverner, le RN ne peut plus faire fi de la dette abyssale et des déficits budgétaires à la chaîne. A défaut de chiffrer précisément des pistes d’économies très optimistes, ses dirigeants veulent afficher une juste répartition des efforts à consentir pour redresser les finances publiques. Dans le sillage de Jean-Philippe Tanguy, poisson-pilote économique de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale, ses députés portent dans l’Hémicycle les mesures qui, sur le papier, sont toujours au programme : outre l’IFF, plusieurs amendements ont été déposés pour taxer les surdividendes (supérieurs de 20 % à la moyenne des dix dernières années) et les rachats d’actions. 
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-Refusant de laisser à la gauche le « monopole de la justice fiscale », les députés RN ont même permis, en février, l’adoption symbolique par l’Assemblée de la taxe Zucman grâce à leur abstention. Ces gages de bonne volonté en matière d’équité devant l’impôt ne font cependant plus l’unanimité au parti. 
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-Plus à l’aise avec les accents pro-business entonnés par Jordan Bardella, plusieurs cadres doutent de l’efficacité de ces dispositifs visant les ultrariches. Ils craignent que le RN perde plus – électoralement – qu’il ne gagne – économiquement – à vouloir faire payer les plus privilégiés. Même à la marge. Les critiques se font à bas bruits, pour ne pas braquer Marine Le Pen ni accréditer l’idée d’un mouvement sans colonne idéologique – la lutte contre l’immigration mise à part. Mais leur multiplication témoigne du dilemme électoral contraignant chaque décision stratégique du parti : amadouer des catégories encore réticentes (classes supérieures, milieux économiques, retraités) sans trahir les aspirations de son électorat populaire, peu amène à l’égard de dirigeants du CAC 40 autrefois honnies par les chefs frontistes. 
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-Scepticisme 
-Les dubitatifs de l’IFF se disent sourds aux réseaux sociaux et aux tenants de la droite libérale qui, des Républicains (LR) aux zemmouristes, y singent Marine Le Pen en « socialiste ». Ils sont davantage sensibles aux coups de semonces de patrons allergiques à toute forme de taxation, auxquels Jordan Bardella prête une oreille très attentive. 
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-Un scepticisme relayé depuis plusieurs années par François Durvye, proche collaborateur du milliardaire ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin, et partagé en coulisses par le nouveau conseiller économique du président du RN, Charles-Henri Gallois, ancien cadre financier chez LVMH, eurosceptique mais d’inspiration libérale. Tout en respectant la hiérarchie frontiste, et la mainmise de Marine Le Pen sur le programme du RN, ils questionnent l’opportunité de braquer une population, minoritaire mais influente, pour quelques milliards pas toujours documentés. 
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-A défaut d’obtenir son abandon, plusieurs cadres plaident pour ajourner l’IFF en cas d’accession au pouvoir, et de ne l’instaurer que dans l’hypothèse de réductions des dépenses insuffisantes pour résorber les déficits. « Il ne faut pas s’interdire de ne pas la faire », euphémise un proche de Jordan Bardella, perplexe à l’égard d’« un impôt qui ne changera rien à la face du budget ». Les taxes sur les rachats d’actions et les surdividendes, qui nourrissaient le dernier contre-budget, seraient sur la sellette. Au candidat à l’élection présidentielle de choisir le « symbole » de son prochain programme économique, entre un effort marginalement partagé et des fortunés durablement préservés. 
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-Clément Guillou et Corentin Lesueur 
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